● 066
Quelques jours après il y avait eu la soirée chez Kalvin et j'y étais allé avec pas mal de kheyou de la cité et quelques meufs. On s'était posé tranquillement et on avait tous profité à fond. Inutile d'en faire un dessin, vous imaginez bien le genre de soirée. On avait été posé au même endroit que d'habitude, à la terrasse.
Grosse song accompagner d'une petite khabta, on était posé en léger. Heureusement que ce jour-là Zyam et Houssam n'avait pas été là sinon ça aurait chauffé entre nous, Zyam m'aurait incendié. Whatever on profitait à fond et dans la nuit il y avait eu le groupe à Massinissa qui était arrivé. J'avais eu la haine qui était monté dès que je les avais vus.
J'avais essayé de prendre sur moi et de ne pas m'emporter mais ça avait été plus fort que moi je n'avais pas réussi à calmer ma colère. Malgré ce que je pouvais faire endurer à Nina et ce qu'elle avait pu me faire je me devais de la protégé et ça commençait par aller prévenir ces gars de la laisser et de ne plus chercher à rentrer en contact avec elle.
Je n'avais pas spécialement attendu qu'ils s'installent ou quoi, je les avais directement suivis à l'étage. Quand je les avais suivis il y avait Anass, un du groupe qui s'était retourné et qui avait commencé à me regarder d'un air un peu déconnecté. Zahma il ne comprenait pas pourquoi j'étais derrière eux.
J'avais continué mon chemin en les suivant et directement Massinissa, le boss du groupe un peu, parce que c'était principalement lui à qui on avait affaire quand on cherchait à s'adresser au groupe, il s'était retourné et il allait me mettre un coup que j'avais pu éviter étant donné que j'étais à quelques marches d'eux.
Quand il avait voulu me mettre ce coup j'avais très rapidement compris que ça n'allait pas le faire, que ça n'allait pas se passé comme je l'avais voulu. Il voulait clairement rentré en embrouille avec moi sans possibilité d'explication mais j'avais tout de même voulu lui faire comprendre les choses parce que c'était pour ça que la soirée avait eu lieu.
- Moi : Qu'est-ce t'as, tu te sens mal ? J'ai pourtant encore rien fait ni rien dit.
- Massinissa : Je me suis mis en condition parce que je sais pourquoi t'es là.
- Moi : Ah donc tu as quelque chose à te reprocher ?
- Massinissa : Je n'ai rien à me reprocher moi, tout ce que je fais c'est voulu.
- Moi : Faire goûter du shit à ma sœur c'est voulu ça hatay ?
- Massinissa : Voulu à milles pour cent. Fallait bien y aller tout doucement avant de pouvoir lui demander des choses.
Je n'avais pas su ce qu'il avait vraiment voulu dire quand il m'avait dit ça. En sah cette phrase avait eu plusieurs sens, évidement j'avais pensé au plus dur avant de penser aux autres sens. Soit ils auraient voulu lui demander des choses hachek, soit ils auraient voulu lui demander des choses par rapport à moi, savoir des choses me concernant.
J'avais été dans le flou, je l'avais tellement été et je me torturais tellement l'esprit sur des choses de fou que le sang avait bouilli d'un coup, j'étais monté dans la salle et je lui étais tombé dessus en cash. Je lui avais sauté dessus et j'avais directement placé les coups au visage. J'avais enchaîné les poings sans m'arrêter et sans rien calculer.
Je m'acharnais et très rapidement les autres en bas avaient entendu que ça chauffait du coup ils étaient passé sur l'autre côté. Moi j'étais tellement en haine contre lui que personne ne pouvait m'arrêter, même si je recevais des coups je n'en avais eu rien à faire. Je voulais lui faire comprendre que malgré que je ne bougeais pas depuis le début, fallait pas me chercher.
Massinissa me mettait autant de coups que je lui en mettais. On ne se lâchait plus, c'était devenu fou. Un bout d'un moment il m'avait attrapé par le cou avec son bras et il m'avait bloqué. Ça m'avait rendu hyper nerveux parce que j'étais clairement bloqué et je pouvais quasiment plus rien faire à par mettre des coups avec une seule main.
Ça avait vraiment été la nervosité affolante fois milles. Ce genre de sensation où tu as les nerfs qui se gonflent, se serrent et vrillent d'un coup. J'avais accentué les coups de poings avec la seule main qui me restait et le dernier poing avait tapé cash. Il m'avait jeté dans les escaliers et très rapidement il y avait un de mes khey qui l'avait jeté à son tour dans les escaliers, sur moi.
Quand il était retombé sur moi je l'avais poussé sur le côté, je m'étais levé et je l'avais enchaîné mais cette fois-ci à gros coups de pieds. Il y avait des khey qui étaient redescendu par de l'autre côté et qui m'avaient tout de suite rejoint pour taper sec eux aussi. Le groupe à Massinissa était aussi venu et ça c'était enchaîné.
