● 105
Il y avait pas mal de monde qui était ressorti à l'entrée, donc les frérots et moi-même, on s'était éloigné un peu plus vers l'arrière. On s'était mis à discuter tous ensemble, de tout et de rien, sans prendre la tête à personne, mais cette nuit-là, il y avait des petits kholoto, tels que Hocine et Krim, qui avaient décidé de nous faire claquer le nerf.
Après s'être installé à l'arrière, Hocine et Krim, ils s'étaient un peu rapprochés, et de loin, ils s'étaient mis à nous regarder avec insistance, tout en parlant entre eux, et c'est ça qui avait commencé à nous faire voir rouge, parce que malgré que l'on n'entendait pas, on s'était douté que ça nous concernait, parce qu'ils nous lâchaient plus du regard.
Pour ma part, j'étais resté muet, parce que j'avais tellement été sous tension que si je commençais à me rentrer dedans, j'allais partir trop loin, mais à ce moment-là, mes frérots, ils s'étaient permis de leur demander ce qu'ils nous voulaient, parce qu'ils n'avaient pas bougé une seule fois, depuis qu'ils s'étaient posés, au loin, face à nous.
Dès que les frérots leur avaient demandé, Hocine et Krim, avaient passé la grille, et ils étaient venus jusqu'à nous, et de là, Hocine, il s'était rapproché de mon frérot Saïd, qui était en début de fil, et il s'était permis de lui mettre des grosses tapes sur la joue, style amical, et après, il s'était rapproché de Adeel, pour lui faire la même chose.
Sur le coup, Saïd, il n'avait pas réagi, mais c'est seulement quand Hocine, il s'était rapproché de Adeel pour lui faire la même chose, qu'ils avaient commencé à le maîtriser sévère, pour le plaquer contre le mur, afin qu'il se stoppe de suite. Ça m'avait fait bouillir de l'intérieur, et je n'avais pas compris qu'elle avait été son but à lui.
Il avait été beaucoup trop confiant dans ce qu'il faisait, avec un air, limite, hautain, et un sourire très vicieux. Ils nous avaient mis sur les nerfs, et à ce moment-là, on avait compris, qu'ils étaient venus jusqu'à nous pour ça, pour nous faire vriller. J'avais eu un doute, sur le fait, que Hocine avait fait exprès, pour qu'il y aille confrontation.
Suite à ça, on s'était tous levé, et pour ma part, ça avait été dans l'unique but de lui mettre des grosses tapes bien placées, parce que je n'arrivais plus à le supporter. Ce jour-là, il y avait tout qui avait été rassemblé pour que je puisse enfin lui tomber dessus, et le terminer salement comme j'en avais rêvé depuis quelque temps.
Hocine, il savait comment me froisser, et dès que je m'étais rapproché de lui, il avait mis un coup à Adeel, pour qu'il se pousse, et il m'avait dit «Oh toi le khabteu ! Dis-moi où est ta sœur ?» Ay 9albi, il m'avait tué. Ça avait été la chose de trop, et je m'étais mis à trembler comme un dingue. Je n'avais plus rien calculé sur le coup.
Ça n'avait fait qu'un tour dans ma tête, et je m'étais précipité sur Hocine, pour lui mettre les premiers coups, mais au même moment, Krim, il s'était rapproché de moi, il m'avait tiré par le bras, et il m'avait dit «Toi, tu as rien à dire ! Tu joues avec les sœurs des autres, et après tu viens jacter, quand on se met à parler de ta sœur.»
Quand il avait dit ça, il avait fait référence au fait, qu'il s'était passé certaines choses entre sa sœur et moi. Si vous avez suivi depuis le début, vous devez vous souvenir d'Asra, sa sœur, qui me tournait énormément autours, et bien par la suite, elle m'avait fait comprendre des choses, et finalement, ça avait été assez loin entre elle et moi.
Moi, je n'ai aucune gêne à parler de ce genre de choses, parce que je pars du principe que ce sont des choses normales, et que c'est la vie, ouais, que c'est à partir de ça que débute la vie, donc j'en parle sans tracas, et même sur le ton de l'humour, et avec tout type de personnes, exit les petites natures, susceptibles d'être froissées.
Mais pour ce qu'il en est de l'acte en lui-même, c'est bien plus différent. C'est quelque chose qui se fait par consentement mutuel, donc évidemment, les femmes toute hnina, même pas, je tente ne serait-ce qu'une accolade. Tout ce que j'ai pu faire, c'était avec des femmes qui étaient toutes consentantes à la consommation.
Suite à ce qu'il s'était passé avec sa sœur, Krim, il ne m'avait rien fait, malgré qu'il avait été mis au courant, parce qu'il savait comment elle était, mais aussi, parce que si cet acte avait eu lieu, ça avait été par ma faute, celle d'avoir faibli, mais surtout par la sienne, par le fait, qu'elle avait tout fait, pour que je faiblisse, et j'avais eu des preuves.
