chapitre 4 Joyeux anniversaire Harry et Cassandra
James répara le chapiteau de quelques coups de baguettes, et effaça la phrase, tandis que Lily entraînait les enfants à l'intérieur.
Une fois dans la cuisine, Lily leur servit une coupe de glace, et attendit James.
- Bon, alors maintenant, vous allez me dire qui est ce Boby, et pourquoi il a écrit ça sur le mur. Dit il, d'une voix dure.
Harry et Cassandra s'échangèrent un regard entendu.
- Dobby à dit que c'était un elfe de maison.
- Ou l'avez vous rencontré ?
- Il était dans ma chambre.
James donna un violent coup de poing sur la table.
- Saleté d'elfe ! Ils entrent ou ils veulent ! Les barrières magiques ne fonctionnent pas sur eux. Qui l'a envoyé ?
- Je sais pas, papa, il a dit qu'il venait pour me protéger.
James serra les dents.
- Te protéger de quoi ?
- Il a dit qu'il se passerait des événements terribles à Poudlard, et qu'il ne fallait pas que j'y aille. Il a intercepté les lettres de mes amis, et celles de Cassandra aussi.
- Il t'a dit quels événements ?
- Non, seulement que ce serait très dangereux.
- Bon sang c'est pas vrai ! S'écria t'il. D'abord cette fichue pierre philosophale, et maintenant ça !
- Vous savez à quelle famille appartient cet elfe ? Demanda Lily.?
- Non, il a refusé de nous le dire.
- Pourquoi il a pris vos lettres ? Demanda James.
- Il espérait que sans nouvelles de mes amis, je ne voudrais plus retourner à Poudlard.
- Tu sais ce qu'est un elfe de maison, Harry ? Demanda James.
Il secoua la tête.
- Et toi, Cassandra ?
- Non.
- C'est un domestique.
- Un esclave, plutôt. Dit Lily, avec dégoût.
- Oui, bon, il ne sert que la famille dans laquelle il vit. Il ne peut pas désobéir, ni s'enfuir. Il est lié à ses maîtres par un lien magique.
- Il a dit qu'il serait obligé de se punir, pour être venu me prévenir.
- Si ce qu'il t'a dit est vrai.
- Pourquoi. Aurait il menti ?
- Je ne sais pas. Peut être que la famille qu'il sert a peur que tu fasses échouer leur mauvais coup. Après tout, tu as bien fait échouer celui de Voldemort, avec la pierre.
- Mais, il n'y a plus rien, au château, qui peut intéresser quelqu'un. Répondit Harry.
- Pas que je sache en tout cas. Quoi qu'il en soit, je vais tâcher d'en savoir un peu plus. Comment as tu dis qu'il s'appelle ?
- Dobby.
- Bon, en attendant, il se fait tard, allez vous coucher. Dit il d'un ton.plus doux. Et Harry, quand tu seras à Poudlard, tâche de ne pas te trouver mêler à une sale histoire, ça vaut aussi pour toi, Cassandra.
- Oui Monsieur.
- Allez, mauvaise troupe, déguerpissez, et Harry, la prochaine fois que quelqu'un s'introduit en douce dans la maison, tu m'avertis immédiatement.
- Oui papa.
Une fois les enfants sortis, James soupira.
- Ca m'embête, mais il faut que je prévienne Sirius.
- Il va venir chercher Cassandra, demain, tu lui diras à ce moment là. Ils avaient des choses à régler ce soir.
- Il s'est enfin décidé à la demander en mariage, tu crois ?
- Je ne crois pas, non.
- Oh, toi tu sais quelque chose.
- Inutile, James. Je ne dirais rien.
- Bon, on verra ça demain. Tu as raison, inutile de les déranger ce soir.
La matinée était très avancée, et James commençait à se demander si Sirius allait se đecider à passer chercher sa fille. Non que la fillette le dérangeait, mais il avait hâte de lui faire part des événements de la veille.
Midi venait de sonner et l'Auror, n'était toujours pas là. Lily était inquiète, ce n'était pas bon signe. Si Sirius était parti, en colère, Méredith, au moins, aurait dû venir. Elle était sur le point de dire à James d'aller voir ce qui se passait, lorsque la cheminée crépita.
