● 068

Malgré que je ne parlais pas de ça à Lylia je m'étais énormément rapproché d'elle. La situation m'avait rapproché d'elle mais bien plus que les débuts. Ça avait été assez bizarre entre nous mais j'avais vraiment laissé faire parce que j'en avais ressenti le besoin. J'étais tout simplement perdu dans tout ça.

J'avais eu besoin de réconfort, j'avais commencé par chercher ce réconfort chez Ines mais je n'avais rien obtenu de sa part pour la simple raison que l'on était tous les deux très mal et quand on était ensemble ça ne donnait rien de bon. On se rendait plus malheureux ensemble qu'autre chose donc j'avais fini par m'éloigner.

Ce réconfort je l'avais trouvé chez Lylia. Ça n'avait pas été un réconfort total mais elle avait réussi à combler quelques petites choses. Plus les jours passaient et plus on se rapprochait de plus en plus mais malgré ça, ça ne me poussait pas à lui dire. Je ne voulais pas, la situation était très bien comme elle était.

Je continuais aussi les ventes et avec l'argent qu'on gagnait j'étais parti à plusieurs reprises. Dans les îles mais aussi à Newcastle. Depuis notre retour d'Algérie je kiffais partir durant deux ou trois jours à Newcastle avec des khey. On se faisait ça quasiment chaque fin de semaines. On allait tout retourner là-bas et on revenait comme si il y avait rien eu.

Ines ne supportait pas quand je partais à Newcastle durant quelques jours parce que déjà je la laissais seule à tout gérer mais en plus quand je revenais de là-bas, je revenais assez perturbé par rapport à l'ambiance dans laquelle on était et ce qu'on y faisait. J'essayais toujours de me sevré en revenant à Paris.

Un peu plus de deux mois après le décès de Zian, Ines avait eu une discussion avec moi. On était toujours aussi mal du décès du petit et on commençait à se posé énormément de question par rapport à tout ça. On pensait à Zaher, nos familles, le décès de Zian et on se disait qu'il fallait qu'on prenne des décisions à présent.

Moi j'avais encore besoin d'y réfléchir par rapport à ça parce que c'était plus compliqué que Ines. Elle sa famille elle le savait déjà pour les petits tandis que moi personne étaient au courant. Ines avait juste à annoncer le décès à sa famille, moi il fallait que j'annonce que j'étais père avant d'annoncer le décès. J'en avais eu des vertiges rien que d'y penser.

Le lendemain de notre discussion elle avait directement pris l'initiative d'aller voir sa famille. Peu importe comment elle allait être reçu par sa famille, ses frères et sœurs, elle avait quand même voulu y aller. Elle avait agis comme une vraie mra et elle avait voulu faire les choses biens en faisant un pas vers eux.

Elle y était restée toute la journée chez sa famille et moi j'étais resté avec Zaher chez elle. Toute la journée j'avais attendu qu'elle rentre, je m'étais demandé comment ça se passé pour elle. J'avais tellement voulu être là pour elle à ce moment-là mais loin de moi je voulais qu'ils soient ces gens-là. C'était impossible que je les aie en face de moi.

Le soir quand elle était rentrée je l'avais senti lessivée de tout ça. Je ne savais pas comment ça s'était passé quand elle avait été là-bas mais rien qu'à son visage je l'avais senti très éprouvée. Ses petits yeux gonflées et rougit avaient parlés à sa place sur le moment. J'avais pu me faire une vague idée de la situation.

-Moi : Vas-y viens m'expliquer.
- Ines : Il y avait mes parents, les jumelles et un de mes frères.
- Moi : Ça s'est passé comment ?
- Ines : Je ne pourrais pas vraiment le dire. Je leur aie expliqué la situation et comment ça avait évolué. Je leur aie fait part du décès de Zian mais la seule chose par laquelle ils étaient préoccupés c'était toi. Ils n'avaient que toi à la bouche. «On veut voir le père, on veut s'expliquer avec lui.»
- Moi : Je n'irais pas les voir je te le dis dès maintenant et si ils cherchent à faire heja je vais m'emporter contre tes frères Ines et ça sera la vraie haine qui parlera. La haine du fait qu'ils t'aient laissé comme ça malgré la faute.
- Ines : Je suis allée les voir pour les prévenir malgré tout, ils n'ont pas plus réagit que ça. Je n'irais donc plus à moins qu'ils me demandent de revenir donc tranquille tu ne les verras pas.

