● 064
On s'était posé chez lui avec une khabta lège et on avait parlé ensemble de plusieurs choses. Autant de Abdel et son changement, que de son père et de ce qu'il était devenu par rapport aux trafics, que de moi et ce que j'étais devenu par rapport aux trafics également. Je lui avais parlé que désormais je voulais vendre à mon compte et il avait vraiment eu l'air chaud.
Malgré qu'il était gosse de riche il courrait énormément après l'argent. C'était un gars qui en voulait toujours plus malgré que tout lui tombait déjà dans les mains grâce à la fortune de son père. Je l'avais senti très concerné par ce que je lui disais et j'avais l'impression qu'il n'était pas contre pour se mettre avec moi.
Auparavant Kalvin je ne pouvais pas me le voir mais c'était chaud comment. J'allais la plupart du temps à ses soirées car il m'invitait et puis ça me permettait de me faire des nouvelles connaissances et de passer des bonnes soirées bien accompagnées mais Kalvin en tant que personne je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas me le saqué.
Par la suite je ne peux pas dire que je continuais à ne pas l'aimé mais en tout cas je ne cherchais pas à le côtoyé mais bizarrement après l'appel qu'on avait eu ensemble par rapport à ma sœur ça m'avait fait changer mon opinion sur lui parce que je m'étais dit au final qu'il y a peu de monde qui m'aurait prévenu pour ma sœur tandis que lui il avait voulu me joindre pour ça.
Ça m'avait vraiment fait changer mon comportement envers lui parce que je me disais qu'en fait malgré qu'il était un peu mou par moment il pouvait apporter du bon, sachant en plus qu'il connaissait relativement bien ce milieu tout comme moi donc du coup tout était bon pour que je ne le laisse pas tombé. J'avais fini par comprendre que Kalvin finalement c'était une valeur sûre.
- Moi : Il faut même pas que tu retournes le voir en solo là sinon il va te faire du sale.
- Kalvin : Ça m'a conforté dans mon choix là. Je n'irais plus le voir, c'est fini.
- Moi : Si on y retoune seul, ça serait un coup à ce qu'il nous dbeh sans réfléchir.
- Kalvin : Quand il m'a maté de bas en haut j'y avais pensé tout de suite. Limite on dirait qu'il est plus conscient de ce qu'il fait.
- Moi : Après je parle peu moi tu vois parce que je ne suis pas en bonne position pour dire heja.
- Kalvin : Mais non déconne pas, toi t'es encore frais. Ça ne t'a pas monté au crâne.
- Moi : Ouais mais je dosais énormément avant mon incarcération et là depuis ma sortie j'ai repris donc si je continue comme ça je vais suivre son putain de chemin.
- Kalvin : Ah tu te mets ko de malade toi ? Je pensais que tu y allais lège quand même.
- Moi : Avant ouais c'était soft mais maintenant j'arrive plus à contrôler.
- Kalvin : Ah ouais mais fais attention alors parce que ça va vite ça. Ça fait combien de temps ?
- Moi : En comptant depuis le décès de Nourr et en retirant les 1 an où j'ai été incarcéré, ça fait quasiment quatre mois.
- Kalvin : Mais tu doses à mort ou c'est comment ?
- Moi : Ah mooort, j'ai jamais autant dosé de toute ma vie, depuis que j'ai commencé à mes quinze ans.
- Kalvin : Ah ouais chaud là, je ne pensais pas que tu y allais aussi fort. Ralentit la cadence frérot parce que sinon ça va aller trop vite.
- Moi : Ouais je sais bien. Hassoul, moi j'ai lâché Abd depuis et j'ai tout mis en position pour vendre à mon compte.
- Kalvin : Sérieux ? Où ça et depuis quand ?
- Moi : Peu de temps avant mon incarcération j'avais retapé le squatte avec Krim et on s'était installé dedans. Le temps que j'étais parti voir mon père il avait avancé dedans et il avait commencé avec des gars de la cité mais ils me l'ont fait à l'envers dès que j'ai été incarcéré.
- Kalvin : Ils ont fait quoi ?
- Moi : Ils ont raflé toute la maille. Ils se sont fait des bêtes de voyage et ils ont acheté des gova qu'ils n'utilisaient même pas. Je les aie virés et là je vais reprendre tout avec Krim. Lui je le garde même si il a merdé parce que ça reste un des proches.
- Kalvin : Donc si je comprends bien pour le moment tu es solo avec Krim ? Parce que bon il a merdé une fois donc maintenant faut que tu le surveilles.
- Moi : Ouais je vais le surveillé à fond. Là je me sens solo sur ça, il est avec moi mais c'est comme si que j'étais solo.
