CHAPITRE 2
PDV extérieur : mardi 30 octobre
Ils n'étaient pas dans la merde, ils étaient plus que tout dans la merde. Et rapidement, leurs cerveaux analysèrent la situation.
Katsuki : Le collège est assez grand, si elle nous poursuit, on devrait la semer pendant au moins deux heures max.
Izuku : Tout dépend si elle se repère au bruit, à l'odeur ou à autre chose.
Katsuki : Ouais, bah si elle se repère à l'odeur du sang, on est mal parti avec toi.
Ne comprenant pas ce qu'il voulait dire, il sortit son téléphone pour se regarder dans le retour caméra et en voyant son arcade sourcilière ouverte et en sang, il souffla. Il se retourna et se dirigea vers une des pièces du couloir.
Izuku : C'est de ta faute, Eijiro a dit que c'était un combat tranquille.
Katsuki : Crois-moi, quand je vois ta sale tête, je peux pas m'en empêcher.
Izuku : Si tu crois que c'est pas réciproque.
Il entra dans une salle et trouva rapidement de quoi se soigner.
Katsuki : Répète un peu !
Izuku : Tiens, je vais pas me gêner !
Katsuki vint lui plaquer sa main sur sa bouche pour que celui-ci se taise. Et juste après, un rugissement retentit, leur donnant des frissons désagréables.
Izuku : Je me soigne et on s'en va.
Katsuki : D'ailleurs, comment tu sais qu'il y a des soins ici ?
Izuku : Si tu savais, je sais où toutes les boîtes de soins se trouvent Katchan.
Voyant très bien que cette phrase était un pique envers lui, sa tête se baissa automatiquement. Ses remords lui remontèrent à la gorge, lui donnant presque un haut de cœur. Voulant se rattraper, il aida Izuku à se soigner la tête, ce qui surpris le concerné.
Izuku : Comment on va rentrer chez nous ?
Katsuki : Honnêtement, aucune idée. Soit il y a un trou noir quelque part, soit autre chose.
En train de poser un pansement, il entendit Izuku marmonner dans son coin, sûrement en train d'établir un plan ou de réfléchir à quelque chose d'utile.
Katsuki : Ton plan ?
Izuku : Je n'en ai pas vraiment, par contre, bien qu'on connaisse le collège, je pense que c'est plus que nécessaire de faire le tour. Et aussi, il faut qu'on analyse cette... chose qui rôde.
Ils sortirent de la pièce et en retournant vers les escaliers, ils finirent face à cette fameuse chose. Entre autres, un grand et imposant corps, rappelant celui d'un ogre. Une tête de taureau au-dessus avec des yeux rouges très profond et une peau très foncée. Ses cornes touchaient presque le plafond.
Dans sa main droite se trouvait une énorme masse, faisant sûrement leur taille et trois fois leur poids. De plus, ses mains présentaient de très grosses griffes. Cette analyse ne dura que quelques secondes, avant que Katsuki ne lui tire le bras pour partir dans le sens opposé.
Katsuki : Court !
Il ne se souvenait pas à quel point c'était dur de courir. Enfin, il avait juste perdu tous ses muscles et toute son endurance. Mais ça lui faisait drôlement bizarre de revenir à la case départ.
Ils prirent les escaliers de l'autre côté du bâtiment et montèrent un étage au-dessus. Et les gros pas rapides derrière eux ne les rassuraient pas du tout. Leurs cœurs n'avaient jamais battu aussi vite.
Ils esquivèrent des bouts de murs parsemés dans le couloir avant de rentrer dans une salle de classe et de se cacher dans une armoire. Ils étaient certes, un peu serrés, mais au vu de la situation, ils s'en foutaient complétement.
Leurs respirations étaient courtes et ils faisaient en sorte qu'elle ne soit pas bruyante. Le cendré avait toujours le poignet du vert dans sa main, il ne voulait pas le lâcher.
Izuku : Tu as vu... à quoi il ressemblait ?
Katsuki : Vaguement ouais, et c'est pas beau à voir. T'as vu quoi d'intéressant ?
Izuku : Clairement, c'était un corps d'ogre avec une tête de taureau. Il est grand, et je pense, beaucoup trop fort pour nous. Dans sa main, il avait une masse et il a aussi des griffes.
Leurs souffles se coupèrent en entendant les bruits de pas se rapprocher. Instinctivement, leurs mains s'entrelacèrent pour se serrer fortement. Et leurs corps se rapprochèrent entre eux.
Il attendirent quelques minutes, dans le silence des plus pesant, espérant que cette bête finirait par s'éloigner, voir même, quitter l'étage. Et quand le bruit s'éloigna, Izuku sortit sa tête de l'armoire. Katsuki le suivit et ils sortirent de l'armoire.
À petit pas, ils se dirigèrent vers les escaliers et en entendant la bête quelques étages en dessous, ils se permirent de souffler un peu. Et encore une fois, ils réfléchirent à une solution.
Katsuki : J'espère qu'on ne restera pas plusieurs jours ici, niveau bouffe et eau, on va crever.
Izuku : C'est sûrement ridicule, mais j'aimerais faire un tour pour voir si on est seuls ou pas.
La bête ayant emprunté les escaliers du côté gauche, ils empruntèrent la cage d'escaliers du côté droit du bâtiment. Ils descendirent au rez-de-chaussée et ils firent le tour des couloirs, regardant chaque pièce et chaque recoin.
L'un comme l'autre, ils ne savaient pas ce qu'ils cherchaient, mais ils le faisaient, instinctivement. Ils se séparèrent pour faire une pièce chacun avant de se retrouver et de chercher ensemble.
Izuku trouva plusieurs traces de sang sur les murs, lui offrant des frissons le long de sa colonne vertébrale. Il fouilla dans les casiers, les bureaux et autres meubles des affaires pour survivre ou autre chose. Mais tout ce qu'il trouva fut des trousses de secours, une ou deux lampes-torche et beaucoup de papiers administratifs étendus au sol.
De son côté, Katsuki trouva approximativement la même chose, c'est-à-dire, rien de fou. Il aurait aimé faire exploser des meubles, mais il se souvint de l'endroit et de la situation.
Ils se retrouvèrent dans le couloir pour faire un point. Et en voyant le teint pâle de son ami d'enfance, le cendré haussa un sourcil.
Katsuki : T'es transparent, qu'est-ce que t'as vu ?
Izuku : Des traces de sang, partout, pas toi ?
Katsuki : J'ai pas fait attention, mais à part des soins, y'a rien d'autre.
Izuku : Et la nourriture dans les distributeurs est sûrement périmées.
Ils trouvèrent un sac dans les casiers qu'ils prirent avec eux pour y ranger les kits de soins. Katsuki décida de le porter, ne voulant pas qu'Izuku s'encombre de ça. Mais, depuis quand se faisait-il du souci pour lui ? L'endroit lui faisait perdre la tête !
Izuku allait reprendre la parole, quand il se fit couper par un cri humain. Un cri de peur et de douleur, leur donnant des frissons très désagréable. Leur teint pâli rapidement et ils se tournèrent vers la source du bruit.
??? : AU SECOURS !
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1148 mots !
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