● 070

- Moi : Je vais dire heja, si par la suite ça se passe mal je ne reviendrais plus.
- Nina : Explique tu fais khaff là. Il s'est passé quoi sah ? Tu as dbeh quelqu'un wela kifach ?
- Moi : Ajibbbb ne dit pas ça.
- Nina : Yay quoi alors ?
- Moi : Wah attend parce que là c'est confus dans ma tête. Laisse-moi poser mes mots et je te reprends après.

J'avais vraiment été très mal sur le moment, il n'y avait eu aucun mot qui avait réussir à sortir. Je n'arrivais pas à trouver un moyen de lui dire en douceur parce que dans tous les cas ça allait sortir comme une bombe ce que j'allais lui annoncer. J'essayais de trouver mes mots afin d'y aller vraiment doux avec elle sinon ça allait être dur.

J'étais sorti de la gova et j'étais allé me poser un peu plus loin tout seul parce que j'avais eu le besoin de cogiter et de vraiment me préparer à lui dire. C'était un test que je faisais sur Nina parce que le plus dur allait être de l'annoncer à la mama et à mon Grand Monsieur. J'étais vraiment resté très longtemps à cogiter.

Mes pensées avaient vraiment fait du break dance sans le vouloir ce jour-là. Tout s'était mélanger, plus je cogitais plus ça me mettait la pression parce que je pensais toujours à des choses de fou et je pensais surtout au fait que ça allait décevoir mon père. Je ne voulais pas ça pour lui mais malheureusement je payais de mes actes.

Nina avait fait que de m'appeler pour que je revienne et à chaque fois je lui répondais en lui disant que j'arrivais mais au final je n'y allais pas. J'avais plus aucune force dans les jambes pour retourner jusqu'à la gova, ça avait vraiment été dur. Finalement elle m'avait rejoint directement là où j'étais et désormais je pouvais plus faire attendre.

- Nina : Je t'écoute Emir, j'attends.
- Moi : Tu n'as pas une idée de ce que ça pourrait être ?
- Nina : Je ne m'avancerais pas sur ce que ça pourrait être. Je ne veux pas dire de conneries. Là j'ai welou dans le crâne. Ce que je veux c'est que tu me dises ce que tu as.
- Moi : Je ne vais pas passer par je ne sais pas combien de chemin.. Je suis père de famille.
- Nina : C'est sérieux ce que tu me dis là Emir ?
- Moi : On dirait ouais.
- Nina : Pourquoi tu annonces ça comme ça ?
- Moi : Tu voulais que je l'annonce comment ?
- Nina : Attend là je ne suis pas bien. C'est sincère là ?
- Moi : Oh tu vas le dire combien de fois zeh.
- Nina : Depuis là ?
- Moi : Kifach ?
- Nina : Depuis quand ?
- Moi : Ça fait un moment.
- Nina : Je ne peux pas croire yeuh. Je tremble ga3, pourquoi tu annonces ça comme ça et que maintenant ?
- Moi : Oh Nina tu voulais que je fasse comment ? Que je t'emmène au restaurant, petites bougies et tout le bordel pour te l'annoncer. N'abuse pas aussi.
- Nina : Mais je ne suis pas bien là. Ça fait longtemps tu dis ? Pourquoi tu le dis que maintenant alors ?
- Moi : J'étais censé gardé ça pour moi à la base mais il y a des événements qui ont fait que.
- Nina : Comment ça ?
- Moi : Vas-y j'ai même plus envie de parler.
- Nina : Eh tu as commencé donc tu finis.
- Moi : Je pense que je vais directement aller le dire à yemma.
- Nina : Mais explique moi avant Em.
- Moi : Je te jure ça a du mal à sortir.
- Nina : Attend déjà tu n'arrives pas à le dire devant moi et tu veux directement aller l'annoncer à yemma ?
- Moi : On va y aller doucement. Je vais y aller étape par étape.
- Nina : Je t'écoute mais évite de me brusquée.
- Moi : Je suis devenu père en avril 2010 avec Ines, une que j'avais connue en partant en Algérie. Il fallait que je tombe sur une femme qui a 90% de chance de tombée enceinte de jumeaux hérédités. J'ai donc eu deux garçons Zaher et Zian. Jusque-là ça va ?
- Nina : Non ça ne va pas.
- Moi : Il va falloir s'y faire. Il y avait un des jumeaux qui été malade du cœur parce que pendant la grossesse ça s'était mal passé. Il a tenu qu'un an et quelques. Il est décédé en août Allahi rahmou. Jusque-là ça va plus ?
- Nina : Non ça va plus du tout là Emir.
- Moi : Je sais Nina.

