chapitre 2 Sur les Traces de Regulus Black

Harry boudait, dans sa chambre.
- C'est pas juste ! Cria Cassandra. Il risque rien, avec moi. Et puis, qui ira attaquer en plein village, près de Dumbledore ? Vélia et moi, on veillera sur lui.
- Ca suffit Cassandra. Répliqua Sirius, d'un ton las. Ses parents ont pris leur décision, il ne t'appartient pas de la juger.
- Mais c'est pas...
- Juste ? Je sais. Mais dans la vie, il y a des tas de choses, qui ne sont pas justes, et on est bien obligé de faire avec. Maintenant arrête de discuter.
- Pfff ! J'en ai marre de cette famille.
Elle sortit en claquant la porte.

- Je suis désolé. Dit Sirius. En s'adressant à Lily.
- De quoi es tu désolé ? Lui demanda t'elle, d'un ton excèdé. Du comportement de ta fille ? Pourtant elle a raison.  C'est pas juste, que Harry fasse les frais de cette situation. Qu'il soit privé des plaisirs de son enfance. Qu'il se retrouve toujours confronté à des dangers qu'un enfant de son âge ne devrait pas avoir à affronter. Mais ce n'est pas à toi, d'être désolé, pour ça, tu n' y es pour rien. Maintenant, Si tu es désolé pour les agissements de ton frère, tu sais très bien que tu n'es par responsable de ça non plus. Ni de ceux de ta cousine. Ils ont fait leurs choix, il y a longtemps, en toute connaissance de cause. Alors, arrête de te morfondre, et tâche de retrouver ces fugitifs, avant qu'ils ne tuent mon fils. Par ce que là, tu auras de quoi être désolé.

Puis, elle quitta la cuisine, et monta à l'étage.
Sirius était désemparé.
- Excuse là, dit James. Elle a peur. Elle a vécu ça, trop souvent. Elle ne supporte plus qu'Harry soit une cible, pour tous les mangemorts, assoiffés de reconnaissance de la part de Voldemort.
- Je sais. Répondit  Sirius, en se passant une main dans les cheveux. A croire que ça n'en finira jamais
- Si. Quand Voldemort sera mort. Dit James, d'un ton féroce.
- Mais...On ne peut pas le tuer. Vélia elle même, l'a dit.
- Il y a sûrement un  moyen Personne n'est immortel.
- Peut être. Je sais pas, je sais plus.

James, posa une main sur l'épaule de Sirius.
- Ca va s'arranger. Dit il.
- Comment tu fais pour être toujours aussi optimiste ?
James soupira.
- Quand ma mère est tombée malade, j'étais en colère, tu te souviens ? J'en voulais à la terre entière. Mais mon père, lui, il restait optimiste, il disait que ça irait. Moi, je savais qu'elle était condamnée. Et ça me rendait dingue, qu'il fasse comme si tout allait bien..
Alors, j'ai posé la même question que toi. Et il m'a dit une phrase, que je n'ai jamais oublié. Quand tout tourne mal, autour de toi, que tu vis dans un enfer permanent, l'espoir que ça se termine bien, est la seule chose, qui te fait tenir debout, la seule raison, pour laquelle tu te lèves le matin. Le désespoir  n'aidera pas ta mère à guérir, et l'espoir non plus probablement, mais il lui rendra la vie un peu plus douce, et ça, ça vaut tous les trésors du monde.
- Ton père était quelqu'un de bien, James. Il me manque tellement, et ta mère aussi.
James sourit.
- Oui, ils me manquent aussi. Il ne se passe pas un jour, sans que je pense à eux.

Un silence pesant s'installa. Ils se plongèrent dans leurs souvenirs respectifs, d'Euphemia et Fleamont  Potter

Sirius se leva.
- Je vais fumer une clope. Dit il.
Et il sortit. James poussa un soupir, et le suivit.

Il le trouva sur la terrasse, adossé à une colonne,  une cigarette à la main, les yeux perdus dans le vague.

