● 101

Auparavant, quand on me disait «Emir, fait attention à toi» Je n'en avais strictement rien à faire, enfin, du moins, je prenais vraiment ça à la légère, et même, j'étais prêt à faire des têtes contre têtes, à tous moment. Je ne calculais pas grand-chose, et je fonçais tête baissée, pour tout et rien. Si je devais y rester, ça m'était égal.

Mais depuis que je suis devenu père de mes deux premiers enfants, mais surtout depuis ma sortie de prison, et beaucoup plus depuis le décès de Zian, là où j'avais vraiment pris conscience que j'étais père de famille, je fais très attention, et je suis à l'affût de tout, sans rien laisser au hasard. Je surveille tout, et à tous moment.

Encore à ce jour, ça m'arrive d'être traîné dans de sales affaires que je n'ai pas demandées, en plus du fait que je dois faire attention à ma famille, mes enfants, et les mères, à tous moment, parce qu'on me veut toujours autant de mal. Pour arriver à leurs fins, les mauvaises personnes, sont prêtes à tout plein de choses, à gerber.

Ces gens sont prêts à faire beaucoup de choses, pour ne pas dire, tout. Ça reste très connu, le fait, que des behloul, se vengent sur les sœurs, frères, enfants, et j'en passe, de la personne concernée. Surtout, quand ce sont des arriérés complets, qui ne pensent pas aux familles qui seront détruites après tout ça. Ça reste compliqué.

Je n'ose même pas imaginer, où je serai actuellement, si la première fois que j'avais mis un pied dans ce milieu, j'aurai dit oui à tout ce qu'on m'avait dit et demandé. Indéniablement, j'aurai poursuivi avec eux, parce qu'ils aiment les gens qui ont du nerf, mais qui ne refusent rien pour autant. J'aurai certainement été méconnaissable.

Mais ça n'est pas arrivé, parce que je suis un dur sur ça, et que je ne me laisse pas faire. J'avais su m'interposer, et dire non, quand ça m'avait semblé juste. Je pense, que le fait, de leur avoir tenu tête, ça ne leur a pas plu, et ils ont donc fini par avoir de la haine envers moi, mais je préfère ça, plutôt que d'avoir poursuivi avec eux.

Il n'y avait eu que deux possibilités, de toute façon. Soit, j'allais continuer à m'enfoncer dans ce milieu, et par conséquent, devenir encore plus mauvais que j'avais commencé à l'être, soit, j'allais m'en éloigner, et ça allait donc, attirer tous ceux qui avaient cherché à se venger sur moi. Dans les deux cas, ça allait me coller à la peau.

Whatever, je suis quelqu'un, qui ne lâche pas l'affaire, du moins, quand je souhaite obtenir quelque chose, donc je ne l'avais pas lâché, et j'avais tout fait pour qu'il sorte ne serait-ce qu'un prénom, et après, j'allais faire le rapprochement entre telle et telle personne. Ça avait vraiment été pour la sécurité des miens, que j'avais forcée.

Quand il avait commencé à me parler, il m'avait très bien fait comprendre que ces gens, je les connaissais, ou du moins, que je les avais déjà vu, et qu'ils ne me portaient pas forcément dans leur gelb, c'est pour ça que j'avais forcé un peu. Ce n'était pas par curiosité, parce que je me contre-fiche de tout, je suis loin d'être un curieux.

Ça me concernait, malgré ce qu'il avait essayé de me faire croire par la suite, c'est pour cette raison que je m'étais mis à forcer. Ça avait été pour le bien et surtout, pour la sécurité de ma famille, de mes enfants, des mères, ainsi que moi-même, mais également, pour me faire une idée, de comment j'allais devoir réagir et agir au cas où.

