chapitre 1 Velia
Je remercie ELLYSABELLASSIA pour cette superbe Cover.
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- Sirius...Sirius....Sirius, tu m'entends...
La voix de James, lointaine, lui parvenait, à travers un épaix brouillard. il tenta de se souvenir de l'endroit où il était, mais son cerveau semblait s'être liquéfier. Il était dans le noir le plus total, puis, il s'aperçut que ses yeux étaient fermés. Il tenta de les ouvrir, mais ses paupières étaient lourdes. Il parvint à les soulever et la clarté lui brûla les yeux.
- Sirius... Tu m'entends ?
- Oui, James, je t'entends. Sa voix était rauque, éraillée. Tout son corps lui faisait mal. Il se demandait pourquoi.
Puis, la mémoire lui revint.
- La vache, qu'est ce qu'ils t'ont mis ! T'es sûr que ça va ?
- Ça irait mieux si tu la fermais cinq minutes. Grogna t'il.
- Quoi ? Tu m'en veux ?
Il soupira. Des mini trolls lui tapaient sur les tempes avec leurs massues.
- Pourquoi je t'en voudrais ? T'a voulu la jouer perso, comme d'hab, et comme d'hab, ton super plan à foiré
- Ce n'est pas de ma faute !
- Non, c'est de la mienne, Pourquoi tu n'as pas voulu appeler des renforts ?
- C'était juste une mission de surveillance, je pouvais pas prévoir qu'ils allaient nous tomber dessus.
- Le problème, avec toi, c'est que tu
fonces toujours tête baissée. Pas étonnant que tu sois un cerf.
- Tu râles tout le temps.
- Je quoi ? S'exclama Sirius. A cause de toi, je me retrouve pendu à ce plafond, avec ces foutues chaînes comme un porc à l'abattoir. Alors oui, James, j'ai quelques raisons de râler.
Sirius ferma les yeux. Il souffrait, ses poignets étaient entamés à cause des menottes, ses côtes avait été sévèrement touchées. L'un des types qui leur était tombés dessus, l'avait pris pour un punching-ball. Il n'avait pas apprécié que l'Auror tue deux de ses amis, avant de subir un premier endoloris, à la suite duquel, il en avait encore tué un autre. James en avait eu deux, mais son obstination à ne pas vouloir tuer, n'avait fait que les assommer. Ils étaient trop nombreux. Ils avaient été stupefixés, saucissonés, et attachés, les jambes pendantes, à ce fichu plafond. Il ne savait plus depuis combien de temps, ils étaient là, subissant les coups, les insultes et les sortilèges. Il n'y avait pas un centimètre carré de son corps, qui n'était pas meurtri. Il songea à Meredith, sa compagne, qui l'attendait chez lui, à sa fille, Cassandra, qu'il ne verrait pas grandir. A Lily, la femme de James, qui attendrait longtemps le retour de son mari. Il était furieux, il avait peur, et il avait mal, tout à la fois.
Quatre hommes entrèrent.
- Alors Black, ça y est, t'es réveillé ?
Sirius se raidit. Sa machoire se contracta. Il était prêt pour le deuxième round.
- J'ai connu mieux, niveau confort. Dit il. Tu devrais revoir ton sens de l'hospitalité.
L'homme éclata de rire.
- J'adore ce mec, s'esclaffa t'il..Il en prend plein la gueule, mais il reste cool. Bon, je suppose que tu veux toujours pas nous dire à quelle heure, et où vous allez transférer Victor Burgame ?
- Connais pas, répondit Sirius. Mais s'il te ressemble, tu devrais peut être le trouver dans un zoo.
- Sirius. Murmura James.
- Vous voyez, qu'est ce que je vous disais ? Toujours un mot pour rire.
Il braqua sa baguette magique sur Sirius.
Une entaille jaillit alors de la poitrine de Sirius, et descendit jusqu'à son nombril. Du sang coula de la plaie.
Sirius se tordit de douleur, mais aucun son, ne franchit ses lèvres tuméfiées, et sèches.
