Derrière la porte

Bill regardait sa femme. Enfin, la photo de sa femme. Elle l'avait quittée il y a quelques années. Trois ans, six mois et treize jours, un mardi de janvier à quinze heures. Divorce.
Mais Bill s'en fichait. Bill n'avait jamais aimé sa femme. Trop superficielle. Elle ne comprenais pas sa passion à lui.
Elle ne comprenais rien.
Car Bill aimait passionnément peindre. Il peignait, des toiles sans valeur ni intérêt.
Personne n'avait encore réussi à lui faire arrêter. Quand Bill peignait, c'était toujours la même chose. Une porte, un couloir.
C'était ça, sa passion. Peindre le couloir de sa maison et la porte au fond.
Tout le monde se moquait de lui, mais Bill s'en fichait royalement. Pour lui, c'était tous des connards. Avec leurs sales visages porcins, leurs petits yeux qui ricannaient.
Ils ne comprenaient pas. C'était sa joie, sa vie. Sa passion.

il rentrait du travail, un stupide boulot dans un immeuble de douzes putain d'étages. Il détestait son boulot. Il détestait la face diforme de son patron. La même face diforme que tout le monde. Que tout ces gens imbéciles qui ne voyaient pas.

Au bout d'un moment, il se sentit suivit. Bill regarda en arrière, le regard noir comme celui d'un tueur. Et tout d'un coup, son visage s'adoucit. Il fut empli d'une étrange sensation de bien être, de la pointe des orteils à l'extrémité de ses cheveux gras.

C'était son ami. Son seul ami. Celui qui l'avait inspiré. Qui l'avait toujours encouragé. Son ami lui souria. Bill ressemblait presque à un enfant. Son ami demanda à voir les tableaux de Bill. Excité comme un gamin qui va au parc, ce dernier amena son ami chez lui.
Bill l'invita à s'asseoir. L'ami refusa, disant qu'il voulait voir les tableaux. Bill en fut ravi. Bill détestait les commodités. Bill aimait juste deux choses, peindre ses portes, et son ami.
L'ami était indescriptible, en ce qu'il ressemblait à tout le monde. De ce fait, tout le monde le connaissait un peu, même sans jamais l'avoir vu. Il avait un petit quelque chose de bizarre aussi. Un je ne sais quoi... C'était presque impossible de définir ça.
Quoi qu'il en soit l'ami regarda, toujours en souriant, les tableaux que lui montraient Bill.
Bill voulais tout lui montrer. Les couloir, les portes qu'il avait peint avec tant de ferveur. Et l'ami en vit un qui lui fit élargir encore son sourire. Il le montra du doigt, tandis que son sourire atteignait les limites permises par la physionomie humaines.

Bill compris tout le suite. Il avait réussi. Il avait réussit !
L'ami regarda encore le tableau. Bill fit de même.

hystérique, il regarda son ami.
Ce dernier parla alors, d'une voix bien étrange, un sourire léger sur les lèvres :
- C'est bien Bill. Je suis fier de toi. Tu à fais un chef d'œuvre. Mais tu a oublié quelque chose. C'est très dommage. Enfin, pas pour lui.

Bill ouvrit des yeux globuleux. Il avait oublié quelque chose ! Mais quoi ? Qu'est ce qu'il avait oublié ? Non non non ! Il était un artiste un vrai ! Il fallait qu'il sache ce qu'il avait oublié et pour qui c'était dommage, et pour qui ça ne l'était pas.

Comme si il avait lu ses pensées, l'ami répondit à ses questions.
- Dommage pour toi. Tu a oublié le cadenas. Heureux pour lui. Il sait ouvrir les portes.

Bill aimait peindre des couloirs et des portes.
Un jour, une porte s'est ouverte.

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