꒰ ❛ 𝑎 𝑡𝑜𝑢𝑐𝒉 𝑜𝑓 𝑆𝑖𝑛𝑎𝑡𝑟𝑎 ❜ ꒱
Nous approchions les vingt-trois heures du soir, après sa révélation, Jimin et moi avions discuté pendant longtemps. De son traumatisme, de son envie de se taire et aussi de la manière dont il allait le dire aux autres. Si moi, j'avais pu accepter la chose facilement, ce ne serait peut-être pas le cas des autres, même si je pouvais mettre ma main au feu qu'ils le pardonneraient tout comme je l'avais fait.
« Tu n'es pas fatigué ? chuchota Jimin après un certain moment de silence.
— En temps normal, je t'aurais répondu oui. Mais étrangement, le fait d'être avec toi, dans ce lit, empêche le sommeil de venir.
— Oh, je vois. Alors, tu veux peut-être qu'on regarde un film ? »
Je changeai de position pour me retrouver sur mon flanc droit afin de lui faire face. Il avait sa tête posée sur ses mains jointes, elles-mêmes sur l'oreiller. Il n'avait plus la rougeur de ses larmes, il avait retrouvé la couleur chaude de sa peau et je l'aimais mieux comme ça. D'une main timide, je vins replacer une mèche à l'arrière de son oreille. Je vis ses joues se teinter de rose et je ne pus pas m'empêcher de le trouver extrêmement mignon.
« Alors, tu... tu veux en regarder un ? me proposa-t-il de nouveau avec sa voix douce et trahie d'une timidité.
— J'ai juste une question. Depuis le temps que je te connais, tu n'as jamais dit un mot. Si je t'embrassais parce que mon cœur me supplie de le faire, tu accepterais ? »
Jimin papillonna des yeux à l'entente de ma question. Je crevais d'envie de lier mes lèvres aux siennes, de pouvoir goûter à lui comme si les Dieux me donnaient le mets le plus délicieux. Jimin réduisit l'espace entre nous et sans me prévenir de quoi que ce soit, il vint poser ses lippes contre les miennes, ni trop fort, ni trop faiblement, le juste milieu. Alors, quand il s'éloigna de moi après cette douce caresse et que ses yeux ronds croisèrent les miens comme s'il était gêné, je ne pus m'empêcher de fondre sur lui et d'appuyer ma bouche contre la sienne, bien plus franchement qu'il ne l'avait fait.
Et là, contre lui, nos lèvres entrelacées, je me sentais bien. Beaucoup plus si c'était possible quand l'une de ses mains vint se loger dans mes cheveux pour approfondir le baiser et que l'autre se glissa à l'intérieur de mon t-shirt, venant balader le bout de ses doigts sur mon épiderme laissant une traînée de frissons que je ne pouvais contrôler. Jimin me rendait fou, totalement, profondément et incontestablement. J'étais incroyablement fou amoureux de Park Jimin et cette soirée le confirmait. Les étoiles dehors, peignant le paysage de leur Lune, étaient témoins de notre premier baiser. De notre premier élan d'amour.
Je le laissai reprendre son souffle, mais Jimin m'obligea à me rallonger tandis qu'il m'enjambait pour me donner un nouveau baiser. Celui-ci était bien plus fougueux, bien plus transcendant que les deux premiers et merde, j'en perdis pieds. Je pouvais ressentir chaque partie de nos corps prendre feu sous notre échange. La tête dans les nuages, le cœur dans les étoiles, j'étais à lui. Jimin mit fin au baiser et vint poser son front contre le mien, nos souffles chaotiques essayant de reprendre un rythme plus normal.
« Hyung, tu sais que j'attends ça depuis la fin du collège ? m'avoua-t-il entre deux respirations.
— Oh, vraiment ?
— Tu n'en as pas idée ! Mais s'il te plaît, dis-moi que si tu voulais m'embrasser, c'était parce que tu le souhaitais réellement et non parce que tu voulais t'amuser, s'il-te-plaît hyung, commença Jimin à paniquer.
— Jimin-ah, tu te souviens de ce que je t'ai dit tout à l'heure, à propos de l'homme que j'aime ? demandai-je, confiant.
— Oui, murmura-t-il du bout des lèvres.
— C'est toi, Jimin. C'est toi celui que j'aime et ce, depuis un sacré moment. J'aime tes grands pulls, tes joues, tes lèvres, tes petites mains, ton cœur, ton courage, ta pureté. » avouai-je finalement, laissant mon âme parler pour moi.
