Chapitre 8 Cas de Conscience.


Cassandra se planta devant Sirius, le regard grave, les mains sur les hanches.
- C'était qui ces types ? C'est eux qui ont pris ma mère ? Pourquoi ? Qu'est ce qu'ils lui veulent ? Et qu'est ce qu
Ils me veulent à moi ? Et ma mère, elle est où ?
- Oulah, ça en fait des questions.
- Oui, et je veux des réponses.
- Je vois ça.
Il soupira, se mordit la lèvre, passa une main lasse dans ses cheveux.
Il venait tout juste de rentrer du ministère, et rêvait d'une rasade de whisky...Et de Lauren Mccoffe, la jolie serveuse du Coventry, un petit pub, près du ministère. Au lieu de ça, il devait affronter le regard d'une gamine de onze ans, qui le fixait dans l'attente de réponses qu'il n'avait pas envie de lui donner.

- Viens, on va marcher un peu.
Ils sortirent dans le jardin, et marchèrent un moment en silence. Ils s'arrêtèrent devant un petit muret de pierre, derrière lequel une végétation luxuriante poussait dans la plus pure tradition du jardin à l'anglaise.
Sirius alluma une cigarette, et se tourna vers sa fille.
- Que sais tu du monde des sorciers ? Lui demanda t'il.
Elle haussa les épaules.
- Rien, sauf ce que j'ai appris à l'école.
- Tu as entendu parler de Voldemort ?
- Ouais, à l'école, ils en parlaient tout le temps, et de Harry, aussi.
- Alors tu as sûrement entendu parler, des mangemorts.
- Ouais, ils bossaient avec Voldy ?
Sirius sourit, ainsi, il n'était pas le seul, à appeler Voldemort de ce surnom ridicule. Elle avait du cran, la petite. La plupart des sorciers n'osait pas prononcer son nom.
- Mais, il est mort, quel est le rapport avec ma mère ?
- Le nom de Lestrange, te dit quelque chose ?
- Non.
- C'est une famille de mangemort. Il Prit une grande inspiration. Par Merlin, ce que c'était difficile. La famille de ta mère.
Elle fronça les sourcils.
- Mais, ma mère s'appelle Fletcher, pas Les...machin truc.
- Lestrange. Ta mère s'appelle Lestrange. Elle a changé de nom, lorsqu'elle s'est enfui de chez elle.
- Ma mère est...Une...mangemort ?
- NON. Jamais, au contraire. Un jour elle a surpris une conversation entre son père et ses frère, ils voulaient tuer Dumbledore. Tu sais qui est Dumbledore ?
- Juste le plus grand sorcier du monde.
Sirius sourit et lui ébouriffa la tête.
- Oui, tu as raison. Ses yeux se perdirent dans la vague, tandis que ses souvenirs affluaient.
- Elle s'est enfuie de chez elle, ce soir là. Elle nous a prévenue, on leur tendu un piège. Son père...ton grand pére à été arrêté et envoyé à Azkaban.
Mais...ton oncle, Rabastan. Il prononça ce prénom avec une hargne féroce, qui fit tressaillir la jeune sorcière.
Il s'est enfui. On a protégé ta mère, autant qu'on a pu, mais...Une rage sourde s'empara de lui, au souvenir de cette nuit là. On a été trahi. Il nous a retrouvé. Ta mère a pu s'enfuir, et quelque semaines plus tard, elle a simulé sa mort. On ne l'a jamais revu. Voilà. Tu sais tout. Il jeta son mégot et l'écrasa.
- C'est qui, on ?
- Quoi ?
- Tu dis tout le temps, on. On l'a protégé, on l'a jamais revu ? C'est qui, on ?
- Nous, James, Remus, Lily, Dumbledore, l'Ordre.
- L'ordre de qui ?
Il sourit.
- Pas qui, quoi. L'ordre du Phénix. Un groupe de sorciers et de sorcières qui luttaient contre Voldy et sa bande de dégénérés.
- C'est comme ça que tu l'a rencontré ? - Je la connaissais depuis le collège. Mais, c'est cette nuit là que tu...enfin qu...on...
- Oui, bein, ça va, j'ai compris. C'était la nuit ou elle s'est enfuie ?
- La nuit ou ton oncle Rabastan, nous a attaqué.
Il ralluma une cigarette.
Il y eut un moment de silence, puis,
- C'est eux qui ont ma mère ?
- J'en ai peur.
- Mais..S'ils l'ont, pourquoi ils étaient à l'appartement ? Qu'est ce qu'ils veulent de plus ?
- Toi.
Elle équarquilla les yeux, et il détourna le regard. Il entendit la voix de Lily, quelques minutes auparavant.
- Ne lui dis rien. C'est déjà assez difficile de ne pas savoir ce qui est arrivé à sa mère, elle n'a pas besoin de savoir qu'ils en ont après elle.

