Chapitre 15 L'héritage Des Maraudeurs
Cassandra se reveilla avec une boule au ventre. Elle descendit déjeuner, et s'installa près de Harry. Les autres membres de l'équipe les rejoignirent.
- On va avoir du mal, soupira Olivier
- Arrête de t'inquiéter, Olivier, dit Angelina, d'un ton apaisant, ce n'est pas une petite pluie, qui va nous arrêter.
Mais, c'était beaucoup plus qu'une petite pluie.
Pourtant, toute l'école était présente dans les gradins.
James et Sirius étaient également là.
Remus, encore faible, était resté dans ses appartements.
- Quel temps ! Grogna James.
- ouais, ça va pas être simple pour eux.
Abrités par un sortilège les deux Aurors ne redoutaient ni la pluie ni le vent.
Les joueurs de Gryffondor revêtirent leurs robes écarlates, et attendirent le discours d'encouragement de Dubois. Mais il fut incapable d'articuler un mot.
Le vent était si violent, qu'ils entrèrent sur le terrain, en chancelant. Le vacarme du tonnerre, couvrait les acclamations du public et la pluie ruisselait sur les lunettes de Harry.
Les joueurs de Poufsouffle apparurent à leur tour sur le terrain, dans leur tenues jaune canaris.,
Les deux capitaines s'avancèrent et se serrèrent la main.
Madame Bibine donna le coup d'envoi.
Cassandra décolla.
Le vent faisait dévier son balai. Elle tenait le manche à deux mains. Elle fut vite trempée, et glacée.
- Putain, Velia, fais quelque chose.
- Oui, oui, voilà.
La fury déploya une onde protectrice et tiède autour de la jeune fille.
- voila qui est mieux. Merci Velia.
Protégée du vent et de la pluie, Cassandra avait une vision plus claire de ce qui se passait autour d'elle.
Elle vit Harry éviter de justesse des Cognards, qu'il n'avait pas vu venir, faute de visibilité.
Dans les gradins, James se tourna vers Sirius.
- Alors où ta fille a appris un super sortilège de protection, ou elle a reçu de l'aide du genre Fury.
Sirius était crispé.
- Mais à quoi elle joue ?
- Elle se sert de tous ses atouts.
- Mais pas de ceux là ! Elle sait, pourtant que je ne veux pas qu'elle utilise Velia, autrement que pour se protéger.
- C'est ce qu'elle fait, elle se protège... des intempéries. Pouffa James.
Sirius grogna.
- hum, elle se fiche de moi, oui.
- Mais non, c'est normal pour elle, c'est sa nature.
- Je veux qu'elle se comporte comme une fille normale, c'est quand même pas trop demander.
- Mais....Elle n'est pas normale ! Tu ne peux pas lui demander d'être ce qu'elle n'est pas.
- tu ne comprends pas James, j 'ai peur pour elle.
- De quoi as tu peur, au juste ?
- qu' on la prenne pour un monstre, qu'elle soit une cible, pour tous les partisans de Voldy, ou... Que Velia finisse par prendre le dessus
- Mais Velia n'est pas mauvaise. Elle nous a quand même sauvé la vie à plusieurs reprises. Elle t'a même ramené d'entre les morts.
- Je sais, mais... Ça reste une fury. Elle est imprévisible. Et..
Il s'interrompit. Madame Bibine venait de siffler un arrêt de jeux.
- J'ai demandé un temps mort. Rugit Dubois, pour dominer le vent. Venez la bas.
Ils se rassemblèrent au bord du terrain, sous un grand parapluie. Harry en profita pour essuyer ses lunettes.
- ou en est le score ?
- On a cInquante points d'avance, grâce à Cassandra. Mais si on attrape pas très vite le vif d'or, on y sera encore ce soir.
- Comment veux tu que j'attrape quoi que ce soit, avec ça ? Dit Harry, en montrant ses lunettes, excédé.
Hermione arriva à ce moment là. Sa cape relevée sur sa tête, pour s'abriter de la pluie. Un sourire ravi aux lèvres.
- je crois que j 'ai une idée, Harry. Dit elle. Donne moi vite tes lunettes.
