Chapitre 23 La Naissance d'un Petit Lion

Cassandra était inquiète. Vélia était muette, depuis quelques jours. Elle avait beau l'appeler, la solliciter, la fury ne donnait aucun signe de vie. Elle était là, pourtant, blottie dans un coin de sa tête, bien vivante, Cassandra pouvait la sentir, mais elle n'avait aucune réaction, comme si elle était profondément endormie. Ce qui était impossible, car Vélia, ne dormait jamais.

Bien sûr, elle ignorait tout, de l'attaque du Square Grimmaurd. Elle ignorait que Velia, dérogeant aux règles de la magie noire, l'avait détournée, pour sauver un enfant et sa mère. Mais la magie noire a un prix. En s'insinuant dans le corps de Méredith, La fury, n'avait pas seulement réparé les dégâts, causés par les doloris. Elle avait insufflé au bébé, un peu de magie noire. Oh, pas grand chose, juste ce qu'il fallait, pour le rendre plus fort, pour qu'il puisse résister à un sortilège de doloris, si cela, devait se reproduire. Elle n'aurait su expliquer, ce qu'elle avait ressenti, lorsqu'elle était entré dans le sanctuaire, qui protégeait l'enfant, dans le ventre de sa mère. Elle l'avait regardé, sucer son pouce, puis bailler. Elle avait senti sa détresse, devant la souffrance de sa mère. Alors, pour s'assurer qu'il ne lui arriverait rien, qu'elle serait toujours en mesure d'être là, pour lui, elle était entrée dans son esprit, et y avait imprimé sa marque, elle avait créé, volontairement, cette fois, une connexion, avec l'enfant, pour qu'à l'avenir, elle puisse le protéger, comme elle le faisait avec Sirius.

- Ne t'en fais pas, petit Black. Je serais toujours là, pour toi. Personne ne te fera jamais de mal, sans prendre le risque d'encourir ma colère. Désormais, tu es sous ma protection..

Mais la magie noire a un prix, surtout quand on la détourne pour faire le bien. Vélia était à bout de force, toute son énergie avait été vidée. Elle avait besoin de se régénérer, ce qui était d'autant plus facile, que Cassandra avait recouvré toutes sa vitalité.

Il n'y avait plus eu d'attaque. Et en ce début février, le château se paraît des couleurs de l'amour.

Lorsque Cassandra entra dans la grande salle, elle grimaça. Les murs étaient recouverts de grosses fleurs roses vifs, et des confettis en forme de coeur, tombaient du plafond bleu pâle.
C'était une idée de Lockhart, lui même vêtu du même rose vif.

- Joyeuse Saint Valentin, s'écria Lockhart.
- C'est une blague ? S'exclama Cassandra.
- J'ai bien peur que non. Répondit Ron, écoeuré.
- Je voudrais remercier les quarante six personnes qui m'ont envoyés une carte, à cette occasion. Poursuivit Lockhart. Comme vous le voyez, je vous ai préparé une petite surprise. Et ce n'est pas fini.

- Oh non, qu'est ce qu'il a encore prévu ? Soupira Ron, inquièt.
- Tant que c'est pas ces cochonneries de lutins. Grogna Cassandra.
- Non, dit Harry, en fait, je crois que c'est pire.

Lockhart frappa dans ses mains, et une douzaine de nains grincheux, apparurent. Ils étaient affublés d'ailes dorée, et portaient une harpe.

- Voilà les cupidons porteurs de messages, dit Lockhart, d'un air réjoui. Ils vous porteront les messages de Saint Valentin, toute la journée.

- Heureusement que je ne sors avec personne. Dit Harry.
- Oui, moi aussi. Renchérit Cassandra.
- J'espère que tu ne fais pas partie des quarante six personnes qui lui ont envoyé une carte, Hermione. Dit Ron.

Hermione rougit, et fit mine d'être absorbée par le contenu de son sac.

Toute la journée, les nains sillonnèrent les couloirs du château, afin de porter leurs messages.

Vers la fin de l'après midi, l'un des nains, le plus sinistre, d'entre eux, poursuivit Harry.

- C'est toi ? Harry Potter ? Demanda t'il. En donnant des coups de coudes, aux autres élèves, pour rejoindre Harry, qui tenta de s'éclipser, en vain.

- J'ai un message musical à remettre en personne à Harry Potter.

- Pas ici. Gémit Harry, qui tentait de s'échapper.
Le nain attrapa le sac que Harry avait à l'épaule, et tira dessus, pour le ramener en arrière.
- Reste tranquille. Grogna le nain.
- Laisse moi tranquille. S'écria Harry.

