HUITIÈME
BOSTON, CHEZ JUNMYEON— dimanche matin.
Deux heures du matin, je m'assis lourdement sur le canapé en retirant mes talons, un soupir s'exila de mes lèvres suite à la libération de mes pieds dont les orteils ne devaient plus ressembler à rien.
Junmyeon avait déjà allumé la télé, il s'était absenté pour aller nous chercher deux verres de thé car honnêtement, on avait tous les deux abusés sur le buffet, mon ventre souffrait tellement que je craignais de ne plus voir ma culotte.
Je retirais mes oreilles de chats et recoiffai mes cheveux en un chignon bas, Junmyeon revint en posant nos verres sur la table basse, à cette heure là seuls des programmes légèrement craignos passaient tels que "Chirurgie à tout prix !" ou "Relooking extrême spécial obésité", la télé nous servait juste de berceuse pour éteindre nos cerveaux et nous aider à nous endormir mais ces obèses me fascinaient tellement que je sentais mes cernes disparaître peu à peu.
L'accalmie nocturne provoqua un profond ennui en moi, la télé ne suffisait pas à me distraire sachant qu'une oeuvre plus attrayante se trouvait assise à côté de moi. La lumière projetée par l'écran illuminait maladroitement le visage du châtain, ses traits étaient grossièrement dessinés formant des ondulations ma foi esthétique sur son visage harmonieux, j'admirais sa peau ambrée prolonger la perfection de ses lignes, ce n'était pas juste une phase: il me plaisait réellement.
La chaleur m'oppressa petit à petit, Junmyeon avait toujours la sale manie d'exagérer avec les radiateurs mais je ne pouvais pas nier que je me faisais étouffer par ma propre chaleur, mon corps réagissait à l'objet de mes fantasmes se trouvant juste là et ce n'était clairement pas le moment d'aller m'enfermer dans la salle de bain histoire de me calmer.
Par contre, c'était la situation idéale pour tout lui avouer avant que je ne meurs asphyxier par mes hormones à force de refouler mes désirs sur le bout de mes doigts. Tant pis si j'allais foutre en l'air sept ans d'amitié mais je ne pouvais juste plus continuer à retenir mes sentiments qui commençaient à prendre le dessus sur ma raison, la preuve, il était deux heures du matin et mon corps me torturait à nouveau.
Je pris une gorgée de mon thé comme si c'était une solution spéciale courage et décidai (enfin) de me lancer en prenant le risque de me retrouver à la porte en pleine nuit.
« Junmyeon, il faut que je te parle.
- OK OK, en réalité... Ton pull spider-man, je sais que tu l'avais jamais prêté à personne mais voilà... j'ai renversé de la javel dessus sans faire exprès ! Avoua-t-il en se protégeant le visage, comme si j'allais le frapper.
- Oh... Si j'avais été dans mon état normal je t'aurais sûrement étranglé. »
Étonné, ses mains se joignirent sur le sommet de son crâne et ses lèvres s'entrouvrirent comme pour lâcher un "oh" imaginaire, intrigué d'être toujours en un seul morceau, il s'empara de la télécommande afin de baisser le son pour être plus apte à écouter ma confession.
« Ça fait peut-être quelques mois que je ne te regarde plus de la même manière, je m'en suis rendue compte certainement trop tard mais je commence vraiment à beaucoup t'aimer, voir tellement que l'autre jour j'avais envie de te manger la joue. Il afficha une grimace avant de sourire ce qui me poussa à continuer. Voilà, de la manière la plus cliché qu'il soit je suis tombée amoureuse de toi, mon meilleur ami. »
Après mon laïus franchement décevant un étrange calme s'installa, son silence se trouvait être la plus pesante des réponses. Il baissa la tête tel un enfant timide à qui on venait de faire sa première déclaration, je ne savais comment interpréter son geste, peut être une sorte de moment de réflexion où il se demandait de quelle manière il allait me dire de prendre mes clics et mes clacs et de me barrer d'ici.
Guettant tous ses faits et gestes, je remarquais qu'il relevait peu à peu son minois, je n'attendis aucun signal ou autres signes conventionnels et emprisonna sa nuque entre mes mains, la coalition de mes doigts gelées sur sa peau ardente m'envahit d'une langoureuse chaleur. Nos regards se croisèrent un instant, ses yeux reflétant la peur et l'insécurité contre mes iris affichant un besoin sexuel presque primaire, comme s'il était ma proie.
Loin de me déplaire, cette idée me fit intérieurement ricaner puis, j'écrasais mes lèvres sur celles du coréen qui se débarrassa de son air prude pour finalement accepter mon baiser. Dès lors que mes doigts dévalèrent le long de chemise en soie pour venir resserrer sa taille et que, de son côté il prolongea l'instant en posant ses douces mains sur mes joues, je savais que ça n'allait pas s'arrêter là.
« OK... interrompit-il, haletant. Sam t'es entrain de me rendre fou. »
J'ai tout fait tomber. Junmyeon s'était retrouvé sur le sol tandis que je le surplombais, à califourchon sur lui, mes membres tremblaient, devenaient mous sous les lois de la physique tellement mon désir était inhumain, presque bestial. Les sens affûtés, j'observais mon monde avachit sous moi, les pommettes brûlées par l'envie et les yeux mi-clos, refusant d'accepter ce qu'il allait subir. Il rayonnait d'une énergie impétueuse, il ne se rendait tellement pas compte de l'effet que sa simple présence me procurait: il était merveilleux de sensualité.
Je me cambrais pour atteindre ses lèvres charnues suppliantes, il agrippa mes hanches si légèrement que j'avais plutôt l'impression qu'il tirait le tissus de ma robe comme un enfant forçant sa maman de lui donner une sucrerie. Dans une irrépressible et concentrique montée de l'excitation et de la température dans la pièce, nos hanches s'ondulaient si bien qu'à chaque contact de ma fente mouillée contre sa bosse, mon envie se faisait de plus en plus fiévreuse.
Je n'avais réellement pas envie de m'attarder sur des préliminaires mais voyant que Junmyeon semblait toujours quelque peu réticent, je me raisonnais à lui faire plaisir. Je détachais un par un les boutons de sa chemise tout en affichant un sourire rassurant, je me doutais bien qu'il n'avait baisé qu'une seule fois dans sa vie cette andouille.
A la vue de son torse imberbe et sans muscle mon sourire s'agrandit, c'est bel et bien à ça que je m'attendais, un homme magnifique. Je lui montrai tout mon amour envers son corps dont il avait peu l'assurance en le recouvrant de baisers mouillés, mon plaisir ne fit que s'agrandir au fond de moi quand je percevais ses gémissements qu'il essayait d'étouffer.
Je retirais ma robe ainsi que mon soutien-gorge afin de me mettre sur un pied d'égalité avec lui, je levais la tête vers le mur pour ne pas avoir à faire à sa mine certainement dépitée à la vue de mon bonnet A, oui la puberté m'avait tout donnée sauf les bonnes choses.
Je détachais sa ceinture, engagea un dernier contact visuel avec lui, cette concentration trop importante de sang au niveau de ses joues allait lui faire exploser la tête. Je m'enfonçais lentement mais sûrement, ce n'était plus ma robe qu'il tirait mais ses ongles s'étaient imprégnés dans mes hanches, nos muscles se contractèrent pour que finalement, un soupir finit par s'évader se sa bouche, comme s'il venait d'entrer dans un spa.
Enfin comparer mon vagin à un spa était assez prétentieux.
27/10/2017; + 1220 mots ♡.
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