- Regardez bien ce sang, messieurs, c'est un sang pur, que vous voyez là. Ce type aurait dû être la fierté d'une des plus grandes et plus noble famille de sorcier de toute l'Angleterre. Au lieu de ça, il n'est qu'un vulgaire traître à son sang. Ton père doit se retourner dans sa tombe, Black.
- Tout le monde peut pas être le fil contre nature d'un troll, et d'un gnome, comme toi. Gronda Sirius à travers ses dents serrées.
Une seconde estafilade jaillit sur sa poitrine, du côté gauche.
- Je vais te saigner comme un.porc, si tu fermes pas ta grande gueule.
- Vas y ! Je préfère ça que de sentir ton
odeur répugnante. Ta mère t'as pas appris à te servir d'un savon ? Tu vis dans les égouts, ou quoi ?
- Sirius. Tenta de nouveau James.
- Hum, t'aimes ça, on dirait. Plus tu morfle, plus tu en redemandes....
Laissez tomber, les gars, il dira rien.
Mais...peut être que son pote Potter, parlera lui, si on y met les formes.
Il tendit sa baguette vers James.
Sirius s'agita, au bout de sa chaîne, tandis que le sang continuait de couler des deux plaies sur son torse.
- Hé, face de gobelin, dit il. Je parie que tu léchais le cul de Voldemort et que t'as chialé quand le bébé de mon pote l'a liquidé. Tu pleurniches toujours, en espérant son retour, parce que, entre nous soit dit, vous valez pas un clou sans lui. Vous n'êtes que des pantins désarticulés, sans votre seigneur et maître. Ils vous a trouvé dans des pochettes surprises, dans les cachots de Serpentard. Une bande de dégénèrés, sans cervelle.
- Endoloris !
D'ordinaire, ce sort terrible, capable de rendre fou ses victimes, était supportable, pour lui, mais...Il en était déjà à son troisième d'affilé, et sa résistance était bien trop entamée.
Il se tordit de douleur, son corps, déjà bien meurtri fut secoué de spasmes violents, et il sombra de nouveau dans l'inconscience.
James était fou d'inquiétude. Combien un homme, même aussi endurant que Sirius pouvait supporter de sortilège d'endoloris ? Il lui en voulait, aussi. S'il ne les provoquait pas sans cesse, peut être qu'ils lui ficheraient la paix. Mais au fond de lui, il savait que Sirius cherchait surtout à éviter à son ami, de subir lui même les souffrances atroces de ce maléfice particulièrement vicieux et douloureux.
Lorsqu'ils l'interrogèrent à son tour, James leur donna de fausses informations, destinées à leur faire gagner un peu de temps.
Même s'il refusait de l'admettre, il se savait fautif.
Des renseignements les avaient conduit dans cet entrepôt, et ils étaient venus vérifier, sans prévenir personne. Il n'avait pas voulu appeler des renforts, comme Sirius le lui avait suggérer. Il voulait seulement jeter un coup d'oeil...Et ils s'étaient fait coincer.
Il avait perdu la notion du temps. Lui même avait pris quelque coups, mais grâce à Sirius, il s'en sortait.plutôt bien.
- Sirius....Tu m'entends ? SIRIUS ?
Toujours cette voix, lointaine, irritante, insistante. Pourquoi est ce qu'on ne lui fichait pas la paix ? Il était fatigué. Tellement fatigué ! Il voulait dormir.
- Sirius...Hé...
Cette voix,..la voix de James. Peu à peu, le brouillard se dissipait. Ses pensées devenaient plus claires.
- Oui, James, je suis toujours là. Sa voix n'était qu'un murmure à peine audible.
James poussa un soupir de.soulagement.
- Tu m'as fichu la frousse, ça doit bien faire une heure que tu es dans les vaps.
Sirius ne répondit pas, il n'en avait pas la force. Curieusement, il ne souffrait pas, il ne sentait plus son corps, comme s'il en était détaché, étrangement libéré, bien que toujours entravé.
- C'est peut être le moment d'utiliser ta super connexion avec ta fille. Lui dit James.