- Kalvin : Moi je viens. T'es un bon gars et me lié avec toi ça serait un kiffe de fou.
- Moi : Tu serais prêt à passer la plupart de tes journées et nuits au squatte ?
- Kalvin : Il y a aucun souci avec ça mais tu vas ramener d'autres personnes ?
- Moi : Pour le moment j'en ai un en tête mais je me précipite pas trop parce que je n'ai pas envie qu'on profite encore.
- Kalvin : Ouais j'imagine. Ce serait qui ? Je le connais ?
- Moi : Bien sûr que tu vois c'est qui ! C'est Hocine, le Marocain aux cheveux bouclés.
- Kalvin : Il venait à mes soirées ? Je ne vois pas.
- Moi : Il est venu plus d'une fois à tes soirées. C'est celui qui est marié et qu'à un enfant.
- Kalvin : Ah tu dis Hûsin ?
- Moi : Ehay tu es un tarté toi. Je t'ai dit Hocine frérot, abuse pas.
- Kalvin : Je verrais quand on se verra tous ensemble parce que là je ne vois pas.
- Moi : Je vais tout mettre en place, je vais lui parler et quand tout sera mis au clair je te tiendrais au courant. Là ça risque de prendre du temps parce que je suis en train de finir des choses avant de me concentrer à fond sur ça.
- Kalvin : Tracasse, fait ce que tu as à faire et quand tu seras posé comme il faut tu me tiendras au courant.
Rien n'était encore commencé mais j'avais senti que c'était que du bon pour la suite. Ça avait été complètement différent de la première fois avec Krim où j'avais fait la connerie de le laisser se charger de tout. Là j'allais être présent et je ne comptais pas laisser les autres se réapproprier quoi que ce soit. J'attendais juste le moment.
N'empêche j'avais été farhan d'avoir Kalvin avec moi parce que malgré tout il s'y connaissait dans ce milieu, tout comme moi. Il avait eu complètement raison quand il avait dit qu'à deux on pourrait faire du sale. C'était une valeur sûre et c'était que du bon. Il manquait plus qu'à en parler à Hocine et à bien briffer Krim et ça allait être bon.
Finalement j'étais reparti et j'étais directement retourné au Sévigné, j'y étais pas allé pour voir Ines parce que ça j'avais tout le temps de le faire une fois la nuit tombée et que tout était calme. J'y étais allé pour m'occuper des gova là. J'allais commencer à tout préparer pour les mettre en vente, je voulais m'en débarrasser assez rapidement.
Une fois au Sévigné j'étais monté pour demander le badge à Ines mais elle avait été d'humeur à me faire chauffer le sang et j'avais cru câblé ce jour-là. Elle avait joué avec mes nerfs durant un certain temps et ça avait été chaud tellement elle m'avait mis les nerfs. Elle faisait exprès de me rendre comme ça parce qu'elle voyait que j'étais indifférent face à elle.
Ça avait duré vraiment longtemps, enfin je pensais parce que j'étais tellement sur les nerfs que les minutes qui passaient, je les prenais comme des heures. Sans arrêt je lui demandais le badge et elle me disait non tout en repartant à ses occupations, elle me laissait de côté et me calculait même pas. Je devenais fou.
Elle me blâmait sur des choses, elle me balançait des paroles à la figure tout en marchant dans la casa et moi j'étais derrière en train de la suivre à essayer de la bloqué mais rien y faisait elle ne voulait pas me le passer. Elle savait comment me mettre les nerfs et elle hésitait jamais, c'était comme une vengeance pour elle.
- Ines : Moi je pensais que tu avais bougé jusqu'ici pour voir les petits et puis j'apprends quoi ? Que monsieur est venu juste pour le badge ?
- Moi : Hier je t'ai dit que j'allais passer. Je reviendrais ce soir mais là j'aimerais m'occupé des gova. Ce n'est pas toi qui as dit que tu espérais que les gova repartent vite d'ici ? Et bah laisse-moi m'en occupé et elles bougeront rapidement.
- Ines : Ce n'est pas de ma faute si tu te fourres toujours dans des merdes, moi j'ai rien demandé, je n'ai pas demandé à avoir un boulet avec moi.
- Moi : Tu sais ce que tu me dis j'en ai rien à foutre, je ressens welou. Juste ce qui me met les nerfs c'est que tu ne me passes pas le badge.
- Ines : Je devrais ga3 te le passer quand tu l'auras mérité.
- Moi : J'en ai rien à faire, joue encore avec moi et je te fous dans la merde avec les gova. Elles ont été volées !
- Ines : De toute façon ça je le savais déjà.