Damn, un de leur petit-fils était décédé mais eux la seule chose qu'ils avaient voulu c'était me voir et m'incendier. C'est quel genre de personne ça ? J'avais été brusqué quand elle m'avait fait part de ça Ines. Depuis le début je m'étais quand même préparé à tomber sur eux à un bout d'un moment, surtout qu'ils voulaient absolument me voir.

Les jours passaient et c'était toujours la même routine. Ines s'occupait de Zaher chez elle tout en alternant avec ses révisions. Moi je passais mes journées à vendre, ou bien avec mes khey et Lylia, et mes nuits avec Ines. Malgré toutes mes tentatives pour essayer d'oublier tout ça je n'y arrivais pas et le temps n'arrangeait rien.

Je voulais que tout ça s'arrête, par moment je voulais tout laisser et me barrer aux Émirats mais je revenais à la réalité et je me disais que désormais c'était mort, je pouvais plus rien faire sans Ines et Zaher donc je ne pouvais plus prendre de décisions de ce genre seul. Si j'aurais pu je serais parti aux Émirats mais Ines ne voulait pas partir temps qu'elle n'avait pas fini ses études.

On était déjà en novembre, le temps passait à une allure de fou. J'avais eu l'impression que c'était la veille que j'avais été à la mise sous terre de Zian alors que ça datait légèrement en fait. Il ne sortait plus de mes pensées, c'était Zian à tout moment et ça avait été difficile de ne pas y penser. Il y avait tout qui me le faisait rappeler.

Généralement je passais la plupart de mes nuits avec Ines et Zaher mais il y avait eu nuit, une seule nuit où au lieu de la passer avec Ines et Zaher je l'avais passé avec Lylia. Cette nuit-là j'avais vraiment été mal et ça avait fini par aller un peu trop loin entre elle et moi. Je continuais aveuglement à m'enfoncer dans la khra.

Par la suite elle s'était rendu compte de la connerie que l'on avait faite et c'est de là que je lui avais expliqué le pourquoi du comment et c'est cette nuit-là qu'elle avait su pour le décès de Zian. C'est en redescendant pour retourner à la casa que moi je m'étais rendu compte de la connerie. J'avais été dégoûté mais comme jamais je l'avais été.

Je passe des jours et même des semaines parce que c'était toujours les mêmes choses. Les ventes, les weekends à Newcastle, s'occuper du petit et tout le reste. Rien ne changeait finalement. Je passais aussi mes journées avec mes kheyou et Lylia jusqu'à que je me rende compte quelques jours après que Lylia n'était plus là.

Je l'appelais, je lui envoyais des messages mais elle ne me répondait pas, je demandais aussi après elle auprès des gens de la cité mais personne n'avait de nouvelles d'elle. J'avais commencé à me poser de nombreuses questions mais dans ma tête j'essayais toujours de relativisé parce que je ne voulais pas me mettre la pression.

Un soir j'étais à la cité, en bas des blocs avec les khey et la présence de Lylia me manquait. J'avais ressenti le besoin de la revoir mais vraiment et je n'avais pas accepté le fait qu'elle était partie sans prévenir, elle avait refait comme à l'époque du coup j'avais voulu lui envoyé un message pour savoir ce qu'il y avait réellement.

«Si à un bout d'un moment je t'ai fait quelque chose qui ne t'as pas plu je préférerais que tu m'en parles plutôt que tu me tournes le dos.»

Vraiment peu de temps après elle m'avait rappelé, j'avais été brusqué. Je ne m'étais pas attendu à ce qu'elle me réponde tellement que ça avait fait longtemps que j'avais attendu un signe de sa part. Je m'étais demandé quel allait être le sujet de notre conversation parce que notre relation avait vraiment changée.

- Moi : Qu'est-ce tu me fais ?
- Lylia : J'avais besoin de revoir ma mère.
- Moi : Ah t'es juste partie la revoir. J'ai cru que j'avais fait heja que tu n'avais pas appréciée parce que ça fait un moment que j'essaye de te joindre mais tu me mets amnése.
- Lylia : J'avais besoin d'être loin de tout ça mais prochainement je vais revenir.
- Moi : Tu ne me cacherais rien quand même ? Je ne sais pas, je te sens pas comme d'habitude.
- Lylia : Non ne t'en fais pas. Je reviens dans quelques jours à Paris, on se reverra à ce moment-là.
- Moi : Vas-y ok.

Je ne l'avais pas senti comme d'habitude, elle avait eu l'air vraiment à côté de la plaque. J'avais repensais à notre dernière nuit qu'on avait passé ensemble et j'avais espéré que ce n'était pas à cause de quelque chose qui s'était passé cette nuit-là qu'elle était comme ça. Sûrement qu'elle n'avait pas acceptée par la suite.