Sirius soupira.
- C'est pas comme ça que ça marche. Elle sent mes émotions. Et elle intervient...si elle en a envie.
- Pourquoi elle n'en aurait pas envie ?
- Parce que Vélia est capricieuse, indépendante, et égoïste, qu'elle se fou de tout le monde.
- Mais elle t'a déjà aidé.
- Oui, mais ça ne veut pas dire qu'elle le refera.
- Alors, Messieurs, dit une voix qu'ils ne reconnurent que trop bien. On cherche à gagner du temps, en nous envoyant sur une fausse piste ? C'est pas bien, ça, pas bien du tout.
- Sirius, marmonna James. Surtout. Ferme là. Tu ne survivrais pas à un autre endoloris.
Sirius savait que James avait raison.
- Alors, Potter, t'as cru que tu pouvais me mentir ?
- Ton cerveaux fait la taille d'un petit poids, Bertram, tu t'es laissé embobiner.
- C'est toi qui doit avoir la cervelle en bouillie, si tu as cru que tu pouvais m'embrouiller.
- Pourtant, tu n'as pas marché, tu as volé.
- Tu fais le malin, Potter, mais on va voir si tu es aussi résistant que ton pote Black.
James se crispa, s'attendant à subir la douleur
Sirius s'agita.
- C'est bon, murmura t'il. Ça va, je vais te le dire.
L'homme eut un sourire mauvais, et s'approcha de Sirius.
Celui ci aurait voulu lui cracher au visage, mais il n'avait plus de salive, sa gorge était sèche, sa langue, pâteuse.
- Va te faire foutre ! Lui murmura t'il.
Le coup de poing lui explosa le nez.
L'homme brandit sa baguette contre ses cotes.
- Endolo...
Il n'eut pas le temps de terminer son incantation. Son corps fut soudain parcourut d'une décharge électrique, si puissante, qu'il prit feu. Les deux hommes qui l'accompagnaient subirent le même sort.
- Qu'est ce qui se passe ? Demanda James.
- C'est Vélia. Murmura Sirius.
- Une telle puissance, c'est dingue.
- Et encore, t'as pas tout vu.
- C'est effrayant !
Les chaînes qui retenaient les deux Aurors lâchèrent, et ils tombèrent lourdement au sol.
Sirius leva un instant la tête.
- Merci Vélia. Dit il.
- Je ne suis pas aussi égoïste que ça, en fin de compte, lui glissa t'elle.
Sirius sourit. Vélia était dotée du même fichu caractère que Cassandra.
- Dommage qu'elle ne soit pas intervenue plus tôt. Grogna James.
- J'aurais pu ne pas intervenir du tout. Répliqua Vélia, dans l'esprit de Sirius.
- James, évite de faire des reproches, tu veux, elle est très susceptible.
James se releva avec difficulté. Ils étaient restés suspendus si longtemps, qu'il ne sentait plus ses bras, et ses jambes tremblaient, sous son poids
- Sirius...Lève toi, il faut pas rester là.
Il marcha jusqu'à lui. Mais Sirius était
Resté au sol, incapable de se lever.
James se pencha sur lui.
- Allez, fais un effort. Lève toi.
- Je...peux... Pas. Va chercher du secours.
- Pas question que je te laisse ici.
Dans un effort surhumain, James se glissa sous le corps meurtri de Sirius, et le souleva à demi. Il était lourd, et appuyait de tout son poids sur les épaules de James.
Il fit quelques pas. Les Jambes de Sirius ne le portaient plus.
Ils franchirent la porte et commencèrent à monter l'escalier. C'était une ascension difficile. Sirius glissait sans cesse. James le rattrapait comme il pouvait, déclenchant des gémissement de douleur. A mi chemin, il s'arrêta. Deux hommes surgirent en haut des marches.
Ils sortirent leurs baguettes, mal leur en prit.
Les baguettes s'enflammèrent. Ils les jetèrent, mais se transformèrent aussitôt en torches vivantes. Leurs hurlements de douleur furent bref. Ils furent réduits en tas de cendre.
