chapitre 5 le Terrier


Arthur Weasley devait venir chercher les enfants, la semaine suivante.

Debout devant la cheminée, Sirius boudait
- Je ne comprends pas pourquoi tu râles. S'exclama Méredith. Tu ne veux pas qu'elle y aille ?
- Bien sûr que si. Répondit il. Mais je ne comprends pas pourquoi c'est eux qui vont l'emmener acheter ses fournitures. C'est à nous de le faire. C'est nous ses parents.
- Personnellement, je me fiche bien de savoir qui l'emmène sur le chemin de traverse, du moment qu'elle a ses livres.
Il soupira.
- C'est normal que tu ne comprennes pas. Toi, tu l'as élèvée, tu as vécu chaque grand moment, ses premiers sourires, ses premiers pas, ses premiers mots, ses premières rentrées à l'école, moi je n'en ai vécu aucun.
Dit il, amer.
Elle soupira, et se leva. Elle entoura sa taille de ses bras, et posa sa tête contre son épaule.
- Je suis désolée. Je sais que tu te sens spolier de ton rôle de Père, si tu veux, je lui dis qu'elle ne peut pas y aller.
- Et je passe pour le méchant qui l'empêche de voir ses amis, merci bien.
Elle soupira.
- Qu'est ce que tu veux, alors ?
- Elle pourrait y aller après qu'on ait acheté ses fournitures.
- D'accord. Et on la récupérera avant la rentrée, comme ça, tu pourras l'accompagner à la gare, ça te va ?
Il se retourna, et lui sourit.
- Oui, ça me va.
Il la fit passer devant lui, et posa ses mains sur son ventre.
- En tout cas, personne ne me volera le moindre moment important de la vie  mon fils. Affirma t'il.
- Ton fils ? Qu'est ce qui te fait dire que ce sera un garçon ?
- Je le sais, c'est tout. Répliqua t'il d'un ton suffisant.
- Tu es devin, toi, maintenant ?
Il haussa les épaules.
- Je n' ai pas besoin de pouvoir de divination, pour le savoir. Je le sens. Ce sera un garçon. Un petit Black. Le dernier de sa lignée.
Elle pouffa.
- Je croyais que tu détestais cette famille ?
- Ce sera une nouvelle famille. Même nom, mais autre mentalité. Sans magie noire, ni obsession du sang pur. - Et bien, c'est une sacré responsabilité que tu lui mets sur les épaules, à cet enfant.
Il soupira.
- Oui, sans doute. Mais...quand mon oncle Signus à su que son troisième enfant était encore  une fille, il a explosé de rage. Mon père avait deux fils, il avait trois filles., c'était à Reg et moi, d'assurer la continuité de la lignée. Mais...Reg est mort, et moi...
- Tu ne voulais pas d'enfant.
- Non. La seule femme avec laquelle j'aurais pu vouloir un enfant, était la seule à laquelle je n'avais pas le droit d'en faire.
- Moi ?
- Non, Bellatrix. Bien sûr, que c'était toi. Mais grâce à cet enfant, tout est possible.
- Et si c'est une fille ? Le taquina t'elle
- Ce sera un garçon. Affirma t'il, avec entêtement.
- Mais si c'est une fille ? Insista t'elle.
- Alors, je l'aimerais, bien sûr, autant que Cassandra.
- Même si elle est plus féminine, plus douce et plus sociable ?
Il rit.
- Aucune Black n'est douce, ma belle. Mais quel que soit le caractère de ma fille, ça m'ira très bien.
Elle se retourna et  l'embrassa.
- N'empêche que ce sera un garçon. Lui dit il.
Elle leva les yeux au ciel.