Quand je lui avais annoncé ça elle avait complètement changé de visage, elle s'était mise à pleurer mais d'une force incroyable. Je n'avais pas su où me mettre sincèrement. Je m'étais posé la question de si ça avait été une bonne idée finalement de vouloir les mettre au courant. Mais maintenant que j'y étais je ne pouvais plus reculé.

- Moi : Je vais bien Nina wAllah.
- Nina : Non c'est impossible que tu ailles bien. Tu as eu des enfants dans de sales conditions et en plus tu as perdu un enfant. Non tu ne peux pas être tranquille psychologiquement suite à ça.
- Moi : Je surmonte ça à ma façon et comme je peux.
- Nina : Comment tu as pu cacher ça pendant autant de temps.
- Moi : Je me devais de le cacher, je ne pouvais pas arriver comme ça devant eux et annoncer ça normal. Je sais que là ça va casser heja entre eux et moi quand je vais l'annoncer.
- Nina : Je suis triste, choquée et déçue de toi un peu et surtout de ce que tu me disais auparavant mais que tu ne prenais pas en compte pour toi-même mais malgré tout je serais là pour toi. Je ne peux pas comprendre ce que tu ressens mais j'ai mal. J'ai mal de ce qui t'ai arrivé et de ce que tu surmontes comme épreuves. Est-ce que tu prends ça comme un rappel ce que tu as vécu ?
- Moi : Attend parce que ce n'est pas fini.
- Nina : Kifach ?
- Moi : Le décès du bébé avait été comme un coup de shlasse mais vraiment malgré que je ne montrais rien. Je l'avais vraiment mal vécu et je le vis encore très mal actuellement, j'avais donc cherché du réconfort auprès de celle avec qui j'avais eu ces enfants mais le réconfort que je cherchais je ne l'avais pas trouvé avec elle. Je m'étais donc rapproché d'une autre et hier elle m'a annoncé une mauvaise nouvelle.
- Nina : Emir nmout 3lik ya l3aziz, tu ne peux même pas imaginer à quel point je peux t'aimer mais vraiment malgré ce qu'on se fait. On se bouffe l'un l'autre mais au fond on s'aime et ça on le sait. Je t'aime, je t'aime, je t'aime je te jure. Je suis mal de tout ce que tu es en train de m'annoncer actuellement mais je ne pourrais jamais te blâmer parce que t'es mon frère et que je t'aime trop pour ça. Si tu veux je garderais ça pour moi jusqu'à que tu te sentes prêt à en parler.
- Moi : Non il est temps que je l'annonce là, ça m'enlèvera un poids énorme peu importe les répercussions qu'il y aura.
- Nina : Tu veux faire ça comment ? Je reste en bas pendant que tu vas lui parler à la casa ?
- Moi : Non tranquille tu peux monter. Je vais me poser avec elle dans la salle je pense.
- Nina : Vas-y on monte alors.

On était monté à la casa et Nina était directement partie se mettre dans sa chambre d'une part pour pas me brusqué mais en plus parce qu'elle était en pleurs et que si la mama l'aurait vu ça l'aurait directement alerté et elle se serait automatiquement douter de quelque chose. J'avais été seul dans le salon à chercher où elle était.

- Moi : Imaaaaa.
- La mama : N3am ?
- Moi : Rwahi fghurfa.

En soit j'en avais rien à faire que Nina entende parce que elle était déjà au courante elle mais je me sentais comme oppresser quand je sentais qu'elle n'était pas très loin et qu'elle était susceptible d'entendre, je n'étais vraiment pas bien. On s'était mis dans ma chambre et directement elle avait compris qu'il y avait quelque chose parce que je n'étais pas comme d'habitude.

Prendre la mama à part pour parler avec elle, c'est bien la chose que je n'avais jamais faite et que je n'aurais jamais pensé faire un jour. Ça me foutait mal à chaque fois d'être face à elle et de devoir blabla des choses, c'était insupportable pour moi mais malheureusement là je n'avais pas eu le choix. Il fallait que ça sorte lyoum.

- Moi : J'ai tellement de choses à te dire mais je ne sais pas comment m'y prendre.
- La mama : Je t'écoute moi.
- Moi : Déjà avant de parler je voudrais savoir tes ressentis de ces derniers temps me concernant.
- La mama : Je pense que ça se ressens par rapport à mon comportement mais notamment par rapport au comportement que Nina a envers toi. On reste très déçue sur pas mal de choses et tu ne nous facilite vraiment pas. J'ai mal de voir ce que tu es devenu et j'ai fini par ne plus faire d'effort parce que je vois que tu n'en fais pas.

