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C'était toujours la même chose et les mêmes occupations, il n'y avait aucun changements par rapport à d'habitude, c'était la routine. Ça s'ambiançait sur de la song et ça allait vendre à droite à gauche pour s'en mettre plein les poches. Ça se mettait ko par la même occasion, les habitudes ne changeait pas en fait.

Durant toute la journée j'étais resté en contact par message avec Zyam, Houssam, Ines, Lylia mais surtout Nina qui prenait énormément la température et qui m'en faisait part sans cesse. Elle me disait ce qu'il en était de tout ça. D'après ses dires, la mama et le padre ne voulaient plus entendre parler de moi.

Depuis qu'il y avait eu tout ça Nina elle s'était énormément rapprocher de moi, mais ça ne changeait rien pour moi. Elle m'envoyait énormément de messages, quand elle voyait que je ne lui répondais pas elle en renvoyait, elle m'appelait énormément et se posait beaucoup de questions par rapport à toutes ces choses.

- Nina : C'est peut-être délicat ce que je vais demander mais le bébé a été mis sous terre où ?
- Moi : Qui est-ce qui demande ?
- Nina : Pourquoi ?
- Moi : Je veux savoir qui est-ce qui demande !
- Nina : Nous.
- Moi : Qui nous ? Dit simplement que c'est Ima et Ba qui demandent.
- Nina : Oui c'est eux.
- Moi : Bah voilà.
- Nina : C'est où du coup ?
- Moi : Wahran.
- Nina : Maamar ?
- Moi : Ouais.
- Nina : Où exactement ?
- Moi : Celle juste à côté de la tombe de Maamar, côté droit.
- Nina : Ok.
- Moi : Pourquoi faire ?
- Nina : Je ne sais pas ce qu'ils comptent faire. Ils m'ont juste dit de te demander.
- Moi : Tiens-moi au courant.
- Nina : Ouais khouya, je te dirais.

Quand elle m'avait demandée ça je n'avais pas vraiment su quoi en penser. Je ne savais pas ce qu'ils comptaient faire après avoir su l'endroit où le bébé avait été mis sous terre. Ça m'avait énormément perturbé. Eux qui ne voulaient plus entendre parler de quoi que ce soit me concernant, je ne comprenais pas pourquoi ils voulaient savoir ça.

J'avais fini les dernières ventes de la journée et une fois tout bien calculer et ranger j'étais monté au bloc de Lylia pour passer la voir parce que c'est vrai que depuis que j'avais su qu'elle était enceinte je l'évitais énormément, et la veille je l'avais mise amnése de fou quand j'étais rentré chez Ines. Je ne lui avais pas vraiment apporté d'attention.

J'étais monté et j'avais toqué à sa porte pour qu'elle m'ouvre mais personne n'était venu ouvrir. J'y étais resté quelques temps devant sa porte à taper fortement mais il y avait rien. J'avais forcé parce que j'avais pensé qu'elle était là mais qu'elle ne voulait pas m'ouvrir parce qu'elle était en haine contre moi.

Finalement je l'avais appelé pour savoir pourquoi elle ne m'ouvrait pas et en fait elle était posée chez Ines. Elles étaient comme la veille à discuter. Ça y est elles allaient plus se lâcher. Depuis que j'étais revenu ça faisait déjà deux fois que je les voyais ensemble et quand elles étaient ensemble ce n'était pas que quelques minutes, non, c'était des heures et des heures.

Limite, elles avaient passaient plus de temps ensemble en deux semaines que moi en un an avec Ines. Elles avaient trop de choses à se dire, autrement ce n'était pas possible. Ou alors elles préparaient heja contre moi. Vengeance féminine. Elles allaient préparer quelque chose de lourd pour venger.

J'étais parti chez Ines et j'étais monté. Je les avais salam et je m'étais installé avec elles au salon. Il n'y avait pas de raison. Elles continuaient de parler sans vraiment y prêter attention au fait que j'étais là à les écouter mais je sentais qu'elles auraient préférées que je parte pour rester tranquillement toutes les deux.

- Moi : Vous préparez un sale plan contre moi en sah.
- Ines : C'est ça, on était en train d'en discuter avant que tu arrives.
- Moi : J'en étais sûr. Je ne suis pas serein ici
- Ines : Ahaha t'es vraiment bête.
- Moi : Non bon sah vous voulez que je vous laisse ?
- Lylia : Non tu peux rester, il y a rien.
- Moi : Je vous sens crispées.
- Lylia : Non même pas.
- Ines : Il y a welou sinon on l'aurait dit.
- Moi : Saha, bah vas-y je vais me mettre avec le petit dans la chambre.

