chapitre 3 un seul être vous manque


- Sirius.
Cassandra l'appelait, mais l'obscurité totale ne lui permettait pas de savoir où elle était. Il utilisa sa baguette magique pour faire jaillir une lumière vive.
Elle était là, petite silhouette fragile, à genoux sur le sol, près d'une forme qu'il ne parvenait pas à distinguer.
Sirius s'approcha, et appela, mais elle ne semblait pas l'entendre, elle pleurait.
Lorsqu'il fut suffisement proche, il frémit. La forme était un corps humain, celui d'une femme.
- Méredith. Murmura t'il dans un souffle.
Près d'elle, se trouvait un autre corps, qui lui glaça le sang, c'était le sien.
Il voulut prendre l'enfant dans ses bras, lui dire qu'il était là, bien vivant, que ces corps n'étaient que des leurres, mais ses bras rencontrèrent le vide.
Une voix glaciale, éthérée résonna derrière lui.
- Je te l'avais dit, que tu ne les sauverais pas. Maintenant tu es toute seule. Viens avec moi, Cassandra, et tu ne seras plus jamais seule, tu ne pleurera plus jamais, personne ne pourra plus te faire de mal.
Il hurla, appela, mais elle ne l'entendait pas. Alors, sous ses yeux horrifiés, il vit l'enfant se relever, et
tendre sa main à la femme en noir,

Elle se fondit en elle, et lorsqu'elle se retourna, elle n'avait plus rien d'une enfant innocente. Ses yeux étaient d'un noir d'encre, de la couleur des ténèbres avec lesquelles à présent elle ne formait qu'un seul être.
Elle écarta les bras, et des flemmes jaillirent, devant Sirius, des bourrasques de vent s'élevèrent, violents, le sol trembla.
Elle rejeta la tête en arrière, et éclata d'un rire dément, cruel.

Le ciel s'embrasa, et il entendit des hurlements de terreur et de douleur.
Elle se retourna vers lui, un sourire moqueur sur ses lèvres noires.
- C'est de ta faute, tout ça. Si tu avais accepté de mourir, rien ne serait arrivé.
Elle baissa le bras et le tendit vers lui.
La terre s'ouvrit sous ses pieds, et l'engloutit.

Il se réveilla en sursaut.
Pendant quelques instants, il se demanda ou il était, puis, il se souvint qu'il était chez lui.
Il était trempé de sueur.
Il jeta un coup d'oeil au réveil et Jura. Il n'était qu'une heure du matin
Il se leva et se glissa sous la douche.
L'eau chaude redonna un peu de tonus, à ses muscles endoloris.
Il s'habilla, puis, avec un soupir résigné, il sortit.
L'air frais, le ravigora. Il entra dans un pub, et s'installa au comptoir.

Elle buvait en silence, plongée dans ses pensées. Une jolie brune, fine, grande, la trentaine, elle avait l'air triste.
Sirius s'approcha, et lui décocha ce sourire charmeur, qui les faisait toutes chavirer.
- Salut. Dix penny pour vos pensées.
Elle lui jeta un regard suspicieux.
- Elles ne valent pas ce prix là. Lui dit elle.

Il discutèrent un moment. C'était une moldue, un médecin. Elle venait de perdre un patient, et noyait sa peine dans un verre.

Lorsqu'elle lui annonça qu'elle devait rentrer, il proposa de la raccompagner. Elle se tourna vers lui, mutine.
- Chez toi, ou chez moi ?
- Chez moi, dit il.

Ils étaient nus avant d'atteindre la chambre.
Ils s'enlacèrent, sans tendresse, sans douceur, avec une sorte de rage, en silence, assouvissant un désir primaire, bestial, s'ennivrant de leurs carresses, se réchauffant de leurs baisers enflammés. Épuisant leurs corps, jusqu'à ce qu'ils s'endorment, satisfaits, d'avoir, pour un temps, chassés leurs démons.

