Chapitre XX

Point de vue Izuku

Je me laisse glisser contre la porte en bois, les larmes dévalant sans cesse mes joues. Je n'ai pas vu ce que j'ai vu?... Je n'ai pas senti ce que j'ai senti?...

Pourtant, ça ne trompe pas, j'ai bien vu la trace de rouge à lèvres au coin de ses lèvres, j'ai senti ce parfum bien trop féminin. Alors même lui?... Mon corps le dégoûtait trop donc il est parti voir une autre ?...

- Izuku ouvre moi, dit-il de l'autre côté de la porte.

Je réalise que je suis chez lui, ce serait plutôt à moi de m'en aller...

- Izuku s'il te plaît... C'est absolument pas ce à quoi tu penses.

Je me mords la lèvre pour retenir un sanglot, il me ment ouvertement en plus...

- Si tu m'ouvres je te promets de t'expliquer, ça peut pas s'arrêter là, je te jure que je ne t'ai pas trompé.

J'ai envie de le croire, j'ai envie de me dire qu'il ne m'a pas trompé, qu'il m'aime autant que je l'aime, que je suis le seul et l'unique dans son cœur.

Je me lève, tremblant, et ouvre la porte, baissant la tête. Il s'approche et me prend vivement dans ses bras. Sauf que non, je le repousse, d'abord je veux des explications, les câlins viendront après.

- Ok t'es énervé... Je t'explique Izuku... C'est au moment de se dire au rev-
- Tu foutais quoi avec elle, dis-je calmement énervé.
- De base j'étais juste sorti prendre l'air vers trois quatre heures, je me sentais mal, je l'ai croisé là bas.
- Tu me prends vraiment pour un con?! Tu l'a croisé comme par hasard à cette heure là dehors ?!
- Je suis resté un long moment seul au lac, puis après elle est arrivée.
- Et tu te dis pas que c'est bizarre?!

Il se passe une main sur le visage.

- Si c'est ce que j'ai pensé mais bon. Après je l'ai raccompagné chez elle parce qu'elle avait peur mais pour me dire au revoir elle a posé un baiser bien trop près de mes lèvres.

C'est possible mais ça fait pleins de hasards quand même...

- Tu faisais quoi au lac de base?
- Je ressassais le passé inutilement. J'ai même fini par jeter mon téléphone à l'eau.
- D'accord très bien, on va aller au lac, si on retrouvé ton téléphone dans l'eau je te croirai.

Si sa mâchoire pouvait se décrocher elle le ferait.

- Mais le lac est immense !
- Tu sais d'où tu as jeté ton téléphone non? Il a bien du couler tout droit une fois lancé.

Shoto fulmine.

- Qu'est-ce que je ferai pas par amour... J'ai le droit à un câlin du coup?
- Si on retrouve ton téléphone.

J'essuie rageusement les dernières larmes qui se trouvent sur mes joues et je cours me chausser afin de partir.

Nous commençons à marcher. Je suis horriblement stressé, si on ne retrouve pas ce téléphone, ça voudrait dire que Shoto m'a menti...

Une fois au lac, Shoto me lance un regard désespéré.

- Tu veux pas me croire plutôt ?
- Tu te défiles c'est ça ?

Il lève les yeux au ciel et se rapproche du bord de l'eau. Il part au bout du ponton en bois et retire délicatement ses chaussures auxquelles il tient tant. Il prend une grande inspiration et se retourne vers moi.

- L'eau est gelée Izuku...
- Tu as fait ton choix alors...
- Non non!

Il se jette alors soudainement dans l'eau. C'était rapide finalement. J'espère qu'il sait nager au moins...

Je le vois remonter mais ça ne dure qu'une fraction de seconde puisqu'il retourne dans l'eau. Je m'en veux maintenant, je suis allé trop loin... Je pense que je vais lui dire que c'est bon, qu'il n'a pas besoin de faire tout ça, il ne serait pas allé jusque là s'il m'avait menti...

- Shot-

Son bras sort au même moment de l'eau, brandissant fièrement son téléphone portable. Mes lèvres s'étirent en un fin sourire, il ne m'a donc pas menti.

Il sort de l'eau et m'ouvre ses bras. Il est complètement trempé mais je n'hésite pas une seule seconde et me jette dans ses ceux-ci. Il me serre bien trop fort mais je ne dirai rien. J'entends des sanglots étouffés de sa part. J'ai été bien trop dur... Puis je me mets à pleurer moi aussi, j'ai failli perdre Shoto à cause d'une connasse qui se mêle de tout. J'irai la voir moi même s'il le faut mais elle n'a plus à s'approcher de mon Shoto.

- C'est froid... Dis-je en brisant le silence.
- Tu t'en rends compte que maintenant ?! Me dit-il.