Sûrement que je voyais mal la chose mais je sentais qu'elles avaient envie de restées que toutes les deux donc j'avais pris Zaher avec moi et j'étais parti m'installé avec lui dans la chambre. Au final ce n'était pas plus mal parce que ça me rapprochait toujours un peu plus de lui et ça rattrapait tout ce temps où je ne l'avais pas fait.

Pour ma part je n'étais plus du tout crispé face à Zaher. En fait c'était devenu normal de passer du temps avec lui et j'appréciais vraiment. Les premiers mois ça avait été différent parce que tout m'étais tombé dessus d'un coup sans que je comprenne et puis Zaher et Zian étaient tout bébés, et quand c'est bébé ce n'est pas très intéressant.

Dans un premier temps il avait fallu que la pilule passe et que je m'en remette du fait que j'étais père, après c'est vrai que le décès de Zian m'avait fait comprendre beaucoup de choses et m'avait rapproché un peu plus de Zaher, mais il y avait aussi l'âge qui m'avait fait changer ma façon d'être avec lui.

Quand ils étaient petits je ne voyais pas grand intérêt à être avec eux parce qu'ils ne faisaient rien d'autre à part être allonger, à manger et dormir. Là c'était complètement différent avec Zaher parce qu'il avait nettement grandit et comprenait énormément de choses donc je pouvais échanger certaines choses avec lui.

Il allait prochainement sur ses deux ans, il avait énormément grandit, il marchait seul et comprenait beaucoup de choses. Il était réactif à tout ce qu'on lui disait et ce qu'on lui faisait, il riait énormément et essayait toujours de sortir des mots bizarres donc oui c'était clairement plus plaisant à ce moment-là de sa vie de partager des choses avec lui.

J'étais resté un bon moment avec lui à partager de mon temps, ça nous rapprochait toujours un peu plus et ces moments avec lui me faisait énormément cogité sur plein de choses. Certes j'avais eu un enfant dans l'erreur mais j'étais vraiment trop farhan de l'avoir auprès de moi. J'étais farhan quand je pensais au fait que c'était la chair de ma chair, c'était le mien.

Je ne savais toujours pas ce que je ressentais pour lui mais une chose était sûr c'est qu'il me rendait heureux et ça c'était une évidence. Dans ma tête je me disais souvent «Si je venais à le perdre wAllah je m'en remettrais jamais.» C'est ma vie cet enfant et ma façon de voir les choses vis-à-vis du petit avait énormément changé.

Zaher et moi on avait fini par tomber ko de fatigue et très tard dans la nuit Ines était rentrée dans la chambre pour voir ce que je faisais et ça m'avait directement réveillé. J'avais mis Zaher dans son lit et Ines était venue s'installer à côté de moi pour discuter, maintenant que Lylia était partie, elle venait genre.

- Moi : Vous allez passer tout votre temps ensemble maintenant.
- Ines : Non mais je sens qu'elle a besoin de soutien pour traverser ça.
- Moi : Tu insinues quoi ?
- Ines : Rien, je ne te blâme pas parce que tu fais quand même certains efforts et puis le soutien que je lui donne, tu ne peux pas le faire toi. C'est du soutien de femme à femme qui a plus ou moins vécu la même chose.
- Moi : Ouais je comprends.
- Ines : Mais cela n'empêche pas le fait que tu peux aller lui parler. Va la voir et parle avec elle.
- Moi : Depuis que je suis sorti j'essaye mais elle est toujours avec toi.
- Ines : Je sais mais ces derniers jours elle n'était pas bien, en plus elle voit clairement que tu t'es éloigné d'elle. Passe la voir demain in shâ Allah.
- Moi : Ouais je verrais ça avec elle.

Oui c'est vrai que je m'étais pas mal éloigné de Lylia, en fait je m'étais légèrement éloigné d'elle aussi quand j'avais appris qu'à la cité ils lui posaient énormément de question sur le fait qu'elle était enceinte. Ça m'avait mis un coup de stresse donc j'avais préféré m'éloigner légèrement sans pour autant la laisser seule.

On continuait de discuter ensemble de plusieurs choses, on avait touché à plusieurs sujets, mais plus particulièrement le cas de Lylia, et par la suite j'avais eu envie de changer de sujet parce que ça me gavait de toujours parler de la même chose..