James resta debout, près de lui, sans dire un mot, attendant que ce soit lui, qui parle.
- C'est ma faute, tu sais.
James fronça les sourcils.
- Quoi ?
- Si Reg à mal tourné, c'est de ma faute.
James soupira.
- Tu n'es pas responsable de ses choix.
- Si. Je l'ai abandonné. Reg,  et Méredith, aussi, je les ai laissés tomber par pur égoïsme. Parce que je voulais vivre ma vie, comme je l'entendais. Je voulais effacer tous les liens qui me rattachaient à cette famille. Si j'avais accepté aller à Serpentard, comme ils le voulaient, j'aurais pu le protéger, l'empêcher de  déraper.
- Ou vous auriez dérapé tous les deux. Sirius, Pour Reg, tu étais un modèle, mais aussi un rival. Tu n'as pas le recul nécessaire, mais moi je l'ai. Il avait cinq ans, quand il a volé ton balais, pour essayer de voler aussi. Il a voulu faire partie de l'équipe de Quidditch, parce que toi, tu étais dans une équipe. Il est allé tout seul dans la forêt interdite parce que toi, tu y étais allé. Il a toujours essayé de sortir de ton ombre, de prouver qu'il était plus fort, plus intelligent que toi. Il cherchait l'affrontement, en permanence.
- Mais c'était qu'un gosse !
- Et tu en étais un aussi, quand tu es entré à Poudlard. Mais ça t'a pas empêcher de faire les choix que tu voulais....regarde moi....Sirius, regarde moi.
A contre coeur, Sirius  tourna vers James, un regard douloureux.
-  Vous avez eu la même enfance, les mêmes parents, la même famille, les mêmes conditions de vie. Il aurait pu choisir Gryffondor, on l'aurait aidé, soutenu, protègé, ça aurait été plus facile, pour lui, tu avais fait le plus dur, mais il a choisi Serpentard, puis Voldemort, parce qu'il voulait briller. Il voulait de la puissance, de la reconnaissance. Il ne voulait pas être le petit frère de Sirius Black, il voulait être le Black, qui avait réussi. Il n' aurait jamais voulu suivre la voix que tu lui aurais tracé, il voulait suivre la sienne.
- Et regarde ou elle l'a menée ?
- Et il en est seul responsable. Tous les Serpentards ne sont pas devenus des mangemorts. Andy, n'en est pas devenue une, et c'est une Black, pourtant. Mais Régulus, voulait en être un. Il voulait être le bras droit de Voldemort, et tu n'aurais rien pu faire, pour empêcher ça.
- Mais...
- Tu sais que j'ai raison...Au fond de toi, tu le sais.
- Pfff, je déteste quand tu as raison.
James sourit et lui donna un coup sur l'epaule.
- Allez, viens, il faut qu'on aille à Azkaban.
- Oui, une corvée de plus.
- Je vais voir Lily, et je te rejoins.

Lily était en colère. Elle en voulait à la terre entière. Bien sûr, elle savait que Sirius n'était pas responsable, et qu'il ferait tout ce qu'il faut pour protéger Harry, mais, elle enrageait qu'il soit obligé d'avoir à le faire.
- Oui, Cassandra, tu as raison, ma chérie, c'est pas juste. Ni pour Harry, ni pour ton père, ni pour nous.

James entra dans la chambre, et trouva sa femme assise sur son lit, des larmes brillaient dans les yeux émeraudes de Lily. Il détestait la voir malheureuse.
- Lily...
Elle se tourna vers lui. Et se leva. Ils  s'enlacèrent.
- Ça recommence. Dit elle. Ils nous ficheront jamais la paix.
- Je sais, mais on ne se laissera pas, faire.
- Je suis fatiguée de me battre James. Quand Voldemort à été vaincu, on a cru que c'était fini, mais maintenant, ses partisans s'en prennent à Harry, pour regagner ses bonnes grâces. Ils sortent même d'outre tombe, pour le tuer.
- Régulus ne sort pas d' outre tombe,
Mais de prison. Une prison, dans laquelle nous allons le remettre vite fait bien fait.
- Tu crois ? Et Sirius, dans tout ça, tu imagines ce qu'il doit ressentir. Être obligé d'arrêter son propre frère, alors qu'il le croit mort depuis douze ans ! Mais, à quoi penses donc Maugrey ? Pourquoi n'envoie t'il pas quelqu'un d'autre ?
- Je ne sais pas. Mais connaissant Sirius, il a dû refuser que quelqu'un d'autre, s'en occupe. Écoute ma chérie. Je vais devoir partir travailler, alors, s'il te plaît, sois prudente.
- Je le serais, ne t'en fait pas. Et puis Il y a une fury, dans cette maison, je ne pense pas que l'on risque quoi que ce soit, tant qu'elle est là.
Ils s'embrassèrent, et James soupira.
- Si je n'étais pas obligé de partir...
- Vous allez au ministère ?
- Je préférerais, . On va à Azkaban.
- Ce sera pas facile, pour Sirius.
- Rien, Ne sera  facile, dans cette affaire, pour lui.
- Mais tu es là, toi, heureusement.
- On s'efforce d'être là, l'un pour l'autre. C'est comme ça depuis toujours.
- Sois prudent.
- Je le serais, promis.
Ils s'embrassèrent de nouveau, et James, poussa un soupir, avant de quitter la chambre.

