Chapitre 6 La Part de L'Ombre
Salut, à tous et à toutes, chapitre un peu long, mais la résurrection de Sirius le valait bien..merci à vous tous, toutes, pour votre gentillesse, votre soutien, et tout l'amour que vous me manifestez, ça me touche plus que vous ne croyez. Je vous,souhaite bonne lecture, et merci pour vos votes et vos commentaires. 😘😘😘😘😘
Azkaban.
Sirius ressentit avec plus d'acuité que d'habitude, la désolation et le désespoir du lieu.
Les détraqueurs, qui les cernaient, devaient sans doute s'en rendre compte, car ils les suivaient de près.
James, projeta son Patronus, pour les éloigner, et un cerf argenté et magestueux, chargea les monstres, qui s'éparpillèrent.
Sirius sourit brièvement.
Bellatrix Lestrange, avait perdu de sa superbe. Affalé sur la paillasse, qui servait de lit, elle semblait perdue dans ses pensées.
Les bruits de pas, sur le béton, la tira de sa rêverie. Elle se leva, et marcha jusqu'à la grille.
- Tiens tiens, dit elle, regardez un peu qui nous rend visite.
Dans les autres cellules, les prisonniers s'agitèrent.
- Potter ! Alors, pas trop triste d'avoir perdu ton toutou ?
Des rires fusèrent, sous la remarque.
- Qu'est ce que tu vas devenir, sans ton ombre ? On est perdu, sans Sirius Black, n'est ce pas ? Le pauvre petit Potter, incapable de survivre, tout seul. Black est mort. Et le prochain, ce sera ton fils. Mon cousin y veillera. Cracha t'elle.
Malgré lui, James frémit.
- Bella, Bella Bella.
La voix de Sirius résonna dans le couloir. Les murmures surpris remplacèrent les rires. James sourit, devant l'expression médusée de Bellatrix.
- Tu crois vraiment que Régulus,va tuer Harry Potter ? Dit il d'une voix calme, presque douce.
- Sirius ! Siffla t'elle. Je te croyais mort.
- Désolé de te décevoir, mais....Comme tu peux le constater, je vais très bien, on ne peut pas en dire autant de toi...Regarde toi ! Tu es pathétique. Alors, ça te fait quoi, de retrouver ta cellule ? Tu dois te sentir comme chez toi, ici. Je suis sûr que les détraqueurs sont ravis de te revoir. Je crois savoir, qu'ils n'ont pas apprécié que ta fury ait tué leurs camarades.
- Va te faire foutre Black.
Et elle lui cracha dessus. Sirius s'essuya lentement, puis, il braqua sa baguette sur elle. D'un mouvement sec, il fit jaillir, une lueur violette
et Bellatrix se retrouva plaquée contre la grille. Le visage collé aux barreau.
- Si j'étais dans ta...position, je ferais attention à ce que je dis, ou fait.
- Je t'emmerde. Sale traître. Marmonna t'elle.
Il soupira.
- Décidément, tu ne comprendras jamais rien. Endoloris !
Elle se tordit en deux, sous la douleur, glissa au sol, et se recroquevilla sur elle même. Elle poussa un râle de douleur.
Sirius la contemplait de ses yeux froids, et durs, un sourire mauvais, au coin des lèvres.
- Alors, Bella, qu'est ce que ça fait de goûter à ta propre médecine ? Demanda t'il.
- Sirius ! Intervint James.
Mais ce dernier, lui fit signe de ne pas intervenir.
Dans les autres cellules, les cris de protestations, retentirent.
Bella releva la tête. Elle haletait.
- Tu n'es...QU'UN SALE TRAITRE ! Hurla t'elle. Ta mère avait raison, un moins que rien ! Un minable ! Tu as trahi ta famille, ton propre sang. Amateurs de SANG de BOURBE.
- insulte encore une fois Lily, et je te jetterais plus qu'un doloris, tu peux me croire. Dit il, d'une voix calme.
- Tu me dégoûtes.
Il se baissa pour se mettre à sa hauteur.
- Il y a longtemps, que tu me dégoûtes, Murmura t'il. Mais tu sais, il existe un sortilège bien pire que le Doloris. Bien plus terrible. Je suis sûr que tu sais de quoi je parle.
- Tu n'oseras pas. C'est...C'est illégal. Murmura t'elle d'une voix blanche.
- Oui, comme le Doloris, ou l'impérium, mais, je ne suis pas connu, pour respecter les règlements.
- Tu seras renvoyé.