En essayant de se dégager. Le sac se déchira, et son contenu se répendit sur le parquet. Harry s'efforça de tout rassembler, avant que le nain se mette à chanter.
- Qu'est ce qui se passe, ici ? Demanda Malefoy, de sa voix trainante.

Avec des gestes fébriles, Harry s'efforca de remettre ses affaires dans le sac avant que Malefoy, n'entende la chanson.

- Qu'est ce que c'est que ce chahut ? Demanda Perçy, qui arriva à ce moment.

Harry voulut s'enfuir, mais le nain l'attrapa par les genoux.

- Tiens toi tranquille. Dit il en s'asseyant sur ses chevilles. Voilà ton message chanté

Ses yeux sont verts, comme un crapaud frais du matin
Ses cheveux noirs, comme un corbeau, il est divin
C'est mon héro, et c'est mon roi,
Je voudrais tant qu'il soit à moi
Celui qui a combattu et vaincu
Le seigneur des ténèbres à mains nues

Harry aurait donné tout l'or de Gringott, pour disparaître.
S'efforçant de rire avec les autres, tandis que Perçy, tentait de disperser la foule des élèves, qui riaient à gorge déployé.

Un nain se planta alors devant Cassandra, qui mangeait une pomme, elle manqua s'étouffer.
Elle attrappa le nain par le col.
- Si jamais tu oses chanter, je t'enfonce cette pomme dans la gorge, jusqu'à ce que tu t'étouffe avec...
Le nain déglutit. Et dès qu'elle le lacha, il s'enfuit en courant sur ses courtes jambes.

Harry retint un fou rire, et aperçut Malefoy qui ramassait quelque chose. Il s'aperçut avec horreur, qu'il s'agissait du journal de Jedusor.

- Rends moi ça. Dit Harry sans s'énerver.

- Je me demande ce que Potter à écrit la dedans. Dit il.

Un grand silence tomba. Ginny, terrifié, regardait alternativement le journal, et Harry.

- Rends lui ça ! Malefoy. Dit Perçy, d'un ton sévère.
- Pas avant de l'avoir lu.
- En tant que préfet...Commença Perçy...Mais Harry manquait de patience.
- Experlliarmus ! S'exclama t'il, en sortant sa baguette magique.
- Harry ! S'écria Perçy, il est interdit de faire de la magie dans les couloirs. Je vais devoir faire un rapport.

Mais Harry, était bien trop
content d'avoir marqué un point, contre Malefoy, qu'il se moquait des conséquences. Malefoy avait l'air furieux, et lorsque Ginny passa devant lui, pour entrer en classe, il lui lança d'un ton méprisant.
- Je crois que Potter n'a pas beaucoup apprécié ton message de la Saint Valentin.
Ginny se cacha le visage dans ses mains, et s'enfuit dans la classe. Ron poussa un grognement, et sortit sa baguette. Harry arrêta son geste. Il était inutile de vomir des limaces pendant encore une heure.
Ils passèrent devant lui, mais arrivé à sa hauteur, Cassandra lui flanqua son poing dans la figure. Malefoy ne s'y attendait pas. Il tomba sur Goyle et Crabbe, qu'il entraina dans sa chute. Le sang coulait de son nez cassé.

Harry, Ron, Hermione et Cassandra, discutaient de ce que Harry avait découvert dans le journal de Jedusor.
- C'était Hagrid. Dit il. Hagrid a ouvert la chambre des secrets il y a cinquante ans.
- Peut être que ce n'était pas Hagrid, le coupable, peut être que c'était un autre monstre, qui attaquait les élèves, dit Hermione.
- Tu crois, qu'il y a tellement de monstre, dans ce château ? Répliqua Ron, d'un ton maussade.

- On a toujours su que Hagrid avait été renvoyé de Poudlard. Dit Harry, d'un ton amer. Et je suppose que les attaques ont dû cesser, après son renvoi, sinon, Jedusor n'aurait jamais eu sa récompense.
- Ce Jedusor me fait penser à Perçy. dit Ron. Et d'abord, qui lui a demandé de dénoncer Hagrid ?
- Mais, Ron, le monstre avait tué quelqu'un. Dit Hermione.
- Et Jedusor, aurait été obligé de retourner dans un orphelinat moldu, si Poudlard, avait fermé. Je comprends qu'il ait préfèré rester ici. Dit Harry.
Ron, se mordit les lèvres.
- Tu as rencontré Hagrid dans l'alllée des embrumes ? dit il.
- Il cherchait un produit contre les limaces.

Il y eut un long silence, puis, Hermione aborda la question cruciale.
- Vous croyez qu'on devrait aller voir Hagrid, pour lui parler de tout ça ?
- Ce serait joyeux, comme visite. Bonjour Hagrid, vous n'auriez pas lâché un autre monstre dans le château, dernièrement.

