Chapitre 7 Piégés


Sirius n'avait pas mis les pieds hors de son appartement depuis trois jours. Il n'avait fait que boire et dormir. Grignotant parfois, avant de replonger dans un état semi comateux. Ce n'était pas inhabituel. C'était sans doute pour ça que James n'était pas venu voir comment il allait.
Il serait probablement resté comme ça jusqu'au lundi, mais le vendredi matin, un bruit infernal le sortit d'un sommeil sans rêve, provoqué par une absorption massive d'alcool.
Il émergea péniblement, et gagna la fenêtre de la chambre en titubant.
Une boule de plume, visiblement très en colère, tapait violemment du bec contre la vitre.
Sirius lui ouvrit, et lui jeta un regard mauvais.
- Je te previens Horace, si c'est une mauvaise nouvelle, je te plume avant de te tordre le cou.
Pour toute réponse, le rapace poussa un hululement furieux.
Avec un soupir résigné, Sirius arracha le parchemin et lut la lettre de Cassandra.
- Salut Sirius,
Harry et moi, on est dans l'équipe de Quidditch. La Gonagall nous a vu voler, et elle nous a pris dans l'équipe.
Harry est attrappeur, le plus jeune de tous les temps, et je suis poursuiveuse. C'est wouah. J'adore Poudlard, j'adore la Gonagall, et j'adore voler.
Mais j'aime pas Rogue, mais alors là, pas du tout. Et je crois qu'ils nous aiment pas beaucoup non plus, Harry et moi.
Voilà, salut, Cassandra.

Sirius sourit. Bon, enfin une bonne nouvelle. Quand à Rogue,...
Il s'en occuperait plus tard.
Il se tourna vers son appartement et grimaça. Un peu de ménage s'imposait.
Des cartons de pizza vides, traînaient ça et là, au milieu des bouteilles vides, des papiers d'emballage de repas chinois, et des vêtements sales. Des cendriers pleins à craquer, débordaient, sur le parquet flottant.
L'appartement sentait le renfermé, la sueur, le tabac et l'alcool.
Avec un soupir résigné, il saisit sa baguette et s'échina à remettre un peu d'ordre. Il aéra les pièce, puis il se glissa sous la douche.

Cassandra, Ron et Harry, discutaient du duel de sorciers,  que Harry devait disputer à minuit, ce soir là.
- Faut pas compter sur Malfoy pour jouer franc jeu. Dit Ron. Je suis sûr que son mangemort de Père lui a appris des sales tours.
- S'il essaie je le pulvérise
- On ne va pulvériser personne. Dit Harry, qui commençait sérieusement à s'inquiéter. Il n'aurait peut être pas dú provoquer Malfoy.
- Même pas un peu ? Insista Cassandra.
- Non, Cassy, même pas un peu.
- Dommage, soupira t'elle.

- Excusez moi, dit une voix.
Les trois sorciers relevèrent la tête, c'était Hermione Granger.
- On ne peux pas dîner en paix ? Grommela Ron.
- - Qu'est ce qu'elle veut, encore, Miss casse pieds ? Grogna Cassandra.
Hermione ne fit pas attention à eux, et s'adressa à Harry.
- J'ai entendu ce que vous disiez, avec Malfoy, il n'est pas question que vous vous promeniez la nuit dans le château. Vous avez pensé aux points que vous ferez perdre aux Gryffondor, si jamais vous êtes pris ? Et vous serez forcément pris. C'est très égoïste de votre part.
- Et ça ne te regarde vraiment pas. Ajouta Harry.
- T'as pas une quinzaine de livres à lire pour demain, histoire d'en.mettre plein la vue à nous autres, pauvres ignorants ? Dit Cassandra d'un ton sarcastique.
- Ouais, au revoir, bonne soirée, dit Ron.

Harry attendait l'heure d'aller au rendez vous, allongé sur son lit, en écoutant Ron, lui donner des conseils.
- Dis, qu'est ce qu'elle voulait dire, ta cousine par pulvériser Malfoy.
Harry déglutit. Il aimait bien Ron, on pouvait même dire qu'ils étaient amis, mais pouvait il lui confier le secret de Cassandra ? Il se dit qu'il ne valait mieux pas.
- Elle plaisantait.
- Ah, parce que j'ai eu l'impression qu'il se passait des choses bizarres, quand elle était énervée.
Il y eut un court silence, Harry réfléchissait à ce qu'il allait lui dire.
- J'ai rien remarqué.
- Je me suis sûrement fait des idées.

Harry se dit qu'ils allaient devoir se montrer plus prudent, dorénavant.

