● 060

J'avais fini par me dire qu'il fallait que j'appelle mon Monsieur, il fallait que j'aille une discussion avec lui sur ce qu'il s'était passé par rapport à la jail. Il fallait que je sois transparent avec lui et que les faits qui m'avaient été reproché sorte de ma bouche malgré qu'il le savait déjà. Il fallait que j'assume ce que j'avais fait.

- Le padre : Emir
- Moi : Na3m ba.
- Le padre : Alors ?
- Moi : Je m'en veux, je t'assure.
- Le padre : Ce n'est pas ça que je veux entendre.
- Moi : Je dirais rien, je ne parlerai pas par appel. Si je dois avoir une discussion avec toi, je viendrais là-bas pour l'avoir.
- Le padre : Tu comptes venir quand ?
- Moi : Je ne sais pas. Je viens juste de sortir hier, il faut que je règle encore des choses et dès que j'aurai la possibilité de pouvoir venir, je viendrais.
- Le padre : Je dois revenir prochainement à Paris pour des visites, on aura qu'à avoir cette discussion à ce moment-là in shâ Allah.
- Moi : Pas de soucis, ça me va. Du moment que cette discussion on là en face à face.
- Le padre : Très bien, on fait comme ça alors. Dans le mois je serai à Paris in shâ Allah.
- Moi : Ok, prends soin de toi.

J'avais pas osé parler de sa maladie avec lui, sûrement qu'il avait dû penser sur le moment que j'en avais eu rien à faire mais bien au contraire, c'était juste que je n'avais pas osé. Je reste assez honteux face à mon père par moment et ça reste difficile d'avoir des discussions avec lui. Je ne suis jamais à l'aise face à ce grand homme. Toujours khaff de faire une gaffe ou heja comme ça.

Mon Monsieur est comme moi, du moins je suis devenu comme lui, à savoir. Il ne parle jamais de quelque chose si la personne en face n'a pas entamer le sujet. Je ne lui avais pas parlé de sa maladie du coup il ne m'en avait pas parlé, il ne m'avait rien dit à ce sujet. C'est possible qu'il avait attendu que j'en parle mais vu que je ne l'avais pas fait il était resté muet à ce sujet. Je suis comme lui.

J'avais raccroché et j'avais lu mes messages, il y en avait énormément de la cité qui m'avait dit de venir parce qu'ils avaient préparé heja en bas des blocs pour mon retour zahma mais je n'avais pas eu l'envie d'y allé. La plupart c'était que des hypocrites, des profiteurs et je ne me mélange pas à ce genre d'énergumènes moi.

J'y étais allé l'air de rien, ça avait juste été histoire de voir ce qu'ils avaient fait zahma. J'y étais allé et ils étaient tous posé dehors, ils avaient fait un barbecue ou je ne sais pas quoi mais c'était tellement naze. Soit disant ils avaient fait ça pour mon retour. Dites juste que vous aviez voulu en faire un et faites pas les mytho à dire que c'était pour moi.

J'y étais passé et j'étais tout de suite reparti mais en repartant il y en avait plein qui m'avait retenu pour que je reste mais je n'avais tellement pas eu envie, l'hypocrisie je déteste ça et les gens comme ça me donne tout simplement envie de vomir. J'étais reparti et Lylia m'avait suivi et elle était repartie avec moi.

- Lylia : T'avoir vu à un seul parloir ça n'a pas été suffisant pour combler le manque.
- Moi : Eh je suis revenu ça y est. La jail m'a eu qu'un temps.
- Lylia : J'espère que c'était la première et dernière fois.
- Moi : Ah je l'espère aussi mais j'y peux rien si j'y retourne. Le faciès gêne.
- Lylia : Faciès ou pas tu avais merdé avant ton incarcération.
- Moi : Je ne dis pas le contraire mais le faciès il gêne quand même.
- Lylia : Sale fou, j'en ai marre de toi mais ça m'avait manqué ça aussi.
- Moi : On se voit ce soir !
- Lylia : Comme tu veux.
- Moi : Ce n'était pas une question. On se voit ce soir !
- Lylia : Ça me va moi.
- Moi : Bah vas-y à ce soir.

J'étais reparti et j'étais allé au squatte. J'avais espéré qu'ils soient tous là, j'allais poser mes règles, j'allais être cash. La haine que j'avais allé parler pour moi, ils avaient merdé et ça m'avait rendu fou ça, ils allaient comprendre c'était quoi de vendre pour quelqu'un et non vendre à son compte. Ils s'étaient crus au-dessus de tout, ça allait changer.