Il sourit.
- Ce que le ministre ignore...
Il se leva. Lentement, et braqua sa baguette sur lui.
- C'est de la magie noire ! Hurla t'elle.
- C'est vrai que tu t'y connais en magie noire. Mais tu vois, moi aussi. D'ailleurs, c'est toi que je dois remercier. C'est toi, qui m'a appris ce sort. Tu te souviens ? Tu l'as jeté à Meredith, une belle journée d'été, au manoir Lestrange.
James était blême. Il ne connaissait pas le sortilège dont Sirius parlait, mais à voir la terreur, dans les yeux de Bellatrix, qui n'exprimait que la haine, d'habitude, il devait être abominable. Mais il savait qu'il n'arreterait pas Sirius. Pas, quand il avait ce regard là, celui des Black, lorsqu'ils s'apprêtent à torturer quelqu'un.
- Doloris, psychen, incantatem. Dit Sirius, d'une voix basse et glaciale.
Le corps de Bellatrix se raidit, ses yeux exorbités lui sortaient presque des orbites. Elle était livide. Dans son regard, se lisait une terreur sans nom. Incapable de parler, de bouger, elle ouvrit la bouche pour hurler, mais aucun son, ne franchit ses lèvres, qui bleuissaient.
James, était blême. Il avait beau haïr Bellatrix, il ne supportait pas de la voir souffrir, à ce point. Il ignorait ce que Sirius lui avait fait, mais ce devait être d'une souffrance inimaginable.
Il sentit venir une nausée.
- Tu en as assez Bella ? Demanda Sirius d'une voix douce. Tu veux que j'arrête ? Tu sais, je peux arrêter, il suffit que tu le demandes.
Des larmes, roulaient sur les joues de la mangemort.
- Tu pleures ? Ça alors, je ne t'en croyais vraiment pas capable. Alors, ça fait quoi, d'être de l'autre côté de la baguette, pour une fois ? C'est nettement moins drôle. Hein ?
- Sirius, murmura James, arrête ça.
- Ca suffit, Black, tu vas la tuer ! Hurla Rodolphus.
- Tiens tiens, Lestrange, on défend son épouse infidèle ? Finite incantatem psychen. Dit Sirius, en braquant sa baguette sur Bellatrix.
Cette dernière, enfin libérée du sortilège, se recroquevilla sur elle même, de nouveau, en position foetale. Et se mit à sangloter.
Rodolphus tenait les barreaux de sa cellule, à pleines mains. il jetait à Sirius, des regards plein de haîne.
- Je vais te tuer ! Dès que je dors d'ici, je te tue.
Sirius ricanna.
- Parce que tu crois que tu vas sortir d'ici ? Mais tu rêves ! Tu vas creuver ici. VOUS ALLEZ TOUS CREUVER ICI, BANDE DE RATS PUANTS ET INFECTS. - SIRIUS ! Gronda James.
- Tu crois ça, Black ? Mais quand le Seigneur des Ténèbres, reviendra, c'est toi, qui sera ici, dans cette cellule, et c'est moi, qui tiendrait la baguette.
Sirius éclata de rire.
- Rien que ça ! La dernière fois que j'ai vu ton Seigneur et maître, il se faisait mettre une raclée, par une gamine de onze ans. Ma fille.
- Ta fury, fera pas le poids ! quand il aura absorbé les pouvoirs de Donnovan, il absorbera ceux de ta fille, et il sera invincible.
- Ferme là ! Rodolphus. Murmura Bellatrix d'une voix rauque.
Sirius contint le sourire triomphant qui lui venait spontanément aux lèvres.
- Voldemort est fini ! Il n' a pas plus de force qu'un nouveau né, et pas plus de pouvoir qu'un Cracmol. Il rampe dans la boue, et se nourrit de sang de licornes pour survivre. Il n'est rien, rien du tout.
- C'est faux ! En ce moment même, il rassemble ses troupes.
- Tais toi ! Gronda Bellatrix.
- Non, vas y, je t'en pries. Poursuivit Sirius, Alors, comme ça, il a des troupes ? Bein, étant donné que la plupart de ses partisans, sont là, il ne doit pas lui rester grand chose.
- Suffisement pour te tuer, toi, et cette chienne de Méredith. Et le bâtard qu'elle a mis au monde.
