chapitre 13 Magie noire et Magie blanche
Sirius se réveilla, et pendant quelques instants, il se sentit perdu. Il n'était pas au manoir, ou en tout cas, pas dans son lit. Celui dans lequel il se trouvait était bien trop petit. Il se redressa, Mais une main douce et ferme se posa sur son épaule, et le força à rester allonger.
- Chut, fit la voix de Lily. Reste tranquille.
- Lily ? Ou je suis ?
Elle déglutit.
- À Sainte Mangouste.
- C'est pas vrai. Pas dans cette antichambre de l'enfer.
- On n'avait pas le choix. Tu ne te réveillais pas.
- Oui, bon, je suis réveillé, maintenant. Alors ou est James ? Il faut qu'il me fasse sortir d'ici.
- Il ne pourra pas. Pas cette fois.
- Pourquoi ?
- Le...le sortilège qui t'a privé de la vue s'est aggravé. Sûrement à cause de la bataille de Godric 's Hollow.
Il soupira, et reposa sa tête sur l'oreiller.
- Quel est le diagnostic ?
Une larme roula sur la joue de Lily. Elle ne chercha pas à l'essuyer, soulagée qu'il ne puisse pas la voir.
- Il n'est pas bon. Pas bon du tout.
Il ferma les yeux.
- Je vois. Combien de temps ?
- Quelques jours, tout au plus.
Il soupira.
- Bon, tout à une fin.
- Ce n'est pas inéluctable. Si tu me laissais faire...
- NON !
- Mais tu va mourir ! S'écria t'elle, en laissant échapper un sanglot.
- Et bien je mourrais. Ce ne sera pas la fin du monde.
- Ça le sera pour nous.
Il chercha sa main, et elle saisit la sienne.
- Il faut bien mourir un jour. Murmura t'il.
- Je peux te sauver...
- Et moi je ne veux pas. Lily, écoute, James et toi, vous êtes ce qui m'est arrivé de mieux. Vous m'avez donné une famille. Grâce à vous, j'ai eu belle vie, dont je suis plutôt fièr. J'ai quelques regrets bien sûr. Méredith, Cassandra, mais, dans l'ensemble, je n'ai pas à me plaindre.
Lily éclata en sanglots.
- Ca ne peut pas finir comme ça.
- Tu veilleras sur James, pour moi. Et sur Cassandra.
Sa voix n'était plus qu' un murmure. Il était si fatigué. Il avait juste envie de fermer les yeux, un instant. Une petite voix, à l'intérieur de sa tête lui souffla que s'il fermait les yeux, il ne pourrait plus jamais les ouvrir.
Et alors ? Eut il envie de répondre. Le monde ne cesserait pas de tourner parce que Sirius Black n'était plus là. James et Lily prendrait soin de Cassandra, ils retrouveraient Méredith.
Il était si las, Il allait juste fermer les yeux, un court instant.
- Il est dans le coma. Expliqua Rory Mcferson, le chef de service de cet étage.
- y a t'il des chances, pour qu'il en sorte ? Demanda James d'une voix blanche.
- Je crains que non.
La mâchoire de James se crispa.
- Alors on l'emmène avec nous.
- Vous ne pouvez pas faire ça, voyons.
- Vous pouvez le sauver ? Demanda James d'une voix dure.
- Non, mais...
- S'il doit mourir, il mourra chez nous, entouré de sa famille.
- Mais monsieur Potter...
James lui adressa un regard noir, qui ne souffrait pas de réplique.
- Bien, je vais faire le nécessaire.
Ils étaient de retour au manoir. Remus était là, également.
Il se tenait au chevet de Sirius, toujours inconscient.
- Lily. Appela Cassandra. Il faut le faire, maintenant, avant qu'il soit trop tard.
Lily fronça les sourcils. Et se baissa pour être à la hauteur de l'enfant.
- Tu es sure ? Il a peut être raison, c'est peut être trop dangereux.
- Je m'en fiche. J'ai déjà perdu ma mère, je perdrais pas mon père.
James attira sa femme à l'écart.
- Tu es sûre de toi ?
- Tu ne veux pas le voir mourir sous tes yeux, non ?
- Bien sûr que non. Mais si ça tourne mal, et qu'il arrive malheur à la petite, il ne te le pardonnera jamais. Et je suis pas sûr que tu te le pardonnera pas toi même.
Lily déglutit.
- Je sais, mais s'il meurt et que je n'ai pas tout tenté pour le sauver...
James serra sa femme dans ses bras.
- Je ne veux pas le perdre, James. Je ne le supporterais pas.
- La gorge de James se serra.
- Je sais, Lily. Moi non plus.
Elle s'essuya les yeux.
- Alors je vais le faire, et je veillerais sur Cassandra. Il ne lui arrivera rien.
