Quelques mois plus tard

Assis à la terrasse d'un restaurant de poulet, Keigo observait les passants en attendant que sa copine ne veuille bien revenir des toilettes. Elle mettait si longtemps à refaire son maquille qu'il en profita pour couver les civils qu'il protégeait de son regard de rapace.

Dans la foule, il crut voir une femme qu'il connaissait. Ou du moins, qu'il avait connu. Son cœur accéléra tandis qu'il se levait pour être sûr de ne pas avoir mal vu. La femme avait des oreilles et une queue de chat noir, des yeux dorés et des cheveux noirs lui arrivant aux épaules. Elle conduisait une poussette où se trouvait un tout jeune bébé. Un bébé aux cheveux noirs et aux ailes rouges.

Hésitant, il s'approcha, se demandant pourquoi une femme faisait sortir un si jeune bébé par un temps pareil. Il faisait si froid et le bébé semblait si fragile ! Lorsqu'il ne resta plus que quelques mètres de distance, la femme tourna ses oreilles dans sa direction et agita sa queue avant de tourner la tête vers lui.

— Noraneko ?

Cette dernière esquissa un sourire, le laissant approcher. Keigo hésita avant de la prendre dans ses bras, la serrant fort contre lui. Elle était là. Noraneko était là. Avec leur bébé.

— C'est bien le premier Kosugi à ne pas être un félidé ! fit-elle en prenant le bébé dans ses bras, l'enveloppant dans des couvertures chaudes et épaisses. Je te présente Aoi. Aoi Kosugi.

— Il est magnifique... murmura le blond en caressant la joue du bébé avec son doigt. Il nous ressemble.

— Évidemment.

Noraneko remit son bébé dans sa poussette en voyant apparaître son frère au loin. Et du restaurant, elle avait vu une femme sortir et de se diriger droit vers le héros ailé. Mieux valait donc qu'elle s'en aille près de son cadet.

— Au revoir, Keigo, lâcha-t-elle en s'en allant, agitant sa queue comme un signe d'au revoir.

Tensei la rejoignit quelques mètres plus loin tandis que la copine du héros arrivait à sa hauteur, fixant les deux hybrides qui s'en allaient tranquillement, disparaissant lentement entre les passants.

— Qui c'était ? demanda-t-elle en prenant la main du blond.

Ce dernier sourit avant de lui embrasser la joue pour chasser sa jalousie. Tout en prenant la direction opposée, il consentit enfin à répondre.

— Juste une Catwoman que j'ai connue.

Fin