Le gros problème qu'avait Kalvin, c'était sa peur. Malgré toutes ces années dans ce milieu, sa peur ne l'avait jamais quitté, il avait surtout khaff des représailles, c'est pour cette raison qu'il avait toujours essayé de tous se les mettre dans la poche, afin que tout le monde soit satisfait, et ce n'est clairement pas la meilleure chose à faire.

Très rapidement, il avait été vu comme quelqu'un d'influençable, donc à peu près tout le monde en avait profité. Pour eux, c'était le gars à avoir dans le milieu. Il ne parlait pas trop, il disait oui à tout, il n'osait jamais s'opposer, donc par la suite, c'était devenu une habitude, en plus du fait, qu'il avait de l'oseille, donc plus de profit.

Kalvin, je sais qu'il m'appréciait beaucoup, il m'en avait souvent fait part. D'après ce qu'il disait, il voulait mon bien, c'est pour cette raison qu'il me disait souvent «Fait attention à toi» Et moi, je ne comprenais jamais quand il me disait ça, donc je lui répondais toujours «Toi, fais attention. C'est de toi qu'ils se servent, eux tous»

Mais ce n'était pas sans savoir, qu'en réalité, c'était moi qui m'étais fait prendre pour un hmar depuis bien longtemps. Certes, ils s'étaient un peu tous servis de Kalvin, mais à côté de ça, moi aussi, j'avais été pris pour un con, même si je ne me laisse pas faire, mais là, je n'avais rien vu passer, jusqu'à que Kalvin, se décide à me dire les choses.

J'avais forcé pour en savoir davantage, mais il n'avait rien voulu me dire, parce qu'en fait, il avait dit à «ces personnes», mais surtout à lui-même, parce qu'il ne voulait aucun problème, qu'il ne dirait rien, et qu'il laisserait tout ça se tasser, mais moi, ce jour-là, je m'étais emporté contre lui. Pour moi, ils avaient tous monté heja contre moi.

J'avais commencé à devenir assez violent, autant verbalement que physiquement, parce que ça faisait un moment que j'attendais des réponses à tout ça, puis très rapidement, je m'étais repris et je m'étais assis, parce qu'au fond de moi, je n'avais pas voulu ça. J'avais simplement voulu, qu'il comprenne où je voulais en venir.

J'avais très brièvement essayé de poser des mots sur mes maux, en évoquent plus particulièrement, mes enfants. Je lui avais fait comprendre, que certes, il avait khaff des représailles, mais que là, il n'y avait pas de quoi stressé, étant donné qu'il n'y avait que nous. J'étais toujours dans le flou, à savoir, pourquoi il ne voulait rien me dire.

Je ne voulais pas qu'il arrive quelque chose à Ines et Lylia, ni même à ma sœur, et encore moins à Zaher, et celui qui allait prochainement arriver. Je ne voulais pas qu'ils soient victimes de mes conneries, et c'est pour cette raison que j'avais eu besoin de savoir, pour pouvoir me préparer, au cas où il se passait quelque chose.

Il n'avait pas d'enfant, donc il est clair, qu'il n'aurait jamais pu se mettre à ma place, ne serait-ce que cinq secondes, mais il avait un père qu'il l'aimait énormément, et donc de ce qu'il m'avait dit, il avait pu s'imaginer, un minimum, au moins, quels pouvaient être les ressentis d'un père à l'égard de son enfant, peu importe sur quoi.

