● 059

- Moi : Il est où l'autre chien ?
- Krim : Il est rentré chez lui.
- Moi : Je vais le finir lui, Assef il est mout.
- Krim : Je suis sûr il ne voulait pas, il s'y était pas attendu à ce que tu te prennes la table.
- Moi : Te fout pas de ma gueule, arrête de faire le chien avec lui.
- Krim : Mais c'est vrai khey, je ne pense pas qu'il voulait que ça aille aussi loin.
- Moi : Toi et les autres vous avez changé, vous avez profité que je sois parti pour faire de la merde. Je vais descendre le squatte en cash.
- Krim : Ne fait pas ça. Repose les règles, met les coups de pression comme tu sais faire et on revendra ensemble.
- Moi : C'est sûr que je vais revendre, ce n'est pas ça qui va m'arrêter.
- Krim : Smehli Em si je t'ai déçu sur quelque chose.
- Moi : Les deux gova que vous vous êtes acheté je vais les reprendre et je vais les revendre, je vais prendre aussi les coffres et garder les thunes actuelles et pour les prochaines rentrées vous y toucherez plus. C'est fini, sinon je coupe des mains.
- Krim : Ça ne me dérange pas, du moment que ça repart bien sans embrouille.
- Moi : Soit pas fier toi en tout cas, t'es une baltringue. Tu te chies dessus quand il y a heja. Je ne pensais pas que tu étais une vraie petite mouille.
- Krim : Pourquoi tu me dis ça ?
- Moi : T'es une merde c'est tout. Déjà quand on a été dans ce putain de bourbier la nuit où nous on a été shlasser tu t'es sauvé comme une baltringue tellement tu avais eu khaff et ce qui me prouve encore plus que t'es une petite mouille ? C'est que tu n'as pas su ouvrir ta gueule face à Assef et les autres.
- Krim : Comment ça ?
- Moi : C'était à toi de posé les règles, de dire non quand il fallait. Il aurait fallu que tu sois fermes dans tes paroles, que tu montres t'es qui. Tes réponses devaient être qu'à base de non et oui, fallait pas se lié d'amitié avec eux. Ils te l'on enfoncé dans le rectum et toi comme un con tu en redemandais. Si tu aurais été ferme dès le début ils ne se seraient pas permis tout ça et toi tu n'aurais pas été tenté.

Il n'avait même plus osé l'ouvrir, je l'avais scotché en quelques mots. Il avait fini par m'écouter et ne plus rien dire, je l'avais touché dans sa petite fierté d'homme et c'est ça que j'avais voulu parce que je m'étais rendu compte qu'en fait Krim ce n'était pas un homme, pas un vrai en tout cas. Il n'assumait rien, c'était une petite mouille mais il aimait se prendre pour ce qu'il n'était pas.

- Moi : En tout cas Krim avec ce que j'ai entendu ça me donne vraiment pas envie de te faire confiance.
- Krim : Qui a dit quoi ?
- Moi : Tu trahi sans scrupule, je crois que c'est la chose que j'ai le plus retenu. Tu trahi pour avoir ce que tu veux, même prêt à trahir des proches.
- Krim : Sincèrement pense ce que tu veux. Je ne peux plus rien faire si tu ne veux pas croire ce que je te dis.
- Moi : Rien à faire de ce que tu me dis. Je préfère croire mes sah même si ils auraient tort plutôt que toi, même si ça m'étonnerait qu'ils disent faux.
- Krim : Je n'aurais jamais pensé qu'il y aurait eu un tel retournement de situation à ta sortie.
- Moi : C'est que tu es con alors si tu n'arrives pas à reconnaître tes erreurs.
- Krim : C'est dommage d'en arriver là.
- Moi : Là je vais prendre les coffres et on va sortir, tu vas me dire où se trouve les gova et si tu en parles aux autres que je vais les prendre je te finis mais je te jure Abdkrim je te terminerai tellement qu'on te reconnaîtra pas.
- Krim : La jail ça t'as vraiment pas aidé, c'est plus des menaces à ce stade là que tu me fais.
- Moi : C'est pour te faire comprendre mais je suis sah dans ce que je te dis. Je le ferais sans pitié.
- Krim : Je le sais c'est pour ça que je dis ça.

J'avais pris les coffres et j'avais dit à Krim de m'attendre dans les escaliers du bloc parce qu'il allait me montré les gova et j'étais vite fait monté poser les coffres dans ma chambre. En sortant de ma chambre Nina m'avait stoppé pour me dire quelque chose. Je pensais que ça allait être encore du blabla pour rien.

- Nina : Emir je peux te parler ?
- Moi : C'est par rapport à Massinissa et les autres encore ?
- Nina : Non, c'est pour parler de Ba.
- Moi : Par rapport à quoi ?
- Nina : Vas-y laisse tombé, on en parlera quand tu ne seras pas occupé.
- Moi : Va te poser dans ta chambre, j'arrive.