- Hum. Je vois. Dit Sirius, avec un calme qu'il était loin de ressentir. Tu sais, Lestrange, j'ai beaucoup appris, grâce à toi, et à Bella, bien sûr, et à ton frère. Je connais, une multitudes de sortilèges, tous plus cruels, les uns que les autres, grâce à vous. Il y à longtemps que je ne les ai pas pratiqués, et je suis sûrement rouillé, mais peut être que je pourrais m'entraîner sur toi. Ou, sur elle.
- Dans ce cas, tu ne vaudra pas mieux que nous ! Toi qui te crois tellement mieux, tellement supérieur ! Sirius Black l'Auror, le tueur de Mangemort, mais, que tu le veuilles ou non, tu es comme nous. Tu aimes tuer, et torturer, tu aimes ce sentiment de puissance, quand tu tiens l'un d'entre nous sous ta baguette ! Je suis sûr que tu t'es senti grisé, quand tu as mutilé et tué mon frère.
- Tais toi ! Hurla Sirius.
- Pourquoi ? La vérité te dérange ? Tu veux pas que ton pote Potter sache ce que tu es vraiment ? Tu nous traites de monstre, et tu nous traques, pour pour oublier que tu es l'un de nous.
Un pli haineux, déformait la bouche de Sirius
- FERME LÀ !
- Oh non, je la fermerais pas. Tu croyais qu'en allant à Gryffondor, tu deviendrais l'un d'eux, tu croyais qu'il te suffirait de le vouloir, pour devenir quelqu'un de bien ? Mais, tu n'es pas quelqu'un de bien ! Tu es un BLACK ! Que tu le veuilles ou non !
- ENDOLORIS ! Hurla Sirius.
Rodolphus s'effondra.
- EXPERLLIARMUS ! La baguette de Sirius, lui sauta des mains, et James, la rattrapa.
- Ca suffit ! Dit il. Tu vas trop loin.
Ils s'affrontèrent du regard. Sirius tremblait, de rage, mais aussi de peur. Cette horrible peur qu'il s'efforçait de cacher, depuis toujours, et qui trouvait un écho, dans les paroles de Rodolphus. Et s'il avait raison ? S'il avait réussi, jusqu'à présent, à cacher sa vraie nature ? S'il s'était menti à lui même, toutes ces années ? Si sa place était à Serpentard ?
Il détourna le regard, et quitta le couloir.
James le regarda sortir. Il ne l'avait jamais vu comme ça. Inquièt pour lui, un peu effrayé, aussi, par ce côté sombre, dont il connaissait l'existence, mais auquel, il n'avait jamais été confronté, en tout cas, jamais à ce point, et furieux, aussi, contre les Lestrange, qui savaient si bien appuyer là ou cela faisait mal.
- Bon, à nous, Bellatrix.
Elle était toujours couchée, sur le sol, le regard hanté. Ses yeux avaient repris leur aspect normal, petits et méchants, mais elle était toujours livide, et crispée.
James braqua sa baguette sur elle, et la mangemort, se trouva propulsée, contre la grille.
Il se baissa, sortit de la poche de sa robe noire d'Auror une petite fiole, dont le contenu était incolore. Il l'ouvrit.
- Je suppose que tu te doutes de ce que c'est.
- Veritaserum, je suppose ? Dit elke d'une voix pleine de morgue.
- En effet.
Il lui lança un sortilège de stupefixion.
Et lui fit boire le contenu de la fiole.
Il attendit que la potion fasse effet.
- Bien, alors. Ou est Régulus ?
- Aucune idée. Tu perds ton temps, je sais queudalle. Moi aussi j'ai essayé de le retrouver.
Et Voldemort ?
Elle luttait contre l'effet de la potion.
- Je l'ignore.
- Mais tu sais qu'il rassemble ses partisans.
- C'est ce qui se dit.
- Et tu veux me faire croire, que tu ne l'as pas rencontré, pendant ta cavale ? Toi qui est son plus fidèle lieutenant ?
- Il préfère rester dans l'ombre, pour le moment.
- Hum, il cherche un moyen de revenir au pouvoir, tu as une fury sous la main, et il ne l'utilise pas ?
- On avait d'autre projets.
- Et...C'était quoi ?
- On devait éliminer le ministre de la magie, et prendre le ministère avant.
- Je vois. Et vous avez échoué, je suppose qu'il a pas dû apprécier, je crois me souvenir, qu'il est pas tendre, avec ceux qui échouent.
- Il viendra. Tôt ou tard, il viendra me chercher. Et il vous tuera tous.