Elle était très loin de penser que j'allais lui annoncer une telle chose. Elle m'avait directement parler de ce que j'étais devenu, de ce que j'avais fait et de ce que je faisais, de la jail, de la drogue, de la thune. Elle avait parlée de tout et elle pensait que j'étais venu vers elle pour m'expliquer par rapport à ça. Yay.

- Moi : J'ai des choses à dire. Je sais qu'après ça ce sera vraiment un gros coup de massue pour vous et je m'y prépare tout doucement.
- La mama : Kifach ?

Alalah le regard des mamas c'est quelque chose quand même, c'est ga3 l'équivalent d'une arme à feu ça. Ça te fusil sur place surtout quand elles sont là à essayer de comprendre ce qu'on est en train de leur dire. J'étais au fond du trou sah. Je ne pouvais pas reculer parce que ça y est, elle savait que je voulais dire heja mais en même temps j'étais bloqué. J'arrivais plus à parler.

- Moi : Je ne suis vraiment pas un bon fils wAllah yemma.
- La mama : Arrête de dire ça weldi.
- Moi : Non wAllah c'est vrai, je me rends compte de ce que je suis devenu mais je n'arrive plus à m'arrêter. C'est comme si j'étais une machine qui n'arrivait plus à s'éteindre.
- La mama : Il faut que tu y mettes du tiens pour que ça fonctionne. Tu ne peux pas te plaindre d'être comme ça si tu ne fais rien pour y remédier.
- Moi : Je n'arrive plus. Plus le temps passent plus je m'enfonce.
- La mama : Si tu viens me parler de ça lyoum c'est sûrement parce que tu veux que ça change.
- Moi : Non ça m'étonnerait. J'ai besoin de vous dire des choses, enfin ce n'est pas que j'ai besoin mais je suis dans l'obligation de vous prévenir.
- La mama : Chawala ? Tu as encore des problèmes avec la justice ? La afham, wAllah weldi.
- Moi : Je ne ferais pas le maskin, je ne jouerais pas sur le fait de «Je suis votre fils, comprenez-moi» Non, je vais vous dire les choses très cash et vous le prendrais comme vous le voulez et ce qui arrivera, arrivera.
- La mama : Ehay chawala ? La justice encore ?
- Moi : J'ai fait de mauvais choix dans ma vie et de grosses erreurs aussi, plus le temps passait et plus ça continuait. Il fallait bien que je paye de mes actes à un bout d'un moment.
- La mama : Par rapport à quoi Emir ? wAllah tu me perds là. Par rapport au fait que tu as eu des problèmes avec la justice, tu as eu des problèmes avec ceux qui traînent avec toi ? C'est quoi ?

Je m'efforçais mais rien ne sortait. Je n'arrivais pas à poser mes mots. Je savais que ça y est c'était fini, après avoir annoncé ça, ça n'allait plus du tout être pareil et ça m'avait mis la pression à fond. J'avais essayé de retarder un maximum le moment de l'annonce parce que je voulais profiter du moment présent.

De la façon que je me comportais avec ma mère on pouvait croire que je ne ressentais rien, que j'étais indifférent face à elle parce que je me comportais d'une façon assez sèche et je ne prenais jamais de temps avec elle. On pouvait croire qu'elle était comme un mur pour moi mais en fait au fond c'était complètement différent.

Ces dernières années j'avais peu profité d'elle et je m'étais clairement éloigné d'elle jusqu'à ne plus aller la voir durant plusieurs jours, voire semaines par moment parce que je le voulais clairement. Je me sentais mieux loin de la mama et Nina et je m'étais rendu compte que ça avait été une connerie mais vraiment.

Donc sur le moment je retardais vraiment l'annonce pour pouvoir profiter de ce moment avec elle même s'il se passait rien parce que je m'étais dit que si jamais ça se passait mal, j'étais susceptible de ne plus la revoir durant très longtemps voire pour toujours donc j'avais voulu profiter de sa présence, de son visage et sa voix.

J'étais sorti de la chambre et j'étais parti dans la salle à côté histoire de souffler un coup parce que je n'arrivais vraiment pas à assumer la situation. Je voulais que ça se finisse rapidement, peu importe si ça allait finir mal ou quoi. Je voulais tout balancer et me barrer pour aller retrouver Ines et Zaher. Je n'attendais que ça.