- j'aimerais pas être son ennemi, à ta copine. Murmura James.... Ce serait tout de même plus facile avec une baguette.
Sirius rassembla ses forces pour formuler une phrase correcte, dans son esprit.
- Vélia, aurais tu l'obligeance d'immobiliser l'un de ces types, sans le pulvériser, pour qu'on puisse récupérer une baguette.
- Ah, ces sorciers, ils ne peuvent rien faire sans leur baguette.
- Épargne moi tes commentaires, s'il te plaît. Siffla Sirius. Et aides nous.
- Je ne sais pas si c'est dans mes cordes, je suis si...Comment c'était, déjà...capricieuse et égoïste.
Sirius dut faire un énorme effort sur lui même, pour ne rien laisser paraitre de sa frustration et sa colère. Devoir sa survie à la furie qui vivait dans le corps de sa fille lui coûtait beaucoup.
- Si je t'ai blessée, je m'en excuse, Vélia, ce n'était pas le but.
- Oh, Sirius Black qui présente des excuses, on voit pas ça tous les jours.
Sirius se crispa.
- S'il te plaît Vélia
- Oh, s'il te plaît maintenant, il faut vraiment que tu sois désespèré.
- T'as pas idée.
James gravissait lentement les marches en s'appuyant sur la rampe, tout en soutenant Sirius. Il était en sueur, et jamais un escalier ne lui avait paru aussi long.
- T'aurais pas pris du poids, depuis que tu vis avec Méredith ? Souffla t'il.
- C'est possible. Marmonna Sirius
- Courage, lui glissa la voix, dans sa tête. Deux baguettes vous attendent la haut.
James loupa une marche, et ils seraient sûrement tombés si une force invisible ne les avait soulevés et déposés délicatement en haut des marches.
- Elle aurait pas pu faire ça plus tôt ? Demanda James avec humeur.
- Je peux toujours vous ramener en bas ! Répliqua Vélia, sur le même ton.
- Merci Vélia, ne fais pas attention à ce qu'il dit, il est fatigué. S'empressa de répondre Sirius.
- Hum, vous allez trouver les baguettes, ou je dois vous les servir sur un plateau ?
- On va les prendre. Vélia, merci.
A ce moment là, deux hommes surgirent.
- Et ceux là, je peux les pulvériser ?
- S'il te plaît ! Repliqua mentalement Sirius.
Vélia passa à l'attaque. Les deux hommes furent pétrifiés, et explosèrent de l'intérieur.
Vélia éclata de rire.
- Oui ! il y a déjà un moment, que je voulais essayer ça.
James et Sirius frémirent d'horreur.
James prit les deux baguettes qui gisaient sur le sol. Près d'elles, deux hommes étaient figés, transformés en statues de verre.
- Depuis quand peux tu faire ça ? Demanda Sirius, inquièt de la puissance sans cesse plus importante de Vélia.
- Depuis deux semaines, environ, mais j'avais encore pas eu l'occasion de la tester sur des humains.
Sirius frémit. Il préférait ne pas savoir sur quoi elle avait bien pu s'exercer.
James tenta de transplaner, mais se heurta à une résistance inattendue.
- Flûte, un maléfice antitransplanage.
- Vélia, tu crois que tu pourrais...demanda Sirius
- Comme si c'était fait. Le coupa t'elle.
Il y eut une légère vibration.
- Voilà, c'est fait.
- Le sort est levé, James, on peut partir.
- Merci Vélia. Dit James.
Une silhouette noire, auréolé de flamme apparut alors. Elle envoya un baiser en direction de James.
- Lui, je l'aime bien. Dit elle.
- Tant mieux. Soupira Sirius.
- Je t'emmène à Sainte Mangouste. Dit James.
- Non ! A l'infirmerie du ministère, ça suffira.
- T'es dingue ? Tu as vu dans quel état tu es ?
- James ! Je ne retournerais pas dans cet antichambre de l'enfer. Si tu m'y amènes, je te jure que je transplane tout seul, quitte à me désartibuler.
- Ok, tu as gagné. Va pour le ministère.