Allongée sur son lit, Cassandra écoutait patiemment Hermione lui expliquer, pour la centième fois, qu'elle devait empêcher Harry de quitter le dortoir.
L'heure tournait lentement. Lorsque son drap se souleva tout seul, que la tension, autour d'elle monta d'un cran, elle réalisa qu'il était temps que ça cesse.
- Stop ! Granger, tu sais vraiment pas t'arrêter, toi. Gronda t'elle. Ce qu'on fait ne te regarde pas.
- Si ça me regarde, des lors que vous ne respectez pas le règlement, et faites perdre des points à notre maison.
Cassandra donna un violent coup de poing sur sa couette, un souffle d'air fit voler les cheveux d'hermione.
Cassandra ferma les yeux, et compta jusqu'à dix. Je vais la tuer. Je vais la pulvériser, la brûler vive, la...Mais qu'est ce que je raconte. Moi ? Tout va bien. Je suis Zen, je suis calme...
- Tu m'écoutes Fletcher ?
- BLACK. JE M'APPELLE BLACK. S'écria Cassandra, au comble de l'exaspération. Une bourrasque de vent fit basculer Hermione en arrière.
Cassandra se leva d'un bond, et se rua dans la salle bain, le coeur battant à tout rompre.
- Non,non non non,non. Ça allait trop bien, elle n'allait pas tout gâcher maintenant. Contrôle toi, contrôle toi.
Allez Cassandra, tu peux le faire.
- Cassandra ? Demanda Hermione, ça va ?
Cassandra grimaça. Cette fille ne se taisait donc jamais ?
- Oui, ça va. Dit elle. Ca irait beaucoup mieux si tu me fichais la paix. Songea T'elle.
Elle s'aspergea le visage et ressortit.
- Excuse moi, dit Hermione dépitée, je voulais pas te blesser, mais quand tu es arrivée, tu t'appelais Fletcher, et maintenant, c'est Black, alors j'avoue je suis un peu perdue, mais je n'oublierais plus.
Cassandra ferma les yeux. ce qu'elle est soûlante.
- Mais au fait, tu as lu le texte sur la métamorphose des avions en papier en oiseaux ? Dit elle.
- La quoi ? Demanda Hermione, paniqué, mais..non, je l'ai pas eu ce devoir.
Elle fonça sur son bureau
Voilà,  on devrait être tranquille un moment..se dit Cassandra.