Elle avait fini par me rejoindre parce que je l'avais laissé seul dans la chambre à côté et elle se demandait pourquoi je faisais ça. Elle avait été comme Nina, dans l'incompréhension total surtout que moi quand je me braque vraiment il y a plus rien qui arrive à sortir de ma bouche. Je laisse la personne en face de moi dans une incompréhension de fou.

On était allez se posé au salon et là j'avais eu un blocage de malade. Je m'étais assis en face d'elle sur le sedari et je m'étais mis à la regarder mais sans m'arrêter. Je m'en rappelle qu'elle faisait que de répéter «La afham weldi» Je ne savais pas quoi lui dire. J'avais mes enfants, Ines, Lylia et ce qu'elle m'avait annoncé la veille qui me tapait le crâne.

- Moi : Ça m'a pas fait changer, au contraire ça m'a enfoncé un peu plus dans la drogue et tout le reste mais ça va finir par se calmer.
- La mama : Ya3ni ?
- Moi : Je suis devenu père il y a quelques temps de ça.

Yay aussitôt que je lui avais annoncé ça elle était partie. Elle m'avait laissé zeh, je n'avais rien pu rajouter d'autre ni même la retenir. Elle était clairement partie, elle était allée dans une autre pièce et elle ne m'avait absolument rien dit. Là pour le coup c'est elle qui m'avait laissé dans l'incompréhension mais totalement.

Je m'étais vraiment senti de trop et j'avais été embarrassé de la situation du coup j'étais directement reparti et je m'étais posé dans la gova. J'y étais resté un bon moment à cogiter. Nina avait fait que de m'appeler mais je n'avais pas répondu parce que j'avais vraiment été mal, il fallait que la pilule elle passe là parce qu'elle était vraiment partie de travers.

En sah je m'y étais attendu à une réaction comme celle-ci mais j'espérais que ça n'arrive pas, mais en même temps ce n'est pas des JF et c'était évident qu'elle réagisse comme ça et ça allait être d'autant plus évident avec le padre. Finalement j'avais répondu à Nina parce que j'avais voulu savoir si elle lui avait dit heja ou pas.

- Nina : T'es parti où ?
- Moi : Dans ma gova.
- Nina : T'es encore en bas ?
- Moi : Non mais laisse je vais repartir tout de suite.
- Nina : On pourra se revoir quand ?
- Moi : Je ne sais pas sah. Elle est venue te dire heja ?
- Nina : Non mais j'imagine que ça ne va pas tarder. Tu lui as dit quoi toi ?
- Moi : Sah je n'ai même pas eu le temps de m'expliquer. Elle sait juste que je suis père mais elle ne sait rien du reste. De la mort du petit et qu'il y en a une autre enceinte.
- Nina : Si tu veux je lui parlerais moi quand la pression elle sera redescendue. Elle acceptera sûrement un peu plus que ce soit moi qui lui parle.
- Moi : Vas-y je te laisse gérer, de toute façon moi j'ai fait ma part. Je l'ai prévenu maintenant je peux rien faire d'autre. Tiens moi au courant si elle parle de Ba wela heja.
- Nina : J'essaye de tout faire et je te tiens au courant.

J'avais fait le sale boulot, la mettre au courant donc après ça je ne pouvais rien faire d'autre. Bon évidemment il restait le plus dur à faire, prévenir le padre mais au moins j'avais fait le premier pas et je l'avais annoncé aux deux femmes de la casa. C'était au moins ça de fait. Maintenant il fallait que je cogite à comment j'allais prévenir le padre.

J'avais vraiment été mal. Des vertiges incessants, des maux de têtes à n'en plus finir. Je voulais juste une chose c'était de fermé les yeux et ne plus penser à rien du tout. Ça avait été éprouvant et difficile à gérer et surtout difficile à m'y faire sachant qu'indéniablement ça avait cassé quelque chose, du moins avec la mama.

J'étais reparti chez Ines et je m'étais posé avec elle et le petit. Je n'avais pas calculé mon portable de toute la journée ainsi que la soirée malgré que j'avais vu des messages qui méritaient d'être lu et répondu mais je n'avais pas eu la force de répondre à Lylia. Je voulais qu'on me laisse et que l'on ne me parle plus de rien.

Je n'avais pas calculé Ines de toute la soirée et la nuit et elle l'avait compris c'est pour cette raison qu'elle ne m'avait pas importuné. J'avais eu besoin de calme et d'être seul parce que sinon j'aurais pu très rapidement partir dans une colère incontrôlable et sincèrement Ines n'avait vraiment pas besoin de ça..

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