James transplana.
Leur arrivée devant le ministère de la magie, fut chaotique. Il s'écroulèrent sur le bitume. Sirius poussa un cri de douleur et vomit de la bile. James rampa jusqu'à lui.
- Ca va ?
Incapable de parler, Sirius hôcha la tête, et la laissa retomber sur le béton.
- Merde ! Jura James. Je savais que j' aurais dû t'emmener à Sainte Mangouste.
Sirius torse nu, son jean était déchiré et maculé de sang. Il était très pâle.
James le tira jusqu'au mur, et le laissa assis contre la pierre, d'un coup de baguette, il nettoya le sang et la bile, du torse de son ami. Il se redressa péniblement, et se rua à l'intérieur du bâtiment.
- Appelez un médicomage, beugla t'il. TOUT DE SUITE.
Puis, il retourna près de Sirius. La chaleur était écrasante. De la sueur coulait à grosses gouttes, sur le torse nu de James. Ça et là, apparaissaient de gros hématomes. Mais ce n'était rien, en comparaison de Sirius.
Rose Fergusson, l'un des médicomages attachée au bureau des Aurors arriva, essoufflée.
- Alors, Potter, dans quel guêpier vous vous êtes encore fourrés ?
- Sirius va pas bien du tout. Lui dit il.
- Black ? Encore ? Pourquoi c'est toujours lui qui prend ?
Le regard de James s'assombrit.
- Parce qu'il faut toujours qu'il ouvre sa grande gueule, pour m'éviter de prendre des coups.
Elle lui jeta un regard en biais, tout en examinant Sirius.
- Ça n'a pas trop bien marché, on dirait.
James haussa les épaules.
- Ça a trop bien marché, au contraire.
- Pourquoi tu l'as pas emmené à Sainte Mangouste ?
- Il n' a pas voulu y aller. Tu le connais.
Elle fit apparaître un brancard, à l'aide de sa baguette, puis, elle fit léviter le corps inconscient de l'Auror et le déposa sur le brancard.
- Allez, dit elle, en route. Toi aussi, Potter.
Les têtes se retournèrent sur leur passage. A l'étage du département de la justice magique, ils croisèrent Alice Londubat, et Anne Backer, deux Aurors.
- James ? S'exclama Alice, mais qu'est ce qui vous est arrivé ? Comment va Sirius ?
- Mal. Répondit James, qui n'avait pas envie de se lancer dans un grand discours.
Ils entrèrent dans l'infirmerie. A bout de force, James se laissa choir dans un fauteuil.
Rose examina rapidement Sirius, établissant la liste des blessures.
- Alors, dit elle. Trois côtés cassées, l'épaule droite démise, traumatisme crânien, diverses plaies profondes, dont deux préoccupantes sur la poitrine, un éclatement de la rate, et une sévère déshydratation, oh, c'est pas bon, ça. Une hémorragie interne. Surprenant qu'il soit encore vivant.
Elle agita aussitôt sa baguette, réduisant les fractures, recousant les plaies, et stoppant l'hémorragie.
- Voilà, il devrait aller mieux d'ici quelques heures. Il est passé sous un bulldozer ou quoi ?
- Il a subi plusieurs endoloris.
Elle pâlit légèrement.
- Combien, au juste ?
- Je sais plus, trois ou quatre. Pourquoi, c'est important ?
- C'est suffisant pour perdre la raison. Dit elle.
- Pas lui ! S'insurgea James. Tu ne le connais pas comme je le connais.
- Si tu le dis. Bon, à toi.
Sirius émergea lentement. Son corps était encore douloureux, mais c'était supportable. Il ouvrit les yeux, et aperçut s'il était à l'infirmerie du bureau des Aurors.
- Alors, Black, t'as encore voulu jouer au héros ? Demanda Rose.
- La faute à James. Grogna t'il.
Elle soupira
C'est toujours la faute de Potter. Dit elle.
- Hé, je pouvais pas prévoir.
- Tu aurais dû m'écouter, au lieu de foncer tête baissée.