- Mais...Pourquoi ?
Il ferma les yeux. Il était si fatigué.
- Tu sais ce que c'est, un sang pur ?
- Oui, c'est quand on descend d'une famille de sorciers qui n'ont jamais été mélangés avec des moldus.
Il eut un bref sourire, qui n'atteignit pas ses yeux.
- Ta mère est une sang pur, une longue et très ancienne lignée de sorciers. Moi aussi. Quelques fois, très rarement, il arrive qu'un enfant de sang pur, naisse avec une énorme puissance, qui, mise entre de mauvaises mains, pourrait être mal utilisée. On les appelle des Fury.
Elle garda le silence, quelques instants.
- Ah. C'est pour ça que...je fais... toutes ces choses ?
- Oui.
- Et c'est pour ça, qu'ils me veulent ?
- Oui, ils pourraient essayer de t'utiliser.
- C'est pour ça qu'ils ont enlevé ma mère ?
- Non, ils l'ont enlevés pour se venger, et ils sont tombés sur toi.

Ils retournèrent vers la maison.
- Tu l'a aimé, ma mère ? Ou c'était juste un coup d'un soir ?
Il fronça les sourcils.
- Mais c'est quoi, ce langage ?
Elle haussa les épaules.
- Alors ?
- C'est..Compliqué.
- Je vois pas ce qu'il y a de compliqué, ou tu l'aimes, ou tu l'aimes pas.
- C'est pas si simple.
- La vérité, c'est que tu l'aimais pas. T'étais sensé veiller sur elle, mais toi, tout ce que tu voulais, et c'était te la faire, tu voulais pas d'elle, et tu veux pas de moi non plus. T'es qu'un égoïste, tu penses qu'à toi. Mais moi, j'ai pas besoin de toi. Et moi non plus je veux pas de toi, et...Et...Et je regrette de t'avoir rencontré, et..
- Stop ! On a compris. Tu veux pas de moi, bonne nouvelle, parce que moi non plus, je veux pas de toi. Qu'est ce que tu crois ? J'avais une petite vie bien tranquille avant que tu fasses irruption dans ma vie. Tu es la pire des casse pieds que je connaisse. Mais là, tu vois, on a pas le choix. On est coincé ensemble, que ça te plaise ou non. Jusqu'à ce qu'on retrouve ta mère.
- Et si on la retrouve pas ? Et si elle est déjà morte ?
Il l'a saisit par les bras.
- Elle est vivante. Et je te jure que je vais tout faire, pour la retrouver.
- Tu me le jures ?
- Je te le jure.
- Parole de sorcier ?
- Quoi ?
Elle sautilla sur place.
- Parole de sorcier. Répéta t'elle, d'une voix fébrile.
- Parole de sorcier. Dit il.

Ils rentrèrent à la maison.

Ce soir là, une fois les enfants couchés, Sirius et Remus prirent congés de Lily et James.