Une odeur de café chatouilla les narines de Sirius. Il ouvrit un oeil, et aperçut James, assis sur son lit, une tasse de café fumante dans la main.
- Alors, le bel endormi, on se réveille enfin ?
- Il est qu'elle heure ?
- L'heure de te faire tuer par Maugrey, étant donné que tu devrais être dans son bureau depuis plus d'une heure.
- Merde.
Il se redressa brusquement, dévoilant une tête brune, qui émergea des draps.
- Qu'est ce qui se passe ? Demanda t'elle d'une voix endormie.
James sourit, moqueur.
- Bonjour mademoiselle.
Elle se redressa à son tour.
- Euh, bonjour.
- James Potter, présenta Sirius.
Il se mordit la lèvre inférieure. Il avait oublié le nom de sa conquête d'un soir.
- Je vois, bon, et bien, je pense qu'il est temps que je parte. Dit elle, vexée.
Elle se drapa dans le drap, et se dirigea dignement vers la salle de bain.
- À propos, je m'appelle Alison. Dit elle avant de claquer la porte de la salle de bain.
James et Sirius éclatèrent de rire.
- Je comprends mieux ton retard de ce matin. Pouffa James.
Avec un soupir, Sirius se leva, attrapa des vêtements propres dans la penderie, et se rendit dans la salle de bain.
Elle était fermée à clé. Il prit sa baguette, déverrouilla la porte, cacha sa baguette sous ses vêtements, et entra.
- Mais...Comment ?
Il lui adressa un sourire moqueur.
- Secret de famille. Dit il en se glissant sous la douche.

Il entendit la porte claquer, puis ce fut au tour de la porte d'entrée

L'eau chaude le rasserena. Il regretta de ne pas avoir le temps d'en profiter d'avantage.
Il retrouva James, et ils s'engouffrèrent dans la cheminée.

Le bureau des Aurors, était situé dans le département de la justice magique.
Il était composé d'une grande salle de réunion, d'une infirmerie, d'une salle de repos, du bureau du directeur, Alastor Maugrey, et d'une grande salle ouverte dans laquelle les Aurors travaillaient sur leurs dossiers.

Sirius et James entrèrent dans le bureau. Ils y étaient depuis deux minutes, lorsqu'un beuglement sortit du bureau de Maugrey.
- BLACK ! Hurla t'il.
- Tu vas en prendre pour ton grade, ironisa James.
Sirius soupira, et entra dans le bureau, sans frapper, comme à son habitude.
- Par Merlin, Black. Ça fait deux heures que je vous attends.
- Je sais, Alastor, mais...
- Je vous rappelle que c'est vous, qui avez insisté pour reprendre aujourd'hui.
- Je sais, mais...
- Personne ne s'attendait à ce que vous repreniez aussi vite.
- Oui, mais.
- Le moins que vous puissiez faire, c'est d'être à l'heure.
- Oui. Répéta Sirius.
- Le bureau de l'assistance aux jeunes sorciers à demandé à vous voir.
Sirius fronça les sourcils.
- Qu'est ce qu'ils veulent ?
- C'est au sujet de la petite. Je vous l'avais confié un week-end, vous l'avez gardé deux mois, je suppose qu'ils veulent savoir pourquoi.
Sirius soupira.
- Vous savez pourquoi.
- Oui, mais maintenant que vous allez mieux, il va falloir officialiser.

Il n'eut pas le temps de répondre, on frappa à la porte.
Une femme entra.
- Alastor ?
- Entrez, Serena.
Une sorcière d'une cinquantaine d'années entra.
- Black, je vous presente Serena longtry, du bureau d'aide aux jeunes sorciers. Sirius Black.
- Enchanté.
- De même. Je suis ravie de vous trouver en bonne santé, Monsieur Black. Je souhaiterais vous entretenir au sujet de Cassandra Fletcher...
- Black. Coupa t'il. Cassandra Black.
- Êtes vous en train de suggérer....
- Qu'elle est ma fille, oui.
- Je vois. Pourquoi n'en n'avons nous pas été informés ?
- Je viens de l'apprendre. Sa mère a disparu, nous la recherchons.
- Il va falloir que vous la reconnaissiez officiellement.
- J'y compte bien.
- Dans ce cas, je vous attends dans mon bureau afin de remplir les documents.
- Entendu.