- Tu te crois tellement importante ! Ma pauvre Bellatrix. tu n'as vraiment rien compris. Il s'en fou, de toi, tu n'es qu'un pion, sur son échiquier. Corvéable, et remplaçable. Il ne pense qu'à lui, à son ascension. Au pouvoir. Il te jettera, dès la première erreur, que tu feras. Ou il te tuera. D'ailleurs, si tu était aussi importante que ça, pour lui, il t'aurait repris près de lui..
- Pense ce que tu veux, Potter. Moi, je sais qu'il tient à moi.
- Ma pauvre Bellatrix. Je devrais te haïr, mais au fond, je te plains. Tu ne seras jamais heureuse, jamais satisfaite. Tu es amoureuse d'une chose sans âme, incapable d'air autre chose que lui même.
Il se releva, et quitta le couloir.
Il rejoignit Sirius, qui fumait une cigarette, dehors.
- Ca va ? Lui demanda t'il.
Sirius haussa les épaules. Il avait sa tête des mauvais jours. Le visage fermé, les traits durs.
Il hôcha la tête.
- On n'est pas plus avancé. Elle ne sait rien. Dit James. Qui sentait monter en lui une colère noire.
- Je m'en doutais.
- À quoi ça rimait, ce numéro ? C'est quoi ce sortilège ? Explosa James.
- C'est de la magie noire. Lacha Sirius, de mauvaise grâce.
- Oui, ça je m'en doutais !
- C'est un genre de doloris, mais au lieu de créér une violence physique, ça touche le mental. Comme si ton cerveau recréait tes plus grandes peurs, les rendait réelles. Un peu comme un épouvantard, sauf que tu peux pas les faire disparaître. Elles sont dans ta tête. Tu peux pas y échapper.
James frémit.
- Merlin, c'est....
- Oui. Je sais. Mais...Il faut que tu saches, Bellatrix, et les Lestrange, ils ont un mental d'acier. Ils savent résister au Veritaserum. Pas entièrement, bien sûr, mais suffisement pour ne rien dire d'intéressant. Pour pouvoir l'atteindre, il fallait la briser. J' avais pas le choix.
- Bon sang, Sirius, de la magie noire ! On pourrait se retrouver ici, avec eux, si ça se savait.
- Je sais.
- C'est de la torture ! Tu te rends compte, ou pas ?
- JE SAIS. Mais, là, dehors, mon frère attend une occasion de montrer à son maitre, de quoi il est capable ! Il est prêt à tout. Peut être même, est il déjà à Poudlard. On a déjà perdu trop de temps ! Et Harry, est en danger. HARRY ! James. Ton fils. Si on veut les battre, il faut user des même armes qu'eux.
- Oh non ! Ça va pas recommencer ! Tu tenais déjà le même discours, dans L'ordre. On ne peut pas agir comme eux ! Sinon, on ne vaut pas mieux qu'eux.
- ET BIEN PEUT ETRE QUE JE SUIS COMME EUX ! Peut être que je me complets dans le meurtre et la torture.
- Ne dis pas de bêtise ! Il t'arrive de péter un câble, de temps en temps, et d'aller trop loin, mais je te connais, tu ne leur ressembles pas.
- Tu crois ? Tu penses que tu me connais si bien que ça ? Tu sais ce que je ressens, quand j'en tiens un au bout de ma baguette ? Cette envie, de les voir souffrir ! M'implorer de les achever ! Tu me connais depuis longtemps James, mais il y a des parts d'ombre, en moi, dont tu n'as même pas idée.
Et sur ses mots, il transplana.
James soupira.
Bien sûr, il le savait. Il connaissait cette facette sauvage, cruelle, sans pitié, et sans remord, de son ami, conséquences d'une enfance trahie, et blessée, faite de cruauté et de violence, il en avait eu confirmation, le jour où Sirius, avait envoyé le jeune Rogue, à une mort certaine, une nuit de pleine lune, à Poudlard, à bien d'autres occasions, la bestialité de Sirius, avait refait surface. Il avait toujours réussi à la canaliser, à l'empêcher de déborder. Mais, quelques fois, comme ce soir, elle était la plus forte. Et dans ces rares occasions, James, se surprenait à redouter les réactions de son ami.
Il soupira, et transplana à son tour.
Il pensait trouver Sirius au ministère, il en fut pour ses frais. Il n'était pas là.
- C'est pas vrai ! Ou est il encore passé ?
Longford, était un amas de ruine. Le tout, avait disparu, la façade aussi, un pan de mur, sur le côté gauche, était à moitié démoli, et à l'intérieur, tout était dans un chaos indescriptible. On aurait dit qu'une bombe, avait explosé.