- C' est pas juste ! Hurla Cassandra. Harry va y aller, et moi, je suis coincée ici.
Le sol vibra.
- Vélia ! Gronda Sirius, sachant que la fury l'entendait. Du calme.
- Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi, Sirius Black. Répliqua la voix, dans sa tête.
Il leva les yeux au ciel.
- On ne t'a pas dit que tu n'irais pas, mais on  voudrait t'accompagner sur le chemin de traverse.
- Pourquoi ?
- Parce que nous sommes tes parents, et que c'est à nous de le faire. Dit Sirius, d'une voix calme.
- N'importe quoi ! Qu'est ce que ça peut faire, du moment que j'ai mes fournitures ?
- C'est important pour nous., Cassandra, parce que nous venons tout juste de former une famille, et que ce sont des choses que les familles doivent faire. Répliqua Méredith
- Oui, bein j'aimais mieux quand on était pas une famille. Au moins j'en avais qu'un sur le dos.
- Peut être, s'écria Méredith, furieuse. Mais c'est comme ça. C'est pas à toi de décider. On est une famille, que ça te plaise ou non. La famille, c'est pas quand ça t'arrange. Alors tu fais ce qu'on te dis.
- Mery, dit Sirius, calme toi, c'est pas bon, pour le bébé. Cassy, on te demande juste de patienter. Ta lettre ne va pas tarder, c'est une question de temps. On va chercher tes affaires, le jour même,  je t'emmène chez les Weasley.
- Je veux y aller avec Harry.
Les meubles bougèrent.
-  Ok ! Gronda Sirius. Tu iras avec Harry. Le sujet est clos.
- Non. S'exclama Méredith. Ce n'est pas une gamine de douze ans qui va faire la loi. Non mais où on va, là ? Ce sera quoi, la prochaine fois ?
- Et Bein allez y ! Mettez moi en prison, pendant que vous y êtes. Hurla Cassandra.
Et la fenêtre  explosa.
Sirius se jeta devant Méredith. Des éclats de verre l'atteignirent.
Cassandra lui jeta un regard noir, et sortit de la maison en claquant la porte.
- Ca va Mery ?
- Oui, mais toi...ton visage.
Il essuya le sang qui coulait d'une petite plaie.
- C'est rien, une égratignure. Je vais lui parler.
- Attends.
Elle sortit sa baguette.
- Épiskei.
Les plaies se refermèrent.
- Il ne faut pas lui céder, Sirius. Et elle doit être punie. Ce genre de comportement est inacceptable. Il y a des règles, dans cette maison, et elle doit les respecter.
Il soupirra.
- Ce n'est pas sa faute. Quand elle se met en colère, elle ne contrôle pas Vélia, qui en profite pour faire des siennes.
- Je m'en fiche. Si le bébé avait été dans la pièce, tu te rends compte ?
- Je sais, tu as raison.je vais lui parler.

Il sortit de la maison, pendant que Méredith réparaît la fenêtre d'un coup de baguette rageur.
Au moins, cette fois, elle ne serait pas obligé de déménager. Songea t'elle.

Cassandra avait lâché du lest à Vélia.
Énsemble, elle soulevait d'énormes vagues qui venaient mourir sur la plage, mais elle les arrêtait à un  mètre d'elle, et les laissait se répendre en eau de pluie sur le sable.

- Impressionnant ! S'exclama Sirius.
Elle haussa les épaules.
- Si tu crois que je vais m'excuser, c'est pas la peine.
- Pourtant tu vas le faire. Tu as failli blessé ta mère, et ça, je ne le permettrais pas.
- Je m'en fiche de ce que tu permets ou pas.
- C'est pas comme ça que ça marche, Cassandra.
Elle lui fit face, les mains sur les hanches, le regard dur, les yeux flamboyant de colère. Le vent soulevait ses cheveux bruns,  qui lui fouettaient le visage.
- Je sais. Tout ce que vous savez dire, c'est Cassandra fait ci, ne fait pas ça. Mais tout le monde se fou de ce que je veux.
- C'est faux, et tu le sais bien. Tu sais pourquoi on voulait que tu attendes ? Parce que moi, je tenais à t'accompagner sur le chemin de traverse. Je sais, c'était idiot. J'ai oublié qu'à ton âge, on préfère être avec ses amis, qu'avec ses parents, et pour ça, je te demande pardon.