- Moi : Eh j'y pense. Avant je voulais faire circoncire les petits aux Émirats mais avec la réaction du monsieur je crois on va laisser hein. On va le faire circoncire ici.
- Ines : Mahlich on va le faire ici, le plus important au final c'est que ce soit fait Emir.
- Moi : Ouais je n'en ai rien à faire. C'est clair que j'aurais voulu que ça se fasse là-bas mais mahlich. On ne peut pas tout avoir.
- Ines : On va gérer ça ensemble. Tu veux le faire quand ?
- Moi : Je vais appeler dans la semaine in shâ Allah, si ça peut être fait dans les deux semaines à venir ce serait bien.
- Ines : Je te laisse prendre le rendez-vous et on s'en occupera ensemble in shâ Allah.
- Moi : Vas-y je ferais ça demain.

C'était dans ces moments-là que je n'étais vraiment pas bien. J'aurais tellement voulu le faire aux Émirats auprès de la famille. Le faire circoncire et faire sadaqa avec tout le monde juste après mais malheureusement il ne pouvait rien avoir de tout ça. Il allait se faire circoncire et khlass, sans famille par derrière.

- Moi : Ah au fait j'aimerais bien que tu sois un peu plus compréhensive et que tu laisses mes deux khey venir ici quand ils veulent me voir.
- Ines : Lesquels ?
- Moi : Zyam et Houssam. C'est la famille donc je ne comprends pas pourquoi tu te prends autant la tête.
- Ines : Emir comprend moi.
- Moi : Je te comprends mais il faut que tu te mettes en tête que eux ils font partie de ma vie et tu seras amené à énormément les côtoyer parce qu'ils veulent me voir et vu que je passe énormément de temps avec toi, le seul moyen est qu'ils passent me voir ici.
- Ines : Ouais.
- Moi : Tracasse, arrête de te prendre la tête. Ça va le faire.
- Ines : Ouais je t'ai dit.
- Moi : Ton oui fatigué là, ça t'arrache de le dire.
- Ines : Non même pas. Fait et on verra ce que ça donnera.

On avait passé une bonne partie de la nuit à discuter et finalement on s'était endormis. Dès le matin où je m'étais réveillé j'avais appelé l'hôpital afin d'avoir un rendez-vous pour Zaher, suite à ça j'avais noté le rendez-vous sur un papier et je l'avais posé en évidence pour que Ines le voit. Le rendez-vous était dans plus de deux semaines mais mahlich.

Par la suite je m'étais lavé et j'étais directement reparti à la cité sans la prévenir, parce qu'ils étaient encore en train de n3ess. J'étais allé au squatte rejoindre les autres pour vendre. On avait passé notre journée comme d'habitude et on était en train de s'organiser et tout calculer pour repartir dans les Iles. On avait besoin d'exotisme, zahma.

Dans la soirée on s'était tous posé chez Krim parce que ses parents n'étaient pas là, il y avait seulement sa sœur donc on s'était tous posé avec la khabta, les petites song et les consoles de jeux vidéo. Ça discutait, ça jouait, ça fumait et par la suite je m'étais senti un peu mal. J'avais ressenti les mêmes choses qu'il m'était arrivé quelques temps avant.

Au début ça passait. C'était des douleurs assez légères, elles étaient supportables et petit à petit j'avais commencé à avoir une vraie gêne au niveau du cœur, à chaque respiration. J'étais resté un peu en retrait et je m'étais installé seul sur le sedari à côté. Je n'avais rien laissé paraître et j'avais essayé de me calmer, mais vraiment.

Ça ne passait vraiment pas. J'avais l'impression qu'il y avait une masse qui était posée sur mon gelb et qui m'empêchais de respirer correctement. Quand j'avais commencé à me sentir un peu plus mal j'avais pensé quand même à prévenir mes khey que ça n'allait pas du tout, mais j'avais quand même voulu attendre un peu.

J'avais espéré que ça passe et je pensais que ça allait passer, mais malheureusement non donc j'étais allé à la salle de bain et j'y étais resté un bon moment. Je n'avais fait que de me passer de l'eau froide sur le visage et la nuque et je bougeais constamment pour me réveiller le crâne. Je faisais des petits allées et retours dans la salle de bain et là trou noir.

Bon clairement j'avais à nouveau eu un arrêt cardio-vasculaire. Heureusement que je suis quand même une masse et que quand je tombe ça s'entend parce qu'autrement si j'aurais eu l'idée de m'asseoir par terre et que j'aurais crisé assis, personne ne m'aurait entendu et ça aurait pu finir mal. Alhamdulillah

Quand ils avaient entendu les bruits ils étaient directement venus apparemment et vu que Hocine et les autres avaient été confrontés à ça quelques semaines plus tôt ils avaient su gérer la situation. Apparemment il y en avait qui m'avait assisté et qui avait exercé les gestes de premiers secours et les autres avaient appelé les pompiers.

