chapitre 2 Poudlard


Hermione Granger revint dans le compartiment, quelques instants plus tard.
- Oh non, pas encore elle. S'écria Cassandra. Il n'y a pas moyen d'être tranquille.
- Excuse moi, je voulais juste vous dire que vous devriez vous changer, je suis allée voir le machiniste, et il m'a dit qu'on était presque arrivé. Vous ne vous êtes quand même pas battu, j'espère. Vous cherchez les ennuis avant même qu'on soit la bas.
- C'est Croutard qui s'est battu, pas nous. Répondit Ron en lui jetant un regard noir. Ça t'ennuies de nous laisser tranquille pendant qu'on se change ?
- Ouais, reprit Cassandra exaspérée. T'as pas quelqu'un d'autre à embêter ?
- D'accord, je m'en vais, répondit Hermione d'un air hautain. J'étais venue vous voir parce que les autres ne font que des bêtises. Ils courent dans le couloir comme des idiots. Et toi, tu as une saleté sur le nez.
- S'ils courent, c'est sûrement pour éviter que tu les noies sous un flot de paroles inutiles. Répondit Cassandra.
Hermione lui adressa un regard pleins de reproches, et sortit, la tête haute. Ron lui adressa un regard féroce, tandis qu'elle sortait du compartiment.
Dehors, la nuit commençait à tomber. Le train ralentit.

En descendant sur le quai, Cassandra sentit l'angoisse l'envahir. Elle tomba nez à nez avec Hagrid et frémit.
- Bein ça alors, s'écria t'elle. Un géant...Je les croyais plus grands.
- Hagrid est un demi géant, lui souffla Harry.
- Bonjour Hagrid. Vous allez bien ?
- Harry. Alors ça y est, te voilà à Poudlard.
- Oui, enfin.
- J'espère que tu seras un peu moins indiscipliné que ton père.
Harry sourit.
- Ce sera pas très difficile, je crois.

Cassandra roulait des yeux effarés, sur tout ce qui l'entourait. Mais plus ils s'approchaient du château, plus elle s'inquiétait.

Une fois que toutes les premières années furent reunis dans une petite salle exiguë, Cassandra sentit la panique la gagner. Il y avait trop de monde, ils étaient trop serrés. Le sol se mit à vibrer. Harry attrapa la main de Cassandra, et la serra dans la sienne.
- Ca va ?
Elle lui renvoya un regard terrorisé, et s'accrocha à la main de Harry comme à une bouée de sauvetage.
Le sol vibra plus fort.
- Cassy, regarde moi, tout va bien. On est à Poudlard, je suis là.
Elle hôcha la tête.
- Reste avec moi.
Il hôcha la tête,
Le sol cessa de vibrer. Personne autour d'eux, ne semblait s'être aperçut du léger tremblement de terre.

Soudain, des cris retentirent. Une vingtaine de fantômes venaient de traverser le mur du fond.
- Ce sont les nouveaux élèves, vous attendez la répartition, j'imagine
? Demanda un gros moine.
Quelques élèves hôchèrent la tête.
- J'espère vous voir à Poufsouffle, dit le moine. C'était ma maison, dans le temps.
- Allons y maintenant, dit une voix brusque. La cérémonie va commencer.
Le professeur Mcgonagall était revenue, elle leur demanda de se mettre en rang, et de la suivre.
Cassandra serrait la main de Harry à la broyer.
Ils traversèrent le hall, et entrèrent dans la grande salle.
L'endroit était magnifique, mais Cassandra ne voyait rien de ce qui l'entourait. Rien, à part les quatre longues tables autour desquelles les autres élèves, plus âgés, avaient pris place, et celle tout au fond, le long de laquelle les professeurs s'alignaient.
Elle n'avait pas réalisé que ce serait si grand, qu'il y aurait tellement de monde, que ce serait si stressant.
Elle savait tout sur Poudlard, les professeurs, la cérémonie de la répartition grâce à Harry, qui le tenait de ses parents. Mais le savoir et le vivre, était deux choses bien différentes.
Harry ne cessait de lui parler, pour l'encourager. Bien qu'il ne soit pas très vaillant non plus. Mais il avait en-tête les dernières paroles de Sirius.
- Veille sur Cassandra pour moi, s'il te plaît, empêche la de faire des bêtises.

Et Harry prenait ces paroles très au sérieux. Il fallait éviter qu'elle mette le feu à la grande salle, des le premier jour, ça ferait désordre. C'était aussi pour ça, qu'il l'a présentait comme sa cousine, pour expliquer qu'il soit si protecteur, avec elle. Il avait été surpris, qu'elle ne fasse pas de difficultés à ce sujet.
Elle fixait le tabouret et le choixpeau, en tentant d'ignorer les applaudissements qui accompagnaient les nouveaux élèves dans leurs maisons respectives.
Lorsque le professeur Mcgonagall l'appela.
- Cassandra Fletcher.
Cassandra déglutit, jeta un regard affolé à Harry, puis, prenant sur elle, elle redressa la tête, serra les poings, et marcha fièrement jusqu'au tabouret. Elle espérait que personne ne remarquerait qu'elle tremblait.
Elle s'assit sur le tabouret, et le professeur posa le choixpeau sur sa tête.
- Fletcher hein ? Murmura le choixpeau. Ce ne serait pas plutôt Black ? Oui oui, bien sûr, voyons voir, je vois du courage, beaucoup de force de caractère, un esprit frondeur, de l'intelligence, Oh, et de la puissance, beaucoup de puissance.

