chapitre 10 Mauvaise Conscience


James transplana et se retrouva dans la ruelle, devant chez lui. Il s'apercut à ce moment là, seulement, qu'il tremblait, de la tête aux pieds.
Il ne se souvenait pas avoir eu si peur, depuis ce jour maudit, ou il avait trouvé le corps inerte de Lily, près du berceau de Harry. Le bébé avait une vilaine plaie, sur le fronc. Ce jour là, il avait cru que son coeur s'arrêtait de battre. Mais Lily s'était réveillée. Un miracle, avait dit le corps des médicomages de sainte mangouste. Ce jour là, Voldemort les avaient attaqués. Dumbledore avait dit à qui voulait l'entendre que c'était le sacrifice de Lily, s'interposant entre le mage noir et son fils, qui les avait sauvés. La magie blanche, contre la magie noire.

Mais cette fois, il n'y aurait pas de miracle. Et c'était sa faute. Il aurait dû appeler des renforts, au lieu de foncer comme un chien fou. Comme toujours, il s'était cru invincible, bien trop malin, trop fort, pour ces crétins de mangemorts.
Comme toujours, Sirius l'avait suivi. Il n'aimait pas son plan, mais il l'avait suivi. Parce qu'il l'aurait suivi jusqu'en enfer. C'était comme ça depuis leur première année à Poudlard. Pour ça qu'au bureau des Auror, on les appelait les inséparables. Il avait toujours eu le sentiment que rien ne pouvait lui arriver, lorsque Sirius était avec lui, surveillant ses arrières. Ils pouvaient ne pas être d'accord, se chamailler comme des gamins, se battre, même parfois, mais devant le danger, ils étaient unis, comme un seul homme, se comprenant à demi mot, finissant les phrases de l'autre. James n'ayant pas de frère, Sirius était devenu son frère, lié à jamais, par leur serment d'amitié.

Il s'adossa contre le mur, et ferma les yeux. Il fallait qu'il se calme. Il ne pouvait pas rentrer aussi bouleversé.
Et que dirait il à l'enfant, qui venait de perdre sa mère ? Comment lui dire que son père était blessé ? A cause de lui.
Un sanglot lui échappa. Il le réprima.
Non, il n'avait pas l'âge de pleurer comme un bébé, ça n'arrangerait rien, ça ne réparerait rien. Il devait être fort. Pour lui, pour la petite fille, qui attendait son père, et à laquelle il.avait promis de ramener sa mère. Au lieu de ça...

