Chapitre 15 Remords
On frappa à la porte. Sirius, dit Entrez, et soupira. Pas moyen d'avoir la paix cinq minutes.
Une médicomage passa la tête dans l'embrasure.
- Vous av...
Elle n'eut pas le temps de finir. Une force invisible la plaqua contre la porte grande ouverte.
Cassandra entra dans la chambre, un sourire mutin aux lèvres.
La médicomage se tourna vers Sirius, un air incrédule aux lèvres. Sirius haussa les épaules. Elle sortit, l'air courroucé.
Cassandra s'approcha de son père.
- Salut.
- Ca va gamine ?
Elle hôcha la tête
- Et toi ?
Il soupira
- Ça peut aller.
- Pourquoi tu me l'a pas dit, pour ma mère ?
- Parce que...quand on l'a retrouvé,on était pas sûr qu'elle s'en sorte. Je ne me voyais pas te dire qu'on l'avait retrouvé, pour t'annoncer qu''elle n'avait pas survécu. Tu étais à Poudlard, et tout allait bien, tu avais des amis, le Quidditch. Si je t'avais dit que ta mère était là, tu aurais voulu revenir, et peut être la voir mourir. Je ne voulais pas de ça.
- Mais...Elle va bien ?
- Tu l'as vu ?
Elle hôcha la tête.
- C'est pour elle, que je suis allée la bas. Dit elle. A cause de la photo. Elle lui tendit la photo, qu'elle avait trouvé dans son livre.
Sirius pâlit. Il réalisa que s'il lui avait dit que Méredith avait été retrouvée, rien ne se serait passé.
- Tu sais, lui dit elle, d'une petite voix
J'ai perdu le contrôle.
Il frémit, au souvenir des hommes qu'elle avait tué
- Je ne crois pas que tu l'ais vraiment perdu. Tu étais en danger, tu t'es défendue. Tu as fait ce qu'il fallait.
- Mais c'était pas moi. Insista t'elle. Je l'ai senti venir, c'était comme si il y avait quelqu'un d'autre, aux commandes. Quelqu'un de...très méchant, vraiment... très méchant.
Sirius l'attira vers elle.
- Viens là.
Elle se hissa sur le lit, près de lui.
- Tu ne dois pas t'inquiéter pour ça. Tu t'es défendu, c'est tout. Ce que ces hommes voulaient faire, c'était monstrueux. Tu n'a rien à te reprocher.
- C'était quoi cette chose qui m'a attaquée ?
Il se mordit la lèvre. Secrètement, il avait espèré qu'elle ne lui poserait pas cette question. Il hésita, devait il lui dire la vérité ou lui.mentir ? Il.opta pour la franchise. Il y avait eu suffisamment de mensonges.
- C'était Voldemort.
Elle équarquilla les yeux.
- LE Voldemort ? Celui de Harry ?
Sirius hocha la tête.
Elle fronça les sourcils.
- Mais, il.est mort ?
- Pas vraiment. Il n'a plus de pouvoir, et il n'est plus vraiment humain non plus. S'il l'a jamais été.
- J'aurais dû le tuer, lui aussi.
- Je ne pense.pas que tu y serais parvenue.
- Il est plus fort que moi ?
- Non, mais c'est plus compliqué que ça.
- Je peux te dire quelque chose ? Quelque chose que j'ai jamais dit à personne, même pas à maman.
Il retint son souffle, et fronça les sourcils.
- Des fois, j'ai peur.
- Peur de quoi ? Demanda t'il.surpris. De quoi une fury pouvait bien avoir peur.
- De moi, de ce que je pourrais faire aux gens, si je perdais le contrôle. Si je la laissais gagner.
Un frisson parcourut Sirius. L'image de ces hommes en flamme, de leur hurlements,de douleur, lui traversa l'esprit.
Il.la serra contre lui. Elle blottit sa tête contre son torse et s'allongea. La position était inconfortable, mais pour rien au monde, il n'en aurait changé.
- Mais, tu la laisseras pas faire, n'est ce pas ? Lui dit il en caressant machinalement la tignasse brune.
- Ca sûrement pas.
Il sourit.
- Tu es une petite fille extraordinaire, Cassandra Fletcher.
- Black ! Le reprit elle. Je m'appelle Cassandra Black.
Il rit.
- Oui, pour ça, pas de doute, tu es bien une Black.
- C'est ce que j'ai dit au professeur Rogue.
Sirius serra les dents, comme chaque fois qu'on évoquait Severus Rogue.
- Qu'est ce que tu lui a dit ? Demanda t'il, la mâchoire contractée.
- Il arrêtait pas de m'appeler Fletcher, alors je lui ai dit que je m'appellais Black.
- Et qu'est ce qu'il t'a dit ?