- Tu l'as déjà dit.
Sirius ferma les yeux. Il était trop fatigué, pour poursuivre cette conversation.
- Je suppose que tu ne veux toujours pas aller à Sainte Mangouste ?
- Non.
- Dans ce cas, tu peux rentrer chez toi. Ouste.
Sirius se redressa en grimaçant. Elle lui tendit un verre, rempli d'une substance verdâtre. Peu engageante.
- Avale ça, avant.
Il prit le verre, grimaça.
- L'odeur est pire que la couleur. Dit il.
- Et le goût est encore pire. Répliqua t'elle.
Il le but d'un trait, et grimaça de plus belle. Toussant, crachant, il annonna
- Tu veux me tuer ou quoi ?
- Pour ça, tu te débrouilles très bien toi même. Allez. Encore une.
Celle ci était d'un rouge écarlate.
Il l'avala et en recracha la moitié.
- C'est infecte ton truc.
- Si seulement ça t'incitait à te montrer plus prudent. On a qu'une vie, tu sais.
- Je sais.
- Je détesterais devoir annoncer à Meredith que tu es mort sur ma table d'examen. A propos, le mariage, c'est pour quand ?
Sirius se crispa.
- Je...je sais pas encore.
- Quoi, tu lui as pas encore demandé, ? Il s'assombrit.
- Mêle toi de tes affaires, tu veux. Bon, je peux y aller, maintenant ? Demanda t'il d'un ton rogue. Tout en lançant un regard noir à James, qui pouffait de rire.
Cassandra Black broyait du noir, sur la plage des côtes de Cornouailles
Cet été, aurait dû être le témoin de merveilleuses vacances. Tout avait pourtant bien commencé.
Gryffondor avait gagné la coupe des quatre maisons, coupant l'herbe sous les pieds des Serpentards, et surtout de l'un d'eux que la jeune sorcière détestait tout particulièrement, Drago Malfoy. Le directeur de l'école, le professeur Dumbledore, avait généreusement récompensé le courage des quatre jeunes sorciers qui avaient empêché que Lord Voldemort ne vole la pierre Philosophale, qui lui aurait permis de retrouver toute sa puissance. De plus, elle avait brillamment réussi ses examens, sauf en potion, mais Méredith Lestrange, sa mère, et Sirius Black, son pére, lui avait assuré que le professeur Rogue l'avait saqué, car il détestait l'idée de devoir la vie à la fille de son pire ennemi. Cerise sur le gâteau, son père s'était enfin décidé à vivre avec elles, et avait acheté un très joli cottage, sur les côtes de Cornouailles, tout près du manoir de son meilleur ami, Harry Potter. Certes, la maison était plus petite et moins imposante que le manoir Potter, mais sa mère en avait fait une demeure chaleureuse et accueillante.
En comparaison de l'été précédent, ou elle avait dû affronter l'enlèvement de sa mère, par son oncle Rabastan, les attaques répétées à son encontre, ses retrouvailles avec un père dont elle ignorait l'existence, et qu'elle avait dû sauver d'un maléfice mortel,
cet été là, aurait donc dû être placé sous le signe de la joie et la bonne humeur.
mais tout semblait vouloir aller de travers.
D'abord, elle n'avait aucune nouvelles de ses amis Ron Weasley et Hermione Granger, bien qu'elle leur ait écrit à plusieurs reprises. Bien qu'elle soit novice, en matière d'amitié, il lui semblait que des amis, se devaient de donner de leurs nouvelles, et de répondre aux courriers qu'on leur envoyait. Elle pensait qu'un lien particuliers s'était créé entre eux après l'aventure épique, qu'ils avaient partagé dans l'enceinte de poudlard, le collège de magie, dans lequel ils poursuivaient leurs études.
Cette aventure avait de plus tellement effrayé sa mère, que depuis, elle se sentait l'objet de toutes les attentions, ce qui l'agaçait au plus haut point. Méredith Lestrange, s'était même demandée si elle autoriserait sa fille de douze ans à y retourner, cette année. Heureusement, son père, Sirius Black, avait affirmé que cette année, tout se passerait bien, puisqu' aucune pierre philosophale, ou non, n'était plus cachée dans le château.