Ils décidèrent de ne rien dire à Hagrid. Les mois passèrent, sans qu'aucune autre attaque ne vienne troubler la sérénité du château.
Les vacances de pâques arrivèrent, sans que Vélia ne se fasse entendre. Cassandra ne savait pas si elle devait s'en réjouir, ou s'en inquiéter.

Hermione avait d'autres soucis en tête. Il leur fallait choisir les cours qu'ils suivraient l'année suivante.
- C'est déterminant pour votre avenir, leur assura Hermione, en lisant attentivement les options, qu'on leur proposait.
- Moi, tout ce que je veux, c'est abandonner les cours de potion. Fit Harry.
- Impossible, dit Ron, sombrement, on est obligé de garder les matières fondamentales. Sinon, j'aurais laissé tomber les cours de DCFM,
- Mais, c'est très important! Repliqua Hermione, ulcèrée.
- Pas de la façon dont Lockhart l'enseigne. Dit Ron.tout ce qu'il m'a appris, c'est qu'il ne faut pas libérer de lutins en cage.
- Ouais, renchérit Cassandra, et aussi, comment se faire tuer dans un duel.
- Il faut que je prenne les options qui me permettront de devenir Auror. Dit Cassandra.
- Ah bon ? Tu as déjà choisi ce que tu veux faire, comme métier ? S'étonna Hermione.
- Oui, je veux être Auror, comme mon père.
- Moi, dit Harry, tout ce que je sais faire, c'est jouer au Quidditch.

Il prit les mêmes options que Ron, qui se révélèrent être celles que Cassandra avait choisi.

Depuis le début, de la grossesse de Méredith, Sirius s'était efforcé de lui prouver qu'il serait un bon père, pour leur enfant, et qu'il serait toujours là pour elle. Et bien entendu, il en faisait trop. Il devançait ses besoins, ses désirs, l'entourait de ses attentions, et de son amour, jusqu'à l'étouffer.
Jusque là, elle avait pris sur elle, elle lui adressait des sourires crispés, et soupirait de soulagement, lorsqu'il partait travailler.
Mais entre temps, elle avait bien failli mourir, et cela avait fortement émoussé sa patience.

- Je ne suis pas en sucre ! Sirius, explosa t'elle un soir. Je vais bien, et le bébé aussi, grâce à Merlin, je suis capable de me lever, enfin quand j'arrive à m'extirper de ce fichu fauteuil, et de me servir un verre d'eau, et puis je suis une sorcière, je te rappelle, je peux me servir de ma baguette, si j'ai besoin de quelque chose.
- Je ne veux pas que tu te fatigues ! Insista t'il. Et puis, Lily à dit pas de stress
- Mais. C'est toi, qui me stress, à me tourner autour, comme un faucon, sur sa proie.
- J'ai failli te perdre, je ne veux plus prendre de risque.

Elle se leva, et la voyant grimacer et peiner à sortir du fauteuil, il fit un pas en avant pour l'aider, elle le repoussa, avec un soupir excédé.
- Ça va, j'y arrive. Arrêtez de vouloir me protéger de tout et de rien. Je ne suis pas une poupée de porcelaine fragile, que l'on doit ranger dans une vitrine, pour éviter qu'elle se brise ! Je ne suis pas malade, je suis enceinte. Je vais bien, si j'ai tenu tête à Bellatrix et Rodolphus, je pense que je peux aller aux toilettes, sans que tu me tiennes la main. Et puis, c'est pas ma première grossesse, j'ai porté ta fille toute seule, je l'ai mise au monde et élevée toute seule.
- Je sais, répondit il sombrement. Mais je suis là, maintenant, et...je ne veux pas que tu fasses les choses seules.

Elle soupira, cherchant à recouvrer son calme, ce qui n'était pas simple, ses hormones jouant au yoyo, avec ses émotions.

- Sirius, j'apprécie vraiment tous tes efforts, tout ce que tu fais pour moi, mais franchement, tu vas me rendre folle, si tu continues à me couver comme ça.
- Je ne sais plus quoi faire. Si je ne m'occupe pas de toi, ça ne va pas, si je m'occupe de toi, ça ne va pas non plus.
- Mais...C'est tout dans l'excès avec toi ! Trouve un juste milieu ! Le bébé sera bientôt là, il n'y en a plus pour longtemps, alors, s'il te plaît, contrôle toi.
- Je t'aime Mery, et...je...J'ai tellement peur de te perdre. Tu ne peux pas savoir ce que j'ai ressenti, quand j'ai compris que Bellatrix vous attaquait, je ne supporterais plus de te perdre.

Un pli soucieux barrait son front, ses yeux brillaient un peu trop.
Prise d'une brusque bouffée de tendresse, elle enfouit ses doigts dans ses cheveux.