La vague qui avait commencé à s'élever retomba aussitôt.
- Pourquoi c'est si important pour toi ? - Parce que j'ai loupé plein de choses, avec toi. Pleins de moments importants de ta vie, alors j'ai plus envie de louper quoi que ce soit. Mais j'avais tort. On ne peux pas rattraper le passé. Tu as ta vie à vivre, et je n'ai pas à t'empêcher de la vivre par pur égoïsme.  C'est normal de vouloir être avec ses amis. Moi, à ton âge, je voulais tout le temps être avec James.
- Bein, tu le veux toujours.
Il sourit.
- Un peu moins, maintenant que je vous ai.
Elle se mordit la lèvre inférieure.
- C'est si important, pour toi ?
- Bien sûr. Tu vas grandir, et un jour, tu partiras de cette maison, pour vivre ta vie d'adulte, et il ne me restera que les souvenirs de ces moments, qu'on aura partagé.
- Je crois que j'ai fait une grosse connerie.
- Ne sois pas grossière, tu veux.
- Une bêtise ?
- C'est mieux. Et oui, tu as fait une bêtise. Et avant que tu ne t'énerves de nouveau, oui, je vais être obligé de te punir.
- Mais...
- Tu n'es pas toute seule, dans cette maison. Et pour que tout le monde vive en paix, et dans la bonne entente, il y a des règles à respecter.
1- je respecte mes parents, même si j'ai envie de tout faire exploser dans la maison.
- 2- Je ne casse rien, ni ne brûle rien, et oui, Vélia, c'est à toi que je parle.
- 3 si tu n'es pas d'accord avec nos décision, on en parle calmement, et tu nous explique pourquoi.
- Bein dis donc, il y en a encore beaucoup des règles, comme ça ?
- C'est la dernière. Je sais que tu dois en permanence contrôler Vélia, et que c'est très difficile, pour toi, surtout quand tu n'as pas le contrôle de tes émotions, mais tu ne dois jamais la laisser agir comme elle l'a fait tout à l'heure. Et évites d'énerver ta mère.
- Pourquoi elle me parle jamais comme ça, elle. Elle me crie dessus tout le temps.
Sirius sourit.
- Elle s'inquiète pour toi.
- C'est une maniaque du contrôle.
- Elle veut juste te protéger.
- Toi aussi, mais tu m'expliques les choses
Il soupira.
- Tout ça, c'est nouveau, pour moi. Alors c'est plus facile. Ta mère a dû subir les crises de Vélia et les tiennes depuis toujours, elle le supporte moins bien.
- Mouais, elle me supporte carrement plus, depuis qu'elle est enceinte. Je crois qu'elle prefererait que je sois plus là.
Il fronça les sourcils.
- C'est faux Cassandra. Ta mère t'aime, elle a fait d'énormes sacrifices pour te garder et te protéger.
- Mais elle a peur pour son précieux bébé. C'est sûr que si elle avait à choisir entre sa fury de fille et son adorable bébé normal, elle hésiterait pas à me sacrifier.
- Allons bon. Une crise de jalousie, maintenant.
- Je suis pas jalouse.
- Si tu l'es.  Et tu as peur. Tu as peur qu'on ne t'aime plus, ou moins, à cause du bébé.
- C'est le moment où tu me dis que c'est aussi ce que tu as ressenti quand ton frère est né.
Il éclata de rire.
-  Je n'étais pas jaloux de mon frère, j'étais soulagé. Tu vois, ils accordaient tellement d'attention à Reg, que j'étais un peu plus tranquille. Ils ont vite compris que ce serait lui, qui ferait leur fierté.