J'étais sorti prévenir Krim qu'on ferait ça plus tard et j'étais aussitôt parti rejoindre Nina dans sa chambre. Quand elle m'avait parlé elle avait eu une petite voix et elle avait vraiment eu l'air attristé et étant donné que ça concernait mon Grand Monsieur j'avais tout de suite ressenti le besoin de savoir.

- Moi : Vas-y je t'écoute.
- Nina : Je n'avais pas voulu t'en parler quand tu es arrivé tout à l'heure mais il s'est passé des choses durant ton absence par rapport à Ba.
- Moi : Explique.
- Nina : Sa santé a vrillée. Au mois d'octobre il avait fait un AVC léger suite à ça il était resté longtemps à l'hôpital, une fois que son état avait été jugé un peu mieux il était venu à Paris et il avait fait plein d'examens qui ont donné de mauvais résultats, mais je ne pense pas que ces résultats ont un lien avec l'AVC qu'il avait fait.
- Moi : Ok il a fait un AVC mais c'est quoi les mauvais résultats qu'il y a eu ?
- Nina : Tu ne comprendras pas le sens. C'est la maladie de Crohn, du coup suite aux résultats ils avaient pris la décision de l'opéré, al hamdûlilah ça c'est bien passé mais son état est à surveillé en plus de l'AVC qu'il avait fait.
- Moi : Sympa les nouveautées, bah écoute je suis brusqué et je ne sais pas quoi te dire. Je vais le call demain.
- Nina : Oui appelle le demain et parle avec yemma, elle est lessivé de tout ça.
- Moi : On verra.

Quand elle m'avait dit ça j'avais été brusqué, j'avais ressenti une sensation bizarre. J'entendais ce qu'elle me disait, je comprenais le sens de ses phrases, je comprenais qu'elle était clairement en train de m'annoncer que le padre était dans un mauvais état mais j'avais eu du mal à m'y faire. Il y avait tout qui s'était retracé dans ma tête.

Un AVC, mon Grand Monsieur il avait fait un AVC, ya Rabi si il y serait resté le temps que j'étais en jail. Wah j'avais pensé à tellement de choses sur le moment, et si j'avais perdu mon père le temps de mon incarcération, je m'en serais voulu toute ma vie. J'avais tellement eu de peine quand elle m'avait annoncé qu'il était atteint d'une maladie. Jamais je n'aurais pensé ça.

Personne n'est à l'abri de rien, kolchi mektab. Aujourd'hui t'es là, en bonne santé, plein de vie mais tout ça, ça peut changer en très peu de temps. Jamais je n'aurais pensé que Nina aurait pu m'annoncer ça un jour. Je ne montre jamais rien et surtout je ne prouve pas grand-chose mais mon père il est dans le gelb, il me fait vibrer à fond cet homme et je serais anéanti de sa perte.

Suite à ce qu'elle m'avait dit j'avais été sonné, j'avais que mon Grand Monsieur dans les pensées et j'avais eu des pensées vraiment bizarres. J'avais commencé à penser à des choses folles, des choses qui avaient commencé à me rendre vraiment nerveux et c'est vraiment sur ces pensées là que j'avais eu une envie de fou de me mettre ko.

Après avoir eu les idées claires durant un an, après avoir laissé tomber la grosse défonce pendant un an je m'y étais remis, ça avait vraiment été ça le déclencheur. J'étais descendu au squatte et j'avais pris plein de choses, des poudres et tout ce qui s'en suit et j'étais reparti à Livry pour voir Ines. Il était très tard dans la nuit mais j'avais eu envie de la voir.

Une fois devant le Sévigné j'avais fait les codes et tout ce qui s'en suit et j'étais rentré à l'intérieur, je l'avais call et elle m'avait ouvert. J'étais rentré et je l'avais vu seule allonger sur le sedari, les petits étaient en train de n3ess. J'avais posé mon sac et je m'étais assis sur la table basse juste en face d'elle et dès que je m'étais assis elle s'était tournée.

- Moi : Pourquoi tu te tournes ?
- Ines : Laisse-moi Emir.
- Moi : Je suis venu pour te tenir compagnie.
- Ines : Laisse tombé, j'ai pas besoin de ta compagnie. J'ai réussi à faire sans durant un an.
- Moi : Tu me blesses bébé.
- Ines : Arrête-toi Em.
- Moi : Oh c'est bon, tu me donnes mal au crâne là. Je suis venu pour rien en sah ?
- Ines : J'ai pas dit ça mais là j'ai pas envie de parler.
- Moi : Ok donc je suis venu pour rien.
- Ines : Si tu veux.
- Moi : Vas-y je vais fumer en bas et je reviens après.
- Ines : Non t'es fou toi.
- Moi : Quoi ?
- Ines : Oh t'es pas dans ta cité ici ! Ici c'est une propriété privée donc commence pas à faire tes conneries à shité devant les immeubles.
- Moi : Wah migraine, vas-y j'arrive.