Elle poussa un soupir de soulagement. La tête de Sirius apparut. Il souriait, l'air heureux, bon, apparemment, ça s'était bien passé.
Il s'extirpa de la cheminée, et aida Méredith à en faire autant.
Elle aussi souriait. Mais la nuit avait dû être courte, ils avaient tous deux les traits tirés et Méredith avait les yeux rougis et gonflés par les larmes.
Lily les accueillit avec un grand sourire chaleureux.
- Ca va vous deux ? Leur demanda t'elle.
Sirius tenait sa compagne par la main. Ils s'échangèrent un regard entendu.
- On ne peut mieux. Dit il
Il s'assit dans un fauteuil du salon, et
Méredith s'assit près de lui.
- Je vous sers quelque chose ? Demanda Lily ? D'un ton joyeux.
- Un whisky, pour moi. S'il te plaît Lily.
- Un jus de fruit. Demanda Méredith.
Lily les servit. James les avait tout juste salué. Rongeant son frein, il attendit qu'ils soient servis.
- Ca c'est bien passé ? Demanda Méredith. Elle ne vous pas trop posé de problème ?
- Puisque tu parles de ça, commença James.
- plus tard, et vous, alors, demanda Lily, dévorée par la curiosité.
- Il y a eu un problème ? Demanda Méredith, inquiète.
- Non, rien de grave... alors ? Insista Lily.
Sirius soupira. - Mieux vaut lui dire, sinon, elle va nous harceler toute la journée.
Méredith eut un sourire crispé.
- Méredith est enceinte. Lâcha Sirius. Je sais que tu es déjà au courant, Lily.
- C'est une blague ! S'écria James.
- Pas du tout, c'est très sérieux.
- Alors là, je comprends pas. Tu nous as fait toute une comédie, quand tu as su que tu étais le père de Cassandra, et tu remets le couvert ? Et ton speech sur les fury ? Tu reprends le risque d'en avoir une ?
- Cette fois, cet enfant ne sera pas une fury.
- Ah oui ? Comment tu le sais ? Tu l'as lu dans les astres ?
- Non, répondit Sirius avec patience. Je t'ai déjà dit que c'était un phénomène rare. Il y a très très peu de chance, que ça se reproduise.
- Mais très peu, ça veut pas dire aucune.
- Très bien, aucune, ça te va.
- Bein j'espère pour toi, mon vieux, parce que gérer une fury, c'est une chose, mais deux...
- T'inquiètes, je gère.
Près de lui, Méredith sourit.
- En tout cas, félicitations à tous les deux..
- Merci Lily, toi au moins tu es heureuse pour moi. Et James, le terme que tu cherches est félicitations.
- Je suis heureux pour toi, s'insurgea James, je m'inquiète, c'est tout..Mais tu as raison, félicitations à tous les deux. Quand je pense que tu ne voulais ni femme ni enfant, et tu vas en avoir deux ! Attends qu'ils apprennent ça, au bureau.
- On est peut être pas obligé de leur dire tout de suite.
- Les nouvelles vont vite, tu sais.
- Surtout si c'est toi qui
Les propages. Grogna Sirius.
- James, coupa Méredith, que s'est il
Passé, avec ma fille ?
- Notre fille, coupa Sirius
James leur expliqua ce qui s'était passé la veille.
- Un elfe de maison ? S'exclama Sirius. A quelle famille est il ?
- Aucune idée.
- Ces saletés n'obeissent qu'à leur maîtres.
- Harry dit qu'il s'est puni, pour être venu sans la permission de son maitre.
Sirius tiqua.
- Ce sont des vermines, mais ils n'agissent pas d'eux même. Il a été envoyé par quelqu'un.
- C'est bien ce que je pensais. Approuva James.
- Pfff ne me dis pas, que cette année sera aussi mouvementée que l'année dernière. Soupira Sirius.
- Je sais pas, mais je n'aime pas ça. Dit James.
- Qui pourrait provoquer des événements dramatiques dans une école ? Demanda Méredith.
James et Sirius s'échangèrent un regard interrogateur. Eux aussi, se posaient cette question.
- En tout cas, quelqu'un ne veux pas de Harry à Poudlard. Conclut Sirius.