Elle prit les lunettes, et toute l' équipe la regarda, stupéfaite, tapoter les lunettes de Harry, du bout de sa baguette, en prononçant "Impervius"
- Et voilà. Dit elle en lui rendant ses lunettes. Désormais, elles vont repousser l'eau.
On aurait dit que Dubois allait se précipiter sur elle pour l'embrasser.
- Formidable, lança t'il d'une voix rauque. Tandis qu'Hermione disparaissait dans la foule.
Cassandra constata que le sortilège avait réussi. Harry, était de nouveaux maître de lui. Il évita un cognard, passa sous Digorry, qui filait à sens inverse,
Il y eut un nouveau coup de tonnerre,
Et un ëclair fendit le ciel. Ça devenait vraiment dangereux de voler dans ses conditions. Il fallait que Harry attirape vite le vif d'or. Même abritée par Velia, Cassandra en avait assez de jouer dans ses conditions
- Harry ! Harry derrière toi. Hurla Dubois.
Digorry arrivait droit sur lui, à la poursuite du vif d'or.
Harry se coucha sur son manche, et lança à son tour à sa poursuite.
- Il va l'avoir. S'écria James. Il est incroyable.
Ils s'étaient levés pour l'encourager, conscients, cependant que le jeune garçon ne pouvait ni les voir, ni les entendre.
Soudain, Cassandra blémit. Elle ne sentit pas le froid, mais une sensation de désespoir, comme si tout sentiment heureux la quittait.
- Des détraqueurs ! S' exclama Velia.
- Occupe toi d'eux. Hurla Cassandra.
La fury se rua sur les monstres, mais c'était trop tard. Harry tombait de son balai, inconscient.
James et Sirius se ruèrent au milieu du terrain, ainsi que Dumbledore, et d'autres professeurs. James tendit sa baguette pour ralentir la chute de son fils, tandis que Sirius lançait son patronus sur les Detraqueurs.
Ces derniers, cependant semblaient repoussés, par une force invisible.
Velia, les attaquait de toute sa puissance, et les repoussa loin du stade.
Harry tomba lourdement dans la boue
Aussitôt, la foule se rassembla autour de lui.
- Ne le touchez pas. Hurla James.
Il s'agenouilla près de son fils.
- Harry ? Dit il d'une voix douce ou perçait l'anxiété.
- Il faut le conduire à l'infirmerie. Dit Dumbledore.
James hocha la tête. Il se releva et Dumbledore fit apparaître un brancard. Il le fit léviter jusqu' à l'infirmerie. Sirius se rua sur Dumbledore.
- Qu'est ce qu'ils foutaient là ? Hurla t'il.
- Je suis aussi choqué que vous, Sirius. Ils ont l'interdiction de franchir les limites de l'école. Répondit le directeur.
- Pourtant ils l'ont fait ? Constata Sirius furieux.
- je vais m'en occuper. Assura Dumbledore.
Sirius se tourna vers Cassandra.
- Ça va ma chérie !
- Oui, Comment va Harry ?
Sirius soupira.
- ça va aller, ne t'en fais pas. James a ralentit sa chute.
- Pourquoi les détraqueurs étaient là ? Je croyais qu'ils n'avaient pas le droit d'entrer dans l'école.
Sirius soupira.
- Ils ne sont pas toujours faciles à contrôler, surtout quand ils ont faim.
Elle deglutit.
- Ils... Ils mangent... Quoi ? N.. Nous ?
Sirius sourit.
- vos souvenirs heureux.
- Bein, avec moi, ils risquent pas de mourir d'indigestion.
Sirius lui entoura les épaules.
- Pourquoi, tu es malheureuse ?
- Non, mais... Il faut bien dire que je croule pas sous les souvenirs heureux.
Sirius soupira.
- Mais... Tu es heureuse, hein ?
- Oui, maintenant, je crois que je le suis.
- Cassandra, je sais que je n'ai pas beaucoup d'expérience, en tant que père, et...je suis surement pas le père que tu rêverais d'avoir....
- t'es un père génial !
Sirius la contempla, stupéfait.
- C'est vrai ? Tu trouves que je suis génial ?
Elle soupira.
- N'en fait pas trop, quand même, hein ? Et puis, tu le serais encore plus, si tu m'achetais ma game boy.
Il lui sourit.