- Kalvin : Je sais que je suis égoïste. Pour ne pas trop être entraîné dans les bourbiers, je laisse souvent les frérots dans la merde, mais c'est ce milieu qui rend comme ça.
- Moi : Je ne le suis pas moi. Quand j'apprécie quelqu'un, il n'y a pas d'individualisme qui tient, il y a simplement de l'entraide. Depuis tout à l'heure, tu me fais comprendre qu'il y a des gens qui me cherchent des problèmes, mais tu ne veux pas me dire qui sont ces personnes, et ce qu'elles ont réellement dit. Si tu m'appréciais vraiment, comme tu me l'as souvent dit, tu te mettrais un peu de côté, et tu me mettrais au courant des choses, au lieu de jouer avec moi.
- Kalvin : Certes, j'évite le plus possible les problèmes, même si, j'ai tendance, à très mal m'y prendre, mais à présent, si je n'ai pas envie de t'en parler, c'est en partie pour ça, mais pas que.
- Moi : Donc c'est quelque chose dont tu as été mis au courant, et qui me concerne ?
- Kalvin : Ça va bien plus loin que ça, et j'hésite franchement à t'en parler, parce que je ne sais pas comment tu vas réagir à ça.
- Moi : De toute façon, je te le dis maintenant, comme ça, on va perdre moins de temps. Je ne partirai pas, temps que je n'aurai pas eu la fin de tout ça.
- Kalvin : Je t'assure, que je vais tout te dire aujourd'hui, peu importe comment ça va finir, mais laisse-moi juste le temps de formuler mes phrases, parce que je ne sais clairement pas comment m'y prendre.
- Moi : Fait comme tu le sens, juste dis-moi les choses.
- Kalvin : Bon déjà, ceux qui sont venus me prévenir du décès d'Abdel, c'est le groupe de Massinissa.
- Moi : Quel est le rapport entre eux et Abdel ? D'après ce qu'il m'avait dit à l'ancienne, il ne les connaissait pas, il ne les avait jamais vus dans le coin, et même d'après toi, ils venaient à tes soirées, seulement pour profiter, mais ils n'avaient rien à voir avec ce milieu-là.
- Kalvin : Abdel t'avait fait croire qu'il n'avait rien à voir avec eux, mais en réalité, ils faisaient tous affaire ensemble, c'était le groupe qu'il estimait le plus. Quand ils ont approché ta sœur, la première fois, et qu'ils lui on faire croire des choses, quand ils sont montés pour te taper, ou qu'ils ton shlass, et toutes ces choses-là, c'était parce qu'Abdel l'avait demandé, mais surtout parce qu'il avait balancé plein de sales choses sur toi, et du coup, le groupe de Massinissa, en avait profité pour mettre leur haine contre ta sœur et toi, et même, il y en a d'autre qui y passent aussi.
- Moi : Donc, il y a des gars qui veulent ma peau, et accessoirement, celles de mes proches pour une raison que j'ignore encore actuellement, mais ça ne t'est jamais venu en tête de me prévenir.
- Kalvin : Je n'avais pas osé le faire, mais étant donné ce qu'ils m'ont dit, j'ai hésité à te le dire.
- Moi : Ils ont dit quoi ?
- Kalvin : Ils m'ont dit, maintenant qu'Abdel est plus là, ils vont faire vengeance sans rien calculer. Ils surveillent tout le monde, notamment toi, et ils suivent énormément tes allées et retours de la cité à Sevran/Livry.
- Moi : Ils m'en veulent pour quelque chose qui n'a pas lieu d'être, ils ont approché ma sœur, ils l'ont fait toucher à de sales choses, ils m'ont tabassé, ils m'ont planté, ils me surveillent, jusqu'à savoir où je réside actuellement, donc ce qui veut dire, qu'Ines et Zaher, peuvent être touchés par ces bourbiers maintenant, mais pas une seule fois, tu t'es dit «Faudrait peut-être que je dise tout à Emir, rien que pour la sécurité de ses enfants» Il a fallu qu'ils me fassent tout ça, mais surtout, qu'Abdel, il décède pour que t'en vienne à ouvrir ta bouche ?
- Kalvin : Tu me demandes de me mettre à ta place, mais toi, tu ne fais pas de même.
- Moi : Je n'ai pas à me mettre à ta place, tu le comprends ça ? Ta merde, c'est toi qui l'as voulu. Il fallait ouvrir ta gueule dès le début, et ils ne se seraient pas servis de toi, et tu n'aurais pas khaff à ce point-là actuellement. Toi, par contre, tu devrais avoir honte, de ne pas m'avoir mis au courant. Je n'en ai rien à faire de moi, mais rien que pour mes enfants.