Elle parut réfléchir.
- Mouais, ça veut dire que vous ferez moins attention à moi ?
- N'y compte pas. Je ne suis pas mon père, et heureusement pour toi, ta mère n'est pas la mienne. Tu seras toujours au centre de nos attention.
- Pfff, c'est pas drôle.
- Je sais, et tu sais ce qui n'est pas drôle ? Ce sont les excuses que tu vas présenter à ta mère, et pas plus tard que maintenant. Quand à ta punition, corvée de vaisselle,  sans baguette, jusqu' à ton départ chez les Weasley.
Oh, et on se retrouve devant chez Gringott, le jour où tu vas chercher tes fournitures scolaires. Je veux être là, ce jour là.
Elle lui sourit.
- D'accord.

Ils rentrèrent ensemble.
Méredith se tenait debout, le dos raide, le visage fermé.
Cassandra déglutit. Elle coula un regard inquièt à son père, qui l'encouragea d'un signe de tête..
- Je te demande pardon, maman.
Méredith fixa sur sa fille un regard sévère.
- Ta conduite est inexcusable.
Cassandra baissa la tête.
- Je sais.
- Ca ne doit plus jamais se reproduire.
- Oui maman.
- Par conséquent, tu es punie. Tu n'iras pas chez les Weasley.
Elle releva aussitôt la tête.
- Mais....
- Je lui ai dis qu'elle irait. Intervint Sirius..
- Quoi, mais, non.
- Elle est de corvée de vaisselle toute la semaine.
Méredith ferma les yeux. Une violente migraine lui vrillait les tempes.
- Cassandra, monte dans ta chambre. Dit Méredith d'une voix glaciale.
Lorsque la porte de la chambre se fut refermée, elle se tourna vers son compagnon.
- Tu n'aurais pas dû lui permettre d'y aller. Je sais que pour toi, c'est nouveaux, et que tu essaies de bien faire, mais on ne recompense pas une mauvaise conduite, on la sanctionne.
- C'est ce que j'ai fait.
- La vaisselle ? Tu es sérieux ?
- Tout à fait. Si on ne lâche pas un peu de lest, elle va se braquer encore plus, et elle nous en voudra. Il ne s'agit pas de la laisser faire ce qu'elle veut, mais de trouver des compromis..
- On ne fait pas de compromis, avec les enfants, Sirius. On leur dicte leur conduite, et ils obéissent.
- Et c'est comme ça qu'on en fait des rebels.  Et dans le cas de Cassandra, c'est Vélia, qui 'en profite pour prendre le dessus. Notre fille est intelligente, elle comprend les choses, quand on prend la peine de les lui expliquer. Elle doit lutter jour et nuit, contre le démon, qui est en elle. Alors essayons de lui alléger son fardeau, au lieu de l'exposer d'avantage.
Méredith soupira.
- Depuis quand es tu devenu en expert en éducation ?
- Je ne le suis pas. J'essaie juste de faire preuve de bon sens..de l'autorité, de la fermeté, oui, mais pas sans dialogue.
- J'espère que tu sais ce que tu fais, parce que dans le cas contraire, c'est pas seulement nos vies, qui sont en danger, mais aussi la sienne. Avec une fury, on n'a pas droit à l'erreur.
- Je sais, Mery. Essaie de me faire confiance.
-  Je te fais confiance, Sirius. J'espère juste que l'avenir nous donnera raison.

Cassandra était recluse dans sa chambre. Méredith avait rajouté l'interdiction de sortir à la corvée de vaisselle. Cependant la jeune sorcière s'en tirait à bon compte. Elle savait qu'elle le devait à son père, et lui en était reconnaissante.

Le lendemain, Sirius devait se rendre au bureau des Auror pour une importante réunion.
Il exorta sa fille, à rester calme, et à ne pas provoquer sa mère.
Puis, il rejoignit James chez lui.
Il lui raconta la petite scène, qui avait eu lieu.
- Et oui, c'est pas simple d'être père. Dit James. Un sourire compatissant sur les lèvres.
- Être le père d'Harry à l'air plutôt simple, pourtant.
- Harry est un gosse adorable, comme son père.
Sirius grimaça.
- C'est curieux, parce que le mot adorable, n'est pas le mot qui me vient, quand je pense à toi.
James fronça les sourcils.
- Et quel mot te vient, alors ?
- Je sais pas, il y en a tellement...inconscient ? Vantard ? Irresponsable ?
James lui donna un coup de poing dans l'épaule, et ils éclatèrent  de rire.
- Tu peux dire, toi. Répliqua t'il.

