Hey, tu vas bien ?

Enfin, tu vas mieux ?

Tu peux respirer, tu peux bouger ?

Tu n'as plus mal ?

Tu es calmée, sereine ?

Tu es maître de toi même ?

Ne t'en veux pas, si ma voix tremble, si je renifle, si j'hésite.

Je suis inquiète, normal, mais ne vas pas te culpabiliser. Tu es forte, tu es forte.

Ne sois pas gênée pour moi. Je sais que tu fais de ton mieux.

S'il te plaît, continue. Je ne suis pas en position de te donner des conseils, je ne peux que te parler, me décharger, te sourire.

Moque toi de moi, qui crains une coupure, quand toi tu approfondis ta blessure.

Moque toi de moi qui craque, quand tu tiens, et tiens, malgré tout.

Malgré toi, malgré nous.

Hey, tu vas bien ?

J'irai bien pour deux, alors.

Hey, tu peux parler ?

Je parlerai pour deux, alors.

Je ne peux pas déplacer les montagnes, juste te le dire. Je ne peux pas guérir, juste l'espérer.

Aujourd'hui je te parle, demain je me tairais.

Excuse-moi, pardonne-moi, je ne comprends pas.

On va continuer à vivre, composer, se composer une attitude facile, plaisanter, éviter, parler léger.

Malgré toi, malgré nous.

Hey, tu vas bien ?

J'irai bien pour deux, alors.

Hey, tu peux parler ?

Je parlerai pour deux, alors.

Hey...

Pour A.
Le 9/10/2017, prose acide, enrobée de poésie pour faire passer la pilule.