Ils se rendirent dans un pub, en plein coeur de Londres.
Lorsqu'ils en sortirent, Remus soutenait Sirius, ivre mort.

Le lundi matin, l'odeur du café assaillit l'odorat de Sirius.
Il ouvrit un oeil, et grimaça. Une lumière vive, provenait de la fenêtre de sa chambre, dont les rideaux étaient ouverts.
Il fronça les sourcils. Et se redressa.
- Salut le bel endormi. La voix moqueuse de James résonna comme un tambour, dans son crâne douloureux.
- Par Merlin, James, parle moins fort.
- Tiens, le remède miracle de Lily, contre la gueule de bois.
Il grimaça.
- Ah non, pas ce truc infecte. File moi un café.
- Non, tu n'as pas droit au café. Bois ça.
- Ce truc est immonde. Je suis sûre qu'elle le fait exprès.
Il but d'un trait la potion que lui tendait James.
- Pouah, c'est de pire en pire, à chaque fois. Il se tourna vers James. Un café, par pitié.
James lui tendit une tasse de café.
- Qu'est ce que tu fiches chez moi, de si bon matin ? Grogna Sirius.
- Il est neuf heures, et on devrait être chez Maugrey, depuis...Il regarda sa montre. Une bonne heure.
- Merde !
Sirius se leva d'un bond.
Jeta un regard noir à son réveil.
- Saleté de réveil. J'arrive. Cria t'il. Il se rua dans la salle bain, grimaça devant son reflet qui lui renvoya une image peu flatteuse, les yeux injectés de sang, les paupières lourdes, une barbe naissante, les traits tirés, il avait la tête de quelqu'un qui avait passé la nuit à boire. Ce qui était le cas.
Il se glissa sous la douche, s'habilla, se rasa, et rejoignit James qui l'attendait, une petite culotte de femme à la main.
- C'est à toi ? Demanda t'il, amusé.
Sirius la lui arracha des mains.
- Donne moi ça. Il y jeta un rapide coup d'oeil. Aucune idée de la propriétaire. Tant pis.

Il enfila ses chaussures, et jeta de la poudre de cheminette dans l'âtre, qu'il venait de rallumer
Puis ils s'y engouffrèrent.