Cassandra fermait les yeux, ses mains étaient si crispées, que ses phalanges étaient blanches.
- Pas serpentard, murmurait elle. Pas serpentard.
- Pas à Serpentard ? Reprit le choixpeau, pourtant, avec un tel pouvoir, Serpentard te donnerait la possibilité de briller., tu pourrais aller très loin.
- Pas à Serpentard. Dit Cassandra
- Tu es sûr ? Comme tu voudras, Gryffondor.
Harry applaudit à tout rompre.
Cassandra ouvrit les yeux, et se dirigea le plus calmement possible vers la table des Gryffondor qui l'aplaudissaient.
Elle s'installa près de Georges Weasley. Elle se détendit un peu. Au moins, elle était à Gryffondor. Elle se demanda ce que sa mère en aurait pensé.
Elle attendit avec impatience la répartition de Harry. Lorsqu'il rejoignit les rangs des Gryffondor, ce fut un tonnerre d'applaudissements, et pour Cassandra, un grand soulagement. D'autant plus qu'elle avait tiqué lorsque Hermione Granger avait rejoint leur rang. En revanche, elle n'avait pas été surprise que Malfoy, Goyle et Crabbe soient à Serpentard. Puis, Ron Weasley les rejoignit, pour le plus grand plaisir de Harry.

Le repas fut féerique, et à présent que la cérémonie était terminée, Cassandra était plus détendue.

Le trac la reprit dans les escaliers, après le repas, tandis que les premières années dont elle faisait partie, montaient dans la tour de Gryffondor. Ils passèrent le portrait de la grosse dame, et se retrouvèrent dans une grande pièce, confortable, et chaleureuse.
- Voila votre salle commune. Expliqua Perçy Weasley, le préfet de Gryffondor, et accessoirement. Le frère aîné de Ron. Le dortoir des filles est à droite, celui des garçons à gauche. Vous trouverez vos affaires dans vos dortoires.
Bonne nuit tout le monde.

Cassandra se tourna vers Harry.
- On se voit demain. Ça va aller. Lui dit il.
Elle hôcha la tête, et suivit Hermione Granger dans le dortoir des filles.
Bien qu'elle supporta difficilement Hermione, elle se dit qu'elle préférait être avec quelqu'un qu'elle connaissait déjà, plutôt que des filles qu'elle n'avait jamais vu.
Elle était épuisée, aussi, sans se préoccuper des trois autres filles,qui s'étaient lances dans des bavardages aussi inintéressants qu'inutiles,
elle entra dans la salle de bain, et se déshabilla.
Lily lui avait acheté une garde-robe, complète, ses vêtements ayant brûlés dans l'incendie qui avait ravagé la maison des Potter à Godric's Hollow. Des vêtements luxueux, auxquels elle n'aurait jamais osé rêver.
Depuis, que Sirius l'avait récupérée, dans l'appartement londonien qu'elle partageait avec sa mère, elle vivait dans un luxe, qui ne lui était pas habituel, mais qu'elle trouvait plutôt agréable.
Jusque là, ça ne l'avait jamais dérangé, de porter le meme jean, plusieurs jours de suite, parce qu'elle n'en avait que quatre, ni que ses vêtements ne portent pas de marques spécifiques. De toute façon, à l'école, le port de la robe de sorcière était obligatoire.
Elle n'avait jamais manqué de l'essentiel, des vêtements propres, un toit sur la tête, quelques jouets, quatre repas par jour, et l'amour inconditionnel de sa mère.
Méredith travaillait beaucoup pour assurer un quotidien correct à sa fille. Elle avait coûtume de dire
- On n'est pas pauvre, on a juste pas d'argent.

Cassandra n'avait jamais été difficile, capricieuse ou envieuse, mais elle devait reconnaître, qu'être riche avait du bon.
Elle enfila un pyjama bleu nuit, se brossa les cheveux énergiquement, et s'appréta à se coucher.
Elle partageait sa chambre, avec Hermione, Lavande Brown, et Parvati Patil. Deux filles presque aussi bavardes qu'hermione. Cette dernière crut bon de leur apprendre que Cassandra était la cousine du célèbre Harry Potter, et elle l'assomèrent de questions.
- Stop ! Cria Cassandra. Si vous voulez des réponses, allez voir Harry, et demandez lui. Et maintenant fichez moi la paix. Elle se coucha, s'enfouit sous la couette, laissant ses trois camarades médusées.