Je me contente d'un sourire et il lève les yeux au ciel avant de partir. Je le suis prestement. Par chance, le lac se trouve non loin de chez nous, nous pouvons donc arriver rapidement.

Je cours presque sous la douche sauf que Shoto me devance et a pris soin de fermer la porte de la salle de bain juste avant que je ne rentre.

- Shoto s'il te plaît je me sens sale...
- J'ai plongé dans le lac je te rappelle. T'as pas vraiment envie de savoir ce que j'ai vu dedans.
- Douche à deux?

La porte s'ouvre sur Shoto entièrement nu. Je ne m'y attendais pas, mon nez va saigner là, c'est bien trop beau.

- Tu rentres où tu continues à baver sur mon corps parfait ?

C'est qu'il commence à avoir un peu trop la confiance ! Je rentre dans la salle de bain et me mets dans la même tenue que lui.

- Tu veux pas prendre un bain plutôt? Lui dis-je.
- J'ai pas dormi de la nuit, je vais m'endormir dedans.
- Je te réveillerai.
- D'accord d'accord...

Il commence à faire couler l'eau et s'en suit un moment gênant où nous attendons que la baignoire se remplisse. Étant donné que Shoto a mis une serviette autour de sa taille j'ai fait de même pour ne pas avoir l'air d'un exhibitionniste.

Je le regarde, pensif. Je veux me faire pardonner pour mes accusations hâtives de tout à l'heure, ma jalousie a pris le dessus et je ne me suis pas contrôlé.

- Pardon, nous disons en chœur.

Nous nous regardons avant de lâcher un léger rire.

- Toi d'abord, dit-il.
- Je voulais m'excuser pour ma réaction... Mais c'est juste que... j'ai plus que toi Shoto, t'imagines si toi aussi tu me laisses? Dis-je en commençant à pleurer. Je n'ai pas pour habitude de baser ma vie sur les gens, mais avec toi c'est différent, je ne saurais pas l'expliquer... Tu es une de mes rares sources de bonheur, tu ne m'as jamais blessé mentalement volontairement, tu t'es toujours préoccupé de moi alors si jamais on m'enlevait ça... Enfin non, ce n'est pas juste le fait qu'on me l'enlève, c'est le fait que tu me trahisses aussi... Excuse moi tu ne dois pas comprendre grand chose tant je m'exprime mal...

Il me regarde, les yeux brillants.

- Rassure-toi je t'ai compris Izuku...

Il pose ses lèvres sur les miennes et je peux sentir ses larmes rencontrer mes pommettes.

- Tu pleures? Dis-je en le regardant timidement.
- C'est la première fois que quelqu'un m'apprécie autant Izuku...

Je lui fais un sourire franc et essuie ses larmes d'une main. Je tourne la tête vers la baignoire qui est pleine, je passe une main sur mes yeux pour essuyer ceux-ci en attendant que Shoto entre le premier. Je viens ensuite m'asseoir entre ses jambes. Je sais que c'est juste un moment mignon entre couple mais c'est dur de ne pas penser à son pénis qui est actuellement contre ma fesse gauche.

- Tu voulais me dire quoi d'ailleurs ? Lui dis-je pour penser à autre chose.
- Juste m'excuser. J'aurais pu te faire un long monologue comme tu l'as fait précédemment mais je n'en suis pas vraiment capable donc juste excuse moi... Je veux juste que tu saches que je t'aime plus que tout et que j'en ai rien à foutre de Tooru, c'est une amie, certes, mais je ne ressentirai jamais pour elle ce que je ressens pour toi.

Il dit ne pas savoir y faire, ne pas savoir s'exprimer, mais pourtant, ça me touche énormément.

- Puis tu sais, rit-il, j'aime pas les filles donc...

C'est vrai, mais j'ai toujours peur qu'il parte avec quelqu'un d'autre, homme comme femme.

Il pose un baiser dans ma nuque, n'ajoutant rien de plus.

- Je t'aime Shoto.
- Moi aussi Izuku.

Je lui dis peut-être trop souvent, mais je le pense plus que tout, je veux qu'il le sache, qu'il n'en doute jamais.

Je savoure l'instant, celui que nous vivons actuellement, non pas le futur qui se trouve devant nous, non pas le passé lourd et conséquent, non, juste l'instant présent, celui où je suis dans mon bain, avec l'homme que j'aime.