Comme à son habitude, Sirius entra sans frapper dans le bureau de Maugrey.
- Black. Potter, Aboya ce dernier. C'est à cette heure ci que vous arrivez ?
- Sirius avait besoin d'un petit remontant, avant de venir. Expliqua James, en adressant un regard moqueur à son ami. Qui lui renvoya un regard noir.
- Je ne veux pas savoir ce que vous faites de vos soirées, Black, tel que je vous connais, c'est alcool et femmes à volontés, mais vous êtes priés d'arriver à l'heure, et si possible, en état de travailler. On est pas les bonnes oeuvres, ici.
- Ne hurlez pas si fort, Alastor, vous allez peter une durite. Et si j'ai bu, c'est parce que j'ai du me coltiner une gamine de onze ans tout le week-end. Une miss catastrophe, puissance dix.
- Justement, on en est où ?
- Elle est chez moi. Dit James. En sécurité, pour l'instant, avec Lily.
- Bon, et sa mère ?
- Méredith est introuvable. Mais, on a trouvé ça, dans l'appartement.
Il lui tendit le parchemin et l'objet qui était avec.
- C'est bien ce que je crois ?
Sirius acquiesça.
- Les ordures. Gronda Maugrey. La petite le sait ?
- Elle sait que sa mère a disparu et que ses ravisseurs la cherchent.
- J'imagine que Rabastan doit se réjouir de pouvoir mettre la main sur une fury. Sa propre nièce, en plus.
Sirius déglutit.
- Cassandra est une fury, oui, mais elle peut le contrôler.
- Par Merlin, Black. Vous étiez sensé veiller sur Meredith, pas la culbuter. C'est pourtant pas les filles qui manquent. Vous savez que les Lestrange et les Black s'accouplent dans l'espoir de créer des furys, depuis la nuit des temps.
Sirius ouvrit la bouche et la referma.
Que pouvait il dire ? Oui, il savait que sa progéniture pouvait créer, cette anomalie, ce condensé de puissance pure, et incontrôlable, que sont les fury. Bien sûr, ce phénomène était rare, c'est pourquoi, il s'était toujours protégé, ça et aussi parce qu'il ne voulait pas d'enfant, de toute façon, il savait qu'il ferait un père abominable. Il était né dans une famille qui ignorait ce qu'aimer voulait dire, qui ne connaissaient que la haine et la magie noire. Il ne pourrait pas être un bon père.
- Black ! Vous êtes encore là ? Il sursauta.
- Oui, Alastor.
- Vous allez vous rendre à cette adresse. Mais soyez prudent.
- On le sera.
- Il faut protéger la petite. Pour le moment, je préfère que le ministère ignore ce qu'elle est.
- Moi aussi. Confirma Sirius. Ce n'est pas un cobaye de laboratoire.
- À propos, il faudrait confirmer officiellement votre paternité.
Sirius soupira.
- S'il le faut.
- Je vais vous adjoindre un Auror, pour veiller sur la petite.
- Je crois pas que ce soit utile. Lily s'est déjà proposée, et vous la connaissez, une vrai mère poule, je plains celui qui tentera d'approcher la gamine.
- Oui, oui, Potter est très douée. Mais je préfère quand même qu'elle soit asistée par un Auror. J'ai une débutante, tout juste diplômé, que vous connaissez, d'ailleurs.
Sirius fronça les sourcils.
- Je ne veux pas avoir la mort d'une autre gamine sur la conscience, et je ne peux pas veiller sur une débutante.
- JE ME FICHE DE CE QUE VOUS VOULEZ. BLACK. C'EST MOI QUI COMMANDE DANS CE BUREAU, ET POUR UNE FOIS VOUS FEREZ CE QUE JE VOUS DIS. COMPRIS ?
- Ok, ne vous mettez pas dans cet état.
A ce moment là, on frappa à la porte.
- ENTREZ ! Hurla Maugrey.une jeune sorciere entra.
- Vous m'avez fait demander, Alastor ? Sirius équarquilla les yeux.
- Ah non, pas elle. S'écria S'écria t'il.
Près de lui, James pouffa.
- Vous avez un problème avec Nymphadora ? Demanda Maugrey.
- Non, enfin oui.
La jeune sorcière eut un large sourire, et grimaça. Ses cheveux prirent une teinte rose, du plus bel effet.
- Salut cousin. Et, Alastor, appelle moi Tonks.
- Je ne peux pas travailler avec elle. Dit Sirius d'un ton suppliant, déclenchant l'hilarité de James.
- Vous avez une raison valable ?
- OUI ! Elle m'énerve.
- Si vous ne travailliez qu'avec des gens que vous appréciez, il 'n'y aurait plus que Potter.
- Ça m'irait tout à fait.
- Allez Sirius, fais pas cette tête, on va bien s'amuser.
Ce dernier leva les yeux aux ciel.
- Génial, maintenant je vais devoir m'occuper de deux gamines, Merci Alastor.
- Hé ! J'ai peut être pas ton expérience, Mais je suis Auror, comme toi. Et tu me dois le respect. Sirius Black.
- Sinon, tu vas le dire à Andromeda ?
- Je suis pas une gamine. Et laisse maman en dehors de ça, tu veux bien.
- Si tu veux qu'on te prenne au serieux, NYMPHADORA, commence par te contrôler. Les cheveux roses, ça fait pas très sérieux.

Et il sortit, en claquant la porte, derrière lui.
James soupira.
- Bon, Nympha...Tonks, si tu veux bien me suivre, Lily va être ravie de te voir, ça fait longtemps.
Et ils quittèrent le bureau de Maugrey.

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