● 072
On continuait de faire nos affaires, ça avait clairement été une sale nuit en plus moi j'étais vraiment mal. Je ne saurais même pas expliquer comment je me sentais mais ça avait été des sensations vraiment étranges, des choses que j'avais jamais ressenti. Ça se dosait et dans la nuit Kalvin avait reçu un appel de Massinissa.
Il voulait que Kalvin lui passe mon numéro pour pouvoir rentrer en contact avec moi mais Kalvin ne lui avait pas passé parce que je ne voulais pas, tout simplement. Si c'était pour m'importuner à longueur de journée, ça ne m'intéressait absolument pas, du coup il m'avait directement passé l'appel pour lui parler.
- Moi : Je t'écoute.
- Massinissa : Soit disant l'autre jour tu avais dit que s'il y en a un qui devait s'expliquer avec toi, c'était moi ? Bah viens j'arrive.
- Moi : Je viens où ?
- Massinissa : Devant chez Kalvin.
- Moi : T'as cru que c'était le QG là-bas ou quoi ?
- Massinissa : Au moins il n'y en a pas un de chez toi qui va me prendre en traître par derrière.
- Moi : Ah tu as khaff, je comprends. Hassoul essaye de faire l'homme cette fois-ci et de ne pas venir avec du tranchant parce que dire à tes potes de venir me shlasser c'est mauvais ça.
- Massinissa : Génération de vengeance.
- Moi : Tfou quelle génération de vengeance tu me parles toi. Allez, bouge ta sœur.
Dès que j'avais raccroché j'avais directement mis un couteau dans ma sacoche parce qu'on savait jamais avec lui. Ça se trouve il allait faire la baltringue à prendre du tranchant donc j'avais voulu avoir heja au cas où et j'étais aussitôt allé voir Hocine pour lui demander heja par rapport à ça parce que ça se trouve ils allaient venir à plusieurs.
- Moi : Massinissa il veut me voir là. Viens avec moi mais tu restes dans la gova, juste au cas où.
- Hocine : Il veut te voir où ?
- Moi : Devant chez Kalvin mais lui dit pas. On va y aller normal.
- Hocine : Vas-y et s'il y a cafouillage je viens. Tu prends une arme ?
- Moi : J'ai pris un couteau.
- Hocine : Prend le 45 aussi, on sait jamais.
- Moi : Je veux pas que ça fasse trop si jamais on se fait arrêter. Je viens de sortir il y a peu de temps frère, faut pas que je me fasse remarquer.
- Hocine : Moi je conseillerai de le prendre mais c'est vrai que t'as raison. Faut y aller lège.
- Moi : Pendant que j'irais le voir toi tu te mettras côté conducteur et on restera en appel comme ça si il y a heja soit tu me rejoins soit tu prépares la gova pour quand je reviendrais.
- Hocine : Vas-y pas de soucis. On y va.
On y était allez avec ma gova et une fois sur place j'avais attendu de voir sa gova passé pour y aller et en attendant Hocine avait échangé de place avec moi, il s'était mis côté conducteur et il avait laissé le moteur allumer si jamais il fallait qu'il trace et on avait débuté l'appel au cas où. Par la suite j'avais rejoint Massinissa sur la rue à côté.
Je l'avais vu au fond donc j'étais allé jusque lui. J'avais regardé tout autour de moi et je n'avais vu personne donc je m'étais dit qu'au moins déjà il avait respecté ça, mais bon je m'étais quand même méfié parce que ça se trouve ils étaient posé pas très loin dans une gova ou sous une gova et qu'ils pouvaient arrivés à tout moment.
Je m'étais rapproché de lui et je n'avais même pas eu le temps de prononcer un seul mot qu'il s'était jeté sur moi et qu'il m'avait mis un coup de shlasse sur la partie basse gauche du ventre et en dessous de l'estomac et bordel de khra qu'est-ce que je l'avais senti passer le premier. Je l'avais beaucoup plus senti passer quand il l'avait retiré que quand il l'avait rentré.
Ça m'avait choqué qu'il fasse ça. Il avait une fois de plus fait preuve de beaucoup de gaminerie en faisant ça, surtout en m'affirmant qu'il venait simplement pour s'expliquer. Suite à ce coup il était directement parti en courant telle une petite mouille sans cojones et il m'avait laissé en sang en plein milieu de la rue.