Jimin se redressa tout en me fixant toujours. Ses joues avaient viré au rouge tomate et il se cacha le visage aussitôt. Je le trouvai tellement craquant avec son grand pull bleu nuit, ses manches recouvrant une partie de ses mains. Il était irrésistible. Sauf que là, je ne voulais pas qu'il s'éloigne de moi, alors mes doigts agrippèrent son pull et je tirai dessus pour l'amener à moi, le surprenant.
« Maintenant que tu sais que je t'aime Park Jimin, tu vas devoir apprendre à me supporter parce que je ne pourrais pas te laisser partir, tu comprends ? lançai-je doucement. Mon cœur t'a choisi il y a longtemps de cela et je ne compte pas le mettre en colère. Alors, si tu veux bien Park Jimin, je te propose de faire ces trucs de couple complètement gnangnan, de t'emmener au resto et au cinéma quand tu le voudras, de te rendre jaloux et de te faire sentir aimé, de te faire l'amour autant de fois que tu le voudras, mon cœur est à tes pieds, à toi de choisir de le piétiner ou de l'épargner en acceptant ma proposition. »
Je n'étais pas très doué pour les mots, je devais le reconnaître, pourtant je venais de me déballer à lui le plus sincèrement possible, je m'étais mis à nu sans prendre la peine de réfléchir. Namjoon avait raison, si je ne me décidais pas maintenant, jamais je ne me serai déclaré. Jimin fondit sur mes lèvres, me donnant le baiser le plus mémorable de ma chienne de vie et si je devais mourir à l'instant-même, alors j'aurai été le plus heureux des hommes.
« J'accepte tout ça mon amour. »
Ce n'était pas tant que le surnom me rendait heureux, mais, en fait, c'était bien lui la cause de mon sourire. Je resserrai mon étreinte autour de Jimin, continuant nos échanges langoureux et électriquement chargés d'amour.
Oui, j'avais eu peur qu'il me refuse, qu'il me jette, qu'il me repousse. Il s'était avéré que j'avais eu tort et que désormais, je devais dire les choses comme je les ressentais.
˗ˏ ✼ ˎ˗
La lourdeur de mes paupières commençait à s'alléger pour me permettre de les ouvrir sur un Jimin endormi, faisant la moue comme un petit enfant et bon sang, je dirai oui à n'importe quoi pour pouvoir me réveiller tous les jours comme ça. Jimin dormait sur son ventre, la couette à moitié sur lui, me laissant apercevoir la forme rebondie de son fessier et il en avait un très beau, j'en étais sûr et certain. Je l'entendis ronfler légèrement, il me paraissait si doux comme ça, si fragile et puis, quand je me surprenais à l'aimer encore plus, sa voix enrouée du matin retentit.
« Tu peux arrêter de me dévisager comme si j'étais un ourson faible ?
— Désolé Jiminie, ça, ça m'est impossible, parce que tu es mon ourson faible, insistai-je sur le déterminant possessif.
— Qu'est-ce que tu es niais Min Yoongi, souffla-t-il en tournant la tête de l'autre côté.
— Avec toi ? Malheureusement, oui et c'est de ta faute, répondis-je avec sincérité tout en venant glisser la pulpe de mes doigts sur son dos.
— En quoi suis-je coupable ?
— D'être beaucoup trop mignon et irrésistible. De m'avoir fait tomber amoureux de toi rien qu'avec tes sourires. De m'avoir rendu accro à toi rien qu'avec tes baisers, voilà en quoi tu es coupable. »
Jimin se retourna vers moi, les yeux brillants.
« Non, ne pleure pas mon bébé, pourquoi tu pleures ? Qu'est-ce que j'ai dit de mal ? demandai-je, pris de panique en voyant ses larmes couler sur son beau visage.
— C'est simplement parce que je suis heureux. Si tu savais à quel point j'ai rêvé de ça, à quel point j'ai attendu de vivre ces choses-là avec toi. J'suis quelqu'un de peureux et par conséquent, j'ai très peur de te perdre. » se confia-t-il avec une grande transparence.
Je me redressai, posant mon dos sur la tête du lit et fit venir Jimin sur moi, l'obligeant à s'asseoir sur mon bassin, chose que je n'aurai pas dû, vu la trique matinale que je me tapais. Heureusement, Jimin était aussi un homme et donc, comprenait bien que mes intentions envers lui n'étaient en aucun cas perverses. Je fis abstraction de ça et me reconcentrai sur lui.