- Je t'aime, Sirius, et rien ne pourra changer ça. Je t'aimais déjà quand nous étions des enfants, je t'aimais quand tu m'ignorais, à Poudlard, et que tu te perdais dans les bras d'autres filles, je t'ai aimé comme une folle, lors de cette nuit, au cottage, et je t'ai aimé, chaque jour de ma vie, toutes ses années, ou j'ai vécu sans toi. C'est ton nom que je hurlais pendant que Rabastan me torturait, et je t'aime encore plus, aujourd'hui, et il n'y a rien que tu puisses dire ou faire, qui pourrait changer ça. Mais, pour notre bien à tous les deux, il faut trouver un équilibre. Sois là, pour moi, comme je serais là pour toi. Ne me surprotège pas. N'oublies pas tout ce que j'ai vécu, dans mon enfance, puis plus tard. Je suis forte, plus que tu ne le crois. Fais moi confiance. Et profite de notre vie ensemble. Et peu importe ce qui arrivera, plus tard. Si tu as peur pour moi, à chaque instant, tu ne pourras pas être heureux, tu ne pourras pas profiter de ces moments, ou nous sommes ensemble, la mort fait partie de la vie, et y penser, sans cesse, gâche tout. Seul le moment présent, compte. Et pour le moment, je suis là, près de toi, et je vais bien.

Les larmes aux yeux, il la serra dans ses bras. Incapable de parler.
- Je te promets d'essayer. Lui murmura t'il. En enfouissant son visage dans ses cheveux, respirant le parfum fruité de sa chevelure, comme pour l'imprimer dans sa mémoire.
Elle lui sourit.
- C'est tout ce que je te demande. Murmura t'elle. Avant de l'embrasser avec douceur.

Sirius était perdu. Il ne savait plus sur quel pied danser, avec Méredith, dont l'humeur changeait en permanance. Tantôt gaie et enthousiaste, tantôt triste, et angoissée, il avait l'impression d'être sur des montagnes russe. Et sa propre humeur s'en ressentait.
S'il s'efforçait de se contenir, devant sa fiancée, et de rester d'humeur égale, il n'en était pas de même à l'extérieur.
Il était connu pour ses coups de colère, qui éclataient comme un orage, et s'apaisaient aussitôt, mais à présent, son humeur était sombre, et colérique, en permanence. Et tout le monde en avait plus qu'assez. Même James en faisait les frais, et n'hésitait pas à le remettre à sa place.

L'ambiance au bureau des Aurors, était des plus moroses, d'autant que la listes des victimes de Bellatrix s'allongeait, sans que l'on parvienne à la localiser. Déjà, huit Aurors, avaient péris, ainsi que leurs conjoints et leurs enfants non scolarisés à Poudlard. La colère, et la tristesse grondait au sein des Aurors, qui tremblaient pour la vie des leurs.

Le mois d'avril était encore très froid, mais on sentait peu à peu, la douceur hivernale, arriver, tout doucement.
Andromeda avait attendu que Méredith soit sur pied, puis sans nouvelle de sa soeur, avait insisté pour rentrer chez elle, dès le début du mois de mars.

Sirius redoutait de laisser sa fiancée, toute seule, cependant, il était toujours à la recherche des lestrange, et de leur fury qui ne donnaient pas signe de vie. Il ignorait s'il devait s'en réjouir, ou s'en inquiéter. Velia ne répondait pas à ses appels, et il en concluait, qu'elle devait payer cher l' intervention qui avait sauvé Mery et le bébé.

Ils avaient passé ces derniers mois, à chercher un prénom, et ils n'étaient pas parvenu à tomber d'accord. Andromeda avait juré qu'elle ne leur pardonnerait pas, s'il rompait avec la tradition, de donner le nom d'une étoile à leur fils. Sirius etait farouchement contre.

- Non, mais tu as vu les nom ridicules qu'on est obligé de se trimbaler ? Andromeda, Sirius, Alphard, et puis quoi, encore ? Je voudrais un nom moderne, qui claque, comme... Andrew, c'est bien, Andrew.
- Oui, ou Nathan, dit James.
- Pourquoi pas ?
- Mais, dit Lily, Méredith à son mot à dire, non ?
- Bien sûr, sauf qu'elle s'est rangée à l'avis d'Andro. Pourquoi crois tu qu'elle a appelé notre fille Cassandra ?
- C'est le nom de la constellation de la grande ourse. répondit Lily.
- Oui. Et en plus, en Grec, ça veut dire c'est celle qui protège. Poursuivit Sirius.
- Tout un symbole. Conclut James.
- Oui, et j'avoue, c'est plutôt bien trouvé, sur ce coup là. Reconnut Sirius.
James s'empara de l'almanach des constellations et prit un malin plaisir, à énoncer les noms les plus ridicules qu'il pouvait trouver, tandis que Sirius lui lançait des regards noirs, avcentuant encore l'hilarité, de l'Auror.