- En tout cas, tu as de la suite dans les idée. C'est toi, qui est géniale. Allez, viens, on va voir Harry.
- Comment va t'il ? Demanda Sirius.
- Ça va aller. Répondit James. Mais il a fait une belle chute.
A ce moment là, l'équipe de Gryffondor au grand complet, entra dans l'infirmerie.
- Excusez nous, M'sieur Potter. Dit Georges Weasley, mais.. On voulait juste savoir comment il va.
James sourit
- venez, il sera content de vous voir, à son réveil.
James s'écarta et resta en retrait près de Sirius.
Tandis que les membres de l'équipe se livraient à des commentaires peu reluisants, Harry revint à lui et ouvrit les yeux.
- Harry ! S'exclama Fred. Comment tu te sens ?
James et Sirius se lancèrent un regard entendu, et s'approchèrent.
- Qu'est ce qui s'est passé ? Demanda Harry en se redressant brusquement.
- Tu es tombé. Répondit Fred. Une chute d'une bonne quinzaine de mètres.
- On croyait que tu étais mort. Dit Angelina, en tremblant. Hermione, les yeux rouges, émit un petit gémissement suraigu.
- Et le match ? Demanda Harry, qu'est ce qui s'est passé ? On va le rejouer ?
Comme personne ne répondait, Il s'inquiéta.
- On n'a quand même pas perdu ? Demanda t'il.
- Diggory a attrapé le vif d'or, dit Georges, juste après ta chute. Il ne s'est pas rendu compte de ce qui se passait, quand il t'a vu étendu sur le sol, il a demandé à ce que le match soit rejoué, mais.. Il n'y avait rien à faire, la victoire des Poufsouffle est indiscutable. Même Dubois l'a reconnu.
- Et il est où, Dubois ?
- Toujours à la douche, répondit Fred. Je crois bien qu'il essaie de se noyer.
Harry colla son visage contre ses genoux, en se prenant les cheveux. Fred lui saisit l'épaule, et la secoua un bon coup.
- C'est la première fois que tu n'arrives pas à attraper le vif d'or, dit il.
- Il fallait bien que ça arrive un jour. Dit Georges.
- Et puis, ce n'est pas fini, dit Fred, on a cent point de retard, donc, si Poufsouffle perd contre
Serdaigle, et qu'on gagne contre Serdaigle et Serpentard,
- Il faudrait que Poufsouffle perde d'au moins deux cent points. Fit remarquer Georges.
- Mais... S'ils battent Serdaigle...
- impossible. Serdaigle a une très bonne équipe. Mais si Serpentard perd contre Poufsouffle,
- Ça depend de combien ils perdent... Il faudrait une marge de deux cent points, au moins...
Madame Pomfresh leur demanda de sortir.
- On reviendra te voir plus tard, dit Fred, et ne te fais pas de bile, Harry, tu es toujours le meilleur attrapeur qu'on ai jamais eu.
L'équipe de Quidfitch sortit, sous l'œil desaprobateur de Madame Pomfresh.
- Comment te sens tu, mon garçon ? Demanda James.
- Ca va papa. Mais.. Les détraqueurs..
- On les a chassé. Tout va bien.
- Est ce que quelqu'un d'autre s'est évanoui ?
- Non. Reconnut James.
- Alors pourquoi ? Pourquoi ont ils cet effet sur moi ?
James soupira.
- je suppose que tu es plus sensible que les autres à cause de ce qui s'est passé dans ton enfance.
Harry toucha sa cicatrice.
Et James hocha la tête.
- Oui. Je pense que c'est ça.
- Je... J'entends quelqu'un crier. Je.... Crois que c'est maman.
James se crispa.
- Mais, tu n'étais qu'un bébé, comment...Comment peux tu te rappeler ?
- je ne sais pas, mais la femme que j'entends crier c'est maman.
- je suppose que ce sont les détraqueurs, qui ramènent ce souvenir à la surface. En attendant, il faut que tu te reposes. On viendra te voir plus tard.
- Et mon balai ? Vous l'avez récupéré ?
James se tourna vers Harry et Ron.
- Heu...
- Quoi ? Dit Harry.
- Quand tu es tombé, il a été emporté par le vent, dit Hermione, d'un ton hésitant.
- Et...?