« Écoute-moi bien, Park Jimin, si je t'ai aimé pendant plus de cinq ans, dans mon coin, en attendant le moment propice pour te le dire, ce n'est certainement pas pour partir dès la moindre dispute qui éclatera entre nous, le rassurai-je en venant prendre ses mains dans les miennes. Je compte bien te garder près de moi, aussi longtemps que tu me le permettras. Je serai incroyablement débile de te laisser partir, Jimin, vraiment débile.
— Alors ne me laisse pas ou alors, emmène-moi avec toi. C'est dimanche aujourd'hui et je ne veux pas être loin de toi, dit-il d'une voix mignonne, venant se plaquer contre mon torse, posant sa tête sur mon épaule.
— Qui t'as dit que j'allais t'abandonner ? Préparons-nous, il y a quelqu'un à qui je veux te présenter.
— Qui ça ? Ta mère ? lança-t-il, surpris.
— Bien sûr que non poussin, tu verras. »
Jimin hocha positivement de la tête, puis s'éloigna après m'avoir embrassé. Alors que j'attrapai mon téléphone sur la commode, Jimin m'interpella à l'entrée de sa chambre.
« Ah, au fait hyung ?
— Mmh ?
— Tu en caches beaucoup dans ton caleçon, mine de rien.
— Va te préparer sale gosse. » m'écriai-je totalement ébahis, amusé et un brin gêné.
Jimin rit avant de rentrer dans la salle de bain, me laissant pantois et heureux, totalement heureux.
˗ˏ ✼ ˎ˗
Il pleuvait des cordes dehors, c'était affreux. Nous nous étions donc dépêchés sur la route vers mon immeuble. Plusieurs fois, Jimin s'était foutu de ma gueule car je glissai, sauf qu'il ne l'avait plus fait quand ç'avait été son tour de frôler le bitume. De ce fait, après cette aventure rocambolesques, nous voilà arrivés au bas de mon immeuble, à moitié trempés par la pluie. Je tapai le numéro du digicode pour nous faire entrer au plus vite à l'intérieur de l'enceinte du bâtiment et en un temps record, nous nous retrouvâmes à l'intérieur de mon appartement, dûment accueillis par le deuxième être-vivant que j'aimais plus que tout : Shooky.
Mon golden retriever vint sauter sur moi, plaçant ses grosses pattes sur mon corps en remuant la queue comme un petit fou, tandis que je laissai le temps à Jimin de se mettre à l'aise. Je caressai Shooky pour le calmer et ainsi, l'inciter à s'asseoir pour ne pas brusquer mon tout récent petit-ami. Jimin enfin débarrassé de son manteau et de son sac, car oui monsieur avait prévu de s'installer chez moi pour la nuit sans me demander mon accord, vint s'accroupir face à mon chien, en venant lui grattouiller le dessous du museau, complètement gaga. Encore un peu et je deviendrai limite jaloux de mon propre chien.
« Ça va aller ? Je peux aussi repartir si je vous dérange, bougonnai-je en voyant Shooky les quatre pattes en l'air, acceptant volontiers les caresses de mon ourson.
— Serais-tu jaloux de ton chien, hyung ? demanda Jimin, l'air amusé.
— Quoi ? Pff, n'importe quoi ! C'est juste que... c'est juste que vous me bouchez le passage, allez relève toi s'il-te-plaît, dis-je d'un ton peu assuré.
— On reprend ça tout à l'heure mon pote, parce que ton maître a l'air d'être jaloux de nous deux, marché conclu ? » chuchota-t-il à Shooky, mais de manière à ce que je puisse l'entendre.
Je grognai d'impatience, puis Jimin finit par se relever et s'aventurer bien plus franchement dans mon appartement. Le fait de le savoir ici, chez moi, était une nouvelle étape cruciale à mes yeux. Non seulement je le faisais rentrer dans ma vie, mais je le laissais aussi découvrir mon intimité personnelle pour la première fois. Seulement Namjoon et Hoseok étaient venus chez moi, alors, cela me faisait plutôt étrange. Mais, c'était inévitable, si je voulais construire quelque chose de fort et de précieux avec mon ourson aux manches longues, il fallait que je lui montre que je n'avais pas peur de le faire rentrer dans ma vie.