- Oui, je me demande bien qui. Renchérit Lily. Et pourquoi.
- On devrait en parler à Dumbledore. Dit James.
- Oui, et à Maugrey aussi. Renchérit Sirius.
- On fera ça la semaine prochaine. Ajouta James, après l'anniversaire de Harry.
- À propos, Lily, tu as besoin d'aide pour l'organisation ? Demanda Méredith.
- Toute aide est la bienvenue.
- Qui avez vous invité ? Demanda Sirius.
- Toi et Méredith, bien sûr. Dit James.
- Oui bon, je sais, ça, je veux dire, qui d'autres ?
- Alice et Frank, comme d'habitude, les Weasley, qui n'ont pas répondu, mais je pense que c'est un coup de cette saleté d'elfe, la petite Granger, pas répondu non plus. Et Remus, bien sûr.
- On sera en petit comité. dit Sirius, soulagé.
- Oui, pourquoi ? Tu t'attendais à une grande reception ? Demanda James.
- Non, enfin, j'espérais que ça n'en serait pas une.
- Tu as peur que je fasse des révélations fracassantes ? Dit encore James en coulant un regard malicieux à son ami.
- Te connaissant, tout le monde sera au courant à peine la cheminée franchie.
- Il le sauront tôt ou tard, de toute façon.
- J'aimerais mieux tard que tôt.
- Pourquoi ? Demanda Méredith, tu regrettes ?
- Bien sûr que non, mais ils n'ont pas fini de me chambrer.
James éclata de rire.
- On va pas se gêner mon vieux ! Méredith sourit.
- On va vous laisser, maintenant, il faut qu'on parle à Cassandra.
- Oui, avant qu'elle l'apprenne par quelqu'un d'autre. Dit Sirius en coulant un regard entendu à James.
- Vous allez me punir ? Demanda Cassandra, à peine la cheminée franchie.
Méredith fronça les sourcils.
- Pourquoi, qu'est ce que tu as fait ?
- Je sais pas, vous avez l'air bizarre.
Sirius et Méredith s'échangèrent un regard entendu.
- Assieds toi, ma chérie. Lui dit Méredith.
- Ma chérie ? Alors là, c'est grave. Qu'est ce qui se passe ? Vous allez vous séparer ? Demanda t'elle, soupçonneuse et inquiète.
- Quoi ? Mais non ! Répliqua Sirius.
- Je suis enceinte.
Cassandra pâlit.
- C'est une blague ?
- Non, c'est très sérieux. Lui répondit Sirius.
- Mais..vous allez pas le garder !
- Bien sûr que si ! Répliqua Méredith.
- Et si c'est encore une fury, hein ? Qu'est ce qui se passera si elle a pas le contrôle, comme moi ? Vous y avez pensé ?
- Ça ne sera pas une fury. Répliqua Sirius calmement.
- Qu'est ce que tu en sais, tu es devin toi maintenant ?
- Cassandra, ne parle pas sur ce ton à ton père. Intervint Méredith.
- Laisse, c'est rien. Cassy, qu'est ce qu'il y a ? Qu'est ce qui t'embête à ce point ?
Elle pleurait, à présent. Des larmes de rage et de chagrin.
- Tout ! Tout m'embête. C'est le pire été de toute ma vie ! D'abord mes amis qui n'écrivent pas, et puis cette saleté d'elfe qui est parti avec mes lettres, et maintenant ça !
Le sol vibra sous la colère de la sorcière. Méredith pâlit.
- Cassandra calme toi !
- Non, je me calmerais pas. La baie vitrée trembla.
Sirius se jeta sur sa fille et transplana.
Ils se retrouvèrent sur la petite plage.
Elle se débattit, et il la lacha.
- Pourquoi t'as fait ça, hein ? Hurla t'elle.
- Pour éviter que tu détruises la maison dit il, et que tu blesses ta mère.
- Tu parles ! Exposa t'elle. Tu pensais surtout au bébé ! Il faudrait pas qu'il arrive quelque chose au précieux bébé. C'est sûr que celui là tu l'a voulu, pas comme moi. Les préservatifs, tu connais ? Ah non, c'est sûr, les sorciers connaissent pas, ils ont des sorts, eux. Pas très efficaces, on dirait !
