Comme un homme au pied d'un volcan, ainsi je vis.

Comme en équilibre sur une immense balle, ainsi j'avance.

Comme en attente de la prochaine avalanche, ainsi je patiente.

Exil cruel, que celui de l'enfance. Propulsé sans savoir dans un monde immense, ainsi je survis.

Comme en haut de la colline, ainsi je ris.

Comme au creux de la vallée profonde, ainsi je pleure.

Comme au coeur du tunnel de l'écho, ainsi je crie.

Exil brutal, que celui de l'enfance. Un aveugle aurait moins de difficultés à se mouvoir dans le noir de mon esprit. Mon coeur me joue des tours, mes yeux déforment une réalité que l'on s'applique à me cacher.

Pas vraiment grand, plus vraiment petit, ainsi je suis,

Ainsi je me reconstruis dans mon esprit-puzzle, qui associe des sensations inconnues à des perceptions toujours vécues,

Ainsi, je migre, je fuis, je m'évade vers cette planète convoitée, je rejoins ce que les autres appellent

'l'âge adulte'.

Le 25/09/2017

L'âge adulte.

Quelle bonne blague.