Une fois qu'elle fut sortie du bureau, Sirius se tourna vers Maugrey.
- Il faut que j'en sache d'avantage, sur le parcours de Méredith, depuis la naissance de la petite.
- Très bien, menez votre enquête, et retrouvez moi Méredith.

Sirius quitta le bureau de Maugrey, et rejoignit James.

Ce soir là, après après avoir bu un verre avec James, il entra dans son appartement.
Comme il en avait l'habitude, il se servit un verre, alluma une cigarette, et se flanqua devant la baie vitrée.
Perdu dans ses pensées, il fit un bond en arrière, lorsqu'un hibou des marais heurta la vitre.
Revenu de sa surprise, il ouvrit à l'oiseau, qui se posa sur son bras.
- Harold, dit il au rapace. Tu m'apportes des nouvelles de Poudlard ? C'est sûrement bon signe, l'école n'a pas encore explosé.
Il posa l'oiseau sur le dossier d'une chaise, et lut le parchemin.
- Salut,
Je suis à Gryffondor, comme Harry. Je n'ai encore tué personne, ni rien démoli, comme tu vois, tout va bien.
Est ce que tu as retrouvé ma mère ?
Et toi, ça va ?
Lily m'a envoyé un hibou.
Salut.
Cassandra.

Sirius sourit. La lettre lui ressemblait, on sentait à quel point elle était mal à l'aise, lorsqu'il s'agissait de communiquer.
Il allait se mettre à écrire, lorsqu'un hibou tapa du bec à son tour.
Sirius lui ouvrit, et il se posa près de Harold.
La lettre venait de Harry.
- Cher parrain,
Le voyage s'est bien passé, Cassandra s'est tenue tranquille. Elle est un peu sauvage, mais je pense que ça ira. Elle à dû te le dire, elle est à Gryffondor, comme moi. Je me suis fait un pote, Ron Weasley, je crois que Cassandra l'aime bien.
Je te tiens au courant, s'il se passe quelque chose.
Ton filleul, Harry.

Sirius écrivit d'abord à Cassandra.
- Salut Gamine,
Je suis fièr de toi,
Gryffondor, c'est parfait, c'était ma maison, ainsi que celle de James et Remus. Tu vas te plaire à Poudlard.
Continues comme ça, je suis sûr que tout se passera bien, et en fin de compte, tu te feras pleins d'amis.
Amuse toi, travailles bien, je t'écris très vite. Fais le moi savoir si tu as besoin de quoi que ce soit.
Désolé, mais pour le moment, je n'ai rien de nouveau pour ta maman, je continue de chercher, on va la trouver.
Sirius.

Puis, il écrivit à Harry.
- Cher Harry,
Avant tout, je tiens à te féliciter d'être entré à Gryffondor. Bien que je n'en ai jamais douté.
Merci de veiller sur Cassandra, elle joue les dures, mais au fond, elle est juste effrayée. Préviens moi s'il se passe quelque chose d'inhabituel.
Je suis content que tu te sois fait un copain, Ron à l'air de quelqu'un de bien. Amusez vous bien, profitez du château, c'est un endroit fantastique, lorsque l'on sort des sentiers battus, mais pas d'imprudence.
Je t'embrasse, Sirius.

