● 080

- Moi : Là tu m'as déçu et je t'en veux énormément. Crois-moi que tu en entendras parler encore pour longtemps parce que je te le rabâcherais sans cesse. Je me rends compte qu'en sah on peut faire confiance à personne.
- Zyam : Je m'en veux aussi frérot, wAllah ce n'était pas voulu. Sous le coup de l'énervement je n'ai pas fait attention.
- Moi : Ne cherche pas à m'attendrir avec «des frérots» parce que ça ne fonctionne pas avec moi. Là je t'en veux et wAllah je pense que c'est mieux qu'on se zappe pour le moment parce que sinon ça va partir loin. Je suis en train de vriller et je vais te faire des choses que je pourrais regretter par la suite.
- Zyam : Moi ça me déçoit que tu ne fasses pas la part des choses. Je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir malgré que je ne sois pas à ta place, j'imagine seulement et je m'en veux énormément. Ce n'était clairement pas voulu et je pense que ça tu le sais, tu réagis comme ça simplement parce que tu es sur les nerfs.
- Moi : Nerfs ou pas nerfs là j'ai plus envie de voir ta gueule, elle m'a gavée.
- Zyam : Bah putain ! Je n'aurai jamais pensé que tu m'aurais dit ça un jour !
- Moi : Je te le dis et je le pense ! Ta gueule je ne peux plus me la voir, là je me contiens mais j'ai envie de te faire du sale donc tu sais quoi c'est mieux que tu barres ta gueule d'ici et je vais me débrouiller.
- Houssam : Frère fais attention à tes mots aussi. On comprend ce que tu ressens, mais si tu commences à nous parler mal comme ça on va te lâcher. Il a dit qu'il n'a pas fait exprès et qu'il s'en veut.
- Moi : Toi barre ta gueule aussi, on dirait que vous êtes comme indispensables zahma.
- Zyam : Ye zeh ! Plus tu l'ouvres et plus tu me fais mal. Comme je l'ai toujours dis tes mots ce sont des coups de shlass... Tu sais les gros coups de shlass que tu as voulu leur mettre tout à l'heure, alhamdulillah on était là pour t'arrêter.
- Moi : Vas-y casse-toi !

Je ne pouvais plus les écouter, autant Zyam que Houssam les deux étaient en train de me faire bouillir le sang. Ils pensaient m'apaiser en me parlant, mais en sah ça me chauffais de plus en plus, je trouvais ça ridicule le fait qu'ils forçaient alors que j'étais à un cheveu d'exploser et de tout éclater tellement je pensais à la suite.

Je n'avais pas lésiné sur mes réponses et sur le ton que j'avais pris pour leur répondre. Eux ils se disaient juste «Mais ce n'était pas voulu crois-moi frérot» et moi je pensais seulement au fait que désormais tout le monde allait le savoir que j'étais père. Ce n'était pas que ça me dérangeait, mais c'était la façon dont ça avait été fait.

Mais en fait au final plus j'y pensais et plus ça me dérangeait. En sah je reste un homme discret et j'essaye le plus possible d'être ni vu ni connu à tout moment, même actuellement avec mes enfants je fais en sorte qu'ils se mélangent le moins possible à ceux d'en bas et ainsi de suite donc quand je pensais au fait que ça allait être su, j'étais dégoûté.

Par la suite la situation avait commencé à se chauffer de plus en plus du coup Zyam et Houssam étaient repartis et moi j'étais directement allé à la gova et je l'avais avancé jusqu'au squatte. J'avais mis la gova de dos, coffre coller à la porte du squatte et j'avais commencé à tout charger dans le coffre ce qu'il y avait.

Ça m'avait pris énormément de temps, mais j'avais repris tout ce que j'avais payé. Dans la gova j'avais casé la table basse, la TV, le support mural, toutes les narguilés à weed, les thunes et tous les grands sacs de marchandise qu'ils restaient. Je n'avais rien laissé qu'ils auraient pu prendre et j'étais reparti chez Ines comme ça.

La soirée et la nuit étaient passées à une allure de fou, une fois que j'étais arrivé chez Ines et que j'avais vu l'heure ça m'avait surpris. Ils m'avaient tous fait perdre mon temps alors que j'aurai pu rester tranquillement au chaud à la casa avec mon fils et ma petite femme sans tracas. Tout ça n'avait servi à rien du tout.