- Ca y est ? Tu as fini ? Demanda Sirius.
- Non !
Une vague énorme se forma soudain, et frappa la plage, inondant Sirius.
Trempé, mais impassible, il saisit sa baguette et se sécha.
- C'est pas juste ! Se plaignit Cassandra.
- Qu'est ce qui n'est pas juste ? Demanda t'il avec toute la douceur dont il était capable.
- Moi...tu me connais que depuis un an. J'ai pas eu de père, moi, et lui...Il va grandir avec toi, et...Lui tu vas forcément l'aimer et..
Il soupira, et se laissa tomber dans le sable.
- viens là. Allez, fais pas ta mauvaise tête.
Elle s'assit près de lui, de mauvaise grâce.
- Un bébé ne changera pas mes sentiments pour toi. Tu es ma fille, et je t'aimerais toujours, quoi qu'il arrive.
- Mais vous n'aurez plus de temps pour moi.
- Je trouverais toujours du temps pour toi. Et tant que j'aurais un souffle de vie, tu resteras ma première préoccupation.
- Parce que je suis une fury ?
- Non, parce que tu es ma fille.
Elle se blottit dans ses bras.
- Pardon, pour la vague.
Il rit.
- Ça, c'était plutôt drôle.
- Pourquoi vous avez voulu ce bébé ? Je vous suffis pas ?
- Pour être franc, nous n'avons pas prévu d'avoir un autre enfant.
- Encore un accident ? Il va falloir sérieusement que tu trouves un meilleur sort de protection.
Il rit..
- Tu as raison.
- Si c'est pas une fury...vous allez l'aimer plus que moi.
- Ne dis pas de bêtise. On vous aimera de la même façon, tous les deux.
- Ouais, ben comptez pas sur moi pour faire la baby-sitter.
- On demandera à Vélia. Dit il en coulant un regard moqueur vers sa fille.
- Pas sur que ce soit une bonne idée. Dit elle en riant.
- Ouais, je pense pas non plus.
- Maman va être fâchée, hein ?
- Je lui parlerais.
- Je me demande comment c'est..
D'avoir un frère ou une soeur.
- J'avais un frère. Avoua Sirius.
- Ah bon ? Ou il est, pourquoi je l'ai jamais vu ?
- Il est mort. Voldemort l'a tué.
Elle se tut. Ne sachant que dire.
Les souvenirs affluaient dans la mémoire de Sirius.
- Il s'appelait comment ?
- Régulus
- Tu parles d'un nom ! Pardon, je..Je voulais pas me moquer.
Il sourit.
- Mes parents n'avaient pas très bon goût, en matière de prénom.
- Moi j'aime bien Sirius. C'est le nom d'une constellation. Celle du chien. C'est pas étonnant que ton animagus en soit un.
Il sourit.
- Tu connais les constellations, toi ?
- Non, seulement celle là. C'est maman qui me l'a montré. Maintenant je sais pourquoi. Elle devait penser à toi, tu lui manquais.
Il déglutit, imaginant Méredith,sur le toit d'un immeuble londonien, montrant à sa fille la constellation du chien. Une boule se forma, au fond de sa gorge.
- Il était comment, ton frère ?
- Il me ressemblait beaucoup.
- Il était Auror ?
- Non. Tu vois, à cette époque, tous les Black allaient à Serpentard. C'était une tradition familiale.
- Mais..toi, tu es allé à Gryffondor ?
- Oui. Le premier Black de l'histoire à ne pas être à Serpentard.
- Wouah ! T'es parents ont dû être furax.
- Ça tu peux le dire. Ils n'étaient pas très cools, mes parents. Mais, Reg, lui il est allé à Serpentard, et il a cru tous les mensonges qu'ils lui ont dit, sur le sang pur, et des tas de bêtises que répendait Voldy.
- Non ! Me dis pas qu'il était avec... Voldy ?
- Si, malheureusement.
- Tu t'es battu contre ton frère ?
- En quelques sortes
- Mais...S'il était avec lui, pourquoi il l'a tué ?
- Je sais pas. J'espère que Reg à fini par comprendre que Voldy était un monstre assoiffé de sang et avide de pouvoir. Et qu'il a essayé de changer de camp.
- Tu l'aimais, ton frère.