- Et.. Il est tombé sur le... Oh Harry, je suis désolée. il est tombé sur le saule cogneur.
Harry sentit ses entrailles se contracter. Le saule cogneur, était extrêmement violent.
- Et ? Demanda Harry, qui se doutait de la réponse.
- Tu connais le saule cogneur. Dit Ron, il... Il n'aime pas du tout qu'on lui tombe dessus.
- le professeur Flitwick à rapporté ton balai. Dit Hermione.
Elle prit un sac, posé à ses pieds, le retourna, et fit tomber sur le lit , une douzaine de morceaux de bois et de brindilles brisées. C'était tout ce qu'il restait du fidèle nimbus 2000. Il était vaincu.
James posa la main sur l'épaule de son fils.
- Ce n'est qu'un balais, Harry, on t'en rachètera un.
Harry acquiesça, mais, le cœur n'y était pas. Ils avaient perdus, son balais était brisé, et la voix terrorisée de sa mère, affrontant Voldemort, le hantait.
Madame Pomfresh insista pour garder Harry tout le weeck end les visites se succédèrent. L'équipe de Gryffondor au grand complet, Dubois compris., Ginny, Hagrid, et bien sûr Ron, Hermione et Cassandra, ainsi que James et Sirius, tous se rendirent au chevet du jeune sorcier.
James n'avait pas parlé de l'accident à Lily, il craignait qu'elle interdise à Harry de continuer à jouer au Quidditch.
Le lundi matin, Cassandra fut soulagée de retrouver Harry. La défaite et la chute de son ami, l'avait beaucoup affectée.
Le cours de potion fut pour Malefoy, débarrassé de ses bandages, l'occasion de se moquer ouvertement de Harry. Il imitait sa chute, dès que Rogue avait le dos tourné.
Excédé, Ron finit par lui jeter au visage, le cœur bien gluant, d'un crocodile, ce qui coûta cinquante points aux Gryffondor.
- Si c'est encore Rogue qui donne le cours de DCFM, je me fais porter malade. Dit Ron, tandis qu'ils se rendaient dans la classe de Lupin. Après le déjeuner. Regarde qui est à l'intérieur, Hermione.
Cette dernier jeta un coup d'œil et sourit, soulagée.
- C'est bon, dit elle.
Le professeur Lupin était de retour et il ne faisait aucun doute qu'il avait été malade. Sa robe de sorcier pendait tristement sur ses épaules et il avait de gros cernes noirs sous les yeux.
Il sourit cependant avec chaleur à ses élèves, qui une fois installés à leur place, se répendirent en récriminations sur le professeur Rogue.
- Ce n'est pas juste, il faisait un simple remplacement, pourquoi nous a t'il donné un devoir ?
- On ne sait rien, sur les loups garou.
- Deux rouleaux de parchemins.
Remus était bien sûr au courant, Sirius et James l'avait prévenu, aussi n'était il pas surpris de la réaction de ses élèves.
- Avez vous dit au professeur Rogue, que nous n'avions pas encore étudié ce chapitre ? Demanda Remus, les sourcils légèrement froncés.
Le brouhaha reprit de plus belle.
- Oui, mais il nous a dit qu'on était en retard.
- il nous écoutait pas.
- Deux rouleaus de parchemins.
Remus sourit, en voyant les visages indignës de ses élèves.
- je parlerais au Professeur Rogue, dit il, et vous n'aurez pas à faire ce devoir.
- Oh non, dit Hermione, déçue, je l'avais déjà terminé.
Le cours fut passionnant. Remus avait apporté une cage de verre, contenant un pittiponk. Une petite. créature frèle, à l'air inoffensive, dotée d'une seule patte, et dont le corps et les bras, semblaient constitué de filets de fumée entrelacé.
- Cette petite créature. Expliqua Remus, attire les voyageurs, vers les sols marécageux. Avez vous remarqué la lanterne qu'il tient à la main ? Il sautille sur sa patte, les gens suivent la lumière, et..
Le pittiponk émit un terrible bruit de succion sur la vitre de sa cage.
Lorsque la cloche retentit, ils ramassèrent leurs affaires, et sortirent. Mais Remus rappela Harry.
Cassandra, Ron et Hermione l'attendirent dans le couloir.
James et Sirius arrivèrent à ce moment là.