Ce genre d'acte, c'est à deux, donc les torts, ils viennent des deux côtés, indéniablement, même si j'avoue, avoir fait la misère à Ines, à l'époque, concernant ça, mais ça avait été différent-là, parce que j'avais été froissé de ce qu'elle m'avait annoncé, donc j'avais fait le tarba, mais au fond, je savais que les torts venaient des deux côtés.
Les hommes, on est de nature assez faible, donc si en plus, la femme qui est notre idéale, devient très entreprenante, forcément, on ne tiendra jamais. Le tort, de ces femmes entreprenantes, c'est de faire exprès de jouer sur les mots et les gestes, et c'est ce qui s'était passé avec Asra, donc il n'avait rien pu me faire, pour se venger de moi.
De toute façon, s'il aurait tenté quelque chose pour se venger, je me serais défendu salement, même si ce n'est pas mon genre d'être comme ça, mais pour ne pas me faire écraser, j'aurai montré les preuves des messages, pour que ceux, qui m'auraient pointé du doigt, puissent comprendre les choses, et avoir les vraies versions.
Mais étant donné qu'il savait de quoi j'étais capable pour ma défense, il ne s'était jamais permis de faire vengeance, et c'est pour cette raison qu'il m'avait lancé des piques, et surtout, sur des choses qui ne me ressemblaient pas, comme le fait de jouer avec les femmes, non. J'approchais celles qui étaient dans le même délire, khlass.
Je n'avais vraiment pas apprécié quand Krim, il s'était permis de me dire ça, parce que malgré ce que j'ai pu faire et ce que je pense de ça, j'estime quand même, que je respecte assez les femmes, contrairement à ces gars, qui me reprochaient constamment des choses, alors qu'ils se permettaient de faire des choses bien plus haar.
Les femmes pures, je les respecte vraiment, ce sont des petits bijoux ma shâ Allah, et c'est pour cette raison que je ne tentais jamais rien avec ces femmes, au-delà de la dahka, contrairement à eux, qui se permettaient de se lancer des défis, dans le genre de, faire faiblir ces petits bijoux, juste pour une fackin satisfaction personnelle, à gerber.
Pour celles qui sont entreprenantes, je les respecte aussi, mais c'est une autre manière de faire. Même si ça allait loin entre elles et moi, il y avait toujours un respect mutuel, et un peu plus avec les années, parce que j'avoue, qu'au début, entre quinze et dix-huit ans, j'avais tendance à les blâmer tout en faisant la même chose. J'étais con.
Je n'ai jamais approché une femme, dans l'intention de lui faire du mal, et de jouer avec elle, enfin, du moins, pas que je me souvienne, et donc, c'est pour cette raison que ça m'avait vraiment froissé, et fait monté en pression, lorsqu'il m'avait dit ça, parce que ces accusations étaient tout juste fausses. J'avais clairement pété un câble.
Hocine et Krim, ils m'avaient fait voir de toutes les couleurs cette nuit-là. Les deux, j'avais eu une terrible envie de les cogner salement, tellement que ça m'avait piqué ce qu'ils m'avaient dit. Je n'avais pas aimé, les accusations que Krim, avait eu envers moi, mais ce que Hocine m'avait dit, concernant Nina, ça m'avait fait bien plus bouillir.
Malgré que Nina et moi, nous n'étions pas en bons termes, et que je l'avais lâché à cette époque, je n'acceptais pas quand il y en avait qui parlaient d'elle, qui demandaient après elle, ou qui prononçaient, ne serait-ce que son prénom. Ça me rendait mal, ça me faisait trembler de l'intérieur, tellement que je ne supportais pas ça.
Ma sœur, elle s'était énormément renfermée sur elle-même, suite à tous les coups de pressions que je lui avais mis à l'époque. Elle s'était éloignée de tout le monde, excepté une amie de longue date, elle ne parlait plus beaucoup, elle ne sortait plus, à part pour aller étudier, et au travail, et elle passait des nuits entières à faire couler les larmes.
Le décès de Maamar, ça lui avait laissé un très grand vide, et elle n'avait jamais réussi à s'en remettre, donc elle avait souvent essayé de se rapprocher de moi, et lorsque j'étais parti, ça lui avait fait mal, parce qu'elle s'était sentie seule, et ce qui l'avait achevée, c'est quand je lui avais dit, que je souhaitais prendre mes distances.
Je m'en étais jamais rendu compte de tout ça, et de comment son état était en train de se dégrader, parce qu'on ne se voyait plus vraiment, par le fait que j'avais souhaité prendre mes distances avec elle, et les rares fois où l'on se voyait, elle se montrait toujours sous son meilleur jour, afin de ne pas nous inquiéter.