A onze heures trente, Cassandra quitta le dortoir pour rejoindre Harry et Ron dans la salle commune. Hermione n'avait pas levé les yeux de son livre de métamorphose.
Ils avaient presque atteint le trou qui permettait de sortir de la salle, lorsqu'une voix s'éleva derrière eux.
- Je n'arrive pas à croire que tu puisses faire une chose pareille, Harry.
La lueur d'une lampe trembla dans l'obscurité, et Hermione Granger apparut, vêtue d'une robe de chambre rose, les sourcils froncés.
- Retourne te coucher toi ! Lança Ron avec fureur.
- C'est pas vrai. Soupira Cassandra, qu'elle casse pieds.
- J'ai failli tout raconter à ton frère, répliqua Hermione. Percy est préfet, il pourrait empêcher ça.
- Qu'est ce que tu comprends pas, dans mêle toi de tes affaires, Granger ? Gronda Cassandra.
- Venez dit Harry.
Il fit pivoter le portait de la grosse dame, et passa par le trou, suivi de Ron et Cassandra. Mais Hermione n'était pas décidée à abandonner la partie aussi facilement et elle franchit le trou à la suite de Ron en émettant des sifflements d'oie furieuse.
- Vous vous en fichez de Gryffondor ? Vous ne pensez qu'à vous même ? Je ne veux pas que ce soit Serpentard qui gagne la coupe et que vous nous fassiez perdre tous les points que j'ai gagné avec Mcgonagall.
- Va-t'en.
- Oui, dégage Granger.
- Très bien, mais je vous aurais prévenu. Demain,  quand vous serez dans le train, parce qu'on vous aura renvoyés, vous vous souviendrez de ce que je vous ai dit. Vous êtes vraiment...
Mais ils ne surent pas ce qu'ils étaient, car en voulant faire à nouveau pivoter le portrait de la grosse dame, pour retourner dans son dortoir, Hermione s'aperçut que la toile était vide. La grosse dame était allée se promener, laissant Hermione à la porte.
- Qu'est ce que je vais faire, maintenant ? Dit elle d'une voix aiguë.
- Ca te regarde, dit Ron. Nous, il faut qu'on y aille, sinon on va être en retard.
- Voilà ce qui arrive quand on se
mêle de ce qui ne vous regarde pas. Ironisa Cassandra.
Mais avant qu'ils aient atteint le bout du couloir, Hermione les avait rattrapés.
- Je viens avec vous. Dit elle.
- Certainement pas.
- Vous ne croyez pas que je vais attendre là que Rusard vienne me chercher ? S'il nous trouve tous les quatre, je lui dirai la vérité, que j'ai essayé de vous faire revenir, mais que je n'ai pas pu. Vous pourrez témoigner en ma faveur.
- Tu ne manques pas de culot ! Répliqua Ron, à voix haute.
- Je vais vraiment l'étrangler.  Renchérit Cassandra sur le même ton.
- Taisez vous tous. Dit sèchement Harry, j'ai entendu quelque chose.
On aurait dit quelqu'un qui reniflait.
- Miss teigne ? Chuchota Ron, en scrutant l'obscurité.
Mais ce n'était pas elle. C'était Neville Londubat. Il était couché sur le sol, en chien de fusil et dormait profondément. Lorsque les quatre Gryffondor s'approchèrent, il se réveilla en sursaut.
- Ah ! Vous m'avez enfin retrouvé. ! Dit il. Ça fait des heures que je suis là, je n'arrivais pas à me souvenir du mot de passe pour retourner au dortoir.
- Ne parle pas trop fort, dit Ron. Le mot de passe est Groin de porc, mais, ça ne te servira à rien, la grosse.dame est allée se promener.
- Comment va ton poignet ? Demanda Harry ?
- Très bien, Madame Pomfresh m'a arrangé ça en deux minutes.
- Parfait, à plus tard, Neville, on a quelque chose à faire.
- Ne me laissez pas tout seul ! Dit Neville, en se relevant, Le Baron Sanglant est déjà passé deux fois.
- Génial, on va bientôt se taper tout le dortoir. Grogna Cassandra.
Ron regarda sa montre, et jeta un coup d'oeil furieux à Hermione et Neville.
- Si on se fait prendre à cause de vous, dit il, je vous jure que j'apprendrais à vous jeter un sort, dont vous ne vous remettrez pas.
Hermione s'apprêtait à répondre, mais Harry lui.fit signe de se taire.
Ils parvinrent sans encombre au deuxième étage, ou se trouvait la salle des trophées.
Malfoy et Crabbe n'etaient pas encore arrivés.
- Il est en retard. Peut être qu'il s'est dégonflé. Murmura Ron.
Au même instant, un bruit, dans la pièce voisine, les fit sursauter. Harry brandit sa baguette et ils entendirent une voix, mais ce n'était pas celle de Malfoy.
- Cherche, ma belle, cherche bien. Ils doivent se cacher dans un coin.
C'était Rusard, qui parlait à son chat.
Frappé d'horreur, Harry fit des signes désespérés à ses camarades pour qu'ils s'enfuient le plus vite possible. Ils filèrent par la porte opposée, et parvinrent à la franchir, avant que Rusard, n'entre dans la salle des trophées.
- Il y a quelqu'un qui doit se cacher quelque part, marmonna t'il derrière eux. Suivi des quatre autres, Harry s'engagea dans une longue galerie ou s'alignant des armures. Ils entendirent Rusard qui se rapprochait, et Neville poussa brusquement un cri apeuré. Il se mit à courir, trébucha, essaya de se rattraper en saisissant Ron par la taille, et tous deux tombèrent en renversant une armure.
Le vacarme qui s'ensuivit, aurait suffit à réveiller tout le château.
- On file.! Cria Harry. Et ils se mirent à courir, sans se donner le temps de se retourner. Parvenu à l'extrémité de la galerie, ils prirent un virage serré et foncèrent à toutes jambes, à travers un dédale de  couloirs. Harry avait prit la tête du groupe, sans avoir la moindre idée de l'endroit où ils se trouvaient.ni de la direction qu'ils suivaient. Ils passèrent derrière une tapisserie, et s'engouffrèrent dans un passage secret, qu'ils parcoururent, sans ralentir l'allure. Ils se retrouvèrent alors, près de la salle où avaient lieu les cours d'enchantements, et qui étaient à des kilomètres de la salle des trophées.
- Je crois bien qu'on l'a semé, dit Harry, hors d'haleine.
Neville, plié en deux, par un point de côté, essayait de reprendre son souffle, en émettant toutes sortes de bruits bizarres.
- Je...vous...avais prévenus ! Dit Hermione, le souffle court.
- Oh, toi la ferme. Murmura Cassandra, une main.sur sa hanche, pliée en deux, tentant de reprendre halaine.
- Il faut retourner à la tour de Gryffondor, dit Ron, et on a intérêt à se dépêcher.
- Malefoy t'a tendu un piège, dit Hermione, à Harry, j'espère que tu t'en rends compte. Il n'avait pas l'intention de se rendre à ce rendez-vous,  mais il a prévenu Rusard, que quelqu'un s'appretait à entrer dans la salle des trophées.
- Celui là, gronda Cassandra, il perd rien pour attendre. Si c'est la guerre qu'il veut, il va l'avoir.
Harry pensa que Hermione avait raison, mais il n'allait pas le reconnaître.
- Allons-y,  dit il.

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