Ils m'avaient ouvert et j'étais entré. La haine elle était montée quand j'avais vu Assef devant moi, j'avais tellement était en haine que je m'étais jeté sur lui et je l'avais enchaîné de coups. Sans aucune raison il m'avait jeté au sol, il m'avait blessé, j'aurais pu finir avec un traumatisme crânien et le gars il était revenu au squatte comme si il y avait rien eu.

Je m'étais vengé à sec, je n'avais pas lésiné sur les coups et c'est à ce moment-là que j'avais pris conscience des bras cassés que j'avais avec moi. J'étais en train de mettre toute ma haine sur Assef et les gars même pas ils avaient bougé pour l'aider. En sah je n'en avais rien à faire moi mais c'était le principe. Ils étaient censés être amis et même pas ils bougeaient. Moi j'enchaîne la première personne qui touche à mes sah.

C'est vraiment au dernier moment qu'ils avaient décidé d'intervenir et encore c'était Krim qui avait appelé Zyam et Houssam pour qu'ils viennent. Il fallait vraiment que je change cette équipe de petites mouilles que j'avais avec moi, ils n'étaient même pas capable de bouger tellement ils avaient khaff. Qu'est-ce qui c'était passé durant mon absence pour qu'ils changent comme ça ?

Une fois que Zyam et Houssam étaient arrivé ils m'avaient stoppé et ils avaient fait sortir tous les gars, y compris Krim et ils s'étaient enfermé avec moi dans le squatte. En sah je ne savais même pas pourquoi Krim c'était mêlé de les appelé. En quoi ils allaient changer quelque chose, en quoi ils allaient calmer ma haine que j'avais envers les gars ?

- Zyam : Ça t'as pas suffit la jail ?
- Moi : J'ai rien demandé moi.
- Zyam : Emir tu foires ta vie comme ça, je suis sûr que tu n'es pas heureux.
- Moi : Que je le sois ou que je le sois pas ça va changer quoi pour toi ?
- Zyam : Ça me tue c'est tout, ça me tue de voir mon frère mal comme ça. Tu peux pas dire que t'es heureux frère.
- Moi : Je le suis pourtant.
- Zyam : Non frère tu l'es pas. Quelqu'un qui tue sa vie au crack non excuse-moi mais il est loin d'être heureux.
- Moi : Ça veut rien dire ça.
- Zyam : Si ça veut tout dire. Tu es constamment dans des embrouilles, tu risques ta vie chaque jours en étant dans ces embrouilles, tu te retournes le crâne constamment. Ce n'est pas une vie digne de quelqu'un qui est censé être heureux.
- Moi : Je ne sais pas mais j'ai plus envie de parler là.
- Zyam : Arrête tes conneries frère putain.
- Houssam : Prend soin de toi Em, on ne veut pas te retrouvé mout d'une overdose ou heja comme ça.
- Moi : Vas-y j'ai pas envie de parler.

Ils avaient fini par se levé pour partir, ils étaient partis et moi j'étais resté posé sur le sedari et peu de temps après Zyam était revenu seul et il était tombé dans mes bras. Je ne savais pas ce qu'il avait eu sur le moment, il me serrait fort et il me tapotait l'épaule. J'avais eu aucune idée de pourquoi il était revenu seul.