C'est clair que ça m'avait quand même embêté qu'elle réagisse comme ça face à moi. Elle n'avait jamais été comme ça et j'avais été submergé par trop de questions. Je me disais que sûrement elle ne se sentait pas bien suite à ça et qu'elle avait voulu prendre ses distances, je l'aurais comprise si elle m'en aurait parlé mais là elle me m'était amnése complet.

J'avais attendu son retour à Paris et en attendant j'avais continué ma sale routine. Les ventes, Ines et Zaher, les khey, la drogue et les grosses embrouilles avec la mama et Nina. Les dernières semaines avaient été rythmées que par ça. Depuis que j'avais eu la discussion avec mon Grand Monsieur j'avais une vraie haine envers elles, c'était chaud.

J'avais pas accepté qu'elles fassent ça en traître à en parler derrière mon dos et donc je n'arrivais plus à faire d'effort avec elles, je leur montrais clairement que j'en avais plus rien à faire d'elles. C'était des grosses embrouilles tous les jours et tellement j'étais en haine je la remettais sur tout ce qui m'entourait.

Je ne touche pas la famille, je ne cogne aucune personne de ma famille du moins, ça c'est clair, net et précis donc je cognais les murs, les portes, les objets autours de moi. Je cassais clairement la casa tellement j'étais en excès de colère. J'avais clairement changé de visage à cette période-là et c'est pour cette raison qu'elles m'avaient viré de la casa.

Elles avaient eu khaff et la mama m'avait dit «Tu es devenu complètement malade, je ne veux pas de quelqu'un comme ça chez moi. Tu prends tes affaires et tu pars.» Elle avait prévenu le padre évidemment et il n'avait fait que de m'appeler pour me cadré mais j'étais tellement ailleurs que je réagissais plus à ce qu'il me disait.

Mon comportement était simplement une accumulation de plusieurs choses. La drogue évidemment qui m'avait complètement rendu fou mais aussi comment elles avaient réagis envers moi mais également la mort de Zian dont je me remettais pas. Quand je pensais à lui je n'arrivais pas à regarder la mama dans les yeux donc je m'emportais.

Elle m'avait viré de la casa donc j'avais pris mes affaires et j'étais parti m'installé chez Ines le temps que je trouve heja même si ça allait pas être pour maintenant dans tous les cas. Ines avait attendu ça depuis longtemps que je m'installe chez elle mais je l'avais jamais fait, il avait fallu qu'il arrive ça pour que ça se fasse.

Les jours passaient et c'était toujours la même chose sauf que désormais je ne calculais plus ma famille sauf mon Grand Monsieur qui m'appelait maintenant tous les jours mais qu'est-ce qui pouvait faire à plus de 5 000 kilomètres de moi à par se donner du souci ? Je partageais mon temps entre Ines et Zaher, Kalvin et les autres.

Je restais beaucoup au squatte pour faire des ventes ailleurs, sur Paris et dans d'autres villes. Je passais la plupart de mont temps avec Hocine, Kalvin et Krim et plus je passais du temps avec eux plus je me rendais compte de certaines choses mais je ne pouvais pas blâmer temps que je ne savais pas vraiment les choses.

J'avais remarqué que Hocine était souvent avec Nina. Au début ça ne me faisait rien parce que Hocine était marié et avait un enfant avec la femme avec qui il était marié donc je n'avais pas à m'en faire et puis Hocine c'était la famille. C'était comme Zyam et Houssam, ça ne me dérangeait pas qu'ils soient avec ma sœur. C'était comme des frères.

Par la suite je le voyais un peu trop avec elle. La plupart du temps quand je revenais en début de soirée à la cité après avoir passé une bonne partie de ma journée avec Ines et le petit, je les voyais ensemble. Quand il me voyait il se précipitait pour venir me voir et me salam. J'avais fini par trouver ça assez louche.

Malgré tout je ne pouvais rien dire parce qu'à part être souvent avec elle, il n'y avait rien eu mais ça laissait à réfléchir quand même. Comme tout grand frère je me posais des questions par rapport à elle, ça reste évident. J'avais quand même voulu lui en parler l'air de rien parce que ça me démangeait vraiment de savoir.