Tandis que Jimin observait les alentours de lui-même, je marchai en direction de mon poste radio pour y lancer ma playlist du moment et lorsque Frank Sinatra entonna les premières notes de Fly Me To The Moon, Jimin se retourna vers moi, le sourire aux lèvres.
« Comment tu l'as su ? demanda-t-il en se rapprochant de moi, plaçant ses mains autour de mon cou.
— De quoi ?
— Que j'adorais cette chanson ? Taehyung t'en a parlé ? soupçonna Jimin, une étincelle maline dans le regard.
— Bien sûr que non. J'aime aussi cette chanson et plus particulièrement, le chanteur.
— Oh, je vois alors est-ce que Min Yoongi danserait aussi sur ses chansons ? murmura-t-il dans le creux de mon oreille, me provoquant des milliers de frissons.
— Hum, si c'est avec toi, il n'y voit pas d'inconvénient, susurrai-je à mon tour à son oreille, rapprochant son corps du miens en venant glisser mes mains sur ses hanches.
— Vraiment ? Alors, Min Yoongi, me ferez-vous l'honneur de m'accorder cette dance ? »
Je n'eus à dire aucun mot lorsque My Way inaugura ses premières notes que Jimin nous fit débuter dans une danse romantique comme un genre de slow. Balançant ses hanches doucement sous mes doigts, donnant le rythme aux miennes, Jimin menait. Il vint poser sa tête contre mon épaule, emporté par l'ambiance de la chanson et moi, totalement fébrile à son toucher, je ne disais rien et me laisser tourner selon ses ordres silencieux. La deuxième partie de la chanson arriva et à ce moment-là, mon amant releva le regard vers moi pour me faire face et quand ses lèvres se joignirent aux miennes, plus rien d'autre n'existait, il n'y avait que lui et moi. Il n'y avait que nos deux cœurs qui battaient à l'unisson.
Il n'y avait que Jimin à mes yeux et il n'y aura toujours que lui.
Parce que c'était lui, mon chemin vers la Lune.
La musique finit par passer à une autre et Jimin mit fin au baiser, me laissant avide de ses lippes. Shooky décidant d'intervenir à ce moment, nous écarta en s'interposant entre nous pour quémander de l'affection.
« Hey, mon pote, toi aussi t'es jaloux ? se moqua gentiment Jimin en venant s'occuper de mon golden.
— Il s'appelle Shooky, c'est lui que je voulais te présenter, dis-je finalement en m'installant sur le canapé, aussitôt rejoins par lui.
— Oh, vraiment ? Pourquoi tu voulais me présenter ton chien ?
— Shooky est un ancien chien des rues. Enfin, pas vraiment, disons que son ancienne famille l'a abandonné dans la rue alors qu'il n'était encore qu'un chiot, expliquai-je en caressant la tête de mon ami. Une dame l'a trouvé et au lieu de le garder, elle a préféré le vendre.
— Pourquoi ça ? Shooky a l'air d'être un bon chien pourtant, marmonna Jimin en faisant la moue.
— Je sais bien, sauf que Shooky est un chien dépressif, il lui arrive des moments où il s'enferme dans sa petite bulle sans manger, sans jouer et ne fait que dormir la plupart du temps. Et ça, depuis qu'il est chiot. Alors je me doute que l'ancienne famille ne voulait pas d'un chien comme ça, me rembrunis-je en repensant à l'état dans lequel j'avais trouvé Shooky.
— Oh petit bébé chéri, il a juste besoin d'amour, pourquoi les gens sont si cruels ? » fit mon copain en venant prendre le golden contre lui.
Ça, c'était la question que je m'étais toujours posée dès que mes yeux croisaient ceux de mon ami à longs poils couleur sable. Enfin bref, j'étais ravi que l'homme que j'aimais de tout mon cœur et l'animal que j'aimais le plus sur terre avaient fini par se connaître.
─── ∙ ~εïз~ ∙ ───
Huitième chapitre de Catching Feelings.
Je pense qu'il reste un chapitre et un épilogue de fin et Catching Feelings sera terminé.
Ce Yoonmin est vraiment agréable à écrire et surtout, c'est doux comme du sucre.
Prenez soin de vous les chatons, faites attention à vous.
Noël approche et avec lui, le recueil d'OS, auquel je participe avec plusieurs auteurs, verra le jour sur le compte de Apophiis
Faites-y un tour si la Folie ne vous fait pas peur...
-taemots
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