- Oui. En dépit de tout, oui, je l'aimais. On s'entendait bien, avant d'entrer à Poudlard. Comme tu aimeras ton petit frère ou ta petite soeur.
- Ça, c'est pas dit.
Sirius ébouriffa la tête de sa fille.
- Ce que j'aime le plus, chez toi, c'est ta franchise. Allez, on va aller rassurer ta mère.
Il se leva, épousseta le sable,sur ses vêtements, et ils regagnèrent la maison. Cassandra glissa sa main dans celle de son père.
- Cet après midi, on va acheter le cadeau de Harry. Dit il.
Cassandra sourit.
- Je pourrais lui acheter quelque chose, moi aussi ?
- Oui, on ira chercher de l'argent sur ton compte.
- J'ai un compte, moi ? Demanda t'elle en fronçant les sourcils.
- Je t'en ai ouvert un, le jour où je t'ai officiellement reconnu.
- Je suis riche, alors ?
Il rit.
- J'irais pas jusqu'à dire ça. Mais, tu as de quoi voir venir, au cas ou il m'arriverait quelque chose.
Elle se rembrunit.
- Il t'arrivera rien. Vélia veille sur toi.
Il déglutit.
- Je sais.
Il l'attira contre lui. Et ils regagnèrent le cottage en silence.
- Qu'elle drôle de petite fille tu es, Cassandra Black. Songea Sirius. Comment je pourrais ne plus t'aimer ?
Remus arriva au manoir Potter le soir même. Lorsque Sirius et Méredith arrivèrent, le lendemain matin, il les félicita.
S'approchant de James, Sirius gronda
- T'as pas pu retenir ta langue.
- Désolé mon vieux. Répondit James, hilare.
Ils furent trop occupés par les préparatifs, pour discuter, mais James avait déjà raconté à Remus ce qui s'était passé, avec l'elfe de maison.
- Je sens que cette année ne sera pas encore de tout repos, avait soupiré Remus.
- Espérons que tu trompes. Et garde un oeil sur les enfants, tu veux.
- Les deux, James, les deux. Sirius en père de famille, ça, je l'aurais cru.
- Ouais. Moi non plus.
- On dirait que ça te fait pas plaisir ?
- Si, bien sûr, je suis très heureux pour lui. Vraiment. Je ne l'avais jamais vu si heureux depuis...jamais, en fait.
Ils rirent.
-Alors ou est le problème ? Demanda Remus.
- Qu'est ce qui te dis qu'il y a un problème ?
- Toi ! Je te connais trop bien, je vois bien que quelque chose te chiffonne.
Il soupira.
- J'ai peur que...rien ne soit plus pareil, entre nous.
- James, tu bosses avec lui, tu vis à deux pas de chez lui. Alors, peut être que vous vous verrez un peu moins, et encore, c'est pas sûr, vous connaissant, mais ça ne changera rien à votre amitié.
- Non, je sais. Mais...ce sera plus pareil.
- Non, James, ce ne sera plus pareil, ce sera différent, comme ça l'a été pour Sirius quand tu t'es mis en couple avec Lily.
- C'était pas la même chose.
- Pourquoi ? Parce que ça t'arrivait à toi ? Mais tu as pensé à ce que lui avait ressenti à l'époque ? Tu étais tout à ton bonheur, mais lui il avait une peur bleue que tu l'oublies.
- Je...je savais pas.
- Bien sûr que tu ne savais pas, James. Aujourd'hui, c'est son tour, alors fais en sorte qu'il ne sache pas ce que tu ressens, tu veux. Et puis, tu ne perdras pas Sirius. Jamais. Il tient bien trop à toi. Vous avez toujours été indissociable, et ce n'est pas une femme et deux enfants qui vont changer ça.
James sourit.
- Maintenant, je sais pourquoi tu es professeur.
- Maman ? Demanda Harry pour la centième fois. Tu es sûr qu'ils vont venir ?
- Oui, Harry. J'ai reçu leur réponse, il y a une heure.
- Mais...Hermione aussi ?
- Oui. Hermione aussi.
Il y eut un instant de silence, puis.
- Mais Hermione va faire comment, pour venir ?
- Ce sont les Weasley qui vont la chercher.