Elle avait réussi à cacher tout ça, à tout le monde, durant toutes ces années. À l'époque, elle vivait encore à la casa, auprès de la mama, donc elles se voyaient tous les jours, et pourtant même elle, elle s'en était jamais rendu compte, que Nina, elle était en train de sombrer petit à petit. Personne n'aurait pu se douter de quelque chose.
Ce n'est qu'en 2016, que tout m'ait tapé dessus d'un coup, lorsqu'il s'est passé une certaine chose, la concernant. Je n'aurai jamais pu imaginer ça, venant d'elle, et c'est vraiment ce jour-là, lorsque l'on m'avait appelé, pour me prévenir de ce qu'il venait de se passer, que tout s'était retracé dans ma tête. C'est ce jour-là, que j'en ai pris un sacré coup.
Il y a personne qui s'était douté de quelque chose, hormis une seule personne, et c'était Hocine. Je ne vais pas en parler maintenant, mais lui, il était au courant de beaucoup de choses, et il aurait pu me prévenir, mais ce gars est tellement pourri de l'intérieur, qu'il avait préféré profiter de la situation, plutôt que de me prévenir de tout ça.
À l'époque, je n'en savais absolument rien de tout ça, mais c'est vrai que j'avais souvent eu des doutes le concernant. Je trouvais que ça tournait pas rond avec lui, et qu'il cherchait souvent à approcher Nina, dans mon dos, mais j'avais fini par laisser tout ça se tasser, en me disant que j'étais sûrement en train de me monter la tête pour rien.
Mais du coup, à chaque fois, il y avait des choses qui m'interpellait à nouveau, comme toutes les fois où il demandait après elle ou qu'il parlait d'elle, ou bien la fois, où j'étais retourné à la cité sans prévenir, et que je l'avais aperçu, en train de parler avec elle en bas des blocs, alors qu'il est marié, et qu'il avait une femme qui l'attendait à la casa.
Les doutes, ils avaient fini par se poser à nouveau, mais je ne m'étais jamais réellement prononcé dessus, parce que je n'avais jamais eu de preuves réelles sur ça, et à l'époque, Nina, elle n'avait jamais cherché à me recontacter, pour me dire ce qu'il se passait, afin que je stoppe tout, donc sans preuves, je n'avais rien pu faire.
Whatever, j'avais eu un trop-plein, entre les doutes concernant Hocine, et en plus, ce qu'il m'avait dit cette nuit-là, mais aussi avec ce que Krim, avait rajouté par-dessus, pour défendre son acolyte de la veille, ça m'avait fait claquer de l'intérieur, et de là, la haine s'était exprimée, et je n'avais pas réussi à me contenir face à eux.
J'avais attrapé Krim, par le cou, et je l'avais bloqué contre moi, tout en serrant fort, pour pas qu'il parte, et en même temps, je m'étais rapproché de Hocine, afin de lui donner sa dose, et de là, la plupart de mes frérots s'étaient mis à enchaîner, parce qu'ils avaient vrillé, eux aussi, et il y en avait d'autres qui étaient partis pour prévenir.
C'était un mariage, donc forcément, il y avait eu des personnes de tout âges, du coup quand les frérots étaient remontés à la salle, pour prévenir de la situation, il y avait la quasi-totalité des jeunes qui étaient présents au mariage, qui étaient venus, afin d'apaiser les tensions, et surtout, nous séparer, quitte à se prendre des coups.
Il y avait Zyam et Houssam, qui étaient ressortis msakin, et eux aussi, ils avaient tenté de tous nous séparer, mais sans succès. On avait tellement été en haine contre Hocine et Krim, qu'on n'écoutait pas les frérots, qui essayaient de nous résonner. Pour ma part, sur le coup, j'avais complètement oublié que j'étais au mariage de Zyam.
Pour ce qu'il en avait été des anciens, eux, ils s'étaient rapprochés pour dire aux jeunes, qui étaient venus nous séparer, de repartir à la salle, parce que sinon ils allaient se faire embarquer. Eh wAllah, en quelques secondes, le coin, il s'était vidé. On s'était retrouvé qu'à une dizaine de frérots, et les deux autres hmar, mais le reste volatilisé.
Quand les anciens avaient dit aux autres «Rentrez ! Sinon vous allez vous faire embarquer» Nous, on n'avait pas imaginé qu'ils avaient appelé les hnouchs, non, nous, on avait pensé, qu'ils avaient dit ça, zahma, au cas où les hnouchs, ils passaient dans le coin, ils allaient prendre pour nous, donc par précaution, il fallait qu'ils rentrent.