Sirius se tourna vers Meredith. Elle donnait le sein à leur fils.
- Je vais y aller, Mery. Dit il.
- Sois prudent.
- Je le suis toujours.
- Que feras tu, si tu jamais tu le trouves ?
- J'essaierais de l'arrêter.
- Et s'il s'en prend à Harry ?
- Je ferais ce qu'il faut, bien sûr ! Pourquoi est ce que tout le monde en doute ?
- Parce que je sais, à quel point tu tiens à lui, malgré tout ce que tu peux dire.
- Peu importe. Si je dois choisir entre Harry, ou n'importe lequel d'entre vous, et Reg, le choix sera vite fait.
- Même si tu dois le tuer ?
- J'espère ne pas en arriver là. Mais s'il le faut, oui. Je le tuerais.
Ça sonnait faux, il le sentait. Elle se leva, et posa le bébé dans ses bras. Elle déposa un baiser sur ses lèvres.
- Tu t'en occupes une minute, je reviens vite.
Tandis qu'elle montait à l'étage, Sirius plongea ses yeux dans ceux de son fils.
- Si tu savais quelle chance tu as d'être un bébé. Dit il.
- Salut beau gosse. Oulà, c'est pas la joie dans ta tête, Sirichou. Que se passe-t-il ?  La voix de Vélia, résonna
dans l'esprit de Sirius.
- Rien.
- Tut tut tut, tu oublies que je lis tes pensées. Je sais que ça ne va pas. Tu t'inquiètes pour....ton frère.  Je croyais qu'il était mort ?
- Oui, moi aussi.
- Il s'est évadé ? Ouah ! Bein dis donc, elle est pas très sûre, cette prison, tout le monde s'échappe.
- À qui le dis tu ! Soupira Sirius.
- Harry ! Tu t'inquiètes pour Harry.
- Sors de ma tête Vélia ! Et arrête de lire mes pensées.
- Si je fais ça, comment je ferais, pour savoir ce qui se passe ?
- Tu n'as pas besoin de le savoir.
- Oh mais si. J'y tiens. Si je veux vous protéger.
Sirius soupira. Il n''y avait jamais moyen d'avoir le dernier mot,  avec elle.
- Tu l'aimes, ton frère !
- Oui.
- Pourtant, tu dois le tuer.
- Pas si je peux l'éviter.
- S'il s'en prends à Harry, tu le tueras ? - Oui.
- Si tu veux, je peux le tuer pour toi.
Malgré lui, il sourit.
- Je suis sûr que tu aimerais le faire.

Un instant, il se dit que c'était une solution. S'il laissait faire Vélia, il se sentirait moins coupable.

- Bein, j'aime tuer, c'est vrai. Tu m'en voudras, si je le tue ?
- Si tu le fais pour protéger quelqu'un, qui que ce soit,  je ne te le reprocherais pas.

Il y eut un silence, puis.
- J'essaierais de le neutraliser, sans le tuer. Dit elle. Pour toi.
Sirius déglutit. Il ne s'attendait pas à ça. Vélia ne cessait de le surprendre.
- Merci.
- Mais s'il s'en prend à Léo, je serais sans pitié.
Sirius fronça les sourcils.
- Pourquoi Léo ? Demanda t'il. Pourquoi pas Cassandra ?
Il y eut un nouveau silence.
Il crut un instant, qu'elle ne répondrait pas.