- Zyam : Je tiens à toi frère.
- Moi : Je sais Z.
- Zyam : Tu te rends pas compte à quel point je suis mal de te voir comme ça. J'ai tellement était mal de ton enfermement, je n'ai fait que de pensé à toi durant tous ces mois.
- Moi : J'en doute pas mon frérot.
- Zyam : Et ça me tue encore plus quand je vois ton état actuel. Amaigrie, pâle, yeux éclatés et c'est quoi ce que tu as à la tête. Tu as fait quoi encore putain ?
- Moi : Mais c'est rien zeh, arrêtez à chaque fois de blabla pour rien.
- Zyam : Mais ça me fait mal frère, guette ta dégaine ! Tu as la vraie dégaine du tox là.
- Moi : C'est dommage ça.
- Zyam : Bien sûr que c'est dommage, regarde comment tu es en train de te détruire. Tu es sorti hier et tu es déjà en train de replonger dans la défonce.
- Moi : Quel dommage.
- Zyam : Tu prends quoi exactement pour te retrouver dans des états pareils ?
- Moi : Un peu de tout.
- Zyam : Ça ne me dit pas quoi frérot.
- Moi : Cannabis, ecstasy, cocaïne, héroïne, ket et ça dépend. De différentes manières mais je fais rarement des mélanges. Je sais géré les doses.
- Zyam : Je crois halluciner putain, j'ai lâché au bout de la deuxième. Comment tu peux faire Em ?
- Moi : Ça me met mout mais ça me fait oublier je te jure.
- Zyam : Tu as un réel problème Emir, tu es malheureux et je suis sûr de ça.
- Moi : Je ne suis pas malheureux dans ma vie, si je serais vraiment malheureux je serais déjà mout de tristesse et ce n'est pas le cas.
- Zyam : C'est qu'une question de temps. Tu es en train de t'envoyer à la mort de toi-même, comment peut-on bousillé sa vie autant comme ça ? T'es malheureux et ça se ressens.
- Moi : Pense ce que tu veux mais je sais que ce n'est pas ça.
- Zyam : Alors pourquoi tu me dis que tu te défonces à tout ça pour oublier ? Si t'es vraiment heureux dans ta vie comme tu le prétends c'est quoi que tu cherches à oublier alors ?
- Moi : Laisse tomber Zyam.
- Zyam : Non je ne laisse pas frère, je te laisserai pas te tué comme ça. Tu te rends compte de ce que tu fais ou pas ? De différentes manières ? Donc tu fumes, tu snif, tu te piques. On ne t'avait pas connu comme ça Emir.
- Moi : Vous y touchez aussi et c'est rare que je me pique donc calma.
- Zyam : Non Emir, réveille toi. On fume de temps en temps des gros pets mais on n'a jamais touché aux drogues dures. Toi tu t'es enfoncé dans le plus profond de la toxicomanie là.
- Moi : Je finirais par arrêter.
- Zyam : Non, ça c'est que des paroles de merdes sur lesquelles je crache. Tu n'arrêteras pas, tu t'es enfoncé dedans et plus les mois passent, plus ça s'empire. Là durant ton incarcération al hamdûlilah tu as été dans l'obligation d'arrêter mais voilà que là ça va reprendre. T'es sorti hier mais rien qu'à ta façon de te comporter ça se voit que tu t'es déjà mis mout.
- Moi : Je le sais mais je vais arrêter, c'est une question de temps.
- Zyam : Une question de temps avant qu'on te retrouve mout ouais. Je le déteste Abdel, je le haïs du plus profond de mon gelb ce gars. C'est cet enfoiré qui t'as rendu comme ça, tu étais clean avant.
- Moi : Ne t'en fais pas pour moi mon frérot, bientôt ça ira.
- Zyam : Pense à tes enfants Emir même si la situation est compliquée. Malgré ce que tu peux ressentir pour eux, sûrement rien ou peut-être quelque chose je ne sais pas étant donné que tu te confis très peu, pense à eux. Tu as donné la vie et ça reste tes enfants donc fait pas l'égoïste.
- Moi : J'y pense.
- Zyam : Ce n'est pas que d'y penser, c'est d'agir aussi. Agis, fait quelque chose pour que ça change. Pense à ta mère et ta sœur, pense à ton Grand Monsieur comment il serait si il apprendrait ça. Je pense qu'il sait que tu fumes mais ça m'étonnerait qu'il sache que tu te piques et que tu snif donc pense à ça. Pense à Ines comment elle doit être seule avec les petits, pense à Zz.
- Moi : Zyam mes nerfs ils sont en train de vrillé là donc stoppe toi. Je t'ai déjà dit que c'était rare que je me pique donc arrête de dire ça putain.
- Zyam : Comment tu veux que ça change si à chaque fois tu dis ça, si à chaque fois tu esquives les discussions et que tu t'énerves.
- Moi : Sort Zyam !

Quand il m'avait dit tout ça, ça m'avait vraiment rendu nerveux. Ça avait été la première fois, je n'avais jamais entendu Zyam me dire ça. Ça m'avait vraiment tué qu'il me surnomme le toxico, il n'avait jamais été comme ça avec moi. Je ne faisais pas exprès d'être comme ça, je ne consommais pas par effet de mode, je consommais et je me m'étais au plus bas parce que j'étais mal.

Il y en a qui consomme en groupe, qui consomme auprès de leurs proches, de leurs amis pour se sentir frais, pour se sentir haut, pour faire comme les «autres» pour se fondre dans la masse et ne pas se sentir à l'écart mais moi c'était loin de tout ça, je ne consommais jamais par effet de mode. Je consommais pour oublier beaucoup de chose et je consommais la plupart du temps seul.

Une fois lancé dedans c'est compliqué de s'arrêter, surtout quand tu essayes de t'arrêter et que tu te lèves un matin mal, au plus bas, les pensées chamboulées et que tu te remets à nouveau à consommer. C'est clairement une maladie et c'est malheureux d'être comme ça. Une impression d'impuissance, vouloir changer tout ça mais de ne pas réussir.

J'avais pris tous les sacs et j'étais remonté chez moi, j'avais tout ranger dans ma chambre et j'étais redescendu voir Krim. Il allait m'expliquer où se trouvait les gova, j'allais tout mettre en place pour les vendre, j'allais récupérer les thunes. J'allais en même temps changer la serrure de la porte du squatte et j'allais changer les gens avec qui j'allais vendre parce que c'était plus possible avec eux.