J'avais pris les clés et j'étais descendu dans la cour, là où il y avait tous les immeubles et j'étais carrément allé à l'entrée de la propriété privée pour fumer parce que je ne voulais pas la froissé. Je m'étais mis khabat à fond, mais j'avais été sonné en cash après les prises tellement ça faisait longtemps. Petite khabta, grosse song, j'avais trop était dans le mal cette nuit-là.

Quelques temps après j'étais remonté, elle était toujours allonger sur le sedari. Je l'avais senti énervée, je savais qu'elle m'en voulait pour beaucoup de choses mais je ne savais pas comment faire pour régler ça, donc je laissais couler. Je m'étais assis sur la table basse et j'avais attendu sans trop rien faire à par répondre aux messages des gens qui avaient été mis au courant de ma sortie.

- Ines : J'aimerais comprendre comment en quelques heures tu as réussi à te faire mal encore.
- Moi : Comment ça ?
- Ines : C'est quoi que tu as sur la tête ?
- Moi : Je me suis pris une table.
- Ines : Fait là à une autre hein. Tu as fait quoi ?
- Moi : Je me suis pris une table je t'ai dit.
- Ines : Ouais bien sûr, fout toi de moi.
- Moi : Ne crois pas alors.
- Ines : Une table, une tableee. Tu réalises ce que tu me dis ? Une table, toi la perche tu t'es pris une table ?
- Moi : Il faut croire que oui, ça arrive de tombé.
- Ines : Allez fait là à une autre.

On avait passé la soirée à parler de plein de choses mais on n'avait jamais parlé des sujets qui faisaient qu'on s'embrouiller constamment. La jail, la khabta, l'indifférence que j'avais, tout ça on en avait pas parlé parce qu'on savait que sinon ça allait partir en embrouille. On avait laissé passer pour cette nuit-là mais un bout d'un moment où à un autre on allait être obligé d'en parler.

Les heures passaient et je ne saurais pas dire pourquoi et ni comment mais je m'étais retrouvé allonger sur le sedari avec Ines posé sur moi alors qu'à la base c'était elle qui était allonger dessus et moi assis sur la table basse. Il y a des choses qui s'explique pas des fois, incompréhension cette nuit-là. Ça avait été bizarre mais elle avait su me stoppé.

- Moi : Tu penses que ça pourrait à nouveau dérapé entre nous ?
- Ines : T'es venu pour ça en fait ? Dis les choses clairement.
- Moi : T'es malade, je posais juste la question.
- Ines : Si tu poses la question c'est que tu as une idée derrière la tête.
- Moi : Je demandais juste.
- Ines : Et moi je te réponds juste : Non.
- Moi : Vas-y oublie ce que je viens de te dire, c'est pas moi qui as dit ça.
- Ines : C'est qui alors petit con ?
- Moi : Je ne sais pas mais ce n'est pas Emir.
- Ines : Avec ta khabta de merde là, t'es en train de craqué complet.
- Moi : Je ne suis pas khabat, je suis conscient de tout ce que je te dis là.
- Ines : Il t'arrive quoi alors ?
- Moi : Je sais pas mais oublie. Je ne sais même pas pourquoi j'ai dit ça de toute façon.
- Ines : Parce que tu avais une idée derrière la tête, tout simplement.
- Moi : Non sah même pas.
- Ines : Ouais bien sûr.
- Moi : Non, j'ai juste besoin de la présence d'une femme.
- Ines : Bah trouve toi quelqu'un et khlass.
- Moi : Ouais je l'ai trouvé, c'est toi.
- Ines : Allez vas-y moi je vais n3ess parce que tu craques là.
- Moi : La vérité je craque pas, je suis conscient j'ai dit.
- Ines : C'est encore pire si tu es conscient. Bon si tu pars réveille moi je viendrais fermer et si tu n3ess ici il y a la chambre à côté.
- Moi : Je vais venir avec toi ouais.
- Ines : Tu vas surtout allez n3ess sur le balcon ouais ! Vas-y je vais n3ess moi.

Dès que j'avais dit ça elle s'était aussitôt relevée et elle s'était assise sur la chaise tellement elle avait été brusquée du changement de discussion, elle s'y était absolument pas attendu à ce que je dise ça. Incompréhension, je ne sais même pas pourquoi j'avais dit ça ce jour-là sincèrement. L'abstinence m'avait rendu fou.