Le lendemain matin, sur le coup des onze heures, tout le monde était sur le pied de guerre. Le chapiteau était dressé, et les longues tables regorgeaient de nourritures, et de boissons.
Un peu plus loin, James et Sirius s'occupaient du barbecue. Ils se chamaillaient, comme à leur habitude.
- Je pourrais avoir un whisky ? Demanda Sirius qui suait à grosses gouttes, sous la chaleur écrasante de cette fin de matinée, de fin juillet.
- Oh non, c'est beaucoup trop tôt pour un whisky. Dit Remus.
- Bon, bein une bière, alors.
- Je crois pas, non. Les futurs papa n'ont pas le droit à l'alcool. Lança James.
- Hé, c'est pas moi qui suis enceinte.
Remus revint quelques minutes plus tard, avec une bouteille de champagne. James fit sauter le bouchon, et en arrosa Sirius.
Ce dernier lui courut après, et ils luttèrent un moment, jusqu' à ce que James crie grâce, sous les yeux amusés des femmes.
Une fois Sirius changé, ils attendirent les invités.
Alice, Franck et Neville furent les premiers. Harry et Cassandra serrèrent la main de Neville, et l'entraînèrent loin des adultes.
Andromeda et Sa fille, Nymphadora arrivèrent ensuite.
- Sirius, lui dit James, Andromeda est arrivée, ça va être ta fête.
- La ferme, James.
Il rejoignit ses cousines.
- Salut Méda. La salua Sirius.
- Et voilà mon bon à rien de cousin. S'exclama Andromeda. Comment vas tu Sirius.
Celui ci grimaça.
- Aussi bien que possible. Tu te souviens de Méredith.
- Bien sûr ! La seule Lestrange que j'ai toujours appréciée. Je vois que tu vas beaucoup mieux.
- Oui, merci Andromeda.
- J'aurais deux mots à vous dire en privé, à tous les deux.
Sirius soupira.
- Si c'est pour nous mettre en garde contre notre future descendance, tu arrives trop tard.
Elle posa sur son cousin un regard sombre et douloureux.
- Non ! Ne me dites pas que tu... que vous...
- Nous avons une fille. Méda. Et..oui, c'est une fury.
Andromeda secoua la tête.
- Merlin nous protège. Dit elle.
- Cassandra n'est pas une fury comme les autres...
- C'est aussi ce que je pensais de ce pauvre Henry...
- Mais Cassandra à été conçue par amour, et elle a été élevée par une mère formidable, qui la aimée, et choyée. Attends de la voir, tu comprendras.
- Je l'espère pour vous deux, sincèrement. Parce que ces enfants sont des fléaux.
- Maman, intervint Tonks, laisse les tranquilles. Viens, on va voir Harry.
Sirius serra Méredith dans ses bras.
- Je suis désolée pour ma cousine, Mery.
- Il n'y a pas de quoi, je t'assure. Elle a tellement souffert. Heureusement qu'elle a eu Nymphadora.
Sirius rattrapa Andromeda, au moment où Harry lui sautait dans les bras.
- Méda, je te présente ma fille, Cassandra.
- Cassandra, voici ma cousine, Andromeda. La mère de Nymphadora, que tu connais déjà.
- Tonks. Gronda la jeune Auror.
La sorcière fixa la fillette, qui plongea ses yeux gris dans les siens.
- Alors c'est toi. Dit elle. Tu n'as pas l'air d'une fury.
- Je te l'ai dit. Reprit Sirius. Ce n'est pas une fury comme les autres. Elle maîtrise parfaitement ses pouvoirs.
- C'est vrai ? Demanda Andromeda.
- Je viens de te...
- Ce n'est pas à toi, que je parle.
Sirius se tut. Il y avait peu de gens, capable de lui imposer une telle autorité, mais il avait pour Andromeda, un profond respect, mèlé de gratitude.
- C'est vrai madame.
- Tu peux me faire une demonstration ?
- Méda !
Mais celle ci lui adressa un geste sec de la main, et il n'insista pas.
Comme ils étaient près de la mare, Cassandra lança ses bras en avant.
Une gerbe d'eau jaillit alors au milieu, se sépara de la marre, et resta suspendue au dessus. Puis, Cassandra baissa les bras, et l'eau retomba en pluie, dans le plan d'eau.