- Tu te fâcheras pas ?
Il tiqua.
- Non. Je t'écoute.
- Il a dit que j'avais pas de quoi être fière de ce nom, parce que la moitie de cette famille était à Azkaban.
Un éclat de haine traversa les yeux de Sirius. S'il tenait Rogue, à cet instant...
- Qu'est ce que tu lui as répondu ?!
- Que je les connaissais pas, mais que mon père était Auror, et que j'etais fière de porter son nom.
- Il n'a pas dû apprécier.
- Ca non. Il.m'a enlevé vingt point pour insolence. Il t'aime pas beaucoup.
- Ca tombe bien, moi non plus.
- Qu'est ce que tu lui as fait ?
- On était ensemble à Poudlard, il était serpentar, et passait son temps à nous espionner pour nous faire virer.
- Ah, comme Malfoy, quoi.
Sirius fronça les sourcils.
- Malfoy vous pose ,des problèmes ? S'enquit il, inquièt.
- Il essaie. Il a même tenté de nous faire renvoyer.
Elle lui raconta ce qui s'était passé le soir de leur rencontre avec Touffu.
- Merlin, gémit, Sirius. Il semblerait que Harry et toi ayez hérité des gènes rebels de vos pères.
Elle rit.
- N'empêche, le chien garde quelque chose, et on aimerait bien savoir ce que c'est. On sait que ça à un rapport avec Nicolas Flamel. Hermione à cherché qui c'est à la bibliothèque, mais pour l'instant. On sèche
Nicolas Flamel ? La pierre philosophale. Les gosses étaient à sa recherche.
- Ce que garde le chien ne vous concerne pas.
- On croirait entendre Hagrid.
- Oui, bein il a raison. Et puis, depuis quand parles tu avec Granger, je croyais que tu ne la supportais pas ?
- Ça c'était avant, mais depuis qu'on l'a sauvé du Troll, elle est plus simpa.
- Le Troll ? Sirius se redressa
Cassandra grimaça.
- Euh, il.faut que j'aille voir maman
Elle sauta à bas du lit et se dirigea vers la porte.
- Pas si vite.
Elle se mordit la lèvre inférieure.
- Demi tour, jeune fille.
Elle se retourna lentement.
- C'est pas ce que tu crois.
- Je ne crois rien, j attends de savoir.
- Avec un soupir, elle lui raconta ce qui s'était passé.
- Merlin, Cassandra ! Pourquoi vous n' avez pas appelé un adulte ?
- On n'avait pas le temps. Et puis, un Troll, tu crois vraiment que ça peut me faire peur ?
Une sueur froide coula le long de la nuque de Sirius. Une image fugace d'hommes en flemme, lui traversa l'esprit. Il la chassa. Il.ne voulait pas y penser.
- Dire que je te croyais en sécurité, à Poudlard.
- Tu diras rien à Lily et James, hein.?
- Tu sais bien que j'y suis obligé.
Elle eut l'air paniqué, tout à coup
- Mais...Il ne voudront plus me parler. Tu sais, j'avais jamais eu d'amis. Avant eux.
Elle avait l'air au bord des larmes.
- D'accord. Je leur dirais rien, mais plus de ballades nocturnes dans le château.
Il préférait ne pas penser à ce qui se passerait si Lily découvrait ce que les enfants avaient fait, et surtout si elle apprenait qu'il était au courant. Cette idée le fit grimacer.
Cassandra se hissa de nouveau sur le lit, et se glissa entre ses jambes. Amusé, il la laissa faire.
Elle bavardait, lui parlait du château, des professeurs, des cours.
- Je suis pas très douée, en potion. Dit elle, heureusement, Hermione nous aide. C'est pratique d'avoir quelqu'un.qui sait tout sur tout.
- Je suppose, sourit Sirius. Il se souvint de l'aide qu'il apportait à Peter, autrefois. Il grimaça de nouveau. Il.ne voulait pas penser à Peter. Jamais. Il l'avait rayé de sa vie.
Il n'arrivait pas à croire que l'enfant qui bavardait joyeusement était la même que la sauvageonne au mauvais caractère qu'il avait récupéré dans l'appartement de sa mère. Quelle transformation !
Il l'écoutait vaguement, et ferma les yeux, bercé par la voix de Cassandra.
- Hé ! S'écria t'elle Soudain.
Il sursauta
- Quoi ?
- Tu m'écoutes pas.
- Bien sûr que si.
- Qu'est ce que j'ai dit ?
- D'accord, je t'écoutes pas. Que disais tu ?
- Tu l'aimes, ma mère ?
Il.manqua s'étouffer.
- On.pose pas ce genre de questions.
- Pourquoi ?
- Parce que...Ça ne te concerne pas, c'est un problème d'adulte.