Il se passa une main dans les cheveux.
Lorsque Sirius lui avait dit qu'il n'y voyait plus rien, il ne l'avait pas cru. Parce que rien ne pouvait arriver à son ami. Parce qu'il était trop puissant, trop intelligent, pour se laisser toucher par un de ces stupides sortilège.
Et puis, il avait compris que c'était vrai.
Une goutte de sueur tomba de son fronc. Il avait senti la peur s'insinuer en lui, puis, la panique. Il avait dit à Tonks, non, il avait hurlé à la jeune fille, terrifiée, d'aller chercher un medicomage. Et d'emmener leur prisonnier au bureau.
Rose Fergusson avait débarqué, elle courait dans le hall.
- C'est toi qui hurle comme ça Potter, qu'est ce qui se passe ?
- Sirius est blessé.
- Qu'est ce qui t'arrive Black ?
Ce dernier était accroupi dans le hall, il se tenait la tête dans les mains, l'une d'elle était couverte de sang.
- Montre moi ça, joli coeur ? Alors, une dame n'a pas aimé tes avances ?
- Il a pris un sortilège en pleine tête. Avait expliqué James.
- Dans quoi êtes vous encore allé vous fourrer, tous les deux ?
- J'ai essayé de lui sauver la peau. Avait grogné Sirius, une fois de plus.
- Techniquement, c'est Meredith, que tu tentais de sauver. Avait il rectifié. A ce moment là, il avait pensé que la médicomage allait tout arranger.
- Comment tu te sens ? Lui avait elle demande.
- J'ai mal au crâne, et...j'y vois plus rien.
James avait lu l'inquiétude sur le visage de rose.
- Montre moi tes beaux yeux, joli coeur.
Sirius avait relevé la tête.
- Oulah !
- Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ? S'étaient écriés Sirius et James, en même temps.
- C'est vrai que tu as de beaux yeux. Toutes les filles du ministère le disaient, mais je croyais que c'était très exagéré, mais...non. Ils sont pas courant ses yeux là.
- Je te promets de t'en faire don, après ma mort, avait grogné Sirius, mais en attendant arrange moi ça, tu veux.
- Bon, on monte dans mon bureau. Potter, aide le.
James l'avait soutenu jusqu'au bureau de la médicomage.
Celle ci était resté avec lui, pendant plus d'une heure.
Lorsqu'elle était enfin sortie, elle lui avait dit.
- C'est hors de mes compétences, il faut le transférer à Sainte Mangouste.
James avait alors cru que le ciel lui tombait sur la tête.
- Je l'accompagne.
- Non. Lui avait dit Sirius. Lily doit s'inquiéter, il faut que tu rentres, ça va aller.
- Mais oui, avait renchérit Rose. Il vont le retaper là bas, et puis, il y aura pleins de jolies médico, ravies de s'occuper de ce beau gosse. Dommage qu'il ne puisse pas les voir, mais bon, au fond, tant mieux pour elles, elles n' auront pas à lutter pour résister à ses avances.
Elle avait envoyé un hibou. James avait attendu qu'ils arrivent, et l'emmènent. Et à présent, il était là, devant chez lui, n'osant rentrer pour annoncer la mauvaise nouvelle.

Il se décida à rentrer
Harry se jeta dans ses bras.
- Ca va champion ?
- Ouais, Cassandra est aussi forte que moi au Quidditch, maintenant. Et maman m'a acheté un skate, Cassandra est en train de m'apprendre à en faire.
James ébouriffa la tête de son fils.
Lily se trouvait dans la cuisine. Elle remarqua aussitôt la fatigue et l'angoisse de son mari.
- Harry, tu veux bien allez voir ce que fait Cassandra, s'il te plaît.
- Mais...bon, d'accord.
Dès qu'il se fut eloigné, elle se tourna vers James.
- Qu'est ce qui se passe ? Ou est Sirius ?
- À Sainte Mangouste. Dit il d'une voix étranglée par l'émotion.
Elle ferma les yeux une seconde, puis, serra son mari dans ses bras.
- Dis moi ce qui s'est passé. Dit elle d'une voix douce.
Il lui raconta leur intervention, et ses conséquences désastreuses.
- Aveugle ? Mais, c'est impossible.
James étouffa un sanglot.
Elle le consola, comme on berce un enfant.

Et Cassandra parut sur le seuil.
- Sirius ? Demanda t'elle, d'une voix inquiète.
Ils n'eurent pas le temps de lui répondre. Elle s'enfuit et s'enferma dans sa chambre. Il fallut les trésors de patience et de persuasion de Lily, pour qu'elle consente à lui ouvrir, et l'écouter.
Mais cette nuit là, elle avait longtemps pleuré.

Sirius enrageait, dans sa chambre d'hôpital. Cela faisait deux semaines que les médicomages l'examinaient, et lui faisaient boire des potions infâmes, qu'il avalait en les couvrant d'injures.
Il ne supportait pas d'être enfermé dans ce qu'il appelait cet asile de fous. Il se sentait inutile, vulnérable, et impuissant, et il détestait ça.