- Parce que Lui, je l'aime. Et toi aussi, je t'aime. Dit elle.
Sirius fut stupéfait.
- Mais...Vélia, tu te rends compte de ce que tu dis ? L'amour est un sentiment humain.
- Je sais. Je ne suis pas sûre de bien le comprendre, c'est compliqué, les sentiments humains. L'amour, l'amitié, je me sens un peu petdue, parfois, mais je sais que je vous aime, tous les deux.
- Je suis touché, vraiment. Répondit il ému, et vaguement effrayé.
- C'était si simple, avant ! Dit elle. Tout ce que je voulais faire, c'était haïr, et tuer, et aujourd'hui, je dois composer avec tous ces sentiments humains. Voilà ce qu'on récolte à trop fréquenter les humains
- Ça te rends plus sympathique.
- Je ne veux pas être sympathique. Je suis toujours une fury.
- Je sais.
Sirius réfléchit une seconde.
- Tu as dit que tu aimais Léo, mais, Cassandra ? Tu l'aimes aussi ?
- C' est une sale petite peste.
Sirius étouffa un petit rire.
- Qu'est ce qu'elle t'a fait ? Demanda t'il.
- Elle veut toujours me contrôler. Elle me tient en laisse comme un petit chien.
Sirius sourit. Une image fugace de silhouette noire, cerclée de flammes, tenue en laisse par une gamine de treize de ans lui traversa l'esprit.
- C'est peut être à cause de ce que tu lui as fait l'année dernière.
- Tu veux parler de l'attaque du ministère ?
- De ça, et de l'énergie que tu lui as pris, et qui a bien faillit la tuer.
- Elle est trop rancunière.
- Comme tous les Black. Soupira t'il.
- Il faut que je te laisse, la petite peste tire sur ma laisse. Embrasse le petit Léo, pour moi.
Elle s'évapora.
Sirius ne savait trop que penser du comportement de la fury. Mais au moins, elle protégerait Léo, quoi qu'il advienne, c'était déjà un gros soulagement.

James le rejoignit, et ils transplanèrent.

Azkaban, était toujours aussi sombre, et lugubre.
- Je déteste venir ici. Ronchonna James.
Les détraqueurs volaient autour d'eux.
- Ca y est, dit James, je me sens mal.
Sirius poussa un soupir, et lança un Patronus. Un grand chien argenté, se mit à poursuivre les détraqueurs, les repoussant, de sa clarté pur comme le cristal.
- J'aurais pu le faire, grogna James.
Sirius était silencieux, tendu comme un arc, il observait les alentours. Il aurait donné n'importe quoi, pour être ailleurs.
- Ah, vous voilà. Dit Donald Rowland. Je vous attendais.
Sirius lui lança un regard froid, et ignora  la main qu'il lui tendait.
- On veut voir la cellule de Reg...Régulus Black. Dit Sirius, d'une voix sèche.
- Oui, oui, bien sûr. Il faut sortir du bâtiment. Suivez moi.
Ils quittèrent le bureau, à la peinture écaillée, et marchèrent le long d'un chemin pierreux. L'îlot était vierge de toute végétation, sûrement à cause des détraqueurs. Rien ne peut pousser, dans une terre maudite, souillée par le désespoir, et le froid glacial, que répendaient ces monstres, sans ames.
Ils entrèrent dans un second bâtiment, tout aussi décrépi, et...vide.
Sirius arqua un sourcil, un air interrogateur, sur le visage.
- C'est en bas.
Il ouvrit une porte dérobée, dans le mur, et des escaliers étroits apparurent. Ils descendirent. Des torches s'allumèrent sur leur passage.
Ils arrivèrent dans un endroit en pierre et en terre, humide et froide.la pièce était séparée en deux, par une grille.
- C'est de l'acier de gobelin, expliqua le directeur de la prison..cette cellule à été construite pour Vous savez qui. au cas ou....Mais il a disparu, alors...
- Alors, dit Sirius d'une voix rauque, vous y avez enfermé mon frère. Un gamin d'à peine vingt ans.
- Un meutrier, un lieutenant de vous savez qui.
Sirius déglutit, ses poings se serrèrent.
- Ouvrez. Dit il.
James était muet. Comment pouvait on garder quelqu'un enfermé dans cette cellule aussi glaciale, humide, et sombre ? 
De l'autre côté de la grille, un petit lit en fer, un lavabo crasseux, et un pot de chambre. Les murs, étaient couvert de moisissures.
L'odeur d'excréments, et de crasse, était insoutenable.
Sirius serra les dents. Il rêvait de jeter un sortilege de Doloris à Rowland.
Il revit le visage souriant et fier de Régulus, à cheval sur le balai qu'il lui avait emprunté, sans le lui dire..
- Regarde Sirius, moi aussi, je sais voler. Un jour, je serais attrapeur.
Une larme silencieuse glissa, il l'essuya d'un geste bref.  un tic nerveux s'agita sur sa joue.