Elle sauta hors du lit, et lui lança un regard noir.
- J'en étais sûr. Au fond, tu t'en fous de nous
- Ne dis pas de bêtises. Quand ta mère ira mieux, je vous achèterais une belle maison, et..
- Et quoi ? Demanda t'elle d'un ton sec ou perçait la colère. Elle retint la vibration qui menaçait de dévaster la chambre. Sirius avait tout de même eu le temps de la percevoir, et il frémit. De nouveau, l'image de torches humaines le hanta.
- Tu viendras nous voir de temps en temps, avec des cadeaux dans les bras, histoire de te donner bonne conscience ? Mais on s'en fou, nous. De ton fric. On n'en veux pas. Les larmes ruisselaient sur son visage. On.a pas besoin de toi de toute façon, ma mère et moi on se débrouille très bien toutes seules.
- Cassandra...
Mais elle ne l'écoutait pas.
Elle quitta la chambre, en courant. La porte claqua dernière elle, sans même qu'elle la touche.
Sirius soupira.
Et voilà, c'était trop beau pour durer. Voilà pourquoi il ne voulait pas d'enfant. Pour ces psychodrames pour lesquels il n' était pas doué. Il n'était pas fait, pour avoir un enfant. Un moment, il avait cru que ce serait possible. Il s'était imaginé vivre avec Méredith et la petite, qu'il.pourrait former une vrai famille, à l'image de Lily et James, mais il n'avait pas fait illusion très longtemps.
Il soupira, et s'enfonça dans son oreiller. Il ferma les yeux, pensant trouver un peu de calme, mais les souvenir de son duel, dans la neige, le hantèrent. Il avait réussi à les ignorer, grâce à la fatigue, puis au babillage de Cassandra, mais à présent, elle lui revenaient, dans toute leur horreur.
Il se prit la tête dans les mains.
Merlin Qu'avait il.fait ? Se Demanda t'il.
Il avait déjà tué, bien sûr. D'abord au sein de l'Ordre, puis dans l'exercice de sa profession, mais toujours en état légitime défense, pour protéger James ou lui même. Il lui arrivait d'être limite, parfois. Il savait depuis toujours qu'il portait les gènes violents et sadiques des Black. Lorsqu'il franchissait les bornes, c'était toujours James, qui le ramenait à la raison. Mais James n'était pas dans la clairière, cette nuit là.
Il ne s'était pas contenté de tuer Rabastan. Il l'avait torturé, mutilé. Il avait encore dans la tête les hurlements de terreur et de douleur, du mangemort.
Il ne comprenait pas ce qui lui était passé par la tête.
Comme ce jour, ou. Il avait envoyé Rogue, à une mort certaine. Par jeu, parce qu'il était énervé, sans réfléchir aux conséquences, pour Rogue, pour Remus.
Il secoua la tête. Il avait besoin de comprendre. Il avait vu ce que Cassandra avait fait, à ces hommes, il en avait conçu une rage folle. Pas contre la fillette, innocente. Contrainte de se défendre, mais Contre Rabastan, qui l'y avait obligé. Ce même Rabastan qui avait privé l'enfant, de sa mère, qui l'avait torturée. mutilée.il avait sentit la haine l'envahir, une envie de tuer, de le faire souffrir. De lui faire vivre l'enfer qui.l'avait infligé à celles qui l'aimait. Il avait vu rouge. Comme cette nuit là, lorsqu'ils avaient découvert le corps inanimé, de Lily, dans la chambre de Harry, victime du sort mortel qui avait ricoché sur Voldemort, mais ce dernier était mort, ou c'était tout comme. Le privant de l'éxutoire dont il avait tant besoin, pour libérer sa rage et sa haine.
Mais Rabastan, lui était là, incapable de se defendre, désarmé, stupefixé, à sa merci, comme un mouton à l'abattoir.
Il frappa sa tête contre le mur.
Quel idiot ! Merlin. C'était un monstre.
Comment osait il demander à Cassandra de se contrôler alors qu'il en était incapable lui même ?
Comment se regarder dans une glace, après ça ? Il gémit, puis, une pensée, Germa, tout à coup. Il se redressa.
Ils n'avaient pas trouvé le corps de Rabastan, pourquoi ? S'ils l'avaient retrouvé, il.aurait dû justifier les mutilations. Qui l'avait pris ? Pourquoi ? La personne qui l'avait pris, pouvait tenter de le faire chanter. Un rictus haineux lui vint spontanément. Qu'il.essaie. Il trouverait à qui parler. Et s'il fallait qu'il se livre, il le ferait. Il irait rejoindre les autres monstres de sa famille., dans les cellules d'Azkaban, ou il.se suiciderait, Mais il ne céderait pas à un chantage. Jamais.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top