Pourtant, au milieu de cet enchevêtrement de débris, divers, un large cercle, était net. Pas un gramme de poussière, ni de gravats.
Sirius déglutit.
- VELIA ! Arrête, tu vas mourir.
Les images de cette nuit là lui revinrent, avec une acuité déconcertante. Il s'entendait supplier la fury, d'une voix rauque, à peine audible. Il se vit s'asphyxier, chercher, désespérément, une minuscule goûlée d'air, tout en mettant toutes ses dernières forces, pour convaincre Vélia, de se calmer.
A ce moment là, il avait su, qu'il allait mourir.
Il marcha jusqu'au cercle. Une étrange aura bleutée, avait pris la forme de son corps.
Il se pencha, et tremblant légèrement, il toucha cette lueur, mais ne rencontra que le vide.
Il n'avait encore jamais rien vu de tel. Mais, il n' avait encore jamais rencontré quelqu'un qui était revenu du royaume des morts.
Il se releva, et allait partir, lorsqu'il vit quelque chose, briller, au milieu du cercle. Il enjamba l'aura, et ramassa l'objet, qui fondit, sous sa main.
- Elle pleurait des larmes de cristal. Lui avait on dit.
- Ca été le deuxième pire jour de ma vie ! Dit James.
Sirius se retourna.
- Qu'est ce tu fais la, James ?
- Maugrey à fini par me dire, que tu devais être là.
Tu te souviens...ce jour là, à Godriks Hollow, quand je suis rentré dans la maison.
Elle était presque dans le même état que celle ci. Je suis monté à l'étage, et Harry était la, debout, dans son petit lit à barreaux. Du sang coulait de son petit front. Et Lily, était allongée par terre.
J'ai cru qu'elle était morte. Mon coeur s'est arrêté de battre, j'étais pétrifié. Incapable de lui porter secours, ni à elle, ni à mon fils.
Et puis, tu es arrivé. Tu m'as bousculé, et tu t'es jeté sur elle. Tu m'as hurlé qu'elle était vivante. Tu t'es occupé de tout, tu as tout géré. Les renforts, les médicomages, tu as confié Harry à Alice, tu m'as aidé à transplaner. Et pendant toute son hospitalisation, tu m'as pas lâché. Tu allais à l'hôpital, tu allais voir Harry. Tu m'obligeais à manger, à me laver, à dormir. Tu as toujours été près de moi, dans les bons, et les mauvais moments, tu n'es pas un monstre, Sirius, ce sont eux, qui veulent que tu le soIs. Et chaque fois, que tu passes les bornes, tu leur donnes raison.
- Je sais.
Un silence pesant s'installa. James se baissa, et caressa la lueur étrange, qui flottait autour de la forme, qu'avait pris le corps de Sirius, lorsqu'il était allongé à même le sol.
- Tu étais mort. Dit James. Quand tu m'as dit de partir, j'ai su que tu ne sortirais pas, vivant de cette salle. Elle était si puissante, si incontrôlable.
Quand le bâtiment s'est effondré, je pensais trouver ton corps, enfoui sous les décombres. Mais...Tu étais, là. Au milieu de ce cercle. Un instant, je me suis dit qu'elle t'avait sauvé, une fois de plus. Mais....elle secouait doucement la tête, pour me faire comprendre que c'était fini. Je me suis mis à genoux, et....Je n'ai pu que constater qu'elle avait raison..Tu étais mort. Tu ne respirais plus. Ton coeur avait cessé de battre. J'étais si en colère, contre elle ! Je lui en voulais tellement. Et tout à coup, j'ai rien compris. Elle s'est mise à parler, et j'ai entendu sa voix. Je l'entendais, et elle s'est métamorphosée. Elle est devenue...je sais pas, comment l'expliquer. On aurait dit un Patronus, mais avec une forme humaine, mais pas n'importe qu'elle forme. Elle ressemblait à Cassandra. Comme une jumelle, et elle s'est mise à pleurer, des larmes étrange, comme du cristal, mais, il fondait, comme des flocons de neige, quand on les touchait.
Et puis, elle m'a dit que tu étais vivant. Et je t'ai vu respirer, j'ai vu ta poitrine se soulever. J'arrivais pas à y croire. Elle est redevenue elle même, comme si j'avais rêvé ces instants, sauf qu'ils étaient bien réels.
Sirius déglutit.
- Je comprends pas...Comment c'est possible.