Bien entendu elles n'avaient pas été volées, elles avaient été achetées comme il se doit et rien avait été douillé ou quoi. J'avais juste dit ça parce qu'elle m'avait mis les nerfs à fond et que je m'étais dit, belek si je lui dis ça elle me passerait le badge pour que je fasse partir les gova le plus vite possible. Mais rien n'y avait fait.
Je voyais que le temps passait et qu'elle était en train de me casser ma journée du coup j'avais employé la force lège, je l'avais simplement bloqué contre le mur et je lui avais pris le badge en lui bloquant les mains parce que sinon on y serait resté la journée et je n'avais pas eu que ça à faire. Il fallait que je fasse les annonces.
Je l'avais quand même prévenu que je repasserais et j'étais descendu aux garages. J'avais sorti les gova pour prendre de meilleures photos à la lumière du jour et j'avais commencé à les prendre en photos sous tous les angles. Une fois les photos bien prises j'avais rentré les gova et j'étais remonté chez Ines. J'allais tout faire chez elle.
- Moi : Si tu m'avais passé les clés depuis le début j'aurais déjà fini.
- Ines : Je m'en fous ça me concerne pas.
- Moi : Si ça ne te concerne pas je les laisse dans les garages alors.
- Ines : Non tu les vires d'ici !
- Moi : Alors ne commence pas à chauffer.
J'avais pris son pc et je m'étais installé sur le sedari. J'avais comparé des sites, j'avais fait le calcules de certaines choses, les fiches et tout le reste et j'avais fini par les posté les annonces sur un site. Ça m'avait pris énormément de temps, j'avais fini en début de soirée parce que j'avais vraiment pris mon temps sur les annonces à bien tout décrire.
-Moi : Bon je vais sortir un peu et je reviens tout à l'heure.
- Ines : Tu reviendras pourquoi ?
- Moi : Pour passer la nuit ici.
- Ines : Ce n'est pas un hôtel ici. En attendant il y a Zaher et Zian qui ne sont pas très loin de toi, qui te regarde sans cesse et qui attendent qu'une chose : Que tu t'intéresses à eux.
- Moi : Demain je passe la journée avec vous.
- Ines : Je n'en ai rien à faire de ça, carrément tu calcules quand tu viendras passé du temps avec eux.
- Moi : Je ne sais plus quoi te dire moi. Je ne vais pas te dire «Oui ma belle, dès demain je passerais désormais tout mon temps avec vous.» Ce serait mentir de te dire ça. Je préfère être honnête avec toi.
- Ines : Tu devrais avoir honte de ce que tu dis. Bon vas-y retourne dans ta cité.
- Moi : Je suis simplement honnête ! Tu préfères que je sois honnête ou que je mente ? Que je te promette que je passerais tout mon temps avec vous alors que je n'en ai pas l'intention ?
- Ines : Non vas-y c'est bien comme ça.
La discussion allait rien donné de plus du coup j'étais parti et j'étais retourné à la cité. Je m'étais installé en bas des blocs et j'étais resté avec des kheyou et Lylia toute la fin de soirée. Durant tout le temps où j'étais installé avec eux j'avais vu Hocine mais j'avais attendu un peu pour pouvoir lui parler. Ça allait être mieux.
- Moi : Viens on va parler ensemble.
- Hocine : On se met où ?
- Moi : Vas-y là c'est bien.
- Hocine : Ok khouya. Alors dit.
- Moi : Tu fais quoi de tes journées en ce moment ?
- Hocine : Pourquoi tu me demandes ?
- Moi : Tracasse, dit et après je te parle.
- Hocine : Pas grand-chose. Galère en bas des blocs et s'occuper du marmot hein.
- Moi : Tu n'as pas de rentrer d'oseille ?
- Hocine : On vit avec l'oseille de Assia sinon je vends ma conso au jour le jour.
- Moi : Je vais vendre à mon compte maintenant donc si ça t'intéresse tu te mets avec moi. Tu auras une partie du bénéfice.
- Hocine : Ah ouais c'est dans le squatte, j'en ai entendu parler des embrouilles. Du coup il y aura qui ?
- Moi : Ouais mais ça à changer maintenant. Il y aura Krim, Kalvin, toi et moi pour le moment. Et ceux qui guetteront ce seront les petits hein.
- Hocine : Ah bien. Tu le prends toujours Krim ?
- Moi : Ouais je le prends quand même, on va juste le dresser lui.
- Hocine : Gelek dresser, t'es un malade khouya.
- Moi : Eh ouais sinon ça se croit au-dessus. Hassoul, ça va être bien je pense.