J'ai envie d'aller dire à ma mère la vérité, lui dire que je ne me reconstruis pas seul dans une région montagneuse où on peut trouver des vieux sages. J'ai envie d'aller dire à ma mère que j'ai enfin trouvé la personne avec qui je veux passer le restant de mes jours. J'ai envie d'aller dire à ma mère que cette personne est un homme, qu'il sera le gendre parfait, qu'il ne me laissera pas tomber. J'ai envie d'aller dire à ma mère que ses craintes n'ont plus lieu d'être, qu'elle pourra m'accompagner fièrement à l'autel rejoindre celui que j'aime.

Je me retourne, voulant goûter aux lèvres de mon bicolore encore une fois mais il s'est assoupi. Je me retourne, c'est mieux que je le laisse dormir.

L'eau a commencé à refroidir, je ne pense pas remettre de l'eau chaude, je vais tenter d'emmener Shoto dans son lit. Par chance, notre chambre est à côté de la salle de bain.

J'attends un peu, histoire de me reposer, mais aussi de trouver la motivation pour bouger. Puis, j'aime bien me moquer de Shoto et de son manque de force mais je sais bien que je vais peiner à l'emmener dans son lit sans le réveiller.

Je commence à me lever délicatement mais des bras forts me retiennent dans l'eau.

- Tu comptais me laisser ici? Dit-il la voix légèrement enrouée.
- Non non... Je comptais t'emmener dans la chambre rassure toi.

Il fait une légère moue.

- J'aurais du garder les yeux fermés.

Il est vraiment mignon...

- Je fais comme si tu ne t'étais pas réveillé à une condition.
- Laquelle ?
- Tu verras bien.

Il hoche la tête. Parfait. Je sors de l'eau et me sèche rapidement le corps. Bon, sortir Shoto de l'eau ne va pas être une mince affaire.

Je mets une serviette autour de ma taille et de la sienne avant de tenter de porter Shoto jusqu'à la chambre. Il est horriblement lourd...

La serviette autour de sa taille tombe lorsque je passe la porte de la salle de bain. Je peux entendre, tout contre mon oreille, un léger rire de sa part. Il va voir, je vais me venger.

J'y suis enfin arrivé, la chambre, maintenant je le pose délicatement dans le lit et ça devrait être bon.  Sauf que j'ai un problème avec la délicatesse, on ne dirait pas que je viens de le poser mais plutôt que je viens de lui faire une prise de karaté.

- C'est comme ça que tu traites les gens qui dorment? Dit-il en ouvrant les yeux.
- Encore pire, dis-je en laissant ma main trainer sur son torse.

Mes doigts se posent alors sur son bouton de chair droit. Je commence d'abord par le caresser puis je le pince vivement.

- Aaaah mais t'es sadique!

Je lui fais un sourire pervers et pose mes lèvres dans son cou.

- T'es mon Shoto, dis-je en insistant sur le mon.
- Oui Izuku, juste à toi.

Je marque doucement mon territoire sur sa peau. Les marques sont omniprésentes sur son cou, je veux que cette fille le croise, puis fasse demi tour en voyant son cou marqué de toutes parts.

Je m'occupe maintenant de son bouton de chair gauche, je le pince, plus doucement. Et comme par magie, un gémissement sort de sa bouche. J'ai envie d'en entendre plus, qu'il ne se retienne pas. Je pose alors ma bouche sur celui que j'ai "violenté" plus tôt et le suçote doucement. Il se cambre délicieusement.

- Izuku...

Je lève les yeux vers lui sans pour autant lâcher son bout de chair. Son regard est fuyant, ses yeux sont embués, ses joues sont rouges, son poignet est sur son front, de la sueur perle sur celui-ci, il est terriblement excitant.

Je laisse ma langue trainer tout le long de son torse, retraçant au passage ses abdos. Ma langue continue sa descente, contournant ses fins poils pubiens pour enfin arriver sur son membre. Elle finit son trajet sur son gland, lui donnant désormais de rapides coups de langue.

Sa main gauche se pose sur ma tête et je prends en bouche son membre imposant. Je commence par de lents mouvements de vas et viens sur la moitié de sa verge, pour enfin le prendre dans sa presque entièreté. Je l'entends soupirer, gémir, mais ce n'est pas assez, je veux de vrais cris de plaisir.

J'ai beau y mettre énormément de cœur, j'ai l'impression que ma fellation ne suffira pas. Je quitte finalement son membre et lui écarte doucement les cuisses.

Je remonte à sa hauteur et lui présente deux de mes doigts qu'il suce avidement. Je crois que rien que cette vue de Shoto qui fait une fellation à mes doigts pourrait me faire jouir sur place.

Je les retire, et descend entre ses jambes, les joues rouges. Je n'attends pas plus et entre doucement un doigt lubrifié en lui. Il est bien trop tendu... Je lui jette un rapide coup d'œil mais de là où je suis je ne peux voir que sa mâchoire crispé. Je pose quelques baisers à l'intérieur de ses cuisses.