- Ca alors, s'exclama Andromeda, Je n'aurais jamais cru ça possible. Tu es une jeune fille incroyable, tu sais.
Sirius se rengorgea.
- C'est normal, c'est ma fille.
- Oh, tu n'as pas de quoi te venter, Sirius. Tu as eu de la chance de tomber sur Méredith. J'ai toujours trouvé que c'était une fille intelligente, et posée. Sa seule erreur, et non des moindres, c'est d' être tombée amoureuse de toi. D'ailleurs, c'est un peu ma faute. Si je ne t'avais pas emmèné si souvent au lac, peut être qu'elle aurait échapper à ce sort peu enviable. Elle mérite tellement mieux, que toi. Mais bon, si elle est arrivée à transformer une fury en agneau, elle réussira peut être à te transformer en homme respectable
Sirius soupira.
- Vous devez avoir soif, toutes les deux. Je vous accompagne au chapiteau.
Andromeda passa son bras sous celui de Sirius, non sans avoir jeté un dernier coup d'oeil à Cassandra., et ils s'éloignèrent.
- Bein dis donc, elle lui a pas fait de cadeau. S'exclama Cassandra.
- Ouais, répondit Harry. Je crois que c'est la seule personne qu' il craint vraiment.
Ils retournèrent vers la maison, au moment où Ron et Hermione arrivaient. Harry et Cassandra se précipitèrent sur leurs amis. Très vite, ils les entrainèrent à l'écart. pour leur parler de Dobby.
- Bein mince alors, S'exclama Ron. Tu crois qu'il va se passer des choses terribles, cette année ?
- Je sais pas. Mon père pense que quelqu'un veut m'empêcher d'aller à Poudlard.
- Mouais, moi, c'est Malfoy que je voudrais bien empêcher de partir.
- Il nous a pris nos lettres ! Je me disais bien, aussi que c'était pas normal que vous ne nous répondiez pas. S'exclama Hermione.
- De toute façon, je vois pas ce qui pourrait être pire, que ce qui s'est passé l'année dernière. Dit Ron.
- En tout cas, moi, je suis contente de retourner à Poudlard. Ma mère est enceinte. Dit Cassandra.
Ron ouvrit de grands yeux.
- Non ! Il va y avoir une deuxième fury ? S'exclama Ron.
- Non, il y a peu de chance. Mais...J'ai pas très envie d'être là, pendant sa grossesse.
- Ouais, quand un bébé arrive, les parents ne s'occupent que de lui, ils te voient à peine. Dit Ron. Remarque, ça a ses avantages, au moins, ils sont plus derrière ton dos.
- On peut changer de sujet ? Grogna Cassandra.
Arthur et Molly Weasley n'étaient pas très à l'aise, devant la demeure luxueuse des Potter. Mais Lily et James leur réservèrent un accueil chaleureux. Bientôt conquis par la simplicité et leur gentillesse, ils se détendirent, et proposèrent de prendre Harry et Cassandra chez eux, quelques jours.
Comme l'anniversaire de cette dernière tombait la semaine suivante, James, Lily, Sirius et Méredith lui firent la surprise de lui fêter en même temps que Harry.
Lorsque les deux énormes gâteaux arrivèrent Cassandra, émue jusqu'aux larmes, souffla ses douze bougies, tentant de calmer la tempête d'émotions qui menaçait de l'envahir.
Jamais Cassandra n'aurait osé rêvé d'un tel anniversaire. Elle avait l'habitude de souffler ses bougies toute seule avec sa mère, son dernier cadeau était sa planche de skate.
Une fois tout le monde parti, elle se rendit sur la plage. Elle n'était pas habituée à tant d'attention, elle avait besoin de calme, et de dominer ses émotions.
Elle joua avec les vagues et le sable, provoquant une mini tempête, et un mini tsunami.
Puis, elle s'assit sur un petit rocher. Elle prit son visage en coupe, les coudes sur ses genoux, et s'abîma dans le spectacle du soleil couchant. Les larmes roulérent sur ses joues, relâchant le trop plein d'émotions. Elle avait douze ans, et pour la première fois, elle avait l'impression d'être une petite sorcière normale.
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