Et les questions se bousculaient. Ou était Méredith ? Qu'est ce que Rabastan lui avait fait ? Était il en train de la découper en morceaux, à l'heure qu'il est ? Et Cassandra, elle allait aller à Poudlard, toute seule. Enfin, pas tout à fait, puisque Lily veillait sur elle, comme une louve mais quand même. Il aurait voulu être là, pour l'accompagner au train.
Il s'en voulut de penser à l'enfant.
Il passa sa main dans ses cheveux

Comment avait il pu se montrer aussi inconséquent ? A quoi avait il donc pensé ? Ce n'était pas comme s'il ignorait ce qui risquait de se passer, si une Lestrange et un Black enfantait. Il se souvenait de l'amertume de sa mère, lorsque Bellatrix avait épousé Rodolphus Lestrange, il l'entendait se lamenter au sujet de ce jeune couple, qui mettrait sûrement au monde une Fury, elle conservait malgré tout, l'espoir, que l'un de ses fils, s'accouple avec Méredith et donne naissance à cette fury, qu'espérait tant leur fichu seigneur des ténèbres.
Il eut un petit rire amer, si elle avait su. Par Merlin, tous les Black, connaissaient l'histoire de Theresa Lestrange, et de Cèpheus Black. Quelques siècles auparavant, ne pouvant avoir d'enfant, ils avaient fait appel à la magie noire. Un enfant était né, un concentré de magie noire, si puissant, qu'il s'était consummé lui même, tuant ses parents et détruisant le village entier. La toute première fury. Et depuis, lorsque des membres de ces deux familles mettaient des enfants au monde, il arrivait que parfois, rarement, une fury vienne au monde. C'était le cas de Henry, et de Cassandra, par sa faute. Parce que dans un.moment de folie, il avait négligé de se protéger. Quel imbécile.
Il s'en voulait terriblement.
Cette pauvre gosse, risquait de payer cher, un moment d'égarement.