Je m'étais garé devant le Sévigné et là ça avait été long, mais long yayyy. J'avais ouvert la grille, je l'avais bloqué avec des pierres que j'avais galérer à trouver, puis j'avais sorti la table basse de la gova et je l'avais monté au premier étage de la cours et j'avais fait pareil avec tout le reste. TV, support mural, toutes les narguilés, les sacs et le reste.

J'avais fait plus de dix allés et retours pour tout rentrer dans la cours commune qui se trouvait à dix-sept marches x2 de l'entrée. Une fois que j'avais tout emmené au milieu de la cours j'étais parti garer la gova au garage et j'étais retourné au Sévigné, j'avais fermé la grille et j'étais monté dans la cours. Mais ça n'était pas encore fini.

Il fallait à présent que j'emmène tout ce que j'avais transporté de la gova à la cours, devant l'immeuble d'Ines qui se trouvait à un bon cinq minutes, même un peu plus d'où j'étais. Je n'en pouvais plus, j'avais la fatigue qui m'embrassait le corps depuis quelques jours déjà et j'avais qu'une envie c'était de n3ess à fond.

Du coup je n'avais pas eu le choix, j'avais du tout emmené devant l'immeuble d'Ines, en faisant plusieurs allés et retours évidemment. J'avais tout fait rentrer dedans et une fois que tout avait été mis à l'intérieur, il avait fallu que je me tape plus de vingt-cinq marches x10 et même plus pour tout poser devant sa porte.

J'avais tout monté à l'escalier parce que cet ascenseur n'était pas commode. Il pouvait fonctionner à dix-heure, se bloquer à dix-heure une pour reprendre à dix-heure vingt sans scrupule et même encore actuellement donc je n'avais pas voulu prendre le risque sachant que j'étais claqué, mais au final j'avais réussi à tout monter.

J'avais essayé de faire le moins de bruit possible parce que je n'avais pas eu envie que Ines se réveille et me pose des questions sur le pourquoi du comment j'avais emmené tout ça avec moi. La seule envie que j'avais eu à ce moment-là c'était de tout balancer au salon et aller n3ess tellement mes yeux me brûlaient de fatigue.

J'avais tout mis au salon et j'avais refermé à clé. J'avais rangé les sacs de marchandises en dessous le lit de la chambre que j'occupais à l'époque et j'avais posé la table, la TV et tout le reste là où il le fallait, et entre temps Ines s'était levée évidemment parce que j'avais été trop bruyant, mais moi je ne voulais qu'une chose c'était n3ess.