Le mois de Mars, s'était achevé, sans qu'un nom soit trouvé.

En ce vendredi 13 avril, James avait emmené Lily au restaurant, pour lui changer les idées.

Sirius était seul, avec Méredith.

Elle s'était plaint de douleurs. Dans le dos, et à l'estomac, depuis le matin. Lily l'avait examinée, mais n'avait rien trouvé d'inquiétant.
- J'ai dû manger quelque chose qui ne passe pas. avait alors dit Méredith.
Aussi, monta t'elle se coucher, très tôt, sans rien avaler.
Sirius, resta dans le salon.
Il alluma une cigarette, se servit de son liquide ambré, qu'il affectionnait tant, et qu'il buvait à présent avec beaucoup de modération, et s'abîma dans la danse des flammes.
Un cri strident, jaillit de la chambre. Il s'y rua, sa baguette à la main.

James et Lily, leur avaient proposé de garder la chambre, qui avait été aménagée, au rez-de-chaussée, lorsque Sirius avait été atteint de cécité. L'été précédent.
Allongée sur le lit, Méredith était en sueur. Quelques mèches de cheveux bruns, étaient collées sur son front, et son visage.

- Qu'est ce qu'il y a ? Lui demanda t'il, d'une voix ou perçait l'angoisse.
- Le bébé ! Lui dit elle
- Quoi, le bébé ?
- Maintenant, Sirius. Il arrive.
Sirius équarquilla les yeux, en proie à une panique inimaginable.
- Mais..non...Lily a dit qu'il n'arriverait pas avant la fin du mois....
Méredith se redressa et planta ses yeux dans ceux de son fiancé.
- SIRIUS ! On s'en fiche. Emmène moi à la maternité, MAINTENANT.
Mais Sirius était pétrifié. Elle aurait surement trouvé comique, son air ahuri, si une douleur, ne lui avait pas rappelé l'urgence de la situation.
- SIRIUS !
Il leva les yeux vers elle.
- Ah euh, oui, mais...Lily devait t'accompagner.
- Tu la vois quelque part ?
- Nnnon..
- Alors bouge !
- Mais...je sais pas...
Elle leva les yeux au ciel.
Elle s'extirpa du lit et se leva.
- Qu'est ce que tu fais ?
- Je vais à la maternité. Répliqua t'elle, d'un ton dur, tandis qu'une contraction la pliait en deux.
Ce fut l'électrochoc dont il avait besoin. Il saisit la valise, et soutint Méredith jusqu'à la cour. Là, il transplana.

Ils avaient choisi une petite maternité de sorciers, discrète, et proche de la maison.

Sirius soutint sa compagne, jusqu'à l'entrée.
La secrétaire était en grande conversation, avec une collègue. Elle leur jeta à peine un coup oeil.
- S'il vous plaît, dit Sirius, en s'efforçant de garder son calme.
- Une minute lui répondit elle. Tout en poursuivant sa conversation.
Méredith, se plia en deux, sous une nouvelle contraction, et Sirius frappa violemment du poing sur le comptoir.

La secrétaire sursauta, et se tourna vers lui, mécontente.
- Oui ? Qu'y a t'il ?
- Comment ça, qu'y a t'il ? Vous voyez pas qu'elle va accoucher ? Répliqua t'il avec humeur.
La secrétaire se tourna vers Méredith. - Votre nom, s'il vous plaît ?
Elle allait répondre, mais Sirius la devança.
- Black ! Méredith Black.
Méredith lui sourit.
Une veine battait nerveusement sur la joue de Sirius.
La secrétaire prenait son temps.
- Mademoiselle ! Gronda Sirius, en lui lançant l'un de ses regards meurtrier, dont il avait le secret, et qui d'habitude, terrifiait ses interlocuteurs. Appelez un mage, tout de suite. Sa voix, dure tranchante, crispa la secrétaire.
- Calmez vous monsieur, on va s'occuper de votre épouse.
- Avant ou après qu'elle ait accouchée dans votre hall ? Demanda t'il d'un ton sarcastique
Méredith pouffa.
Avec un soupir exaspéré, la secrétaire appuya sur un bouton.
Une médicomage arriva, avec un fauteuil roulant.
- Ah, tout de même ! S'exclama Sirius.

