● 001

C'était une nuit de deux-mille-neuf, dans les alentours de cinq heures du sbah, j'étais avec mes trois frérots Zyam, Hûsin et Houssam en bas des blocs à dire au revoir à tous nos frérots, parce qu'on allait tous les trois prendre la route pour Marseille, afin de se rendre au pays, en Algérie, à Wahran, pour une durée d'à peu près trois mois.

Ce sont mes trois frérots de toujours, ceux avec qui j'ai vécu de nombreuses choses aussi bonnes que mauvaises. Ça m'avait fait plaisir de les accueillir à Wahran, chez moi, enfin du moins, dans la villa de la mama. On s'était rendu à Marseille, la veille du départ, comme ça, on allait essayer d'être parmi les premiers à monter dans le bateau.

Petites songs à l'ancienne et petite khabta très lège, on roulait tranquillement en direction de Marseille, puis dans l'après-midi, une fois arrivé, on s'était posé dans une aire de repos, à une heure à peine du port. On s'était posé avec tous les gens qui avaient été là pour la même chose, soit pour le bateau de la Tunisie ou celui de l'Algérie.

Les premières heures, on avait fait que de se doser à la fumette et aux cafés pour rester éveillé, tout en partageant quelques discussions avec tous les chibani qui avaient été présents sur l'aire, mais en soit, ça avait été la galère et il n'y avait pas eu grand-chose à faire durant toutes ces heures. On avait tenté de s'occuper à notre manière.

On avait mis quelques songs à l'ancienne, tout en montant le son à fond, mais ça n'avait pas plu aux familles et elles s'étaient énervées, donc on s'était aussitôt calmé, parce qu'on n'avait pas voulu que ça leur cause du tort, sachant que les parents avaient passé leur journée au volant, tout comme nous et que la fatigue avait été très présente.

Finalement, on s'était posé dans ma gova et on regardait ce qui se passait sur l'aire. Il y avait eu pas mal de jeunes, tout comme nous, notamment des filles, donc l'ennui s'était tellement fait ressentir que j'avais chauffé mes frérots pour qu'on aille se poser avec elles, mais ils avaient eu khaff que ça parte loin avec les pères de famille.

Ça avait tellement été le vide, qu'on avait passé un sacré long moment à regarder ce qu'il se passait, puis finalement, parmi toutes les filles, il y avait eu un petit groupe qui s'était rendu au petit magasin, donc sans attendre plus que ça, on les avait rejoint, mais un par un, sinon ça allait être cramé auprès des familles qui étaient juste à côté.

Une fois devant le magasin, on les avait vues devant les distributeurs, donc on était rentré et on avait fait nos affaires, puis on était allés s'installer à côté d'elles, sans les calculer, mais petit à petit, un jeu de regard s'était installé entre nous, dans le sens où, on avait compris qu'elles attendaient quelque chose, du moins, la même chose.

Elles étaient plus ou moins toutes belles, mais wAllah que les comportements que certaines d'entre-elles avaient eues, les avaient rendues banales, donc on s'était plus attardés sur celles qui avaient eu l'air d'être dans une bonne vibe, et on avait amnése toutes celles qui avaient été insupportables et très hautaines. Tout ce qu'on déteste.

Parmi toutes les filles qu'il y avait eu, il y en avait eu une plus particulièrement qui avait retenu mon attention de par sa façon d'être, ça avait été Samia. Depuis le début, elle avait été souriante et puis, elle n'avait pas caché son envie de finir la nuit avec nous tous à échanger sur diverses choses. C'est tout ce qu'on avait attendu en sah.

Depuis le début, on avait repéré avec qui on allait garder le contact. Toutes celles de Marseille, Lyon et les environs ne nous avaient pas intéressées, puisqu'elles étaient loin de chez nous, donc une fois de retour sur Paris, on allait les oublier, mais toutes celles de Paris et les alentours, qui avaient été bon délire, nous avaient intéressées.

J'en avais apprécié très peu parmi toutes celles qui avaient été présentes avec nous, seules celles qui avaient réussi à se démarquer des autres. Une fois avoir fait connaissance de toutes, on avait oublié celles qui partaient pour Tunis et Alger et qui n'allaient pas être dans notre bateau, puis on était parti se poser avec les shab Jazaïr w Wahran.