- Moi : Va te recouchée, ça y est je vais n3ess moi.
- Ines : Tu étais parti faire quoi ?
- Moi : Laisse tombé ce n'est pas intéressant.
- Ines : Ça m'intéresse moi. J'aimerai comprendre pourquoi tu es venu m'encombrer avec tout ça ?
- Moi : Il y a rien à comprendre, c'est à moi et je ne savais pas où le mettre donc ça vient ici.
- Ines : Ouais c'est comme les gova, tu ne savais pas où les mettre aussi. Zahma c'est la poubelle ici.
- Moi : Voilà tu as tout compris, une parfaite poubelle.
- Ines : Tu me fatigues ! Et comment ça se fait que t'es gonflé et rouge sur le visage ?
- Moi : Parce qu'il fait froid dehors.
- Ines : Ah ok donc toi tu gonfles du visage quand il fait froid ?
- Moi : Il faut croire que oui malheureusement.
- Ines : T'es épuisant wAllah ! Donc tu ne veux pas me dire pourquoi ?
- Moi : Non parce que ce n'est pas intéressant.
- Ines : En sah ce que tu m'avais dit l'autre jour par rapport aux gars qui veulent t'aider c'était que dalle. Devant eux tu vas faire zahma que tu les écoutes et par derrière tu vas continuer ta merde !
- Moi : Je n'ai pas besoin de faire ça. Très clairement si je n'ai pas envie de poursuivre avec eux je me priverai pas pour leur dire, actuellement je n'ai pas repris contact avec eux !
- Ines : Dans ce cas il ne fallait pas m'en parler parce que moi je pensais que ça y est tu avais trouvé des bonnes personnes avec qui poursuivre.
- Moi : Ok très bien, je ne te dirai plus rien et comme ça on me fera plus chier, khlass.
- Ines : Ça ne sert à rien de s'embrouiller, vas-y va te reposer un peu avant que je parte.
- Moi : Tu vas faire quoi toi là ?
- Ines : Je vais me poser au salon du coup, de toute façon je vais bientôt aller me lavée pour partir au boulot.
- Moi : Vas-y je reste avec toi.
- Ines : Non va te reposer un peu parce que de toute façon tu ne vas pas pouvoir n3ess lyoum. Dès que je pars je te réveille.
- Moi : Mahlich je reste avec toi.
- Ines : Bah fait comme tu veux ! Tu penses que tu vas pouvoir tenir la journée ?
- Moi : Je penserais à toi et ça me donnera de la force.
- Ines : Yayy qu'est-ce que tu racontes là ? Tu ne le penses même pas en plus.
- Moi : Ahah j'avoue. Mahlich je n'ai pas le choix de toute façon.
- Ines : Non mais blague à part, ça m'inquiète parce que tu passes toutes tes nuits dehors et quand tu rentres tu n'as même pas le temps de te reposer parce que je te réveille pour que tu t'occupes de Zaher. Comment tu arrives à tenir ?
- Moi : Ce n'est pas comment j'arrive à tenir, c'est juste que je n'ai pas le choix et que je me force. Ça serait que moi j'irai n3ess toute la journée pour rattraper, mais j'ai des responsabilités et je compte m'y tenir à présent malgré mes fautes qui persistent encore et toujours.
- Ines : Ok je vois, mais dit le moi tout de suite si tu penses que tu n'arriveras pas à rester éveiller toute la journée et je ferais de mon mieux pour trouver une solution. Je demanderais à une proche de venir le prendre.
- Moi : Non c'est bon ! De toute façon il n3ess bien, il se réveille pour la plupart du temps vers neuf-heure et demi, dix-heure donc ça me laissera le temps de n3ess un peu avant qu'il se lève. Calma il est à peine six heure du sbah.
- Ines : Ok...
- Moi : Bon je vais me poser à côté de lui comme ça je l'entendrais si il se réveille. Au pire dès que t'es prête part directement et me réveille pas, tu fermeras derrière toi et khlass.
- Ines : Vas-y tu me fais khaff, j'ai l'impression que tu vas n3ess dans le sommeil le plus profond là.
- Moi : Mais non, vas-y va te préparer !

Je comprenais tout à fait sa crainte, ce jour-là j'avoue que j'avais merdé et beaucoup plus que les autres fois même, mais il s'était passé des choses qui n'avaient pas été prévu au programme à la base donc c'était pour cette raison que ça avait été chamboulé comme ça, autrement je serai rentré beaucoup plus tôt pour me reposer.

J'avais poussé le lit vers le mur et j'avais pris Zaher, je l'avais mis au fond du lit côté mur comme ça si il se réveillait au moins j'étais juste à côté de lui pour le bloquer, et je m'étais posé. Je n'avais pas perdu de temps, je m'étais directement endormi tellement je n'avais plus eu de force. Ines m'avait malgré tout réveillé avant de partir.

Elle était toujours sur la crainte et m'avait à nouveau proposé si je voulais qu'elle appelle une proche afin de garder Zaher, mais j'avais refusé. Au final je m'étais rendormi et une fois que je m'étais levé j'avais directement regardé à côté de moi et Zaher n'y était plus. Mon gelb il avait fait un bond, je m'étais imaginé les pires choses.

J'étais directement sorti de la chambre qui était entre-ouverte et là j'avais vu Samia avec Zaher, elle était assise au salon et elle s'occupait de lui. Ça m'avait brusqué et froissé en même temps. Malgré qu'elle ait été là pour Ines le jour où Zian était décédé, moi je n'avais plus aucune affinité avec elle et je ne pouvais plus me la voir.

Je n'avais toujours pas réussi à avaler ce qu'elle m'avait balancé par rapport au décès de Nourredin et d'ailleurs même six ans après je ne l'ai toujours pas avalé et donc je n'arrivais pas à faire semblant avec elle. Elle était inintéressante au possible et rien que je l'avais vu chez Ines avec mon fils ça m'avait froissé tout le corps.