J'avais pas mal de choses à faire, il fallait que je me remette petit à petit dedans mais sans perdre de temps. J'étais descendu à l'étage de Krim et je l'avais appelé pour qu'on sorte ensemble afin qu'il me dise où se trouvait les gova. Il fallait plus que je perde de temps à aller voir untel ou untel là il fallait que je me concentre sur ça avant qu'Assef et les autres auraient idée de changer les gova de place.

- Moi : Tu as les clés ou pas ?
- Krim : Ils sont au squatte.
- Moi : On va y allez ensemble. J'espère pour toi que tu ne m'entubes pas là !
- Krim : Jamais ! Les clés elles sont vraiment là-bas et les gova elles se trouvent rue de Crimée
- Moi : On y va alors.

On était retourné au squatte et il avait récupéré les clés, en sortant j'avais bien refermé le squatte à clés parce que c'était fini plus personne allait rentrer dedans jusqu'à que tout ce serait posé à plat. On était allez jusqu'à la rue de Crimée et il m'avait ramené jusqu'aux gova. J'avais été dégoûté, ils avaient dépensé des thunes pour acheter deux Lamborghini et les mêmes en plus.

Déjà ils en prenaient pas soin, ils en avaient eu rien à faire des gova, ils les avaient laissé normal dans une rue du 19ème. Je n'avais pas compris l'utilité de ce qu'ils avaient fait, je cherche encore actuellement qu'elle avait été le but de ces dépenses étant donné qu'ils ne les utilisaient pas. Peu importe c'était fini ils allaient plus en voir la forme, ni la couleur.

-Moi : C'est bon tu peux repartir.
- Krim : Tu n'as pas besoin d'aide ?
- Moi : Non c'est bon, par contre si tu dis un mot de ce que je fais c'est fini pour toi.
- Krim : Je dirais rien, de toute façon je les utilisais jamais ces gova.

Il m'avait fait croire qu'il n'avait jamais touché aux gova, il avait cru que j'étais con en fait. Genre il avait acheté les gova avec les autres et même pas il les avait utilisé rien qu'une fois ? On ne me la fait pas à moi. C'est évident qu'il les avait utilisé, c'était des bombes et elles étaient devant lui, comment il y avait jamais touché ? C'est comme une meuf ça.

J'avais attendu qu'il parte et j'avais appelé Zyam pour qu'il vienne m'aidé. J'allais changer les gova de place parce que si je les laissé rue de Crimée ça allait être une opportunité pour eux de les changer de place du coup j'avais eu envie de les emmené en banlieue et de ne pas les laisser dans le secteur. Il ne fallait pas que je commence à merdé.

J'avais appelé Zyam, il avait mis du temps à accepter parce qu'il s'attendait toujours au pire avec moi mais finalement il était venu parce que peu importe les galères mon kheyou il était là. Quand il m'avait vu à côté des deux Lamborghini il m'avait lancé un regard nerveux. Clairement il en pouvait plus de me voir dans des bourbiers.

- Moi : Je ne te demanderai rien d'autre que d'accepter de les faire bouger d'ici.
- Zyam : C'est à qui déjà ?
- Moi : Je vais les vendre.
- Zyam : Ouais mais c'est à qui ?
- Moi : Ceux qui vendaient avec moi, ils ont acheté ça avec mes thunes.
- Zyam : Et donc du coup tu vas faire quoi avec ?
- Moi : Je vais les revendre pour récupérer les thunes qu'ils m'ont prises.
- Zyam : Tu sais qu'une gova qui a déjà été acheté n'a plus le même prix.
- Moi : Tu m'as pris pour un débutant ou quoi ? Je sais qu'elles vont perdre de la valeur mais je les revends quand même.
- Zyam : Saha, tu veux les faire bouger où ?
- Moi : Au Sévigné où Ines habite il y a des garages vides, j'avais pensé les mettre là-bas en attendant.
- Zyam : Bah vas-y tu démarres et je te suis. Tu me guides.

On les avait démarré et on était allez en direction de chez Ines. Durant le trajet on en avait quand même profité parce que 550 CV ce n'est pas rien et étant donné qu'on était dedans on n'allait pas s'en privé. Elles allaient être revendu après donc évidemment on en avait bien profité comme il fallait jusqu'au Sévigné.

Une fois devant le Sévigné on s'était garé et j'avais directement appelé Ines parce que pour avoir accès aux garages il fallait avoir le badge. Fallait-il encore qu'Ines veuille bien me le passer étant donné la froideur qu'elle était depuis ma sortie mais j'avais quand même tenté le tout et j'avais appelé..

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