Ça avait continué encore longtemps et par la suite ça s'était calmé mais par contre Kalvin nous avait fait sortir de chez lui quand il avait vu que ça avait dégénéré, du coup on s'était tous retrouvé dans la rue devant chez lui. Il y en avait pas mal qui étaient resté et d'autres qui étaient repartis. Ça continuait à se chauffer encore un peu de l'autre côté.
Nous on était resté entre nous en train de parler et j'avais vaguement compris comme quoi j'avais cassé un bout de dent à Massinissa quand il s'était pris la rambarde au moment où je l'avais enchaîné. Je ne voyais pas ce qu'il se plaignait parce que de base ses dents c'était la guerre. Je n'avais pas calculé, je les avais laissés.
Je ne les calculais plus mais eux ils étaient revenus vers nous, enfin c'était Amar qui était revenu et il m'avait fait signe comme quoi il voulait dire heja. Je pensais vraiment qu'il avait voulu me parler du coup j'y étais allé comme un con mais en fait dès que je m'étais éloigner avec lui j'avais vite compris qu'il m'avait appelé pour autre chose.
Il avait sorti un cutter de sa poche et il avait commencé à le bouger vers moi, j'étais parti en balle, je m'étais mis à courir. J'avais welou sur moi, juste mes poings et je n'avais pas eu assez de temps pour réagir et me défendre face à ça du coup je n'avais eu aucun autre choix que de courir pour l'éviter. Mass avait eu besoin des autres pour se taper, yay.
Je courais en arrière pour pouvoir quand même voir ce qu'il faisait et finalement j'avais couru cash vers lui parce que je ne comprenais pas qu'il insistait autant et qu'il forçait à me suivre comme ça. Il cherchait clairement à me faire quelque chose et je ne comprenais pas sa motivation. Si quelqu'un devait s'expliquer avec moi c'était Massinissa, et non les autres.
Finalement il avait réussi à me toucher à la main en forçant un peu. Pendant quelques secondes j'avais essayé de lui prendre des mains mais ça avait vraiment été compliqué parce qu'il le tenait sur toute la longueur, il avait seulement laissé la lame dépassé et par la suite il avait tapé en largeur sur mes quatre doigts de la main gauche.
- Moi : C'est bon tu te sens bien là ? Tu n'as aucun mérite sah. Je suis venu avec mes poings moi.
- Amar : Je n'ai pas de temps à perdre, je te touche et je me barre.
- Moi : T'es aussi lâche que Massinissa. Déjà ce hatay il a besoin des autres pour faire un tête/tête et en plus tu viens avec quelque chose de tranchant. Si t'es un bonhomme pose ton cutter et on fait ça avec les poings.
- Amar : Je te tranche, il y a pas de chipotage. Bonhomme ou pas bonhomme.
- Moi : T'es une merde. Le cutter j'aurais dit ok si moi aussi j'avais heja de tranchant mais là ce n'est pas le cas. Pose ton cutter sale grosse merde et on fait ça avec les poings.
J'étais en train de lui expliquer à quel point il était une vraie khra du fait qu'il n'agissait pas intelligemment et il avait profité du fait que j'étais à fond sur mon explication pour me retapé un coup. Ça avait toujours été mes mains qui avaient pris les coups parce que j'essayais de me défendre comme je pouvais.
Je lui avais attrapé la main et j'avais essayé de le bloquer mais il m'avait remis un coup. Incompréhension à ce moment-là, le coup avait été trop violent et je n'avais pas compris comment il avait réussi à me le mettre aussi profond. Il m'avait ouvert sur un peu moins de la longueur du doigt mais la plaie était vraiment profonde.
Après le coup je l'avais directement ressenti, ça avait tout de suite été très douloureux et je ne faisais que de tremblé sur le moment. La veine avait été touchée pour la simple raison que le sang ne coulait pas mais il giclait. J'avais été dans l'incompréhension, je n'avais pas compris comment il avait réussi à faire ça. Ça avait été gg pour cet enfoiré.
Quand j'avais compris que la veine avait été touchée je n'avais pas voulu me blesser plus que ça surtout qu'il avait été encore déterminé à me toucher du coup j'avais couru pour rejoindre les autres malgré la douleur et le sang qui continuait de sortir à fond. J'avais serré ma main droite autours de mon doigt pour calma légèrement.
J'avais rejoint les autres et dès qu'ils m'avaient vu ils n'avaient pas eu le temps de se poser des questions, ils avaient directement foncé sur Amar pour lui retirer le cutter. Moi je m'étais installé dans la gova et Hocine m'avait emmené aux urgences avant même que les kheyou reviennent parce que je ne pouvais pas attendre plus longtemps.