James hôcha la tête. Il n'était pas convaincu, mais plus que Lily, il était prêt à tout, pour sauver son ami.
Cassandra attendait près du corps de son père. Lily la rejoignit.
- Tu es prête ? Si tu as changé d'avis, je comprendrais. Personne ne t'en voudra.
Cassandra se mordit la lèvre, et tourna vers Lily un visage déterminé.
- Je suis prête. Je veux sauver mon père.
Sa voix tremblait à peine.
- Donne moi la main, lui enjoigna Lily. Et prend la main de ton père.
Elle s'exécuta en tremblant.
Lily entailla la main de Sirius, à l'aide de sa baguette, et fit de même avec celle de Cassandra.
Elle grimaça lorsque le sortilége de découpe lui entailla la paume, et résista à l'envie de la retirer.
Lily joignit les mains ensanglantées du pére et de la fille
- Répéte après moi, Cassandra. Phesmatos amenos vitae corpus
- Phesmatos amenos vitae corpus. Répéta t'elle
- Omminium corpus vitae.
Lily prit sa baguette, et exerça un mouvement rotatif autour de Cassandra et Sirius.
Cassandra ressentit une étrange sensation. Elle eut l'impression de tomber dans un puit sans fond.
Puis, des murs apparurent. Elle était dans une maison. Le décors ne ressemblait en rien, à ce qu'elle connaissait. C'était sombre, et sinistre. Sur le mur, des têtes de curieux animaux émpaillées, étaient accrochées, depuis le bas d'un escalier en bois précieux.
- Gryffondor. Hurla une voix masculine au ton coléreux. C'est tout ce que tu as trouvé pour nous faire honte ? Tu n'en as donc jamais assez de nous humilier ? Mais cette fois, tu es allé trop loin mon garçon.
Cassandra s'approcha. Un homme se tenait debout, dans un salon. L'air menaçant. Il brandissant une baguette magique en direction d'un enfant. Il devait avoir dans les onze ans. De longs cheveux noirs, des yeux gris, brillants d'intelligence, il baissait la tête, honteux, en apparence, mais en y regardant de plus près, une lueur de défi luisait dans les yeux couleur d'orage.
Il lui ressemblait tellement.
- Je ne cherchais pas à vous humilier, père. Ce n'est pas moi qui ait choisi d'aller à Gryffondor.
- Ne te moques pas de moi. Tu pouvais refuser. Demander d'aller à Serpentard, ou était ta place. Mais il a fallu que tu restes à Gryffondor.
- Je ne l'ai pas fait contre vous, Père.
- Menteur. Endoloris.
Le garcon tomba sur le sol, et se tordit de douleur.
Cassandra voulut prendre sa baguette, et intervenir pour l'aider, mais elle ne l'a trouva pas. Elle cria, mais personne ne l'entendit.
- Alors ? Tu commences à comprendre qu'il est vain de t'opposer à moi ? ENDOLO..
- Stop.
Une voix de femme résonna.
- Arrête Orion, tu vas le tuer.
L'homme jeta un regard furieux à l'enfant, recroquevillé sur le sol, en position foetal.
- Tu n'es qu'un bon à rien, Sirius. J'ai honte d'être ton père. Tu déshonores le nom que je t'ai donné. Le nom des Black.
Cassandra sursauta. Sirius ? Elle était dans les souvenirs de Sirius.
Elle se retrouva dans un long couloir blanc, qui donnait sur de nombreuses portes noires..
Elle en ouvrit une.
Elle se retrouva dans le compartiment d'un train. Quatre garçons s'y trouvaient. Ils riaient et plaisantaient.
Elle reconnut Sirius, et près de lui, le garçon aux cheveux en bataille et lunette ronde, c'était James, Sans aucun doute. Ils devaient avoir quinze ou seize ans. Elle ne connaissait pas les deux autres, l'un était mince, l'air maladif. Peut être Lupin. Et l'autre, était un garçon rondouillard, au visage ingrat.
- Tu crois que tu pourras venir chez moi ? Demanda James, à Sirius.
- J'en doute. Répondit il. Avec les bêtises qu'on a fait cette année, jamais il ne m'autoriseront à venir. Ils pensent que tu as une mauvaise influence sur moi.
Ils éclatèrent de rire.
Elle ouvrit d'autres portes, et découvrit ainsi d'autres pans de la vie de son père. Sa fuite de chez ses parents, l'accueil chaleureux des parents de James, l'Ordre du Phénix, la trahison de Peter. L'attaque de Voldemort, chez James,
Et...sa mère.
Fascinée, elle regardait ses deux êtres, unis, pour une seule nuit. Elle vit la tendresse, la douceur, avec laquelle ils s'enlaçaient.
Puis, un cri retentit. Elle se précipita et trouva, au bout du couloir, un petit garçon brun, aux yeux gris, terrorisé.