- Elle t'a sauvé. Il n'y a rien à comprendre de plus.
- Mais ça n'aurait pas dû se produire. Personne ne ressuscite, James.
- Pourtant, tu es là. C'est un miracle.
- Les fury ne font pas de miracle.
- Et si on s'était trompé ? Si Vélia était pas une fury ?
- Et elle serait quoi ?
- Je sais pas, un ange ?
Sirius sourit.
- Un ange de l'apocalypse. James, tu l'as vu tuer. Tu as constaté sa puissance. C'est une fury. Il n'y a aucun doute là dessus. Pour le moment, elle nous protège, et elle semble tenir à nous, d'une certaine manière. Mais ça peut changer, d'un jour à l'autre, sans que l'on sache pourquoi. Il faut se montrer vigilant, et ne jamais lui faire confiance.
James, soupira.
- Tu le sais, sûrement mieux que moi.
- Oui, la dessus, tu peux me faire confiance. Allez, vient, j'ai besoin d'un verre.
- là je te retrouve.
Ils transplanèrent.
Il était dix neuf heures, lorsque James, et Sirius entrèrent au manoir.
Lily les accueillit avec le sourire.
- Ca va ? Demanda t'elle à Sirius.
Il lui rendit un sourire crispé.
- Hum, dure journée, mais ça va.
- Mérédith est...enfin, tu verras, dit elle. En grimaçant.
Sirius soupira. Il n'avait pas beaucoup pensé à elle, ce jour là. Elle devait lui en vouloir.
Elle entra dans le salon. Ses longs cheveux noirs tombant dans son dos, comme un voile sombre, le visage fermé.
Merlin, qu'elle était belle, en dépit de ses yeux rouges et gonflés, de ses traits tirés. Il n'imaginait pas une seconde, pouvoir vivre sans elle.
- Lily, ça ne t'ennuie pas de donner son biberon à Léo ?
- Bien sûr que non.
- Je pourrais lui donner. Proposa Sirius.
- Je ne crois pas non ! Toi tu restes là ! Dit elle d'une voix dure.
Il se rassit dans le fauteuil, la tête basse.
- Bon, je vais prendre une douche moi. Dit James, en se levant précipitamment.
Sirius lui adressa un regard furieux.
- T'es sérieux, là ?
- Désolé, mon vieux, mais quand une femme à ce regard là, il est temps pour les amis, de se retirer, je suis soulagé que ce ne soit pas la mienne, bon courage. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer.
- Traître....Mery...commença t'il.
- Tu vas bien ? Lui demanda t'elle, l'air inquièt et subitement radouci.
Il se sentit soulagé, ça ne se passerait peut être pas si mal, après tout.
Il hôcha la tête.
- Ca va, oui, merci ma chérie.
Elle se laissa tomber dans le fauteuil, à côté de lui.
- Tant mieux. Dit elle, parce que moi, depuis hier, je vis un enfer.
Aie ! Ça n' allait pas si bien se passer que ça, en fin de compte.
- Tu vois, après que James....Tu noteras que c'est James, pas toi ! Nous a informé, enfin, à informé Lily, sa femme, que vous étiez en mission, et que vous rentreriez tard, Lily et moi, on s'est assise là. Et on a attendu. Tu imagines, ou plutôt non, ça, tu en es incapable.
Il voulut protester, mais le regard meurtrier qu'elle lui lança le fit taire.
Peu de gens, pouvaient se venter d'avoir ce pouvoir, sur lui, et c'était toutes des femmes. Andromeda, Lily, et Méredith.
- Bref, nous étions folles d'inquiétude. Et puis, tout à coup, voilà que Lily, reçoit un Patronus, de Franck Londubat. Je cite :
- James a perdu les pédales, Sirius est mort. Il faut que tu viennes à Longford.
Sirius ferma les yeux. Je vais le tuer ! Songea t'il.
- Je te laisse imaginer la suite. Le premier moment de stupeur passé, moi, pétrifiée, incapable de faire quoi que ce soit, Lily, en larmes, qui tentait de prendre les choses en main, elle a envoyé un Patronus à Andromeda, qui a débarqué affolée, puis est repartie avec Léo, bref, Lily me secoue, m'oblige à réagir, et au moment, ou on s'apprête à transplaner, un nouveau message arrive, de James, celui là. Il est vivant, on l'emmène à St Mangouste. Je te laisse imaginer, la tempête de sentiments contradictoires, qui m'agite à ce moment là. Soulagement, inquiétude, bref, je te passe les détails.