Il la suivit, jusqu'à la salle de travail. Il tenait la main de Méredith.
Ils entrèrent, et la jeune femme se tourna vers lui.
- Vous êtes le père ?
- À votre avis ? Répliqua Sirius, d'un ton ironique.
Elle leva les yeux au ciel, et elle s'effaça pour le laisser entrer.
Il tiqua, lorsqu'elle lui tendit la blouse et la coiffe obligatoire. Mais il la passa, sans discuter.
Elle lui indiqua une chaise, près de la table de travail, et elle examina Méredith.
- Bon, on a le temps. Dit elle. Tout se présente bien. Je vais voir une autre patiente, et je reviens près de vous.
Sirius se leva d'un bond, et se plaça devant la porte.
- Attendez, vous n'allez pas partir ?
- Le col n'est pas assez ouvert. Lui expliqua t'elle, avec patience, je reviendrais dans quelques minutes, pour voir où ça en est, en attendant, j'ai d'autres patientes à voir.
- C'est une plaisanterie ! S'exclama Sirius, dont les yeux lançaient des éclairs. Vous n'allez pas la laisser comme ça ! Vous voyez bien qu'elle souffre.
- Sirius ! Appela Méredith. Excusez le, il est un brin trop protecteur.
- Ne vous en faite pas, j'ai l'habitude. Monsieur...Black. Lut elle sur la fiche.
Les femmes mettent au monde des bébés depuis la nuit des temps, qu'elles soient des sorcières ou non. La souffrance fait hélas partie du rituel de la naissance. Mais rassurez vous, nous savons ce que nous faisons. Maintenant, si vous voulez bien me laisser sortir, une autre famille m'attend.
Buté, Sirius, ne bougea pas d'un pouce.
- Vous ne pouvez pas la laisser comme ça. Soulagez là, au moins.
Elle soupira, exaspérée.
- Malheureusement, si on le faisait, cela ralentirait le travail, et ce serait beaucoup plus long et douloureux, pour votre femme. Allez, laissez moi sortir. Ne m'obligez pas à appeler la sécurité.
Sirius s'écarta à regret, et jeta au mage, un regard assassin, elle lui tapota le bras, au passage.
- Allez, ça va bien se passer.
Les dents serrées, la mâchoire crispée, Sirius retourna s'asseoir, la mort dans l'âme.

Et l'attente reprit, interminable.
Les longs doigts fins de Sirius, pianottaient nerveusement sur la table sur laquelle Méredith était allongée. N'y tenant plus, il se mit à faire les cent pas. Elle tentait de le calmer, tout en s'efforçant de contenir la douleur des contractions, afin de l'épargner.

A plusieurs reprises, en voyant Méredith se crisper, il fit mine de se ruer à l'extérieur, mais à chaque fois, elle le retint. Sa voix rauque, serrait le coeur de Sirius. Il ne supportait pas de la voir souffrir.
Une contraction, plus forte que les autres le fit se ruer dehors.
- IL FAUT QUE JE METTE LE FEU A CETTE CLINIQUE, POUR QUE QUELQU'UN S'OCCUPE DE MA FEMME ? Hurla t'il.

- Ouh, je reconnaîtrais cette douce voix entre mille, fit une voix provenant du bout du couloir.
Sirius se tourna vers la voix, et poussa un soupir de soulagement.
- James, Lily, Merlin soit loué, vous êtes là.
- On a tout de suite pensé que vous deviez être là, quand on vous a pas trouvé à la maison. Dit Lily. Alors, comment ça se passe ?
- Mal ! Gronda Sirius. Cette clinique est bourré d'INCOMPETENTES ! Hurla t'il de nouveau.
James pouffa, et Lily lui jeta un regard sévère.
- Sirius, calme toi.
- Comment veux tu que je me calme ? Mery souffre depuis des heures, ET TOUT LE MONDE S'EN FOU ! Hurla t'il.

Une porte s'ouvrit, et la tête d'une sagemage, apparut.

- C'est vous, qui criez comme ça ? Demanda t'elle.
- À votre avis ? Demanda Sirius, sarcastique.
La sage femme ferma la porte, et marcha d'un pas vif, dans sa direction.
- Ou vous croyez vous ? C'est une maternité, ici, il y des femmes et des bébés, qui ont besoin de calme.
- Et moi, j'ai besoin que quelqu'un s'occupe de mon épouse.
- Vous croyez que vous êtes le seul ?
- Vous allez venir, oui ou non ?
- Vous allez vous calmer, oui ou non ? Répondit la sorcière, sur le même ton.
- Je me calmerais quand quelqu'un daignera aller voir ma femme. Gronda Sirius.
- Vous avez sûrement l'habitude que les gens accourent, dès que vous aboyez, monsieur..
- Black ! Répondit il entre ses dents.
- Monsieur Black, mais ici, c'est moi, qui commande, et je suis au regret de vous dire, que vous ne m'impressionnez pas.

James pleurait de rire.
Lily lui donna un coup de coude.