Ils entrèrent dans la salle de réunion.
Tous les regards convergèrent vers eux, et aux sourires, qu'on lui adressait, Sirius comprit que quelqu'un avait parlé. Il se tourna vers James.
- C'est pas vrai ! T'as pas pu t'en empêcher.
- Je l'ai juste dit à Frank. Qui l'a dit à Alice, qui l'a dit à....
- C'est bon, ça va, j'ai compris..répliqua Sirius les dents serrées. Bon  dit il. Tout haut.
Puisqu'il y a des rumeurs qui courent, je suis bien obligé d'y mettre un terme. Alors oui, ma compagne est enceinte, et donc oui, je vais être père pour la seconde fois. J'arrive pas à croire que c'est moi qui dit ça.
Se dit il. le sujet est clos.
Les Aurors applaudirent et lui adressèrent leurs félicitations.
- Bein alors Black ? Je croyais que tu aimais ta vie de débauché ? Lança Fabian Priwett.
- Oui, je t'entends encore dire, une vie de couple, moi jamais ! Reprit Gideon.
- Qu'est devenu le vive le célibat ? Dit  un autre.
- Ton  credo c'était, Alcool, filles et fête, maintenant ce sera, couche biberons, et rototo.
Et toutes la salle éclata de rire.
- Si on m'avait dit que je verrais un jour le grand Sirius Black, avec un bébé dans les bras, je l'aurais pas cru.
- Ca y est ? Vous avez fini ? On peut passer à autre chose ? Dit il.avec humeur.
James était hilare.

Néanmoins, ils s'installèrent à la grande table ovale.
Maugrey arriva et jeta un regard à Sirius.
- Alors, Black, vous trouvez que le monde n'est pas assez préoccupant comme ca ? Il a fallu que vous nous rajoutiez un nouveau Black sur le dos ? Et nous qui pensions que vous seriez la dernière calamité de cette engeance.
- Désolé de vous decevoir, Alastor.
- Vous êtes une déception permanente Black.
Sirius sourit.
- Je sais, Alastor, je sais. On me l'a souvent dit.
- Bien, alors, l'ordre du jour...

Le samedi, c'est avec toutes ses affaires, dont son hibou Horace, que Cassandra retrouva Harry chez lui. elle était plus nerveuse qu'elle voulait bien le laisser paraître.
Jusque là, elle n'avait jamais dormi ailleurs que chez elle, sauf chez Harry, mais. Les Potter étaient de la famille, ça ne comptait donc pas. Mais elle devrait dormir chez des étrangers, et même si Harry et Ron étaient présents,  elle n'en menait pas large.

Elle jeta un regard inquièt à son père, qui l'encouragea d'un signe de tête,  puis, elle suivit Harry dans la cheminée.
Une boule s'était formée dans la gorge de Sirius, il avait vu la détresse de sa fille. Il avait eu envie de lui dire de rester là, mais il savait qu'il avait eu raison de la laisser partir, elle devait vivre une vie normale, et séjourner chez ses amis, en faisait parti.
- Tout ira bien . Lui assura James.

La maison des Weasley n'avait rien à voir avec ce que Cassandra connaissait. Bien que petit,  le Terrier, comme l'appelait ses occupants, était
Un endroit chaleureux et plein de vie..
La cuisine était étroite et principalement occupée par une grande table en bois brut. Et des chaises disparates. Elle était encombrée d'objets magiques hétéroclites, telle que cette horloge sans chiffre, dont la seule et unique aiguille s'arrêtait sur des indications du genre: heure du thé, heure de nourrir les poulets, ou tu es en retard...