Il approcha du mur, au fond de la pièce, et frémit. Sur le mur, Régulus avait gravé à l'aide d'une pierre.

   REGULUS ACTURUS  BLACK,  3 NOVEMBRE 1979. JE DEMANDE PARDON A MES VICTIMES    JE REGRETTE

Bouleversé, Sirius posa sa main sur l'inscription.
- Pardon, Reg. Murmura t'il.
James s'approcha et posa sa main, sur l'épaule de son ami.
- Viens, on s'en va.
Avec regret, ayant beaucoup de mal à lâcher l'inscription, des yeux, Sirius suivit James. Les épaules voûtées, une douleur insoutenable, dans le regard.

Ils retournèrent dans le bâtiment administratif, Donald Rowland leur proposa un café, mais, Sirius, avait besoin de quelque chose de plus fort. Rowland lui offrit un whisky. L'Auror lorgna la bouteille, mais renonça. Ce serait une marque de faiblesse, et il refusait de donner cette satisfaction à Rowland.
Pendant l'heure qui suivit, ils interrogèrent les langues de plombs, chargés de la surveillance de Régulus.
Tous, affirmèrent la même chose.
- C'était un prisonnier modèle. Il  avait accepté son sort, il se savait coupable. Et affirmait qu'il regrettait, le mal qu'il avait fait. Et puis, quelques,semaines plus tôt, il avait commencé à s'agiter dans son sommeil. Il s'était mis à répéter, il est à Poudlard, il faut que je le tue. Et il répétait en boucle, Harry Potter.
- Je comprends pas. Dit Sirius, c'est absurde. S'il regrettait ses crimes, pourquoi voudrait il tuer Harry ? Ça n'a pas de sens.
- Vous savez, Rares sont les prisonniers, qui ont toute leur raison, après deux ou trois ans, ici, dit Rowland.
- Mais pourquoi maintenant ? Demanda, James. Pourquoi après douze ans de renoncement, a t'il tout à coup décidé de tuer  Harry ? Que s'est il passé ?
- Rien ! Affirma Rowland. Rien qui ne soit pas habituel.
- Ce n'est pas possible, dit Sirius. Il s'est forcément passé quelque chose.
- Non, je vous assure. Monsieur Fudge est venu le voir, comme, il le fait chaque mois, voilà tout.
- Fudge venait le voir  tous les mois ? Pourquoi ? Demanda James.
- C'est à lui qu'il faudra poser la question. Répondit Rowland.
- J'y comptes bien. Dit Sirius.

Ils quittèrent Azkaban, non sans un vif soulagement.

Une fois au ministère, Sirius et James, se rendirent dans le bureau du ministre.