- Qu'est ce que vous voulez que ça me fasse ? Répliqua Sirius.
- Ou vous vous calmez, ou je vous fais jeter dehors.
- Essayez, pour voir !
La sagemage, ne devait pas mesurer plus d'un mètre cinquante, d'âge mûr, pottelée, elle se campait devant Sirius, ses yeux d'un bleu limpide plantés dans les yeux gris couleur d'orage, nullement impressionnée par l'Auror, qui la dominait du haut de son mètre quatre vingt, l'air farouche. Sirius plissa les yeux, les réduisant à une fente sombre, à l'éclat métallique, si semblable, à cet instant, à ceux de Bellatrix.

- Oula ! S'écria James, va y avoir du grabuge
- On ferait mieux d' intervenir. Dit Lily.
Elle saisit le bras de Sirius, et James entoura les épaules de son ami.
- Du calme, mon vieux. Ça sert à rien de t'énerver. Dit James.
- Calme toi, Sirius, elles savent ce qu'elles font.
- C'est pas l'impression que j'ai. Grogna t'il.
- Vous devriez écouter vos amis, monsieur Black. Vous n'avez rien à gagner, à vous énerver de la sorte.
- Tout ce que je demande, dit il, c'est que quelqu'un aille voir ma femme.
- Très bien, allons y.
Sirius, tourna vers James, un regard triomphant.
- Tu vois, dit il, il suffisait de demander.
James leva les yeux au ciel.

Sirius suivit la sagemage, dans la chambre. Il s'installa dans la chaise, et prit la main de sa compagne. Tandis qu'elle l'examinait.

- Bon, dit elle, ça avance bien, tout ça. Il n'y en a plus pour très longtemps. Courage, je reviens vite.

- Quoi ? Non ! S'insurgea Sirius.
Elle soupira.
- Monsieur Black ! Ce bébé ne sortira pas, tant que le col ne sera pas suffisement ouvert. Mettez vous bien ça dans la tête. Et nous n'y pouvons rien.
Le regard de Sirius, à cet instant, ressemblait à celui d'une bête blessée. - Je ne sais pas à quoi vous vous attendiez, mais mettre un enfant au monde, n'est pas une science exacte, certains viennent rapidement, d'autres sont plus longs, il faut prendre votre mal en patience.
- Mais..Il tourna vers Meredith un regard désespéré et douloureux.
- Ca va aller. Lui assura t'elle. En posant une main amicale sur son épaule.
Elle sortit, et le cauchemar recommença.
Lorsque Méredith se crispa, et poussa un grognement de douleur, il se rua vers la porte.

- Ah, dit James, assis sur un banc, deuxième round. Visiblement, il s'amusait beaucoup.

- Maintenant ça suffit. Ou quelqu'un vient tout de suite, cria Sirius, ou je chope la première que je croise par la peau des fesses, pour la conduire vers ma femme !

La sagemage réapparut.
- Encore vous !
- Si vous ne voulez plus m'entendre, occupez vous de mon épouse !
- Très bien, j'arrive. Vivement que ce bébé vienne au monde. Soupira t'elle.

- Ca va aller ! Lui dit Lily.
Il se crispa
- Si quelqu'un me dit encore une fois que ça va aller, je pète un plomb.
Lily leva les yeux au ciel, et le poussa doucrme't vers la porte de la chambre.

- S'il ne naît pas très vite, dit James, Sirius va finir par tuer quelqu'un.
- Espérons que nous n'en arriveront pas là. Soupira Lily, en coulant un regard inquièt vers la porte close.
- On aurait peut être dû lui confisquer sa baguette. Dit James, hilare.
- Comme s'il avait besoin d'une baguette, pour tuer quelqu'un. Maugréa Lily.

- Bon, dit la sagemage. Cette fois, c'est bon, on va pouvoir y aller. Concentrez vous, quand vous êtes prête...

Sirius, sentit un immense soulagement. Enfin, ce cauchemar se terminait.
Et l'enfer s'abattit sur lui.