Déjà que moi à la base je n'étais vraiment pas bien ce jour-là, j'avais énormément de douleur et du mal à respirer et lui il m'avait rajouté ça en plus. C'est moi j'avais été con en fait, con de lui avoir fait confiance en y allant tout en pensant qu'on allait simplement parler ensemble. Fallait se douter avec Massinissa que c'était plus complexe que ça.
J'avais vraiment eu du dégoût sur le coup de ce qu'il avait fait mais al hamdûlilah je n'avais rien eu de grave, les coups n'avaient pas été plus profond que ça donc ça n'avait rien touché réellement. Ça n'avait pas engendré de complications par la suite. La seule chose que ça a laissée, c'est une cicatrice vraiment mastoc et dégueulassement moche sur celle de gauche.
Dès qu'il était parti j'avais aussitôt pris mon portable et j'avais demandé à Hocine de venir jusqu'à où j'étais pour me récupérer et dès qu'il avait compris que j'avais été touché il s'était empresser de venir me prendre et il m'avait directement emmené aux urgences pour me faire soigner, une nouvelle fois ye zeh.
On prend les mêmes et on recommence. J'étais arrivé aux urgences et j'avais été soigné de mes blessures par le même personnel, comme d'habitude. On ne change pas l'équipe. Le temps que j'étais en train de me faire soigner j'avais expliqué à Hocine ce qu'il s'était passé parce qu'il comprenait toujours pas comment j'en étais arrivé là.
Une fois fini on était retourné à la cité, c'était le matin et moi j'avais directement appelé Nina pour qu'elle me passe discrètement un pull que j'avais laissé à la casa. Il fallait que je me change pour que personne voit ce que j'avais eu parce que je voulais que personne le sache à part Hocine. Une fois changer je les avais rejoint au squatte.
Ce jour-là j'avais pensé à rester toute la journée à la cité vendre, dans l'après-midi passer voir Lylia et passer la nuit avec Ines parce que j'étais pas vraiment bien ces derniers jours au-delà du mental et j'avais besoin d'être avec elle. On avait débuté la journée on se mettant ko et quelques temps après je m'étais senti vraiment mal.
Ça durait déjà depuis deux-trois jours le fait que je n'étais pas bien mais je n'arrivais pas à comprendre d'où ça venait et là les douleurs s'étaient intensifiées et j'avais été dans l'incompréhension. Je m'étais posé un peu parce que ça ne passait vraiment pas, les douleurs ne s'étaient pas arrêtées, j'avais eu beaucoup de mal à respirer, et là trou noir.
À partir de ce moment-là je ne me rappelle plus de rien. En clair j'avais eu un arrêt cardio-vasculaire et aussitôt Hocine et les autres avaient appelé les pompiers afin qu'ils viennent, et ils avaient aussi fait venir des khey de la cité qui eux avaient les bases de premiers secours en attendant que les pompiers arrivent.
Ils avaient tout fait pour faire repartir le cœur une première fois et une fois que tout avait été stabilisé ils m'avaient emmené aux urgences et apparemment sur le chemin ou une fois aux urgences j'avais refait un arrêt qui avait directement été pris en charge et suite à ça j'avais été mis dans un coma afin de me stabiliser. J'y étais resté douze jours.
Ça avait pris plusieurs jours, ils y étaient allé petit à petit et le jour où je m'étais réveillé ils avaient aussitôt évalué mon état, voir si quelque chose avait été touché mais al hamdûlilah rien avait été endommagé si ce n'est tout simplement la drogue qui avait fait effet de cette manière-là ce matin-là parce que j'avais surdosé pleins de choses en même temps.
Est-ce que, ce qu'il m'était arrivé suite à une trop grosse prise m'avait fait réfléchir ? Assez quand même, quelques jours après quand j'avais bien été mis au courant de la situation et du déroulé des événements j'en avais légèrement pris conscience. Je m'étais rendu compte qu'en sah j'aurais pu y rester ce jour-là.
J'étais resté un peu plus d'une semaine à l'hôpital sous surveillance, j'avais eu beaucoup d'examens mais la seule chose qui revenait c'était que mes poumons étaient abîmés par toutes ces années de fumettes et que mon système nerveux et le reste en avaient pris un gros coup. Je n'avais pas vraiment su quoi en penser sur le moment.
Je ne faisais pas ça pour le plaisir et à présent je n'arrivais plus à m'en passer parce que quand j'en prenais ça me faisait oublier énormément de choses l'espace de quelques heures et moi c'est ce que je cherchais, à oublier pas mal de choses que j'avais vu etc. Ça me foutait mal de savoir ça de ma santé mais je m'y attendais finalement.