Une fois aux urgences je m'étais fait soigner. J'y étais resté très longtemps et finalement les autres nous avaient rejoints parce que quelques-uns d'eux avaient aussi été blessés dans tout ça. Franchement ils n'avaient eu aucun mérite à faire ça avec le cutter, du moins Amar. Moi j'étais venu à la base pour parler et s'il aurait fallu il y avait les poings.
J'avais des marques partout du à toutes ces conneries dans lesquelles j'étais mêlé. Les cuisses, les genoux, les doigts, le ventre, le dos et même dans des endroits improbables. C'était usant à la fin, je me retrouvais toujours aux urgences pour ceci ou cela. Tellement j'y étais, le personnel de nuit me connaissais à force, ils me disaient sans cesse «Bon Emir on se revoit demain même heure.»
Quelques jours après mon Grand Monsieur était venu à Paris. Le jour où il était venu j'étais parti le cherché à l'aéroport seul parce que j'avais voulu être le premier à le voir et surtout être seul. Il y avait eu plein de sentiments qui s'étaient mélangés ce jour-là mais surtout celui de la honte. Comme j'ai déjà dit, j'étais souvent honteux face à lui et beaucoup plus après ce qu'il y avait eu.
Avant d'aller à la casa on s'était posé dans la gova et on avait parlé ensemble. Il avait voulu entamé les sujets d'emblée, je pense qu'il avait voulu faire ça pour en parler dès le début, mettre tout à plat et ne plus en reparler par la suite. Ça avait été mieux comme ça, au moins il n'allait pas y avoir des regards accusateurs.
- Le padre : Mieux parler maintenant après khlass.
- Moi : Ba je ne regrette pas ce que j'ai fait, j'ai aidé des frères qui étaient dans le besoin. Je regrette juste de t'avoir peiné.
- Le padre : Je suis vraiment déçu ce que tu as fait. Ça me fait penser à Maamar mais vraiment. Autant sur ce qu'il avait pu faire que de la façon dont il a perdu la vie.
- Moi : Je sais bien, j'y avais pensé après mais sur le moment mes pensées étaient focus sur le fait d'aider mes frères.
- Le padre : Je reste très déçu de toi et je regrette vraiment beaucoup de choses. Toutes ces choses-là ne serait pas arrivé si j'avais agis différemment il y a quelques années en arrière.
- Moi : On ne va pas revenir sur ça Ba. Là je suis sorti et je vais essayer de me faire oublier.
- Le padre : Le seul moyen de te faire oublier ce serait de partir d'ici parce que je sais que tu ne pourras pas te faire oublier. J'ai appris des choses.
- Moi : Chawala ?
- Le padre : Ima m'a raconté beaucoup de choses quand tu étais enfermé.
- Moi : Hum j'imagine. J'aimerais bien savoir.
- Le padre : Déjà je tiens à te dire que ce que tu as pu faire et ce que tu fais ça m'attriste énormément mais je me sens impuissant du fait d'être constamment loin de vous mais désormais vous êtes grands et je ne peux pas vous forcé à rentrer avec moi au pays si ce n'est pas ce que vous voulez actuellement.
- Moi : wAllah Ba je finirais par rentrer au pays si le Très-Haut m'en donne la chance un jour mais actuellement je ne pourrais pas.
- Le padre : Oui je comprends, désormais vous êtes grands et vous commencez à faire votre vie de votre côté. Je ne peux pas m'interposé sur ça.
- Moi : je veux rentrer là-bas c'est sûr mais j'ai des choses à finir avant de rentrer.
- Le padre : In shâ Allah. Ima m'a dit des choses et ça m'attriste énormément.
- Moi : Je pense savoir ce qu'elle a pu te dire. Il fallait bien que tu le saches un jour.
- Le padre : Je suis vraiment déçu que mes deux garçons ont mal fini. Le plus décevant dans tout ça c'est que tu as osé te faire passer pour quelqu'un de pauvre, en manque de moyen pour justifier le fait que tu fasses ça.
- Moi : Non jamais, j'ai assumé que je faisais ça parce que j'en voulais toujours plus.
- Le padre : Non Ima et ta sœur elles m'ont parlé et elles m'ont dit que tu disais que tu faisais ça parce que Ima était en manque de moyen. C'est elle qui a voulu ça.
- Moi : C'est-à-dire ?
- Le padre : Elle vit seule avec vous. Elle ne vit que par une paye pour trois personnes et à l'époque on avait convenu que je fasse changer de l'argent en une somme qui aurait été égal à un salaire brut sauf qu'à force elle avait fini par refusé. Sinon elle aurait été très bien.