Je m'en rappellerai toujours de ce jour-là. Je m'étais finalement levé, parce que j'étais tellement vif, que je bougeais de partout, et à un moment, j'avais complètement vrillé, parce que j'avais été brusqué de tout ce qu'il m'avait dit, et donc, j'avais continué à bouger comme un dingue, je tenais clairement plus en place.

Puis, sans vraiment trop y réfléchir, je m'étais rapproché de sa commode où il y avait plein de choses de poser dessus, et j'avais tapé un grand coup sur toute la longueur de la commode, et tout s'était claqué au sol. Je n'avais pas réellement calculé sur le moment, et suite à ça, j'étais aussitôt reparti. J'avais complètement vrillé.

Ma fierté en avait pris un coup, indéniablement, mais ça m'avait touché également. Je n'aurai jamais pensé qu'on m'aurait fait ça. Tout le monde avait été mis au courant, sauf moi et quelques personnes, mais ce qui m'avait le plus déçu, ça avait été Kalvin, je n'aurai jamais pensé ça de lui. Il savait, mais il m'avait amnése.

Puis surtout, Abdel, lui qui m'avait dit, qu'il ne les connaissait pas, alors qu'en fait, c'était lui qui leur disait de venir me dbeh. Tout ce que Kalvin, m'avait dit ce jour-là, par rapport à Abdel, ça m'avait complètement retourné, mais malgré tout ça, j'avais laissé Abdel de côté, et je ne m'étais pas permis de dire quoi que ce soit à son égard.

Je ne crache pas sur les absents, et encore moins sur ceux qui ne sont définitivement plus là, et même si il m'a fait tout ça, et qu'à ce jour, ça me suit encore, parce que Massinissa et les autres, en n'ont pas fini, je ne me permettrai jamais de dire quelque chose de déplacer, d'autant plus que son décès m'a touché Allahi rahmo.

J'avais vraiment été mal cette nuit-là. L'entourage, était toujours en train de se plaindre de ma façon d'être. Excessivement violent, impulsif, et j'en passe, mais c'était eux qui me rendaient comme ça, et ils trouvaient le moyen de se plaindre juste après, même encore à ce jour. Je suis calme, mais si on me cherche trop, je claque d'un coup.

Je n'avais plus eu de mot à ce moment-là, j'avais été dégoûté, et ma seule envie avait été de rejoindre Zaher et Ines, et oublier le reste. C'est dans ces genres de moments, que je regrette d'avoir, ne serait-ce que la première fois, effleurer ce milieu. C'est une vraie galère, et quand je pense qu'il y en a plus, et bien, il y en a encore.

J'étais retourné au Sévigné, et j'étais allé me poser avec Ines. J'avais eu l'envie d'échanger avec elle, et surtout, de lui dire ce que j'avais eu sur le gelb, sans excès. J'avais eu tellement de choses en tête, et dans le gelb, j'avais eu envie de tout sortir, mais malheureusement, je n'arrivais jamais à poser des mots sur ce que je ressentais véritablement.