Devant lui, une forme noire, menaçante le fixait de ses yeux vides.
- Laisse le tranquille. Hurla t'elle.
La forme sombre se retourna vivement vers elle. Cassandra tendit sa baguette, d'une main tremblante.
Devant les yeux de la fillette, la forme prit l'apparence d'une femme aux longs cheveux noirs, et aux yeux gris.
.- Viens avec moi, Cassandra, dit la voix éthérée de la femme, et tu n'auras plus jamais peur. Nous serons invincible. Le monde tremblera devant nous.
- Qui êtes vous ?
- Je suis toi, celle que tu peux devenir, si tu me suis.
- Je veux juste retrouver ma mère, dit elle, d'une voix brisée.
- Nous la retrouverons ensemble. Rien n'y personne ne pourra nous arrêter.
Elle tendit la main vers la jeune sorcière.
- Fais moi confiance, laisse moi te guider vers la toute puissance, nous ramèneront ta mère, nous détruirons tous ceux qui lui ont fait du mal,
Nous ne sommes qu'une. Rien ne peux nous arrêter. Plus jamais personne ne te blessera.
- Mais..Mon.père ?
- Tu ne peux plus rien pour lui, il est trop tard. Il n'était pas digne de toi. Il t''a abandonné, il ne veut pas de toi.
Des larmes roulérent sur les joues de la fillette.
- Ne pleure pas, viens avec moi, et tu ne connaîtras plus jamais de chagrin, tu seras tellement forte, tellement puissante. Ils plieront tous, devant toi
Cassandra adressa un dernier regard à l'enfant terrorisé qui se cachait le visage. Elle tendit la main, vers la silhouette.
- Cassandra...fit la voix lointaine de Sirius.
Elle s'arrêta, chercha d'où venait la voix, et elle l'aperçut.
Le petit garçon avait tourné son regard vers elle.
- N'y va pas.
Il avait la voix de son père.
- Ne la suis pas.
- Mais,..il faut que je retrouve ma mère.
- Elle te ment, elle se fiche de ta mère. C'est toi qu'elle veut.
- Va t'en. Cria la femme. Tu mens, tu devrais déjà être mort.
- Mais je suis toujours là. Viens avec moi, Cassandra. Laisse moi te ramener vers la lumière. Elle va te détruire.
- Meurs. La femme se tourna vers le petit garçon et brandit sa baguette, une lueur verte en sortit, et frappa l'enfant dans la poitrine. Il hurla.
Cassandra équarquilla les yeux.
- NON ! Hurla t'elle. Ne le touche pas, laisse le tranquille.
Elle poussa la femme en noir et se plaça devant le petit garçon, qui haletait de souffrance.
- Qu'est ce que tu fais ? Gronda alors la silhouette.
Cassandra se redressa, et fit face à l'esprit. Elle brandit sa baguette, et lui lanca un regard de défi.
- Toi ! Ne touche pas à mon père. Dit elle d'une voix métalique.
- COMMENT OSES TU ME DEFIER ? Sais tu qui je suis ? C'est moi qui.t'ai créer. Sans moi tu n'es rien. Tu n'es qu'une fillette apeurée. Je peux te détruire.
- Tu peux essayer. Mais tu n'y arriveras pas. JE SUIS CASSANDRA BLACK, FILLE DE SIRIUS BLACK ET MEREDITH LESTRANGE. Je suis plus forte que toi. C'est toi qui n' est rien sans moi.
- Tais toi. Mais la voix devenait moins assurée, la silhouette rapetissait.
- Je suis Cassandra Black. Répéta la jeune sorcière..Tu ne peux pas me détruire.
- Tu ne peux pas lutter contre moi. Dit encore la silhouette qui faisait sa taille, à présent.
Cassandra haussa les épaules.
- Trop tard, vieille chouette, c'est déjà fait. Laisse moi passer, J'emmène mon père, et tu m'en empêcheras pas.
- Tu ne l'emmeneras nulle part, il est à moi.
- C'est ce qu'on va voir.
Elle leva sa baguette,
- AVADA KEDAVRA. Cria t'elle, d'une voix ferme.
Une lueur verte jaillit de sa baguette et frappa la silhouette de plein fouet.
Elle s'évapora, pour se reformer un peu plus loin, mais elle avait maintenant la taille d'une enfant de trois ans.
- Tu le regretteras. Je n'en ai pas fini avec toi.
- Mais moi si.
Cassandra attrapa la main du petit garçon.
- Tu reviendras vers moi, tu me suplieras...
- Jamais. Relève toi, dit elle au garçon, tu n'as rien à craindre, on s'en va.
Sa baguette toujours tendue, elle tenait le garçon fermement par la main, et le guida à travers le couloir.
- Tu reviendras vers moi, tu m'appartiens. Murmura la voix, au dessus d'elle.