Finalement elle était partie n3ess et moi je m'étais enfermé au balcon. Il faisait nuit noir, j'étais solo, assis à cogité de fou, j'avais tellement cogité que j'avais fini par retouché aux poudres, je m'étais mis mout à fond. Entre chaque pensée je me tuais à tout ce que j'avais pris avec moi. Yeux éclatés, gros maux de tête incessants, ça y est la sale routine était revenu.

J'avais fini par tombé raide sur le sol du balcon tellement j'avais été dans le mal le plus total. Le lendemain c'est mon portable qui m'avait réveillé, dès qu'il s'était mis à sonner j'avais regardé mes messages. C'était Ines qui m'avait envoyé quelque chose. «Je t'avais dit de me prévenir quand tu partais pour que je ferme la porte à clés.»

J'avais tout ramassé ce qui traînait au sol, j'avais rangé dans mon sac et j'étais rentré à l'intérieur. Dès que j'avais refermé la baie vitrée elle était sortie de sa chambre en cash, elle s'était demandé qui est-ce qui était au salon. J'en avais marre de cette meuf, elle me m'était ko à chaque réaction qu'elle avait.

- Ines : Zeh tu fais khaff toi. Je pensais que tu étais parti.
- Moi : Je t'aurais prévenu si j'étais parti.
- Ines : Tu as fait quoi de ta nuit ?
- Moi : J'ai n3ess sur le balcon.
- Ines : Ouais fou-toi de moi, avec la gueule éclaté que tu as.
- Moi : Je ne vais pas te supplier pour que tu me croies, si tu ne me croies pas mahlich.
- Ines : Je ne te crois pas dans ce cas.

Elle avait énormément changée Ines, elle s'était vraiment affirmée et je pense que les événements précédents l'avaient endurci du coup elle ne se laissait plus faire. Plus personne ne pouvait lui marcher dessus ou même essayer d'avoir l'ascendant sur elle. Elle avait affirmée son caractère et sincèrement c'était mieux comme ça.

On s'était posé et elle était en train de s'occuper des petits. Ils avaient commencé à s'y faire, du moins Zaher avait commencé à s'y faire, il commençait tout doucement à marcher tout en se tenant à ce qu'il y avait autours de lui et par moment il n'hésitait pas à venir s'agripper à mes genoux pour avancer. Il me regardait et me souriait énormément. C'était une question de temps finalement.

- Ines : Je peux te poser une question ?
- Moi : Je t'écoute !
- Ines : Depuis que je te connais je sais que tu te drogues, j'imagine que ce sont des joints et tout ce qui s'y rapproche que tu te fais, c'est mal mais ça reste le basique. J'aimerais savoir si tu touches qu'à ça ou si tu touches à autre chose de plus fort ?
- Moi : Je touche au dur.
- Ines : Je suis déçue. Qu'est-ce que qui te pousse à toucher à ça ?
- Moi : Je n'ai pas envie d'en parler.
- Ines : Très bien, je ne te force pas alors. Mais oublie pas que tu as des enfants maintenant et ce que tu touches actuellement ça pourrait avoir des répercussions sur ta santé.
- Moi : Je sais, on verra bien si ma santé en prendra un coup. Demain, dans un mois, dans cinq ou dix ans. Je verrais bien.
- Ines : Le but est que tu arrêtes avant que ça touche grièvement les poumons, le cœur ou je ne sais quoi.
- Moi : Mais je suis déjà touché, j'ai pris ma première taf vers l'âge de treize ans, après j'ai touché à la drogue vers quinze ans. Tu as cru depuis mes treize ans où j'inhale n'importe quoi j'avais rien ou quoi ?
- Ines : Depuis treize ans ? Tu fous ta vie en l'air bêtement depuis tes treize ans ?
- Moi : Quinze ans précisément. À treize ans j'avais juste essayé des roulées, à quinze ans ça a été un peu plus fort, maintenant c'est la grosse défonce.
- Ines : Et t'es content d'être comme ça ? T'es fier de faire ça ?
- Moi : T'as cru j'attendais un trophée ou quoi ? Je ne suis pas fier de ce que je fais mais personne ne sait pourquoi donc vous n'avez rien à dire.
- Ines : Et bah explique pourquoi, peut-être que je pourrais t'aider à surmonté ça.
- Moi : Non tu sais quoi Ines, laisse tombé. Je vais y allez et je repasserais cette nuit ou demain.

J'étais reparti et j'étais retourné à la cité. Je m'étais installé dans la gova, j'avais continué de cogité à fond. J'avais pensé à tellement de choses, j'étais en train de faire le récapitulatif des deux dernières années que j'avais passé et tout ce qui s'était passé. Je m'en donnais des maux de tête, des maux au cœur quand je repensais à tout.

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