Il faisait noir, une obscurité qui n'avait rien de naturelle. Elle se servit de sa baguette pour éclairer l'endroit où elle se trouvait, et elle le vit.
Il était couché sur le sol, le visage crispé, sur une souffrance terrible.
Elle s'approcha, et poussa un cri.
- Sirius !
Elle se rua sur lui, mais une voix, l'arrêta.
- Tu ne peux plus rien pour lui. C'est fini, il m'appartient.
Cassandra se redressa, sa baguette tendue vers la silhouette sombre, qui lui faisait face.
- Va t'en. Lui cria t'elle. Laisse nous.
- Regarde, continuait la voix.
Elle lui montra un autre pan de la pièce, et Cassandra pâlit.
- Maman ?
Le corps de Méredith reposait près de celui de Sirius.
- Tu ne peux plus rien, pour elle non plus. Tu es toute seule. Ne lutte pas, c'est ton destin de me rejoindre. C'est écrit.
- Non ! Hurla Cassandra. Elle se réveilla en sursaut, haletante, de grosses gouttes de sueur coulaient de son front. Ce n'était qu'un cauchemard.

Elle prit alors conscience qu'elle n'était pas seule. Ses trois camarades étaient réunies autour de son lit, et l'observaient, soucieuses. Tandis qu'autour d'elle, une onde de choc, se propageait.
- C'est elle qui a fait ça ? Demanda Parvati.
- Mais non, reprit Hermione. C'est impossible, personne ne peut faire ça.
- Elle a dû faire un cauchemar. Dit Lavande

Cassandra cligna des yeux, tentant de chasser la voix, qui avait envahi sa tête.
- Ça va ? Demanda Hermione.
Cassandra hôcha la tête.
La vibration avait cessé.
- Tu as fait un cauchemar, affirmat'elle. Moi ça m'arrive de temps en temps, je rêve que...
- Stop. S'écria Cassandra. On s'en fiche. Désolée de vous avoir réveillé. Allez vous coucher.
Elle se retourna et tenta de se rendormir. Mais elle redoutait d'entendre de nouveaux la voix, de voir encore les images terribles qui l'a hantait, depuis qu'elle était entrée dans la tête de Sirius. Et s'il avait raison, lorsqu'il la mettait en garde contre la magie noire, qui dormait en elle. Et si en sauvant Sirius, elle avait réveillé une force sombre et terrifiante, qu'elle ne contrôlait pas et qui peu à peu, l'envahissait. Elle ferma les yeux, tandis que résonnait les paroles de James.
- Une fury, Sirius. Si jamais tu as raison, alors personne n'est à l'abri. Elle est une menace pour l'Angleterre toute entière, moldus compris

Et si en fin de compte, elle était celle qui tuerait ses parents ?
L'angoisse la tenaillait. Elle étouffa ses larmes dans l'oreiller.

Le lendemain matin, le brouhaha ambiant la réveilla. Les filles s'activaient pour pouvoir descendre dans la grande salle, pour le petit déjeuner. Elle lui dirent bonjour, et elle leur rendit leur salut, du bout des lèvres. Elle se doucha, s'habilla et enfila sa robe de sorcière. Puis, elle se rua dans la salle commune. Elle attendit Harry, près d'une demi heure.
Il l'a trouva assise dans un fauteuil, pianotant nerveusement sur l'accoudoir.
- Ah tout de même. S'écria t'elle.
Il faut que je te parle, vite.
Inquièt, Harry l'attira à l'écart, Ron tourna vers lui un regard interrogateur.
Harry lui demanda de l'attendre.
- Qu'est ce qui se passe ?
- Il faut que je parte d'ici, tout de suite. Lui dit elle.
- Du dortoir ?
- Non, de l'école.
- Pourquoi ? Demanda Harry, inquièt.
- Il va y avoir un drame, je le sens.
- Mais non, arrête de t'inquiéter. Tout va bien
- Non, je le sens, je te dis, si je reste là...je vais tuer tout le monde.
Harry la serra dans ses bras.
- Tu vas tuer personne, tout ira bien, t'es pas toute seule.
- Tu comprends pas.
- Hé, t'es forte, tellement forte que t'es rentré dans la tête de Sirius et tu l'as sauvé. Il faut juste que tu te calmes.
- T'es sûr ?
- Oui.
- Si tu le dis, mais si je tues Granger, ne viens pas pleurer ensuite.
Harry sourit.
- Ça va aller. Après le déjeuner, on monte à la volière pour envoyer un courrier aux parents. Je suis sûr que Sirius à hâte de savoir dans quelle maison tu es.

A la pensée de l'Auror, attendant son hibou, Cassandra se rasserena.
- Tout va bien. Se dit elle.
Mais une petite voix, dans sa tête, lui assura que ça n'allait pas si bien que ça.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top