Pour ma part, parmi toutes celles qui prenaient le bateau pour Wahran, j'en avais zappé un petit peu plus de la moitié, parce que je n'avais pas apprécié leur comportement dans le genre où elles avaient été arrogantes et méprisantes. Je m'étais posé avec quelques-unes d'entre elles, notamment Samia, que j'avais fortement appréciée, yay.

Petit à petit, les affinités avaient commencé à se poser. Je m'étais installé avec Samia, parce que ça avait été l'une des seules qui avaient été dans le même état d'esprit que moi. Elle ne se prenait pas la tête et clairement, c'est tout ce que je recherche chez quelqu'un, que ce soit chez des frérots ou des filles. Que la personne soit à la cool.

Elle était venue avec Ines, celle qui avait été méprisante dès le début, c'est pour cette raison que ça avait été un peu lourd sur la durée, parce que celle-ci, je ne l'avais pas apprécié, elle m'avait mis sur les nerfs. J'avais essayé de faire abstraction d'elle et de toutes celles qui avaient été trop arrogantes, afin que la traversée se passe bien.

Les autres étaient restées dans la rigolade et la taquinerie, que ce soit avec mes frérots ou avec moi, surtout par rapport à ma différence, celle de mes yeux vairons, où elles m'avaient énormément pris la tête sur ça et de manière plutôt dahka. On avait passé le temps comme ça, à se taquiner et parler chwiya de nos vies respectives.

On avait parlé un peu de tout, mais c'est vrai qu'elles étaient restées bloquer sur mes yeux, elles me cherchaient et me taclaient sur ça. J'en ai longtemps fait un complexe, parce qu'à l'époque, ça restait assez lourd les remarques des gens, mais finalement, j'ai fini par accepter cette petite différence et je la prends comme une bonne chose.

Petit à petit, le soleil s'était mis à se laver, donc on s'était tous mis d'accord sur les choses, on s'était échangé nos numéros, afin de pouvoir se donner nos numéros de cabines une fois dans le bateau, et les frérots et moi, on avait repris la route jusqu'au port, puisqu'il nous restait encore des kilomètres, surtout avec les travaux aux alentours.

Finalement, même après avoir repris la route avant tous les autres, on s'était tous retrouvé au port, puisque les travaux nous avaient fait perdre du temps. On aurait voulu être dans les premiers, mais on s'était retrouvé parmi les derniers. Ça avait été la grosse galère et le sang chaud Algérien s'était mis à bouillonner très fortement, yay.

La nervosité de chacun de nous, avait atteint une limite encore jamais connue ga3. On s'était tous plus ou moins embrouillé, tapé et insulté dans un mix de français et d'arabe. On avait eu envie que ça se finisse, qu'on soit dans le bateau, afin de pouvoir se reposer de toutes ces heures qu'on avait passé sur la route. Ça avait été vraiment har.

Après plus de dix heures d'attente, on était enfin monté dans le bateau, parmi les dernières gova, et finalement, ça n'avait pas été plus mal, étant donné qu'à l'arrivée, on allait être parmi les premiers à sortir. Une fois à l'intérieur, ça n'avait pas changé et ça avait chauffé toujours plus. On avait été tapé par la fatigue, ça avait été trop, ye zeh.

Après un long moment, on avait enfin trouvé notre cabine et on s'était installé. On s'était posé lège, on avait envoyé les messages à toutes les filles, afin de leur donnée notre numéro de cabine, et puis on avait plus rien calculé et on était aussitôt tombé raide, tellement qu'on avait attendu ça depuis la veille. La route nous avait achevé.

Ça avait été assez compliqué, puisqu'il y avait eu énormément d'enfants qui traînaient dans le couloir à courir et se faire des cache-cache, mais on avait tout de même tenté de se reposer de ces longues heures de route, mais quelque temps après, on s'était fait réveillé par quelqu'un qui toquait à notre porte. Les tapes m'avaient paru loin.

La personne s'était mis à forcer, donc je m'étais aussitôt levé et j'avais demandé à Zyam qui était en train de n3ess dans le lit en dessous, d'aller ouvrir la porte, puisqu'il avait été le plus prêt de celle-ci. Je n'avais eu aucune idée de qui ça allait être, sûrement du personnel ou alors toutes les filles avec qui on avait échangé sur l'aire de repos.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top