- On vient voir Fudge. Dit Sirius, sans ambage.
- Vous avez rendez vous ? Demanda la secrétaire du ministre. Une petite sorcière, replète, aux cheveux noirs,  courts, et  frisés.
- Non. Répliqua Sirius, mais je vais quand même le voir.
Il contourna la sorcière, pour entrer dans le bureau. Elle se rua devant la porte, pour l'empêcher d'entrer.
- Non. Dit elle fermement. Non, non, non. Monsieur le ministre est occupé.
- Oui, et il va l'être encore plus ! Affirma Sirius, d'un ton sec.
- Je vous interdit d'entrer.
Sirius arqua un sourcil. Elle devait mesurer dans les un mètre cinquante, du haut de son mètre quatre vingt, Sirius la dominait, un léger sourire aux lèvres. Il arqua un sourcil.
- Vraiment ? Dit il ?
Elle  plongea ses yeux dans ceux du sorcier, bien déterminée à tenir bon.
James, hilare les observait.
Sirius souleva la sorcière, et la déposa sur le côté.
Elle poussa un cri de colère, outrée.
- Mais...non ! Revenez ici.
Mais c'était trop tard. Sirius lui adressa un sourire narquois, et entra dans le bureau du ministre, sans prendre la peine de frapper. James haussa les épaules, et entra à sa suite
- J'ai essayé de les en empêcher. Assura t'elle, en entrant derrière eux.
- Ca ne fait rien, mademoiselle Wippet. Dit Fudge, avec un soupir exaspéré. Vous pouvez nous laisser. Dit Fudge.
Elle lança à Sirius un regard furieux, auquel il répondit par un regard moqueur, et sortit, en tirant sur sa robe de sorcière, que Sirius avait un peu froissée.
- Bien, dit Fudge. Je pense que votre intrusion dans mon bureau à un rapport avec votre visite à Azkaban ?
- En effet. Dit Sirius. Pourquoi alliez vous voir mon frère, tous les mois ?
- J'essayais d'en savoir plus, sur Vous savez qui.
- Pourquoi à lui ? C'est pas les mangemorts qui manquent, à Azkaban.
- Il était le plus réceptif. Un garçon intelligent, votre frère. Très brillant.
- Je sais. Soupira Sirius.
- Et vous avez appris quelque chose ? Demanda James.
- Pas vraiment, en tout cas, rien de vraiment utile. Mais je reconnais que nos conversations, étaient passionnantes.
- De quoi avez vous discuté, la dernière fois que vous l'avez vu ? Demanda Sirius.
- De choses et d'autres, je ne me souviens plus.
- Vous lui avez parlé de Harry ? Demanda James.
- Bien sûr que non.
- pourtant il a bien fallu que quelque chose le pousse à s'enfuir.
- Eh bien, la fuite des Lestrange, peut être...
Sirius fronça les sourcils.
- Vous lui avez parlé de Bellatrix ? Demanda James, surpris.
- Et bien....Dit Fudge, gêné, tout à coup. Il est possible, que dans la conversation..
Sirius soupira.
- C'est sûrement ça. Dit il. C'est forcément ça.
- Je ne pensais pas...dit Fudge, il n'était pas sensé s'évader...je pensais qu'il pourrait peut être nous dire ou elle se cache...
Sirius, se leva, très pâle.
- Et ce faisant, vous lui avez donné une bonne raison de s'enfuir. Dit il.
Et il quitta le bureau.
James soupira.
- Il a raison. Malgré tout le respect que je vous dois, Fudge, vous avez salement merdé, et pas seulement pour avoir parlé des Lestrange à Régulus.

James, sortit à son tour, et rejoignit Sirius.
- Ca va ?
- Fudge est un sale crétin, stupide.
- Je suis d'accord. Allez, viens, on va au bureau, on a encore pas mal de boulot, sur la planche.
Sirius poussa un soupir, et acquiesça.

Ce soir là, Sirius se rendit chez Andromeda. La fuite de Régulus, serait dans la gazette du sorcier, et il voulait l'en informer avant qu'elle  l'apprenne par quelqu' un d'autre.

- Sirius, l'accueillit Ted, quel plaisir de te voir, comment va Méredith ? Et Léo ?
- Ils vont bien, Ted, merci.
Andromeda embrassa son cousin.
Puis, elle planta ses yeux dans ceux de Sirius.
- Ouh, toi, ça ne va pas. Elle posa une main sur son coeur.
- Nymphadora ? Dit elle dans un souffle.
- Elle va bien. Mais.. Il faut que je te parle.
Ils s'installèrent dans le salon.
- Andro, Reg...est vivant.
Elle blémit.
- C'est impossible. Voldemort l'a tué.
- Je sais, mais...en fait, il était détenu à Azkaban, dans le plus grand secret..C'est le ministre, Fudge, et Maugrey, ainsi que très probablement Dumbledore, qui ont fait croire à sa mort.
- Mais...Pourquoi ?
Il soupira.
- Il semblerait qu'il était en possession de documents, et de renseignements, que le ministère, tenait à garder secrets.
- Mais...Il était à Azkaban, pendant tout ce temps ?
- Oui.
- Et...Tu le savais ?
- Non. Je viens de l'apprendre. Il....s'est échappé.
- Lui aussi ? Mais...Comment ? Bella ?
- Non. Elle aussi, ignorait qu'il était là bas.
- Alors comment?
- C'est ce que je m'efforce de découvrir.
- Que feras tu ?.... Si tu le trouves, que feras tu ? Demanda t'elle d'une voix blanche.
- Ce qu'il faut, pour protéger ceux que j'aime. Et les innocents.
- Tu ne peux pas le tuer, Sirius. C'est ton frère.
- Et Bella est ta soeur, si elle s'en prenait à Nympha, ou à Ted, que ferais tu ?
Andromeda baissa la tête.
- Je la tuerais, sans hésiter.
- Tu vois, dit il, d'un ton amer. Je n'ai pas vraiment le choix.
- Mais Reg n'est pas Bella. Lui, il s'est laissé entraîné. Il n'est pas mauvais, au fond.
- Il n'en est pas moins dangereux.
- Tu ne t'en remettras pas, si tu le tues. - Il faudra bien, pourtant. Dit il. S'il ne me laisse pas le choix, je le ferais. De toute façon, il serait mieux mort, que dans ce trou à rats, dans lequel il a vécu, pendant douze ans.
- Je ne voudrais pas être à ta place. Dit elle.
- Moi non plus. Avoua t'il, dans un souffle.
- Merci de nous avoir prévenu. Dit Ted.
- Je ne voulais pas que vous l'appreniez par la gazette.
- Sois prudent. Lui dit Andromeda. S'il a rejoint ma soeur, il se battra jusqu'au bout.
- Je sais. Soyez prudents, vous aussi. J'envoie Nympha à Poudlard. Elle y sera en sécurité.
- Merci, de veiller sur elle. Dit Andromeda.
- Elle est comme ma petite soeur. Je ne supporterais pas qu'il lui arrive malheur.
- Tu es quelqu'un de bien, Sirius, je l'ai toujours su.
Un bref sourire, qui n'atteignit pas ses yeux, éclaira une seconde son visage sombre.