- Hocine : Si tout est bien carré ça pourra que donner du bon. Carrément tu prends Kalvin ?
- Moi : La vérité je me suis rendu compte que lui c'était une valeur sûre. Sah je pense qu'il peut envoyer du lourd, en plus il s'y connait bien donc ça va être lourd.
- Hocine : J'accepte, ça me va. Dès que t'es chaud on attaque.
- Moi : Dans les jours à venir je pense qu'on va s'y mettre et je vous tiendrais au courant de toute façon.
- Hocine : Ouais de toute façon tu sais où me trouvé hein. Tu me préviens et je viens directement.
On avait continué de parler un bon moment, je lui avais expliqué où on allait chercher les réapp, avec qui, comment on faisait et ça commençait petit à petit à se former. Dans les jours suivant je pense que ça allait commencer, ça annonçait du bon. Il y avait plus qu'à faire, il fallait juste que je change la serrure et ça j'allais le faire prochainement.
Dans la nuit on était partis s'installer chez Kalvin avec seulement quelques kheyou et quelques meufs. On avait passé notre nuit là-bas, passons les détails. J'avais tellement était à fond dans le délire que j'avais oublié de passer chez Ines mais dans tous les cas même si j'y serais allé, j'aurais servi à rien donc elle perdait rien à ce que je ne vienne pas.
Le lendemain elle m'avait rien envoyé par rapport au fait que je n'étais pas venu donc je ne lui avais rien envoyé non plus. J'étais directement allé tout acheter pour changer la serrure de la porte blindée et j'étais retourné à la cité pour tout faire. Je l'avais fait seul parce que je n'avais pas eu envie qu'ils se mettent à demander pourquoi je faisais ça.
Une fois fini j'avais passé une petite partie de mon après-midi à la cité, à faire des choses par ci par là et en fin d'après-midi j'étais parti rejoindre Ines chez elle. Je savais que j'avais merdé la veille donc j'avais essayé de rattraper ça en me pointant là-bas plus tôt que d'habitude afin de rester un peu plus avec eux et donc de profité des petits.
J'étais monté, elle m'avait ouvert et elle était repartie faire ce qu'elle faisait. Elle s'occupait des petits et révisait ses fiches en même temps. Elle ne me regardait pas, ne me parlait pas. C'était comme si je n'avais pas été là, elle en avait eu rien à faire. C'était dans ces moments là que je regrettais de m'être déplacé jusqu'au 93.
Je m'étais posé avec eux, je ne disais rien, je ne parlais pas avec elle. Je n'avais pas cherché à avoir de discussion ou quoi parce que je savais que là ça allait mener à rien sachant qu'il y avait les petits qui étaient avec nous. On ne se parlait jamais devant les petits parce qu'on savait que les discussions pouvaient vite finir mal.
On pouvait être très calme puis d'un coup explosé de colère sans rien comprendre et c'est pour cette raison qu'on était très réfléchi sur ça et qu'on évitait les discussions devant eux. Malgré tout on les préservait un maximum de ça et c'était le mieux qu'il y avait à faire. Je profitais avec les petits, avec Zaher mais aussi Zian.
C'est vrai que depuis les naissances je ne m'approchais pas vraiment de eux mais entre Zaher et Zian c'est vrai que j'étais quand même un peu plus proche de Zaher, je l'avais eu dans mes bras plus d'une fois et je m'étais souvent retrouvé dans des situations où je me retrouvais seul avec lui donc j'avais une approche plus particulière avec lui.
Avec Zian c'était différent. Déjà sa maladie jouait beaucoup sur ma façon de me comporter avec lui, j'osais jamais vraiment le prendre, enfin je ne l'avais jamais pris et il y avait rien qui me donnait envie de le prendre pour la simple raison que tellement il était petit, mince je n'osais pas le prendre de peur de lui faire mal ou heja comme ça.
Ce jour-là j'avais quand même fait des efforts, je les avais pris tous les deux, j'avais joué avec eux, enfin du moins jouer à ma manière évidemment. Je les regardais plus joué avec leurs jouets et ils n'hésitaient pas à me les donner et ainsi de suite. Est-ce qu'on appelle ça joué avec ses enfants ? Je ne sais pas mais en tout cas ça restait une première vraie approche.
J'étais resté jusque la nuit chez elle, j'avais bien profité des petits et ça elle l'avait remarqué mais elle n'avait rien dit à ce sujet parce qu'elle savait très bien que j'étais comme ça lyoum mais que ça pouvait être l'opposé le lendemain donc sa réaction restait normal face à ça finalement. Une fois qu'ils étaient endormis c'est là qu'on s'était mis à parler..
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