Il renvoya les deux oiseaux, puis, il s'installa dans son bureau, pour se pencher sur le dossier que Méredith avait laissé à son intention.
Il trouva l'extrait d'acte de naissance de Cassandra, divers documents précisant où Méredith avait vécu, travaillé, permettant à Sirius, de retracer son parcours.
Et un album photo.
C'était des photos moldues. Les images étaient fixes. Elle montrait Cassandra, depuis sa naissance, jusqu'à aujourd'hui.
Sirius en sortit une, et du doigt, retraça les contours de la fillette.
Il retira une photo d'un cadre, et y plaça celle de Cassandra, qu'il déposa sur sa table de chevet.

- J'ai une fille. Murmura t'il.
Il ne parvenait toujours pas à y croire.
Ça semblait tellement irréaliste, impossible.

Le lendemain, il se présenta au bureau d'aide aux jeunes sorciers.
Il remplit les papiers de reconnaissance de Cassandra Fletcher Black.
Tant que Méredith ne donnait pas son accord, il préférait ne pas révéler la véritable identité de sa mère. Et si jamais il ne l'a retrouvait pas, il serait toujours temps d'aviser.
- Vous comprenez bien que nous sommes contraints de vérifier qu'elle est bien votre fille.
- Absolument.
- Cela implique que nous procédions à un examen de l'enfant.
- Allez y.
- Très bien, nous enverrons quelqu'un à Poudlard, dès aujourd'hui. Nous vous tiendrons informé des résultats.

Sirius regagna le bureau des Aurors.
Comme il s'apprêtait à entrer, il surprit une conversation.
- Sa fille ? Demandait Valery Preston, une Auror.
- Oui, incroyable, non ? Répondit Stan witmoor
- S'il y en a un que je n'imagine pas du tout avec un enfant, dit Edouard Laurens. c'est bien Black.
- Et la mère, c'est qui ? Demanda Preston
- Aucune idée, mais la gamine vit chez lui, depuis que la mère a disparu. Répondit Witmoor.
- Pauvre gosse, d'abord, sa mère disparaît, et la voilà coincé avec Black, on peut pas rêvé pire comme destin. Dit laurens
- Et Black ? Vous y avez pensé, dit Preston. Vous imaginez comme ça doit être dur, pour lui, de se retrouver avec une fille de onze ans ?

Sirius sourit. Merci Preston. Enfin quelqu'un qui le comprenait.

- C'est sûr que sa vie va changer, maintenant qu'il a une môme sur les bras. Fini les beuveries et les femmes, adieu la vie de joyeux célibataire. S'exclama Witmoor.
- Black, qui devient papa. Ça c'est un scoop. S'écria Laurens. Mais j'ignore si c'est un cauchemar ou un rêve.
- Ca va peut être lui adoucir le caractère. Witmoor

Avec un soupir désabusé, Sirius décida qu'il était temps de les interrompre. Il entra dans le bureau.
- Salut tout le monde.
Comme les conversations se taisaient brutalement, il crut bon de préciser certaines choses.
- une seconde, vous avez beaucoup parlé, c'est mon tour.
- On ne voulait pas...Commença Laurens.
- Bien sûr que si. Alors tout d'abord, oui, j'ai une fille, elle s'appelle Cassandra, elle a onze ans. Non, je ne le savais pas, avant que sa mère disparaîsse mystérieusement.
Si je vais m'en occuper ? Oui, évidemment, en tout cas, tant qu'on aura pas retrouvé sa mère. Je précise que c'est une sorcière.
Maintenant, en ce qui concerne ma vie privée, ça ne vous regarde aucunement. Quand à mon caractère, que vous semblez tous apprécier, sachez que je me me fiche de ce que vous pensez. Je suis comme je suis, Vous faites avec, ou vous vous écartez de mon chemin. Sur ce salut.
Quelqu'un applaudit, derrière lui
Il se retourna et sourit à James.
- Tu tombes bien, j'ai besoin d'un verre.
- Joli discours. Approuva James.
- Oui, j'ai pensé que je devais éclaircir certains points.
- Je pense qu'ils ont compris là.
Ils rirent, et quittèrent le ministère.






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