Madame Weasley les accueillit chaleureusement, et demanda à Ron et aux jumeaux, de bien vouloir monter leurs bagages et leur montrer leur chambre. Harry dormirait avec Ron, et Cassandra avec Ginny, la soeur de Ron.
Celle ci arriva dans la cuisine, et lorsque son regard se posa sur Harry, elle ouvrit de grands yeux, rougit jusqu'à la racine de ses cheveux roux. Et fila aussitôt dans sa chambre.
- Elle a passé l'été à nous parler de toi. Dit Ron.
- Elle veut un autographe. Ajouta Fred.
- Quand vous aurez fini, vous irez dégnomer le jardin.  Dit Molly Weasley, en s'adressant à ses fils.
- Moi aussi,  demanda Ron ?
- Oui, toi aussi.
- Je peux aider ? Proposa Harry.
- Moi aussi. Renchérit Cassandra en hochant vigoureusement la tête. L'idée de se retrouver seule dans cette maison, avec Madame Weasley dont la gentillesse l'étouffait, la terrorisait, même si elle ignorait ce que dégnomer signifiait.

- Oh, répondit Molly, c'est un travail très ennuyeux, voyons voir ce que dit
Lockhart, à ce sujet.
Elle prit un livre volumineux, sur la cheminée. Georges poussa un grognement.
- On sait dégnomer un jardin, Mman.
- Il est tellement merveilleux. Il sait tout pour les nuisibles. C'est un livre remarquable.
- Mman à un faible pour lui, dit Fred, dans un murmure parfaitement audible, pour tout le monde.
- Allons, Fred, ne sois pas ridicule, protesta madame Weasley, les joues rosissantes. Si vous pensez que vous en savez plus que Lockhart, allez y, mais gare à vous si je trouve le moindre gnome quand je ferais mon inspection.

De l'extérieur, la maison était encore plus bizarre que l'intérieur.
Elle semblait avoir été assemblée au fur et à mesure du temps, en dépit de l'esthétique et du bon sens.

Quand au jardin, la pelouse aurait eu besoin d'un bon coup de tondeuse, les mauvaises herbes poussaient en toute liberté, les massifs regorgeaient de fleurs inconnues, et des arbres noueux longeaient les murs. Une grande  mare verte, était remplie de grenouilles.

Cassandra n'avait pas assez d'yeux, pour tout voir. Cet endroit n'avait rien à voir avec le gazon parfaitement entretenu de ses parents ou celui des Potter. Un  sourire naquit sur le visage de la sorcière. Elle aimait bien cette maison, il y régnait une atmosphère de joyeux désordre et une certaine liberté.
Ron saisit tout à coup une petite créature chauve, dont la tête ressemblait à une pomme de terre, couverte de verrues.
- C'est ça, un vrai gnome. Dit il d'un air sombre.
- Fishmoilapaix, fishmoilapaix ! Couina le gnome.
- C'est comme ça qu'il faut s'y prendre. Dit il.

Il leva le gnome au dessus de sa tête, ("fishmoilapaix"). Le prit par les chevilles, la tête en bas, et le fit tourner comme un lasso.
- C'est comme ça, qu'il faut s'y prendre. Dit il.
- Ca leur fait pas mal, expliqua Ron. Simplement, il faut leur donner le tournis pour qu'ils ne retrouvent plus leurs trous à gnomes.

Il lacha les chevilles du gnome, et la créature fit un vol plané jusque dans le champ de l'autre côté de la haie.
- Ridicule. Dit Fred, je te paries que j'arrive à lancer le mien jusqu'à la souche d'arbre, la bas.
- Bravo Harry, tu l'a lancé à quinze mètres, au moins. S'écria Georges.

Cassandra observait la petite créature qu'elle tenait entre ses mains, avec curiosité.
- T'as pas l'air bien méchant toi. Dit elle. A ce moment là, le gnome  planta ses petites dents tranchantes comme des rasoirs dans le pouce de Cassandra.
Elle secoua vigoureusement sa main pour le faire lâcher. Le gnome vola par dessus la barrière, jusqu'à la souche d'arbre.
- Et Bein, pour quelqu'un qui n'avait jamais fait ça, dit Georges, t'es plutôt douée.