- Moi : wAllah c'est trop. J'ai envie de te dire tellement de choses, mais je suis bloqué, je ne comprends pas pourquoi.
- Ines : C'est par rapport à quoi ?
- Moi : Laisse, ça ne veut pas, je ne vais pas forcer les choses.
- Ines : Très bien, et moi alors ? Je peux te parler ?
- Moi : Parle-moi, je t'écoute.
- Ines : Se dire les choses, comme ça, à blanc, c'est vrai, ce n'est pas notre genre, mais malgré tout, je me dois de te le dire, parce qu'actuellement, ton changement, ouais, je le vois. Auparavant, quand tu me disais, que tu avais un peu changé sur certaines choses, je ne répondais pas tellement, parce que je ne voyais pas de changement, mais là actuellement, je le vois et je suis vraiment farhana de ça.
- Moi : J'ai encore beaucoup de chemin à faire, et sincèrement, je ne sais même pas si je pourrai changer plus que là.
- Ines : Même si tu estimes, que tu es encore dans le flou, ça m'est égal, moi, je vois juste le chemin que tu as parcouru depuis qu'on se connaît, et les changements qu'il y a eu depuis, et là, je peux réellement le dire.
- Moi : Je ne sais pas quoi dire, mais du moment que Zaher, et toi, vous êtes bien, alors c'est l'essentiel, le reste ça me passe au-dessus
- Ines : Je suis bien. Il nous manque quelque chose, et ça reste très difficile, mais malgré ça, je suis vraiment bien.

Ce qu'il s'était passé avec Kalvin, m'avait rendu très nerveux, et j'avais eu l'envie d'être posé, au calme, avec Ines, mais avant d'y aller, je n'avais pas pensé au fait, qu'elle allait peut-être, être pas bien, et malheureusement, c'était après avoir engagé la discussion avec elle, que je m'en étais rendu compte. Je ne m'y étais pas attendu.

Durant les périodes d'avril et août, elle est très souvent mal, et je le comprends tout à fait, car je le suis également, mais ça reste au fond généralement. Elle avait eu un gros bad ce mois-là, mais ça s'était calmé, enfin, je pensais, parce qu'en rentrant la nuit, je ne l'avais pas reconnu dans sa façon d'être. Ça avait été assez compliqué à gérer.

Elle s'était mis à me parler d'une manière très calme, voire même, trop calme pour le sujet qu'on était en train d'aborder à ce moment-là. Elle était en train de me parler de Zian, mais d'une manière très affolante. Elle avait eu l'air déconnecté, et rare étaient les fois où je la voyais comme ça, ça avait été la deuxième fois, mais elle avait été high celle-là.

Elle m'avait littéralement brusqué, et elle m'avait laissé sans voix. Il n'y avait eu aucun mot qui avait réussi à sortir après ça, tellement que j'avais été dans le flou total. Clairement, j'avais été dans le mal, et sincèrement, à part me taire et la bloquer contre moi, pour qu'elle s'arrête de parler, je n'avais pas su quoi faire d'autre.

Ça m'avait mis un vrai coup de stress, vraiment, d'autant plus, que même en la bloquant contre moi, elle ne s'était pas arrêtée pour autant. Elle parlait solo, parce que je n'avais pas eu les mots pour l'apaiser, donc je l'avais laissé déballer tout ce qu'elle avait eu sur le gelb à ce moment-là. La situation avait été très perturbante.

Dans ce genre de moment, je ne sais vraiment pas quoi faire. Surtout que moi, je peux assister une femme, ce n'est pas un problème ça, mais c'est juste, que ça peut finir par déraper, étant donné que je suis un homme qui n'a pas vraiment de tact, et ni les mots, enfin du moins, pas les bons, donc ce n'est jamais évident pour moi, de le faire.

Cette nuit-là, m'avait paru très longue, je n'en voyais plus le bout, et ça m'avait rendu encore bien plus nerveux que je ne l'étais déjà, mais pour Ines, parce qu'elle était très mal, j'avais dû prendre sur moi, afin de ne pas faire ressortir ma nervosité, et qu'elle le prenne directement pour elle. Ça n'avait pas du tout été mon but, bien au contraire.

Je n'avais attendu qu'une chose, qu'elle s'endorme, mais surtout que la nuit se finisse. Je n'avais même pas réussi à me reposer un peu, histoire d'être frai pour le boulot, tellement que ça m'avait retourné de l'intérieur. Le plus strange, c'était qu'au sbah, elle avait fait comme si, qu'il n'y avait rien eu. Elle s'était préparée et elle était partie heja normal..

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