- Moi : Elle veut quoi ?
- Hocine : Qui ça ?
- Moi : Nina elle veut quoi ? Ça fait plusieurs fois que je vous vois ensemble donc tu ne vas pas me dire que c'est pour rien ?
- Hocine : Non la vérité il y a rien. On parle comme ça, c'est comme ma sœur quoi.
- Moi : Gère ton gosse déjà.
- Hocine : T'es sah frère ? Il t'arrive quoi ?
- Moi : Je me pose des questions c'est tout. J'ai le droit non ?
- Hocine : Oh frérot t'es pas sah là ? Je suis marié t'as oublié ou quoi ?
- Moi : Et alors ? L'adultère ça existe.
- Hocine : Eh va te reposer frère parce que tu craques là.
- Moi : Non je ne craque pas, je connais juste bien le vise des gens.
- Hocine : Tu parles de ton frérot comme ça ?
- Moi : Non smahli khouya mais tu vois Nina elle se laisse trop faire. Trop eu des embrouilles avec elle et quand je la vois avec un gars j'ai envie de câblé.
- Hocine : Non c'est normal frérot mais tracasse il y a rien. C'est la famille.

Je ne savais pas quoi en penser parce que Hocine je le connaissais depuis toujours et à l'époque il faisait des choses pas net comme nous et du jour au lendemain il avait décidé de se marié. Ça nous avait tous surpris du fait que quelques temps avant il ne tenait pas en place et j'avais des doutes par rapport à lui. Un mariage il y en a ils le respectent pas ça.

Par manque de preuves je n'avais rien dit et je m'étais excusé de l'avoir blâmé sans justificatif mais malgré tout ça me gênait énormément quand ils étaient ensemble. C'était à surveiller tout ça d'autant plus que je ne parlais plus du tout à Nina après ce qu'il s'était passé quelques temps avant donc il n'y avait rien pour arranger les choses.

Quelques jours après notre appel Lylia était revenu à Paris, ça faisait un peu plus d'un mois que je ne l'avais pas revu. Quand je l'avais appris j'étais chez Ines avec le petit. Lylia m'avait demandé de passé chez elle du coup j'avais laissé Ines avec le petit et j'étais directement parti chez Lylia. Ça n'avait pas été comme d'habitude.

J'aurais pu y allé sans tracas et sans me posé de questions parce que au final il n'y avait rien eu et je ne pensais pas lui avoir fait heja de mal mais le fait qu'elle m'avait mis amnése durant plusieurs semaines ça m'avait brusqué et il est clair que je me posais énormément de questions du coup. C'était complètement différent de d'habitude.

J'y étais allé et en arrivant l'ambiance avait été normale. Je n'avais pas vraiment ressenti de tension ou je ne l'avais pas senti mal ou quoi. On s'était salam et je m'étais posé comme si il y avait rien. Finalement je m'étais fait chauffé le sang pour rien durant tout ce temps parce qu'en évaluant la situation je n'avais rien vu de mal.

- Moi : Eh me met plus amnése, tu m'as fait monter les nerfs.
- Lylia : Je ne calculais pas vraiment mon portable quand j'étais là-bas.
- Moi : Pour moi tu le calcules !
- Lylia : Ouais de toute façon je suis revenu.
- Moi : J'ai cru il y avait eu heja. Un mois sans réponse, imagine.
- Lylia : Ne te fait pas de soucis, il y a rien.

Je ne savais pas s'il fallait que je parte de chez elle ou pas. Malgré qu'elle me disait qu'il n'y avait rien je n'arrivais pas à la croire. Je connais trop Lylia, je savais comment elle était. Depuis quelques années où on était proche je savais toujours à quoi m'attendre avec elle mais là ce n'était pas Lylia bordel.

Après sûrement qu'elle était mal pour un tas d'autres choses, sûrement qu'elle avait appris des choses qui l'avait mise mal ou je ne sais pas. Heja par rapport à sa famille ou quoi, mais vu qu'elle ne me disait rien et qu'elle restait énormément sur la réserve je ne pouvais pas savoir. Je m'étais dit qu'il ne fallait pas que je force.

- Moi : Vas-y je vais repartir parce que Ines a besoin de moi.
- Lylia : Tu ne veux pas resté avec moi ?
- Moi : J'ai l'impression qu'on n'a plus rien à se dire.
- Lylia : Si pourquoi ?
- Moi : Tu ne fais aucun effort à parler. Je ne sais pas je te trouve bizarre depuis que tu es partie à Lille.
- Lylia : Je ne sais pas Emir, sincèrement je ne sais pas. Je suis perdue.

Ça s'était la phrase que je n'avais pas voulu entendre, c'est le genre de phrase qui me donne des frissons. Je n'aime clairement pas ça. Je ne savais pas ce qu'elle allait dire par la suite mais rien que le «Je suis perdue» Je n'avais pas aimé, je ne savais pas pourquoi elle avait dit ça mais je n'avais pas eu envie de savoir sur le moment..

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