Livide, en sueur, des yeux brillants de larmes, tous les muscles tendus, un nerf, battant la chamade sur sa joue, il ne sentait pas la douleur des ongles de Méredith, plantés dans le dos de sa main, Sirius fermait les yeux, pour ne pas voir la souffrance sur le visage de sa compagne.
- Ca suffit ! Gronda t'il. Vous voyez bien qu'elle n'en peut plus..
- C'est bientôt fini. Assura la sorcière.
- Mais ça fait des heures, que vous dites ça.
- Si vous ne supportez plus, sortez, votre femme à besoin de soutien, pas de gérémiade.
- Vous êtes une tortionnaire.
- Et vous, un fuchu emmerdeur ! sortez, ou taisez vous.
Il lui adressa un regard assassin, qui ne lui fit ni chaud, ni froid.
- Sirius ! S'écria Méredith.
Il se tut, et ferma les yeux. Il aurait voulu être une souris, pour disparaître dans un trou. Son animagus, aurait dû être un rat, comme Peter. Par Merlin, comment pouvait il penser à Peter dans un moment pareil ! Il devenait dingue. Faites que ça s'arrête ! Merlin, cette femme était sûrement un mangemort envoyé par Bella, pour torturer Méredith.
Il aurait donné tout l'or de Gringott, pour mettre fin à son supplice. Comment faisait elle. Pour supporter ça ? D'où tirait elle tant de force ? Il aurait voulu prendre sa place. Pourquoi est ce que les hommes ne mettaient pas les enfants au monde ? C'était tellement injuste, qu'elle ait à endurer tout ça.
Il tremblait des pieds à la tête.

Et puis, des pleurs de bébé retentirent.

Sirius releva la tête, pétrifié.
- Et voilà. Dit la sagemage. Ça valait le coup d'attendre. Vous voulez couper le cordon, Monsieur Black ?

Sirius la regarda sans comprendre, l'air hagard.
- Monsieur Black ? Dit elle d'une voix douce, vous voulez couper le cordon ? - le...quoi ?
- Le cordon ombilical, Sirius. Dit Méredith, légèrement amusée, en dépit de sa fatigue.
Il se leva, les jambes flageolantes, et s'approcha. La sorcière tenait le bébé. Il était rougeaud, frippé, mouillé et couvert de sang, l' Auror eut du mal, à détacher son regard du nouveau né.
- Vous avez votre baguette ? Demanda la sagemage.
Il hôcha la tête.
- Alors allez y.
- Mais...je vais lui faire mal.
- Bien sûr que non..allez y.

Il déglutit. Sa main tremblait. Il sortit sa baguette, et la posa sur le cordon, rouge et ensanglanté. Il passa sa langue, sur ses lèvres sèches et tapota le cordon, en murmurant un sort de découpe. Le lien qui attachait le bébé à sa mère, céda, la sorcière enveloppa le nourrisson dans un lange, et le donna à sa mère.
Méredith, épuisée, en sueur, serra son enfant dans ses bras, et lui murmura tous les mots, qu'elle lui disait, lorsqu'il était dans son ventre.
- Sirius, appela t'elle d'une voix rauque, tu veux prendre ton fils dans tes bras ?
Il la regarda, ahuri.
Il marcha jusqu'à elle.
- Il est si petit. Dit il. Je vais lui faire mal.
Elle lui sourit.
- Bien sûr que non.
- Et si je le lâche ?
- Je ne te le conseille pas.
La sagemage lui mit le bébé dans les bras, et Sirius ressentit un flot d'émotions violentes, qu'il eut du mal à endiguer.
Il n'aimait pas les bébés, ils étaient laids et inintéressants. Ils ne faisaient que manger, pleurer et sentaient mauvais. Bien sûr, Harry, avait fait exception à la règle, mais... C'était Harry.

Mais cet enfant, là, dans ses bras, était différent. Il avait tant d'amour, à lui donner. Une larme roula sur sa joue, qu'il ne tenta pas d'essuyer. Une boule lui serrait la gorge. Il tendit le bébé à la sagemage, qui partit lui donner les premiers soins.

Il s'assit sur la chaise, prit la main de Méredith dans la sienne, et enfouit son visage dans sa poitrine.
- Merci. Lui murmura t'il, d'une voix rauque.
Elle enfouit sa main dans ses cheveux,
- Non, dit elle, merci à toi.
Elle ferma les yeux, à bout de force.

Il l'embrassa sur le front, et sortit de la chambre.
James et Lily se levèrent. Sirius, le regard rayonnant, se tourna vers eux.
- J'ai un fils ! Dit il.
James lui sourit, et les deux hommes s'enlacèrent.
- Félicitation, mon vieux.
Lily le prit dans ses bras, à son tour.
- Félicitation, Sirius. Comment va Méredith ?
- Elle va bien. Il vont bien, tous les deux.
- Alors, dit James ? Comment il s'appelle, ce petit Black ?
Sirius lui.jeta un regard paniqué.
- Merlin, le prénom ! On a pas de prénom. Dit il.
Il se rua dans la chambre de Méredith, tandis que James éclatait de rire.
- Mery, murmura Sirius, comment on va l'appeler ?
- Leo. Dit elle. Le petit lion. C'est une étoile, de la constellation...
- Du lion, comme Reg !murmura t'il d'une voix rauque noué par l'émotion. Mery, c'est...C'est un prénom magnifique.
- J'étais sûr, qu'il te plairait.

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