Durant la période où j'avais été mis dans le coma mes proches avaient été mis au courant, y compris le padre. Ils étaient venus me voir à ce moment, et mon Grand Monsieur avait fait le déplacement. Apparemment ils étaient restés à mes côtés tout le long, mais une fois sorti du coma la mama n'avait pas osée rester.
Nina continuait de venir me voir et mon Grand Monsieur aussi, lui n'était toujours pas au courant le fait que j'étais père de famille. La mama et Nina elles attendaient que ce soit moi qui lui annonce, j'allais attendre ma sortie pour lui en parler parce que à cette période-là j'étais vraiment dans une fatigue extrême et je n'avais pas la tête à ça.
Mes kheyou aussi avaient été mis au courant par Hocine et ceux qui avaient été là le matin où j'avais fait les crises cardiaque. Zyam et Houssam avaient été présent durant tout le long et même après mon réveil. Je les avais vus comme décomposé une fois que j'avais bien pris conscience, leurs visages étaient vraiment très tristes.
J'avais fait couler leurs larmes et je m'en étais énormément voulu sur le moment parce qu'en sah tout ce qui était arrivé c'était de ma faute, c'était les conséquences de mes actes, je payais ce que je faisais tout simplement. J'aurais pu éviter les crises cardiaque et même encore actuellement si je n'avais jamais pris de mauvaises choses volontairement.
Ines, Lylia et Samia avaient également étaient mise au courant. Elles venaient me voir constamment et durant cette période Ines et Lylia étaient souvent tombée face à face avec Nina et le padre. Ça me mettait constamment la pression quand je les voyais tous mélanger, les uns avec les autres en face de moi. Mes khey, les deux femmes que j'avais mise enceintes, ma sœur, mon père et les autres.
Ines et Lylia elles étaient restées vraiment en retraient et c'est à ce moment-là qu'elles s'étaient connues et au final elles s'étaient entraidaient, vu la situation compliquée dans laquelle elles étaient, elles se soutenaient mutuellement. De ce que j'avais compris par la suite, quand Ines venait me voir elle laissait Zaher à sa cousine qui depuis le début était très compréhensive de sa situation.
Zyam et Houssam avaient pu voir Ines et ils parlaient souvent avec elle, elle n'appréciait pas tellement mais malgré tout elle laissait faire parce que comme elle le savait déjà, Zyam et Houssam étaient très compréhensifs de sa situation. Malgré tout elle n'avait rien dit sur le décès de Zian. Lylia était enceinte mais ça se voyait légèrement et personne n'aurait pu faire le lien entre elle et moi.
Nina avait pu mettre un visage sur les mères de mes enfants car elle avait entendue quelques discussions entre Zyam et Ines donc c'est de là qu'elle avait compris que c'était Ines et pour ce qu'il en est de Lylia c'est parce qu'elle était constamment avec Ines et elle avait remarqué que son ventre était légèrement gonfler donc elle avait fini par faire le rapprochement entre elle et moi.
Et dans tout ça, parmi tous ces gens il y avait mon père, mon Grand Monsieur qui lui meskin était complètement à côté de tout ça. Il pensait vraiment que tous les gens qui étaient là pour moi c'était des amis, des bonnes connaissances mais non, il y en avait deux qui étaient beaucoup plus que ça. C'était une situation très compliquée.
Ils avaient également tous été mis au courant du coup de shlasse que j'avais reçu, enfin du moins ils l'avaient vu. Au début c'était recouvert par les pansements et une fois que les fils avaient été retirés, ils avaient aussi retiré les pansements et c'est là qu'ils avaient vu que j'avais une cicatrice vraiment épaisse et ils s'étaient posé des questions évidemment.
Quand ils m'avaient demandé pourquoi j'avais ça, je leur avais dit que durant un tête contre tête le gars avait pas assumé et que forcément il m'avait touché. Mon père avait été décomposé suite à ce que j'avais dit, il en avait marre de tout ça mais malheureusement j'y avais été pour rien dans ça. Zyam et Houssam aussi m'avait lancé un regard de furieux.
Ines réagissait à mes paroles sans vraiment réagir parce qu'elle ne pouvait pas non plus trop faire grand-chose. Elle me regardait juste de loin, elle avait vraiment eu l'air très attristée, ça c'était vu qu'elle attendait qu'une chose que je sorte et que je retourne la voir. La situation commençait vraiment à me froisser.