En revanche, son Auror de père, était trop occupé par sa profession pour donner de son temps à sa fille. Elle avait naïvement pensé qu'il lui consacrerait un peu de son attention.
Harry aussi était sans nouvelles de ses amis. Et il passait le plus clair de son temps à bouder dans sa chambre.
Mais ce qui inquiétait surtout Cassandra, c'était l'attitude de Vélia. La furie avec laquelle elle cohabitait depuis sa naissance.
Son père lui avait expliqué que les furys absorbaient les pouvoirs et l'essence même des enfants qu'ils parasitaient à la naissance. elles ne faisaient alors qu'une seule et même personne, dotée de pouvoirs destructeurs immenses, animée par la haine, et la soif de sang. Mais l'organisme des sorciers ne pouvant absorber autant de puissance, les fury consummaient leur hôtes, et se détruisaient elles mêmes, au bout de quelques années.
Mais Cassandra était différente. Protégée par l'amour de sa mère, elle avait conserver ses propres pouvoirs de sorcière,et sa propre personnalité, mieux, elle avait enfermé la fury en une entité bien distincte qu'elle contrôlait et dont elle calmait les ardeurs belliqueuses. Mais depuis quelques temps, Cassandra sentait bien que Vélia, la fury, lui échappait. Elle profitait des moment où l'emprise de Cassandra était moindre, pour tester ses pouvoirs, sans cesse grandissant, sur des petits animaux tels que des rats, des écureuils, des oiseaux, mais plus récemment, elle était passé aux animaux plus gros, tels que des chats, des chiens, des renards et même des cerfs. Elle lui mentait, Et son caractère était de plus en plus colérique, susceptible, et capricieux. Cassandra sentait bien que le contrôle glissait peu à peu de son esprit.. Elle n'avait pas toujours accès aux pensées de son double maléfiques, et cela la perturbait. Auparavant, Vélia la harcelait constamment, menaçant de tuer sa famille et ses amis, avant de plonger le monde dans le chaos. Elle ne le faisait plus depuis que Cassandra lui avait arraché la promesse de ne plus le dire, après que Vélia ait failli mourir, en se battant contre Lord Voldemort. Pour le repousser, Cassandra l'avait libérée de son emprise, mais hors de son hôte, la fury ne pouvait survivre, tout comme Cassandra ne pouvait survivre sans la fury. Elles avaient donc fait un pacte. Mais Vélia était foncièrement mauvaise, elle ne respectait rien ni personne, entièrement faite de la magie la plus noire et la plus ancienne qui soient, elle voulait prendre le contrôle. Et Cassandra redoutait qu'elle y parvienne.
Elle n'en avait parlé à personne, craignant de se retrouver enfermée dans une salle du département des mystères. Et elle vivait avec la peur au ventre.
Elle jetait des pierres dans l'eau. D'habitude, la beauté de cette petite crique, protégée de la vue des moldus au moyen d'un ancien sortilège, l'apaisait, mais ce jour là, elle était de mauvaise humeur. Son père lui avait promis de l'emmener à Londres, mais il n'avait pas donné signe de vie, depuis deux jours.
- Cassandra. La voix de Vélia résonna dans sa tête.
- Qu'est ce que tu veux ?
- Sirius est en danger.
Cassandra tressaillit.
- Montre moi.
Vélia établit la connexion avec son hôte. Devant les yeux horrifiés de la jeune sorcière, Sirius apparut, ligotté par des chaînes, pendu par les poignets, au plafond, il semblait mal en point, et menacé par un sorcier à l'allure belliqueuse.
- SAUVE LE ! Hurla Cassandra.
Vélia ne se le fit pas dire deux fois. Elle se rua à la rescousse de Sirius et James Potter. Cassandra assista au sauvetage des deux Aurors. A son vif soulagement, elle ne perdit pas connaissance, cette fois.
Peut être bien qu'elle aussi devenait plus forte, après tout.
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