Aussitôt, les gnomes se mirent à voler par dessus la haie.
- Je peux jouer aussi ? Demanda Vélia.
Et avant que Cassandra puisse l'en empêcher, l'air vibra autour des enfants, qui s'immobilisèrent. Les gnomes restant s'élèvèrent.dans les airs, et tourbillonnêrent, pris dans une spirale semblable à une mini tornade, puis, ils furent propulsés à l'autre bout du champ.
- C'est toi qui a fait ça ? Demanda Georges, stupéfait.
Cassandra baissa la tête, comme une enfant pris en faute.
Harry se planta devant elle, comme pour la protéger.
- Cassandra à des pouvoirs...un peu spéciaux, dit il. Mais il faut en parler à personne.
- Pas de problème, dit Fred, on en parlera pas. Mais c'est super fun.
- Ouais, tu devrais venir plus souvent dégnomer ce fichu jardin. Renchérit Georges.
Ron haussa les épaules.
- Ils reviendront. Dit il d'un air sombre, Ils reviennent toujours. Mon père est trop gentil, avec eux, il les trouve drôle.

Ils montèrent dans la chambre de Ron.
Au passage, ils passèrent devant celle de Ginny. La porte claqua sur leur passage.
- Ginny, dit Ron, c'est vraiment très bizarre qu'elle soit si timide, d'habitude on n'arrive pas à la faire taire.

Ils montèrent deux autres volées de marches, et s'arrêtèrent devant une porte sur laquelle un panneau indiquait la chambre de Ron.
Ils entrèrent dans la chambre. La tête de Harry touchait presque le plafond incliné. Il y régnait une chaleur infernale.
- Tu es fan des Canons de chudley ? Demanda Harry, en découvrant le couvre lit orange sur lequel était brodé un C majuscule, et un boulet de canon. Des affiches de cette équipe de Quidditch couvraient les murs et le plafond.
- C'est mon équipe préférée. Dit il. C'est un peu petit, s'excusant t'il,  et moins beau que chez toi, Harry.
- Tu veux rire ! J'adore cette maison.
Cassandra sourit.
- Ouais, j'adore cette maison, moi aussi, dit elle.

Ce soir là, après le dîner, ils montèrent dans la chambre de Ron. Il était tard, lorsque Cassandra redescendit dans la chambre de Ginny.
Celle ci dormait déjà, tournée contre le mur. Cassandra s'allongea sur le lit de camp, près d'elle.

Le lendemain matin, elle se réveilla et se retrouva face à Ginny.
- Salut. Dit Cassandra.
- Salut. Répondit Ginny.

Cassandra observa la chambre de Ginny. C'était une chambre de petite fille, avec des peluches, une maison de poupée magique, un couvre-lit rose, et des affiches des Harpies de Holyhead.
- C'est ton équipe de Quidditch ?
Ginny hôcha la tête.
- C'est laquelle la tienne ?
- Je, Euh..je n'en ai pas, en fait.
- Ah, tu n'aimes pas le Quidditch ?
- Oh si, je l'adore, je suis dans l'équipe de Gryffondor, comme poursuiveuse. Mais, j'y connais rien, aux équipes officielles.
- Ah. J'espère être dans l'équipe de Gryffondor,  moi aussi, plus tard.
- Tu rentres quand à Poudlard ?
- À la rentrée prochaine.
- Ah, c'est cool. J'espère que tu seras à Gryffondor.
- Oui, moi aussi. Toute ma famille y est allée. Faut qu' on descende déjeuner.

Cassandra décida qu'elle aimait bien Ginny. La seule chose qui la dérangeait un peu, c'était cette manie qu'elle avait, de faire tomber des objets, et de rougir jusqu'aux oreilles, chaque fois que Harry était dans les parages.

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