Cassandra leva les yeux vers la silhouette qui s'était encore réduite, et lui adressa un doigt d'honneur.
- Va te faire foutre. Lui dit elle.
Elle ouvrit une porte, et se retrouva à l'air libre, dans une lumière éblouissante, le garçon avait disparu.
- Ou est ce que je suis encore ? Demanda t'elle avec colère.
- Tu es dans l'esprit de Sirius, lui répondit une voix douce.
- Qui êtes vous ?
- Je suis la magie blanche, qui habite le coeur de Sirius.
- Qu'est ce que vous voulez ? Ou est mon père ?
- Il est là. Il se bat pour sa vie, mais il est si fatigué, ses forces s'amenuisent. Il ne pourra pas tenir longtemps.
- Qu'est ce que je dois faire ?
- Tu le sauras quand tu le verras.
Elle disparut. Un lit d'une blancheur immaculée, apparut, au milieu de la pièce. Sirius y était étendu.
Elle s'approcha lentement, et devant le corps inerte du sorcier, elle hésita.
- Hé, tu m'entends ? C'est moi, c'est Cassandra. Faut te lever Maintenant, on doit s'en aller.
Mais elle n'obtint aucun résultat.
- Allez, s'il te plaît. Faut pas rester là. J'ai bousillé la folle en noir, tu peux venir maintenant, j'ai gagné. Je te l'avais bien dit, que j'étais forte. Allez... Tu as promis de ramener ma mère. Comment je vais faire, toute seule, moi. Réveille toi.
S'il te plaît. Des larmes roulérent sur sa joue, tombèrent sur le visage de Sirius.
- J'ai plus que toi. Me laisse pas. C'est pas vrai que je veux que tu meurs, je serais plus jamais méchante, je ferais tout ce que tu me diras de faire, je te crierais plus dessus. Je m'excuse pour l'étang, c'était idiot. Je le ferais plus jamais. Je serais gentille avec tout le monde. S'il te plaît. Papa, j'ai besoin de toi.
Elle pleurait à chaude larmes, à présent, la tête enfouie contre le flanc de Sirius.
Une main chaude se posa sur sa tête.
- C'est vrai tout ça ? Ou c'est juste pour que je t'aide à retrouver ta mère ?
Elle leva la tête, et planta ses yeux gris dans ceux de Sirius.
- Tu me vois ?
- Non seulement je te vois, mais je t'entends. Et crois moi, je me souviendrais de tout ce que tu m'a dit.
Elle se jeta à son cou.
- Hé, doucement gamine, tu m'étouffes
Elle le lâcha aussitôt.
- Pardon.
Il se leva et lui tendit la main. Elle lui donna la sienne, et ils s'éloignèrent.
- Je serais vraiment obligé d'être gentille avec tout le monde ?
Il soupira.
- Sois gentille avec Harry, Lily et James, ce sera déjà pas mal.
- Ca c'est facile.
- Alors comme ça tu as bousillé le monstre ?
- Ouais. Je lui ai fichu une sacrée rouste.
Sirius sourit..
- Alors, quel effet ça fait, d'être une Black ? Lui demanda t'il.
- C'est cool...
Dans la chambre, Lily psalmodiait toujours, tout en observant la fillette. Elle la vit se crisper, puis faire des spasmes si violents qu'elle redouta
le pire. Elle l'entendit sangloter. Puis, la petite sorcière s'affaissa sur la poitrine de son père.
Sirius ouvrit lentement les yeux. sa tête lui faisait mal, sa bouche était sèche, il cligna des paupières, et laissa ses yeux s'habituer à la pâle clarté qui s'échappait des rideaux tirés. Il releva doucement la tête, et regarda autour de lui. Il avait recouvré la vue. Son regard fit le tour de la pièce. Il se demanda, un bref instant, s'il était mort. Il vit Cassandra, endormie sur le fauteuil, près de lui. Il voulut se redresser, mais une main douce et ferme se posa sur son épaule, et le contraignit à s'allonger
- Chut. Reste tranquille. Tout va bien.
- Lily ?
- Oui.
- Cassandra ?
- Elle va bien, elle est juste épuisée.
- Mais...Comment ? Que s'est il passé ?
- Elle t'a ramené.
Une ombre passa sur le visage livide du sorcier.
- Tu n'as pas fait ça ? Je te l'avais interdit.
- Tu allais mourir. Je n'ai pas eu le choix.
- Tu n'aurais pas dû.
- Elle va bien. Je t'assure. C'est une petite fille extraordinaire. Elle a résisté aux ténèbres, elle t'a ramené.
Sirius soupira.
- J'espère que tu as raison. Lily, dans le cas contraire... Merlin nous protége. On aura lâché sur le monde, un fléau pire que Voldemort.
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