Je passe la nuit à ton chevet, trop soulagée, que tu sois en vie, j'écoute le discours abracadabrant de James, selon lequel Vélia t'aurait ramèné à la vie. Et ce matin, sur le coup des six heures, Lily, insiste pour que j'aille me coucher. Ce que je me décide à faire, rassurée sur ton sort.
Lorsque je me réveille, environ trois heures plus tard, je file à l'hôpital, et là, je tombe sur une Lily, médusée, qui m'informe que tu es parti, depuis plus d'une heure, elle te croyait à la maison avec moi.
Il déglutit
- Je suis rentrée, et bêtement, j'ai attendu ! Et je me demandais pourquoi tu ne donnais pas de nouvelles. J'ai commencé à me dire que tu étais mort, quelque part, ou blessé, prisonnier, dans l'incapacité de prévenir.
Et puis, sur le coup des midi, alors qu'Andromeda venait de me ramener Léo, Lily, en me voyant me tordre les mains d'inquiétude, envoie un message au ministère, et là, Franck Londubat, très surpris, nous annonce que tu es parti avec James, à Azkaban, pour interroger Bellatrix.
Il se mordit la lèvre.
- Je suis désolé.
- Tu peux ! Mais bon, tout va bien, puisque tu es désolé.
- Mery...
Elle se leva, et se mit à arpenter le salon.
- C'est vrai, ça, marmonna t'elle, enfin, Méredith. Tu es stupide, ma fille, puisqu'il est désolé. Tu devrais être satisfaite ! Tu n'es qu'une hystérique, qui fait des histoires pour rien.
Il se leva à son tour.
- Je sais que tu as raison, Mery, mais...
- Non ! Non, Sirius ! Je sais depuis longtemps que je n'aurais jamais la première place, dans ta vie, et dans ton coeur. Et Je l'ai accepté.
- Qu'est ce que tu racontes ?
- Je sais que James, et même Lily, auront toujours ta priorité.
- Ne me dis pas que tu es jalouse de James, quand même !
- Jalouse ? Non, Sirius. Je l'ai été, il y a très longtemps, lorsque je croyais être la première, non la seule, dans ton coeur, mais nous étions des enfants, alors. Aujourd'hui, c'est fini, je suis en paix, avec ça. Je veux bien accepter beaucoup de chose, mais je refuse, de passer après ton travail.
- Je...je t'aime, Mery.
Elle soupira.
- Ce sont des mots, Sirius, moi je veux des actes. Alors, oui, je sais que la vie de famille, c'est encore récent, pour toi. Que tu n'as peut être pas les codes, les réflexes. Mais tu vois, lorsque James, sait qu'il va rentrer tard, le soir, il envoie un Patronus, pour prévenir sa femme. Il lui envoie un message, pour lui dire qu'il va bien, après une mission dangereuse. C'est tout ce que j'attends de toi. Un peu d'attention, et de considération. Je ne pense pas que ce soit trop demander.
- Tu as raison, Je sais que j'aurais dû venir te voir, mais...
- Mais, tu t'es dit que ta femme, pouvait attendre. C'est vrai, après tout, qu'est ce que je suis moi ? A côté de ton boulot.
- Je comprends que tu sois en colère.
- Non, je crois pas, non. Si tu le comprenais, tu serais venu me voir, même cinq minutes, pour me dire que tu allais bien, que oui, tu étais mort, une demi heure, mais qu'à présent tu te sentais en pleine forme ! Vivant !
Il se tut. Elle avait raison, bien sûr.
- Je suis désolé.
- Pas autant que moi .... Est ce que tu imagines, ne serait ce qu'une seconde, ce que j'ai pu ressentir, quand James a envoyé un Patronus, hier soir, disant que tu étais blessé, et que c'était grave ?
Il ferma les yeux.
- Toi, qui prétends m'aimer...
- Je ne prétends rien ! Je t'aime Mery.
- Admettons. Imagines alors, que tu reçoive un Patronus, t'informant que je suis morte ? Que ressentirais tu ?
Il déglutit.
- Je serais devenu dingue.
- Contente de te l'entendre dire. Alors comment aurais tu réagi, si j'avais disparu, après que tu ais passé toute une nuit à mon chevet ?
- Je sais, que tu as raison. Mais....tout s'est emballé, Lily, m'a dit que tu étais rentrée dormir, alors j'ai pensé faire un tour au bureau, histoire de rassurer tout le monde, je pensais revenir en fin de matinée, pour te voir, mais...On est allé à Azkaban, et ça c'est pas très bien passé, et puis j'ai voulu aller à Longford, pour essayer de comprendre ce qui m'est arrivé...