On prend les mêmes et on recommence. Apparemment ça avait duré très longtemps, il n'arrivait pas à faire repartir le cœur. Il y avait eu Houssam et il m'avait dit par la suite que quand ils les entendaient dire «Il faut prendre une décision» Il avait le gelb qui se serrait, prêt à mout sur place. Il était au plus bas et il avait essayé de prévenir Zyam qui n'avait pas répondu.

Par la suite ils avaient dosés et le gelb était reparti alhamdulillah. J'avais été conduit aux urgences et là j'y étais resté longtemps zeh. J'avais passé plus d'un mois sous surveillance 24/24 7j/7j. J'avais eu beaucoup de traitement et ça avait vraiment été fatiguant. Je le sentais que mon cœur avait quelque chose, j'avais toujours une gêne.

J'avais énormément été surveillé et il y avait des médecins spécialisés qui étaient venus me voir pour me faire part de mon état et des habitudes à changer dans ma vie. J'allais avoir un traitement, non sérieux là ils me disaient clairement que ça n'allait pas du tout et que si je changeais rien ça allait s'aggraver très rapidement.

Ils me disaient que malheureusement ce qui était déjà endommager on ne pouvait plus rien y faire, mais qu'il fallait que j'arrête tout sinon les crises allaient persistées et que les prochaines pourraient être beaucoup plus fortes que les premières et donc qu'on pourrait clairement rien y faire. Ça m'avait mis un coup au moral.

Je ne l'avais pas vu sous ce sens-là la première fois. Je n'aurais jamais pensé être victime de plusieurs crises cardiaques. J'avais pensé qu'après les deux premières ça allait être fini, mais non. C'était les premières d'une grande liste. J'avais pris leurs mots en compte et je les avais bien ancrés dans mon crâne. J'allais essayer de changer ça.

Tout le monde avait été mis au courant évidemment. La mama, ma sœur et mon père qui était encore à Paris à ce moment-là. Houssam avait fini par avoir Zyam et lui avait expliqué, les autres s'étaient un peu tous prévenu et Zyam avait également prévenu Ines qui elle avait prévenu Lylia. Ils étaient tous venu me voir durant cette période-là.

Tous, même la mama et mon Grand Monsieur. Ils étaient venus, mais ils étaient restés en retrait tout le long et ne m'avaient pas adressé la parole. Zahma, ils étaient venus surveiller de loin tout de même. Comme quoi malgré tout ils ne pouvaient pas faire les indifférents face à une telle chose.

Ines et Lylia aussi étaient venues me voir, elles étaient vraiment très mal même beaucoup plus mal que la première fois parce que là ça avait vraiment été sérieux. Désormais ils savaient tous et je savais pertinemment que mon état était catastrophique et on était toujours là à se demander quand est-ce qu'allait-être la prochaine.

Ines venait tous les jours et me faisait part de ses ressentis, ça me faisait de la peine de la voir comme ça. Quand je la voyais j'avais qu'une envie c'était de voir Zaher mais malheureusement pendant les débuts je n'avais pas pu, mais par la suite j'avais pu descendre le voir. Elle venait toujours en furtif sans qu'un khey nous voit.

À plusieurs reprises on avait failli se faire voir, surtout quand on était posé à l'entrée et que je venais voir Zaher. Souvent il y avait des khey qui arrivaient en fin d'après-midi et moi j'étais là en stresse zahma «Oh shit, prend le et bouge» Zaher c'est mon portrait. Des bouclettes, à la bouche, aux yeux verts, tout. C'est mon calque et ça ce serait tout de suite su.

Zyam avait aussi prévenu Kamilia. Celle que j'avais connue il y a quelques années en arrière. D'ailleurs elle m'avait demandé de la rappeler une fois ma sortie de prison, mais je ne l'avais jamais fait, j'allais le faire mais avec tout ce qui était arrivé je n'avais pas eu le temps de le faire. Là Zyam l'avait prévenu et elle était venue me voir.

Elle m'avait laissé dans le doute le jour où elle était venue me voir au parloir et qu'elle m'avait dit de la rappeler une fois sorti parce qu'elle voulait me présenté un frère. J'y avais souvent pensé et je m'étais toujours demandé qui ça allait être. Finalement ça n'avait pas été plus mal que Zyam la prévienne parce que je ne l'aurais pas encore fait moi..

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