- Ça va les enfants ? Demanda James.
- oui, répondit Cassandra. Maintenant que Harry et Remus sont de retour, ça va mieux.
- Bon, tant mieux. À propos, ou est Harry ?
- Avec Remus, il voulait le voir.
James fronça les sourcils.
- Ah. bon, pourquoi ?
Ron haussa les épaules.
Sirius frappa à la porte.
Et ils entrèrent.
- Ah, c'est vous. Dit Remus avec un grand sourire.
- On est venu voir si tu allais mieux.
- Oui, ça va, je vous remercie, les gars.
Tu peux y aller Harry.
- Et toi, Harry, ça va ? Demanda James à son fils.
- Oui, papa, ça va beaucoup mieux, maintenant.
Une fois Harry sorti, Sirius se tourna vers Remus.
- Tu m'as tout l'air d'avoir besoin d'un remontant.
Remus sourit.
- Ce serait avec plaisir, mais j 'ai un autre cours, qui va commencer.
- Bon, alors, tout à l' heure,
- Après les cours. Et vous. Vous en êtes où ?
- Nulle part. Répondit James. Il y a eu un soucis, avec Harry ?
- Non, je voulais juste savoir comment il allait, après sa chute. Comme je n'ai pas pu aller le voir...
- Oui, je comprends. Répondit James.
- À propos, est ce que tu sais qu'il revit le jour où Voldemort les a attaqués, à Godrik 's Hollow ?
- oui, il m' en a parlé. Il semblerait que les détraqueurs ravivent ce souvenir. Je ne savais pas que c'était possible.
- Moi non plus. Mais ça le perturbe beaucoup. Il m'a demandé de lui apprendre à créer un patronus.
- oh ! Et tu lui as dit oui ?
- Je voulais t'en parler d'abord.
- il n'est pas trop jeune, pour ce genre de sortilège ? Demanda James.
- On n'était pas plus âgé, quand on l'a appris, fit remarquer Sirius. Et lui, au moins, il aura quelqu'un pour lui apprendre, nous, on s'est débrouillé tout seul.
- C'est vrai. Mais ce sera pas trop éprouvant, pour toi ?
- pour qui tu me prends James ? Tu ne me crois pas capable de lui apprendre ce sortilège ?
- Bien sur que non. Mais entre tes cours et tes petits problèmes personnels, je ne voudrais pas que cela te crée d'autres charges.
- C'est gentil de t'inquiéter pour moi, mais je vais très bien, et je m'en sens tout à fait capable, merci.
- je ne voulais pas te vexer, Rem, j'ai été maladroit, excuse moi.
- Il n'y a pas de mal, ne t'en fait pas.
- Dans ce cas, tu pourrais peut être l'apprendre aussi à Cassandra. Dit Sirius.
- Mais, je ne crois pas qu'elle en ait vraiment besoin.
- Non, je sais, Velia ne ferait qu'une bouchée des detraqueurs, et peut m'envoyer un message bien plus vite, que n'importe quel patronus. Mais.. Elle est fragile depuis l'arrivée du bébé, et je ne voudrais pas qu'elle se sente rejetée, à cause de ce qu'elle est, même si je sais que toi, tu ne le ferais pas.
- Je veux bien essayer, mais je pense qu'elle préfererait que ce soit toi, qui lui apprennes. C'est de ta présence, de ton attention, qu'elle manque. Elle a peur que tu te détournes d'elle, maintenant que Léo est là.
- Je sais, je fais tout ce que je peux pour la rassurer, mais, c'est pas toujours facile.
Ils durent se séparer, l'heure du prochain cours, de Remus, venait de sonner, et les premiers élèves arrivaient.
Avec le mois de décembre, les discutions portaient sur les vacances de Noël. James avait proposé à Ron de les passer avec eux, et Sirius avait fait de même avec Cassandra.
Le dernier week-end avant les vacances, était prévue une sortie à Pré au l ard. Harry eut beau supplier James de le laisser y aller, il refusa catégoriquement. Meme s'il ne pensait plus vraiment que Harry était la cible de Régulus, il refusait cependant d'écarter cette eventualité, et préférait le savoir à l'abris au château.
Cassandra décida de rester avec lui.