Durant les jours qui suivirent, James et Sirius épluchèrent tous les documents que Fudge et Maugrey leur avait Remis. La forêt interdite, de Poudlard, fut passée au crible, en vain.
Ils ne trouvèrent aucune trace du fugitif.

Les jours passèrent, sans qu'aucune trace de Régulus ne soit trouvé. Les Lestrange et leur furie semblaient s'être vatilisés, eux aussi. l'humeur de Sirius, s'était profondément assombrie.  Il luttait,  contre ses anciens démons, et même Méredith, ne semblait plus lui apporter le réconfort, auquel il aspirait.

La veille du départ des enfants, pour Poudlard, ils se rendirent sur le chemin de traverse, afin d'acheter les fournitures scolaires.
Harry avait fait la tête tout l'été, et Cassandra ne valait pas mieux. Elle avait accumulée les disputes avec son père, dont la patience, très émoussée, avait été mise à rude épreuve.

Avant de partir, Sirius entra dans le salon, ou Méredith donnait le sein à son fils.
- Mery, on va y aller. Dit il. Tu viens avec nous ?
- Non. Je vais rester ici. Avec Léo. On est en sécurité.
Il soupira.
- Tu n'es pas sortie depuis la naissance de Léo. Et puis, tu es en sécurité, avec nous. Sans compter que je n'imagine pas Reg, attaquer en pleine rue, dans le chemin de traverse.
Elle soupira.
- D'accord, je viens. Mais je te préviens, si on croise Régulus, je le tuerais moi même.

Sirius soupira.
Il fumait une cigarette dehors, lorsque James le rejoignit.
- Ca va ?
- Que veux tu que je te dise ? Ma femme vit recluse, terrorisée, à l'idée qu'on s'en prenne à notre fils, et maintenant elle parle de tuer mon frère, ma fille, me tire la tronche, mon frère est en cavale, et à sûrement rejoint cette garce de Bellatrix. Et on est pas capable, de trouver ni l'un ni l'autre.
James sourit.
- Oui, c'est pas toujours simple. Hein ?
Mais...
- Si tu me dis que ça va s'arranger, je ne réponds plus de rien.
- En fait,  j'allais te dire que demain, est un autre jour, mais...ça va s'arranger, ça me va aussi.
- Toi et ton fichu optimisme. Grogna t'il.
- Il faut bien que l'un de nous garde le moral. Allez, cesse de te morfondre. Vois le bon côté des choses, pour une fois. Tu as une femme superbe, deux beaux enfants, en bonne santé, et tu m'as moi. Que demander de plus ?
- Voyons voir ? Une caisse de whisky ferait l'affaire.
- Je doute que Méredith apprécie.
- Hum, Lily n'ont plus d'ailleurs. Renchérit Sirius.
- Bon, c'est parti pour le chemin de traverse. Avec l'humeur joyeuse des enfants, ça va être une vraie partie de plaisir.
- Mouais, il n'y a plus qu'à espérer que je croise Malefoy, histoire de me défouler.
- Ah, là, je te retrouve.

Une heure après, tout le monde prit la poudre de cheminette, pour se rendre sur le chemin de traverse.

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