CHAPITRE 4
PDV Extérieur : Mercredi 31 octobre
Malgré le lieu et les conditions, ils étaient tous les deux profondément endormis, dans les bras l'un de l'autre. Ils n'avaient pas changé de position depuis qu'ils s'étaient endormis. Mais leur cocon bien chaud explosa en un sursaut quand un énorme rugissement fit trembler les murs.
Izuku se retint de crier de peur tandis que Katsuki se mit directement en position de combat. Et très vite, ils se souvinrent du lieu et de la situation dans laquelle ils étaient. Leurs muscles se relâchèrent un à un et ils soufflèrent à l'unisson. Le cendré se laissa tomber en soufflant.
Katsuki : J'avais oublié.
Derrière lui, le vert vint se frotter les yeux et bailla la bouche grande ouverte. En voyant ça, Katsuki claqua sa langue en se relevant.
Katsuki : Va pas me faire croire que t'as mal dormi, t'as pas arrêté de bouger.
Izuku : Pas la peine de t'énerver sur moi pour rien Katchan.
Il entendit qu'un petit grognement, sûrement d'insatisfaction. Ils rangèrent un peu leur campement provisoire et Katsuki prit le sac de soins sur ses épaules.
Katsuki : Attends avant qu'on décolle, je te soigne.
Izuku : C'est bon, pas besoin.
Mais l'explosif ne fut pas d'accord avec ça, il vint doucement lui tirer les cheveux pour le faire s'assoir par terre. Il mit quelques minutes à le soigner et ses gestes doux étonnaient de plus en plus Izuku, il fallait le dire. Une fois fini, Katsuki rangea les affaires et ils se relevèrent.
Izuku : Qu'est-ce qu'on fait ?
Katsuki : Je sais que t'as déjà un truc en tête, propose ton plan.
Izuku : Faisons le tour du dernier étage, on ne l'a pas fait hier. Et après, j'aimerais aller voir la cave ou la bête est descendu hier soir, ça m'intrigue.
Katsuki : Allons-y, vivement qu'on se casse d'ici.
Ils descendirent les escaliers pour arriver au troisième étage, le dernier. Ils firent toutes les pièces ensemble, sans jamais se séparer. Et à part des soins, ils ne virent rien d'autre. Même pas un journal ou un magazine pour expliquer la situation dans laquelle ils étaient.
Après plusieurs minutes, ils rentrèrent dans une salle de classe pour le moins pas si endommagée que ça. Et Izuku reconnut immédiatement la salle.
Izuku : Eh, c'est notre ancienne salle !
Il s'avança et regardant dans tous les recoins, comme si c'était la première fois qu'il découvrait la salle. Il slaloma entre les rangs avant d'arriver à son ancienne place. Et doucement, son visage s'assombrit tandis qu'il se figea.
De son côté, Katsuki fouillait la salle de classe, en espérant trouver quelque chose. Il vida les tiroirs du bureau et des armoires, mais rien de plus qui leur permettrais de sortir de là. Il souffla en venant craquer son dos et son regard se posa sur son ami d'enfance, encore fixer sur sa table.
Katsuki : T'as trouvé quelque chose ?
Izuku : Katchan ?
Katsuki : Ouais ? Tu sais, quand tu marmonnes pas, ça fait encore plus flipper que d'habitude.
Izuku : Tu veux toujours que je me suicide ?
À cette phrase, le corps du cendré se tendit brutalement. Il s'approcha du vert pour découvrir les mots écrits en gros sur sa table. Insulte, demande suicidaire et d'autres choses abusives.
Izuku : Tu te souviens, quand tu me l'as dit en-
Il prit Izuku par les épaules, le coupant dans sa phrase, pour le sortir de la salle et continuer leur chemin.
Katsuki : La seule fois où je te l'ai dit, je n'y pensais pas et putain, je le regrette plus que tout.
Izuku : T'es en train de t'excuser ?