- Moi : Tu fous quoi là ?
- Samia : Ines était persuadée que tu ne te serais pas levé à temps pour Zaher donc elle m'a demandé de passer, vu que je travaille de nuit.
- Moi : Carrément ! Maintenant ses potes elles ont le double des clés.
- Samia : Non pas du tout ! Elle avait mis les clés dans le pot à côté de la grille de l'entrée.
- Moi : Vas-y lâche le, il sait très bien se tenir tout seul !
- Samia : Soit raisonnable dans ta façon de te comporter et pense juste au fait que Zaher était réveillé au moment où je suis arrivée. Imagine juste si personne ne serait venu.
- Moi : Je vais commencer à avoir les nerfs qui montent en pression donc c'est mieux que tu bouges d'ici avant que je fasse des choses que je pourrais regretter.
- Samia : Je ne te comprends vraiment pas.
- Moi : Il n'y a pas à me comprendre. Je te supporte pas et khlass. Tu as rien à faire ici, la seule chose que je veux c'est que tu ne viennes pas chez Ines quand moi je suis là.

Elle était aussitôt partie après ça. Je n'allais pas faire semblant et me priver de ce que je voulais lui dire sous prétexte que ça allait la froissée, non. Quand j'ai quelque chose à dire je ne m'en prive absolument pas. J'avais une haine contre elle, mais c'était dingue. Ça se voyait directement dans ma façon de la regarder et de lui parler.

Suite à ça j'étais resté avec Zaher. C'est clair que ça changeait par rapport à d'habitude, depuis que Ines avait repris ses études et son travail j'étais constamment avec Zaher donc j'étais privé de beaucoup de choses finalement. Je ne savais pas comment faire avec lui, dans le sens où je ne savais pas me tourner vers qui pour le confier.

Je ne pouvais pas le laisser à Lylia parce qu'elle avait déjà beaucoup à faire en tant que femme enceinte elle. Je ne pouvais pas non plus le laisser à la mama ou même à Nina parce que déjà elles travaillaient et Nina avait ses études, mais aussi parce qu'elles n'acceptaient pas le fait que j'étais père, enfin plus la mama donc je ne pouvais pas.

C'était assez compliquer à gérer, je cogitais énormément sur ça et notamment sur la discussion que l'on avait eu Nouredy et moi, sur le boulot en tant que sécuritaire. Je me disais que déjà là c'était compliquer depuis que Ines avait repris ses études donc que ça n'allait pas être possible si moi aussi je travaillais. Qui aurait pu le garder ?

Il y avait aussi les personnes qui gardent des enfants mais encore une fois c'était impossible pour moi, laisser la chaire de ma chaire entre les mains de quelqu'un que je ne connais pas durant toute une journée, c'est mout. Il y avait également la crèche, mais je n'étais pas spécialement pour. Disons que je n'y avais jamais vraiment pensé jusque-là.

C'est toutes des choses auxquelles je n'avais jamais pris la peine d'y réfléchir et de me poser des questions parce que je n'avais jamais pensé au fait qu'on allait y être confronté à un bout d'un moment, sachant que je n'avais jamais été dans l'optique de travailler, mais désormais il fallait qu'on y pense un peu plus.

Du coup une fois que Samia était partie j'avais passé ma journée tranquillement avec Zaher à m'occuper de lui. Je n'attendais qu'une chose c'était que Ines revienne parce que je préférais quand elle était présente. Elle savait mieux y faire que moi, mais cela ne m'empêchais pas de l'aider évidemment, bien plus qu'avant.

J'étais également parti voir Lylia avec le petit, comme d'habitude je restais une bonne quinzaine de minutes à parler avec elle et je repartais aussitôt. Une fois que j'étais descendu en bas des blocs j'avais aperçu Zyam et Houssam avec d'autres khey. Ils m'avaient tous regarder, m'avaient fait signe de venir, mais j'étais aussitôt parti.

Je ne prenais même plus la peine de m'arrêter quelques minutes histoire de leur passer le salam, parce qu'à présent les autres le savaient que j'étais père. Assef et les autres avaient fait passer le message et tout le monde voulait savoir les choses. Ils venaient me voir et cherchaient à savoir telles ou telles choses, et je détestais ça.

Donc quand j'étais en bas je m'empressais de démarrer et de repartir chez Ines. Je ne pouvais plus me les voir, mais je me disais que c'était une question de temps. Que les messages et appels dans lesquels ils m'harcelaient pour en savoir plus allaient cesser et que ça allait finir par se calmer par la suite. Ça m'insupportais vraiment..

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