- Detends toi Shosho.

Il souffle un grand coup.

- Excuse moi...

Je commence à bouger mon doigt en lui, il s'est certes détendu mais n'y prend pas encore de plaisir. J'en ajoute un deuxième, si j'y vais plus profondément je pourrais peut-être trouver sa prostate... Quoique, je ne le ferai pas avec mes doigts ça. Je suis coupé dans ma réflexion par un léger couinement.

Je le questionne du regard, le sien est fuyant, il n'ose pas me regarder, ses gémissements sont tout bonnement adorables...

Je continue mes mouvements, un peu plus rapidement cette fois-ci. Un nouveau gémissement de sa part de fait entendre.

- Je suis prêt Izuku...
- Tu peux prendre un préservatif dans le tiroir ?

Il en prend un d'une main et je me mets à sa hauteur.

- T'y vas doucement hein ?...

Je découvre un nouveau Shoto. J'ai envie de côtoyer celui là plus souvent.

- Tu penses vraiment que je vais te répondre non?
- T'es peut-être d'humeur sadique...

Je ris légèrement et pose un baiser sur ses lèvres. Je sens alors quelque chose contre mon pénis, je comprends alors que ce sont les mains de Shoto qui me mettent le préservatif. Je rougis, ne m'attendant pas à cette initiative et entre lentement en lui.

Son visage a entièrement changé, il a mit fin au baiser et sa respiration est bien moins régulière. Lorsque je suis enfin entièrement en lui, je ne bouge plus, ne voulant pas lui faire mal.

- Comment tu peux y prendre du plaisir, dit-il tout bas.
- Tu auras la réponse dès que tu auras eu ton orgasme, ris-je.

Il se mord la lèvre, je ne sais pas quand reprendre mes mouvements, je ne veux pas le brusquer mais je ne veux pas débander non plus parce qu'il n'ose rien dire.

- Je crois que c'est bon...
- Tu crois ou tu es sûr ?
- J'en suis sûr Izuku... Vas-y...

Je commence de lents mouvements, peu agréables pour nous deux. Enfin, pour lui, c'est de courte durée. Ses joues rosissent, son regard se perd dans le vide. Ça y est, il comprend enfin.

- Plus Izuku...

Je pose un rapide baiser sur ses lèvres et ne me retiens plus, donnant de rapides coups de bassins. Ses gémissements se font vite entendre, pour mon plus grand plaisir. La pièce qui était auparavant bien silencieuse est désormais emplie du son de mes hanches claquants contre celles de Shoto, de ses gémissements aigus ainsi que de ma respiration forte et haletante.

- Izuku... Ici... Oui juste ici...

J'ai touché sa prostate. Un sourire fier peint mon visage. Je touche à nouveau le même point, le faisant crier plus fort qu'auparavant.

Je prends son membre en main et commence à le toucher au rythme de notre ébat. Son visage est déformé par le plaisir, c'est bien trop excitant pour que je me retienne de venir encore longtemps.

Dans un puissant coup de rein, je viens en lui tandis qu'il vient sur nos torses en sueur.

Je me laisse tomber sur lui, exténué.

- Pourquoi on a pas échangé plus tôt ? Demande Shoto.
- Aucune... idée...

Et sans même m'en rendre compte je m'endors sur lui.

Je me réveille, propre, changé, mais surtout contre le matelas. Je lève vivement la tête pour voir si Shoto est là mais je réussis uniquement à me faire mal au cou.

- Je suis là Izuku, rassure toi.

Il est juste derrière moi...

- Pourquoi tu me prends pas dans tes bras alors?
- Parce que je ne peux pas dessiner et te câliner en même temps.

Je m'assois difficilement sur le lit. Mon cou est douloureux mais ça va passer vite je pense.

- Shoto, tu veux pas me donner un pouvoir à moi aussi ?
- Dans la limite du possible oui, dit-il sans relever la tête.
- Cracher des flammes ! J'en ai toujours rêvé !

Il daigne enfin me regarder, mais non pas d'un regard admiratif mais d'un regard blasé.

- Très bien mais on ne s'embrasse plus alors, tu serais capable de me détruire la bouche. Ah et encore moins de fellation.
- J'ai l'air si méchant que ça ?
- Non, t'es juste prêt à tout pour tes blagues.

Mes blagues sont géniales aussi, normal que je les applique!

- La télékinésie ?
- Si tu le souhaites oui.
- Quoique non! J'ai encore mieux! Mais tu rigoles pas hein!

Il lève les yeux au ciel.

- Je t'écoute.
- Pouvoir porter un enfant.

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Ça vous a plu? J'aime bien ce chapitre perso ^^ il est sympathique

Kyoshiko~

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