- Moi : C'est pour ça que moi je voulais faire kiffé yemma comme ça.
- Le padre : Salement ya hmar et en plus en te faisant passer pour quelqu'un de pauvre ? Tu es conscient ou pas ? C'est comme me salir ça. Tu as oublié de quelle famille tu venais ? On se tue la santé depuis des années pour les biens familiaux en argent et bétons pour Nina et toi et pour nos futurs petits enfants in shâ Allah pour qu'au final j'entende mon fils dire qu'on est pauvre ? Avoir ces maisons là et tous ces biens c'est être pauvre ? Ya Rabi tu devrais avoir honte sachant ce que la famille d'Iraq elle vit quotidiennement. J'ai cru tombé de très haut le jour où j'ai appris ça tellement ça m'a tué le gelb.
- Moi : Je m'en veux vraiment, je m'en veux en fait de t'avoir fait du mal et d'avoir dit ces choses-là. C'est vrai qu'en pensant à la famille je me sens tout d'un coup honteux sachant ce qu'ils vivent.
- Le padre : Mais je suis tellement déçu de ça mais je m'en veux aussi parce que si votre repère masculin aurait été présent ça aurait pu être différent mais kolchi mektab. Quand je repense à tout ce que l'on prépare pour vous depuis des années et qu'on est remercié comme ça. Tu ne t'imagine même pas. Autant vous que vos futurs enfants in shâ Allah, vous serez à l'abri pour toujours in shâ Allah. Être remercié de cette façon ça fait mal.
Je m'en étais énormément voulu quand j'avais vu mon père dans cet état et d'autant plus quand il me disait ce qu'il ressentait. Je l'avais déçu et venant de mon père ça m'avait fait énormément mal. J'avais un rapport avec mon père qui était complètement différent de celui que je pouvais avoir avec ma mère.
J'étais toujours très touché quand il arrivait quelque chose à mon père ou quand je le voyais dans un état second contrairement à ma mère. Je ne sais pas pourquoi mais ça avait toujours été comme ça, j'étais impressionné par sa forte personnalité et ce qu'il envoyait et dégageait. Mon Grand-Monsieur c'est du grand lourd ma shâ Allah.
Il était resté plusieurs jours à Paris parce qu'il avait eu différents rendez-vous dans des hôpitaux. J'avais enfin pu parler de ça avec lui et je l'avais senti soulager quand il en parlait avec moi. Il avait attendu que j'en parle avec lui ça c'était ressenti. Je l'avais accompagné à tous ses rendez-vous et j'étais resté présent à tout moment.
Durant son séjour à Paris je ne l'avais pas quitté une seule fois, j'en avais même oublié les autres et surtout Ines et les petits. Je ne les avais pas revus de tout son séjour. On était resté en contact par message mais ça s'était arrêté là. Le plus important avait été mon père à cette période-là, sachant ce qu'il avait appris par la suite.
Les rendez-vous de mon père avaient annoncé du sale, après plusieurs rendez-vous et examens ils lui avaient décelé un cancer. Ça avait été double choque pour tout le monde. En plus de sa maladie de Crohn il était à présent atteint d'un cancer de la prostate. Est-ce que ça sera héréditaire, est-ce que mes enfants ainsi que moi on sera atteint de ça ? Seul le temps pourra le confirmer.
Suite à ces annonces il était resté un peu plus longtemps que prévu à Paris, je l'avais assisté durant tout le temps qu'il avait été là mais j'avais repris ma routine malgré tout. On s'était remis à vendre au squatte. Hocine était parti avec Krim se réapprovisionné et on avait commencé à vendre. Les thunes étaient vite revenus et on en avait profité un maximum.
Vers juillet j'avais reçu des réponses pour les Lamborghini et elles avaient fini par être vendu, j'avais ramassé toutes les thunes et je me les étais gardé. Je prenais souvent de la maille des ventes qu'ils faisaient et je me les gardais mais tout allait très bien entre nous tous. Les petits frères faisaient du bon taf, nous on s'entendait bien. C'était que du bon.
Entre temps mon Grand Monsieur était reparti aux Émirats et j'avais été plus apte à pouvoir vendre ailleurs qu'à Paris, ça faisait des thunes en plus. J'étais tellement à fond dedans que j'en avais oublié Ines et les petits et j'étais tellement aveuglé par ça que je n'avais pas remarqué que la santé de Zian se détériorait un peu plus chaque jour.
Entre temps je m'étais fait une semaine à Zanzibar accompagner des kheyou avec les thunes qu'on s'était faites et en revenant à Paris je m'étais acheté une nouvelle gova avec les thunes que je m'étais mis de côté par rapport aux ventes des Lamborghini et ce que j'avais raflé sur le côté. J'avais attendu ça depuis plus d'un an de me reprendre une gova neuve..
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