Le jour de ma sortie j'étais directement retourné à la casa avec le padre. Il était venu me cherché et on était revenu ensemble. J'étais remonté avec lui à la casa, Nina avait été là dans le salon avec nous et la mama s'était mise ailleurs. J'avais lancé un léger regard à Nina pour qu'elle parte parce que j'allais me mettre à parler avec le padre.
Elle était partie ailleurs et j'allais me mettre à annoncer à mon Grand Monsieur le pourquoi du comment mais il s'était mis à me parler d'autres choses. De ce qu'il avait appris par rapport à la drogue, l'argent et surtout mon état de santé. Il s'inquiétait et il me faisait la morale, mais à sa manière finalement.
Par la suite quand il y avait eu un léger blanc je m'étais dit que c'était le moment pour parler, peu importe comment ça allait finir. Je m'étais levé et je lui avais demandé de se levé. Je l'avais pris dans mes bras et je l'avais serré vraiment fort, ga3 j'allais lui broyé les os et je lui avais embrassé le front des centaines de fois avant de me rasseoir.
- Moi : Ba il faut que je parle là. Je ne pense pas que tu ais remarqué les tensions qu'il y a ici parce que bon tu n'es jamais là pour le voir et puis avec ces derniers évènements tu avais plus eu la tête à savoir comment mon état était qu'autre chose mais il y a de fortes tensions depuis et j'aimerais qu'on en parle vraiment.
- Le padre : Je t'écoute weldi.
- Moi : Je sais que j'ai énormément changé depuis quelques années, notamment depuis ces derniers mois et Ima et Nina elles en ont eu marre de ça donc elles avaient fini par me tourner le dos et je suis parti de la casa depuis... Il y a quelques temps de ça j'ai avoué heja et je pense que ça a casser entre Ima et moi.
- Le padre : Na3m ?
- Moi : Ça ne passera pas non plus avec toi mais il faut savoir prendre des décisions, donc je veux te mettre au courant lyoum. J'ai fait énormément de mauvais choix et d'erreurs ces dernières années et mes erreurs m'ont fait payer. En plus de ma santé qui me rappelle à quel point je prends de mauvaises décisions, je suis aussi devenu père il y a un petit peu plus d'un an.
Suite à ces annonces j'avais remarqué qu'il avait baissé la tête, qu'il ne réagissait plus tellement mais que malgré tout il n'était pas parti. Il était resté auprès de moi contrairement à la mama qui était partie dès les premiers mots. J'avais donc profité de tout lui dire d'un coup.
- Moi : J'ai joué à l'aagoun et je me suis retrouvé dans des situations éprouvantes. Je suis devenu père de jumeaux, il y en a un qui est décédé en août Allahi rahmo et dernièrement j'ai appris que je vais être à nouveau père de famille. Je m'en veux de vous décevoir.
J'avais enchaîné tout cash sans me laisser respirer une seconde parce que je voulais qu'il sache tout d'un coup le temps qu'il était devant moi sinon je n'aurais jamais pu le faire. Il ne réagissait toujours pas, il ne me répondait pas et ne me regardait pas et c'était vraiment très stressant, finalement il s'était levé les yeux remplis de larmes et là ça m'avait tué.
Il était resté devant moi sans me regarder et il n'avait fait que de répéter «I can't anymore» Et je le sais que les fois où il s'exprime en anglais avec nous c'est quand il est vraiment énervé et touché, ça a toujours été comme ça avec lui, malheureusement. Je m'en étais énormément voulu.
Il s'était mis à me mettre des coups de poings sur l'épaule, mais c'était vraiment des petits coups de poings, zahma des coup de poings fatigués. Il en pouvait plus de tout ça et ça m'avait peiné de le voir en larmes comme ça.
Je n'avais pas su où me mettre, la situation me froissait énormément. Il ne me disait rien d'autre à part répéter ça. Je prenais ça un peu dans le sens où genre il n'en pouvais plus de tout ça, il était fatigué de toutes ces conneries. Je l'avais pris de ce sens-là et ça m'avait vraiment fait mal. Ça avait cassé quelque chose c'est sûr.
Finalement Nina était revenue au salon pour assister mon père et moi je m'étais éclipsé en cash parce que sûrement qu'il attendait que je parte donc je m'étais empressé de partir et j'étais redescendu prendre la route pour retourner voir Ines. En arrivant chez elle j'avais été surpris mais plus plus fois mille..
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