C'est seulement, quand j'avais revu Zyam, afin de parler avec lui, et lui présenté mes excuses, qu'il me l'avait dit. En fait, dès qu'à la salle, ils avaient été mis au courant, les anciens étaient sortis pour voir ce qu'il se passait, ensuite, ils étaient rentrés pour appeler les hnouchs, et après, ils étaient ressortis pour dire à leurs proches de rentrer.
Dès que ça s'était vidé, là où on était, on s'était lâché, et ensemble, on avait remonté la rue, mais toujours en se chauffant avec les mots, surtout que la plupart des frérots, ils étaient mout, tellement qu'ils avaient consommé, et de là, c'était reparti, et on s'était tous sauté dessus comme des dingues, et on avait posé les coups, à nouveau.
Ça avait été comme ça pendant un petit moment. On se lâchait, on se chauffait avec les mots, puis les coups repartaient, et quelque temps après on avait entendu les hnouchs, et aussitôt, on avait couru comme des malades, pour ne pas se faire attraper. On avait essayé de prendre pleins de petits chemins pour qu'ils perdent notre trace.
Hocine et Krim, ils étaient partis tous les deux, de leur côté, et nous, on avait continué à avancer tous ensemble sans s'arrêter. On avait tracé sur la route principale, et puis finalement, on s'était tous posé dans un renfoncement, pour se faire oublier de tout ça, et que les hnouchs décident d'abandonner la poursuite, et de repartir.
On était resté un petit moment, parce que j'avais tellement forcé sur mon genou, qu'il y avait un œdème qui s'était glissé, et j'avais eu du mal à suivre. On avait attendu que ça se calme, mais ça n'avait rien fait, parce que j'avais vraiment trop forcé, donc finalement, on était ressorti de la ruelle, parce que ça aurait servi à rien d'attendre.
On était remonté sur le chemin, et puis finalement, les hnouchs, ils étaient sortis de nulle part, et ils nous avaient plaqués au sol, en quelques secondes. Ils nous surveillaient depuis le début, et ils nous avaient repérés, ils avaient juste attendu le bon moment pour intervenir. On ne s'y était vraiment pas attendu, parce que ça s'était calmé depuis.
Dès qu'on s'était fait plaquer, on n'avait même pas essayé de se débattre, on s'était laissé faire, parce qu'on savait qu'on était tous en tort, et pourtant, ils avaient été violents dans leurs gestes et leurs paroles. On avait tous reçu des gros coups de matraque sur les jambes, pour un rien, parce qu'on était déjà au sol.
Sur le coup, ça avait complètement vrillé dans mon crâne. J'avais vraiment oublié que quelques heures avant, on était à un mariage, qui plus était le mariage de Zyam, mon frérot depuis toujours. J'avais été déconnecté, et la seule chose que j'avais eue envie sur le moment, ça avait été d'être posé chez Ines, avec elle, et Zaher.
On avait tous été emmené, et une fois là-bas, on était resté jusque la soirée, pour rien du tout. Ils nous avaient tous fait galérer, et surtout, perdre notre temps, pour quelque chose qui allait être classée sans suite. Finalement, ils nous avaient à peu près tous libéré, sauf quelques-uns qui avaient été emmené ailleurs.
Dès qu'on était sortis, on était retourné à pied, jusqu'à la salle, et on avait tous repris nos gova pour repartir. Une fois dans la gova, j'avais foncé en balle jusqu'au Sévigné, pour retrouver Zaher, mais aussi Ines. Elle avait essayé de me contacter plusieurs fois depuis la veille, mais je l'avais complètement amnése depuis.
Dès que j'étais rentré, et que je l'avais vu avec le petit, j'avais aussitôt remarqué qu'elle n'avait pas été bien. J'étais censé rentré dans la nuit, ou grand maximum, au sbah, mais avec ce qu'il s'était passé, j'étais rentré dans la soirée, sans la prévenir de quoi que ce soit, et ça, elle l'avait très mal pris, et elle s'était demandé pourquoi.
Je m'étais posé avec elle et Zaher, afin de lui expliquer tout ce qu'il s'était passé. Je ne lui cachais plus rien, sauf exception, pour ne pas la nuire, mais ça, ça avait été quelque chose de banale, donc pour éviter qu'elle se fasse du souci et qu'elle s'imagine des choses, j'avais préféré tout lui dire, afin de stopper les idées qu'elle s'était faites.
Je savais que, ce qu'il s'était passé cette nuit-là, ça avait laissé place à beaucoup de haine entre Hocine, Krim et moi, bien plus qu'il y a pu en avoir avant ça, et surtout, ça avait laissé place à d'autres doutes, que j'allais essayer d'éclaircir avec le temps, mais en clair, ça n'avait été que le début. Ils m'avaient mis en haine..
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