- Et tu m'as oublié.
- Non...enfin...
Elle soupira.
- Si, Sirius, tu m'as oublié. Je ne veux pas être seulement la mère de tes enfants, ou celle qui partage ton lit ! Je ne te demande pas d'être la première à laquelle tu penses, le matin, en te réveillant, mais je ne veux pas non plus être la dernière.
- Qu'est ce que tu attends moi, au juste ? Dit il en se levant. Hein ? Que j'arrête de travailler ? Que je jette à la poubelle, vingt ans d'amitié avec James et Lily, pour me consacrer uniquement à toi ? C'est ça que tu veux. ?
- T'as rien compris ! Merlin sait pourtant que tu es intelligent, mais en ce qui concerne les relations humaines, mon pauvre Sirius, tu es aussi démuni qu'un nouveau né. non, je ne veux pas que tu démissionnes, Non, je ne veux pas que tu sacrifies tes amis, qui sont aussi les miens, mais je veux juste un peu de considération. Rien de plus, rien de moins. Alors oui, Sirius, je te pardonne. Parce que je t'aime, plus que tout au monde. Mais je ne t'excuse pas pour autant.
Alors, voilà, je vais aller coucher Léo, et après j'irais me coucher, seule. Merci de m'excuser auprès de Lily et James. Je n'ai pas très faim, ce soir. On se reparle demain, enfin, si tu es encore là, bien sûr.
Ah, au fait, ce matin, un hibou à apporté une lettre de Poudlard. Ta fille a fait un malaise, hier soir, apparemment au moment où tu es... mort, Vélia s'est mise à Hurler, et Cassandra s'est évanouie.
- Quoi ? Mais, elle va bien ?
- Ravie de voir que ça t'intéresse. Oui, elle va bien. Bonsoir Sirius.
Et elle quitta le salon.
Il savait qu'elle avait raison, bien sûr, mais, son esprit frondeur, le poussait à se rebeller.
Il prit sa veste, et sortit.
Depuis la fenêtre de sa chambre, Méredith entendit le wrombissement de la moto.
- Pfff. Il changera jamais. Soupira t'elle.
Sirius roula longtemps. Il pleuvait, de nouveau.
Il aperçut les lumière d'un pub, et s'y arrêta.
Il commanda un whisky.
Il s'en voulait. Il n'aurait pas dû partir comme ça. D'autant qu'elle avait raison, sur tous les plans.
Il soupira.
- Salut Beau Gosse. Oulà, ça sent la culpabilité. Qu'est ce que tu as fait ?
Malgré lui, il sourit.
- Salut Vélia. Comment va Cassandra ?
- Le tyran va bien. Et toi, cette résurrection ?
- Moyen. A ce propos, tu m'expliques ?
- Pfff, j'ai rien compris. Je me sentais...Tellement bien, tellement puissante, et puis, j'ai senti....que tu allais mal, j'ai compris que tu étais en train de mourir. Je t'ai déposé par terre, et tout a explosé, je t'ai protégé, mais, c'était trop tard. Tu...étais mort.
- Alors comment tu expliques ?
- Je ne sais pas. James me hurlait dessus, et j'avais....je sais pas, c'était....bizarre. J'avais mal. Pas comme quand Cassandra se fâche contre moi, mais, j'avais vraiment mal.
- Tu avais de la peine. Bon sang, qu'est ce que je raconte, moi ?
- Oui, je crois que c'est ça. Et puis, je m'en voulais aussi, parce c'est moi qui....Et il y a eu les voix.
Il fronça les sourcils.
- Quelles voix ?
- Je sais pas elles disaient que je pouvais te sauver. Qu'il fallait que j'accepte mes sentiments. Bon, d'accord, j'ai rien compris, mais j'ai essayé, et voilà...je suis devenue toute bizarre, et puis ton coeur s'est remis à battre. Je sais pas comment.
- C'était quoi ces voix ?
- Je sais pas.
- Vélia !
- Je t'assure que j'en sais pas plus. Bon, il faut que je file, la tortionnaire tire sur ma laisse.
- À cette heure ci ?
- Elle est insomniaque.
- Depuis quand ?
- Depuis toujours. Hé, c'est comme ça que tu t'intéresses à ta famille ?
Sirius soupira.
- Ouais, peux mieux faire, sur ce coup là.
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