Il attrapa un verre sur la table de chevet, et le jeta de toute ses forces contre le mur, en face de lui.
Il en avait marre de rester couché. Il était aveugle, pas grabataire.
D'un geste rageur, il rejeta le drap et s'assit au bord du lit.
La porte s'ouvrit brutalement et un médicomage entra.
- Alors, Monsieur Black ? On fait encore des siennes ? C'est le quatrième verre en deux deux jours, on va finir par vous mettre des gobelets incassables.
- Je vous dirais bien ou vous pouvez vous les mettre, vos gobelets...
- Et grossier, avec ça. Votre mère vous a bien mal éduqué.
Sirius laissa échapper un rire moqueur.
- Vous croyez ? Lui répondit il ironiquement.
- Ca ne m'étonne pas qu'aucun membre de votre famille vienne vous voir.
- Heureusement, pour vous, comme pour moi. Vous n'aprécieriez pas leur visite.
- S'ils sont aussi mal embouché que vous, c'est sûrement vrai.
- Pire, assura Sirius, ils sont bien pires.
Croyez moi.
- Bein, la pomme tombe rarement loin de l'arbre.
- Oui, je connais ce proverbe, qui dit que lorsque le tronc est pourri, les branches le sont aussi. C'est sûrement vrai, maintenant, par pitié, sortez et fichez moi la paix.
- Et Bein, on peux pas dire que vous soyez aimable.
- Par Merlin, fichez le camp, ou je vous vire à coup de pieds aux fesses.
- Vous n'oseriez pas, et puis, vous le voudriez, que vous ne pourriez pas, dans votre état. Allons, Monsieur Black, soyez raisonnable. Calmez vous. Dit elle d'un ton mielleux, qui fit rugir Sirius. Ses yeux flamboyèrent de colère. Il se leva, les poings serrés, la mâchoire crispée.
- SORTEZ D'ICI IMMEDIATEMENT, ESPECE DE SALE EMPOISONEUSE. hurla t'il. VOUS N'ETES QU'UNE VIEILLE EMMERDEUSE, VOUS VOUS VENGEZ DE VOTRE FRUSTRATION DE VIEILLE FILLE COINCÉE, SUR VOS PATIENTS. JE SUIS SÛR QUE VOUS DETENEZ LE PLUS FORT TAUX DE SUICIDES, DE TOUT CET ASILE D'ALIENES, QUE VOUS APPELEZ UN HÔPITAL.
- Oh, fit une voix, derrière la porte. Je reconnaîtrais cette voix douce et chaleureuse entre mille.
Sirius se tourna vers la porte.
- James. Soupira t'il, Merlin soit loué, te voilà, veux tu bien me débarrasser de cette mégère, avant qu'elle me donne envie de me jeter par la fenêtre.
James fit signe à la sorcière de sortir
- Mais, il n'a pas pris sa potion.
- Fous la dehors, James, ou je lui fait avaler son poison, par les narines.
Elle sortit en claquant la porte, furieuse.
- Faites du bien à un chien, il vous mordra la main.dit elle, avant de s'éloigner à grands pas.
- C'est pas la main, que je rêve de lui mordre. Gronda Sirius.
James sourit.
-Je vois que tu es de bonne humeur.
- Je vais devenir dingue, si je sors pas d'ici très vite.
- Tu l'es déjà, dingue, ne t'en fais pas pour ça. Bon trêve de plaisanterie. J'ai une bonne nouvelle.
- Tu as retrouvé Méredith ?
- Non, pas encore, et pour tout dire, j'ai peu d'espoir. Elle peut être n''importe ou
- Ou déjà morte. Soupira Sirius, amer. On l'a tenait. James. On allait la sauver. La gamine aurait retrouvé sa mère.
- Je sais.
- On a Merdé, on a méchamment Merdé.
- On l'a retrouvera. Il ne l'a tuera pas, il a besoin d'elle pour l'échanger contre Cassandra.
- Il sait qu'on lui donnera jamais. Répliqua Sirius. Mais il fera tout ce qu'il peut pour la récupérer.
- Je sais, on la protégera.
- Comme on a protégé sa mère ? Et je n'étais pas aveugle, à l'époque.
- À propos de ça, coupa James, soucieux de changer de sujet. je crois qu'ils envisagent de te mettre des yeux magiques, comme ceux de Maugrey. Les filles risquent de te trouver moins sexy, mais, au moins tu verra clair.
Sirius lui jeta un regard noir.
- Tu sais, t'es regards mauvais sont moins impressionnants, quand je sais que tu ne me vois pas.
- T'es hilarant James. Tu devrais sincèrement songer à changer de vocation.
- J'y penserais. Au fait,tu dois boire ta potion.
- Bois là toi même
- Je n'ai aucun problème de vue, moi.
- Tu risque d'en avoir, si tu continues à te foutre de moi.
James pouffa.
- Encore faudrait il que tu me vois. Allez, fais pas l'enfant, bois là, qu'on en finisse.
- Si tu crois une seconde que je vais avaler cette horreur, tu es encore plus dingue que moi.
- Mais si tu ne la bois pas, tu ne pourras pas sortir d'ici.
- Quoi ?
James sourit.
- Tu sors, mon vieux. Je te ramène à la maison.
Sirius se prit la tête dans les mains.
- Ca va ? Demanda James.
- Ouais. Je...
Il leva la tête.
- Si je ne ne recouvre pas la vue, je te jure que j'attendrais qu'on retrouve Rabastan, et j'invoquerais un sort si puissant, qu'ils nous expédiera droit en enfer lui et moi, et ses saloperies de mangemerdes.
James soupira. C'était ce qu'il redoutait. Sirius ne supporterait pas longtemps de rester dans cet état. Il mettrait fin à ses jours.
Refusant d'y penser plus avant, il se contenta de poser une main apaisante sur l'épaule de son ami.
Ils n'avaient pas besoin de se parler, pour se comprendre. Leur amitié indéfectible, se nourrissait de la confiance aveugle qu'ils avaient l'un envers l'autre.

Puis, il sortit du placard les vêtements de Sirius, et les posa sur le lit.
- Tu veux que je t'aide ?
- Je peux encore m'habiller tout seul. Merci. Répondit il d'un ton rogue.
James se détourna, tandis que son ami, tâtonnait pour trouver le sens de ses vêtements.
James serra les poings. Il détestait le voir comme ça, diminué, vulnérable. Ça lui ressemblait si peu. S'il mettait la main sur cette ordure de Rabastan, il le tuerait lentement.
- Alors ? Demanda Sirius, on y va ?
James hôcha la tête, avant de se rappeler qu'il ne pouvait pas le voir
- Oui, on y va.

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