Katsuki : Moi ? M'excuser ? Alors là, tu peux toujours rêver.
Ils arrêtèrent leur marche en entendant un rugissement venir à leurs oreilles. Ils avancèrent vers les escaliers en faisant le moins de bruit possible.
Izuku : Elle est juste en dessous, on a le champ libre pour aller à la cave !
Katsuki : On va essayer.
Sur la pointe des pieds, ils descendirent un étage en inspectant les moindres détails. La bête semblait loin d'eux, alors c'était le moment de descendre au rez-de-chaussée. Mais arrivé au premier étage, ils partirent dans des toilettes pour une pause vitale et pressante.
Izuku : Je me demande qui étaient les deux jeunes d'hier.
Katsuki : Sûrement des gens qui n'ont pas réussi à s'enfuir.
Izuku : Leurs morts étaient terribles...
Katsuki : Ouais, au moins, on sait à qui on a à faire.
Ils sortirent prudemment des toilettes et retournèrent vers les escaliers. Avant de descendre, ils ne firent pas un bruit afin de déterminer ou pouvait se trouver la bête. Mais ils n'entendirent rien du tout.
Pensant au premier abord que la bête était toujours au deuxième étage, ils descendirent quelques marches en douceur, Katsuki en premier et Izuku derrière lui. Seulement, lorsque le plus petit sentit un souffle chaud dans sa nuque, son cœur rata un battement et il ne fit plus un pas.
Izuku : Katchan...
Katsuki : Quoi ?
Izuku : Elle est juste derrière.
Interpellé, Katsuki se retourna doucement et ses yeux s'écarquillèrent d'un coup en voyant l'ogre derrière eux. Et avant même qu'il ait eu le temps de dire quelque chose, la bête poussa un énorme rugissement, les obligeant à boucher leurs oreilles.
Katsuki : Merde !
Il prit la main de son ami d'enfance pour descendre très rapidement les escaliers. Ils les descendirent deux par deux pour aller plus vite tandis qu'ils entendirent l'ogre les suivre.
Arrivé en bas, ils sautèrent les dernières marches pour aller plus vite, mais dans la vitesse et la peur, le vert trébucha sur la dernière marche avant de tomber sur le ventre en grimaçant. Il tenta de se relever, mais retomba très vite.
Katsuki : Deku !
Izuku : Va te cacher Katchan !
Le dit Katchan hésita un petit instant, mais en voyant le regard d'Izuku, il pinça sa lèvre du bas avant d'aller se cacher dans la pièce juste à côté. Il espérait ne pas le regretter.
De son côté, en entendant la bête venir, le vert resta coucher en fermant les yeux. S'il faisait semblant d'être mort, peut-être que ça marcherait. Et visiblement, cette technique semblait fonctionner.
L'ogre, du haut de ses deux mètres, se pencha pour le renifler de haut en bas. Izuku se retint plusieurs frissons de dégoût alors que ses sourcils se froissaient en grimace.
Il sentit la bête s'éloigner et une fois que celle-ci disparut dans un couloir, le cendré sortit en vitesse de sa pièce où il s'était caché pour récupérer son ami d'enfance. Il passa son bras par-dessus son épaule et ils s'éloignèrent pour se poser dans une pièce dont ils pouvaient fermer la porte.
Katsuki : Ça va ?!
Izuku : Oui, je crois.
Katsuki s'approcha rapidement, un regard inquiet, et inspecta son visage. Face à ce comportement, Izuku fut quelque peu surpris, mais ne dit rien.
Katsuki : Elle t'a pas fait mal ?
Izuku : Non, ça va.
Comprenant que tout allait bien, l'explosif souffla un bon coup en lâchant ses muscles contre le mur. Ils restèrent quelques minutes dans cette pièce, sans un bruit, se reposant un peu. Puis, Izuku reprit la parole.
Izuku : On va dans la cave ?
Katsuki : On va dans cette putain de cave.
•••
1227 mots !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top