Le samedi, ils dirent au revoir à leur amis, et gagnèrent la tour de Gryffondor.
Harry avait emprunté à Dubois son exemplaire de "Quel balai choisir" Il s'était entraîné sur une vieille étoile filante de l'école, qui non seulement était excessivement lente, mais manquait également cruellement de stabilité. Il lui fallait impérativemement un nouveau balai.
Cassandra avait décidé de faire ses devoirs, ce qui n'était pas chose courante. D'habitude, Hermione la harcelait pour qu'elle les fasse.
- Hé, Harry.
Ils se trouvaient dans le couloir du deuxième étage, et Fred et George, venaient d'apparaître, derrière la statue d'une sorciêre bossue et borgne.
- Qu'est ce que vous faite là ? demanda Harry. Comment ça se fait, que vous n'êtes pas partis avec les autres ?
- On voulait vous donner quelque chose d'amusant, avant d'y aller, dit Fred, en leur adressant un clin d'œil mystérieux. Venez voir.
Il montra d'un signe de tête, une salle de classe vide, à gauche de la sorcière borgne. Harry et Cassandra entrèrent. George ferma la porte derrière lui, et se tourna vers eux, avec un sourire rayonnant.
- On a un cadeau de Noël, pour vous. avec un peu d'avance. Dit il.
D'un geste magestueux, Fred tira de sa cape, un objet qu'il posa sur la table.
C'était un vieux morceaux de parchemin carré, très abîmé, qui ne portait aucune inscription. Harry, qui soupçonnait les jumeaux de lui faire une de leur farce, dont ils avaient le secret, regarda l'objet, d'un air soupçonneux.
- Et, c'est quoi ? Demanda t' il
- Ceci, répondit Georges, en tapotant le parchemin, c'est le secret de notre succès.
- On a du mal à s'en séparer, ajouta Fred, mais, on s'est dit que tu en avais plus besoin que nous.
- De toute façon, on le connaît par cœur. Dit Georges. Et on a décidé de te le léguer, il ne nous sert plus à grand chose, maintenant.
- Et à quoi ça peut bien m'être utile, ce vieux bout de parchemin ? Demanda Harry.
- Ce vieux bout de parchemin ! S'exclama Fred, en grimaçant, comme si Harry venait de gravement l'offenser. Explique lui, Georges.
- Et bien voilà... Quand nous étions en première année, jeunes, inconscient, innocents,
Harry et Cassandra s'échangèrent un regard amusé. Ni l'un ni l'autre n'imaginait que les jumeaux aient pu être innocents un Jour.
- Disons, plus innocent qu'aujourd'hui. On a eu un petit soucis avec Rusard.
- On a fait exploser une bombabouse dans le couloir, et pour une obscure raison, ça ne lui a pas plus du tout.
- Alors, , il nous a traîné dans son bureau, et il nous a menacé de l'habituelle..
- Retenue,
- Eventration
- Et autre. Et nous, on a remarqué que sur un tiroir de son armoire de rangement, il était écrit "Objets dangereux confisqués".
- Ne me dis pas que... Dit Harry avec un grand sourire.
- Tu parles, ils n'allaient pas louper une occasion pareille ! S'esclaffa Cassandra.
- Qu'est ce que tu aurais fait, à notre place ? Dit Fred. Georges a détourné son attention, en faisant tomber une autre bombabouse, et moi, j'ai ouvert le tiroir, et j'ai pris... Ceci.
- je ne pense pas que Rusard ait jamais su comment s'en servir, dit Georges. Mais il a du quand même se douter de ce que c'était, sinon il ne l'aurait pas confisqué.
- Et vous savez comment ça marche ?
- Oh oui. Répondit Fred. Cette petite merveille nous en a plus appris que tous les professeurs réunis.
- vous essayez de nous faire marcher dit Harry, en regardant le vieux bout de parchemin râpé
- Tu crois ça ! Repliqua George.
Il sortit sa baguette magique, et efleura le parchemin, en récitant.
- Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises.
Aussitôt, de petits traits d'encre se répendirent sur le parchemin, en dessinant comme une toile d'araignée.
Les traits se joignirent, se croisèrent, s'étendirent aux quatre coins du parchemin, puis, des mots tracés d'une grande écriture ronde, à l'encre verte apparurent en haut du document.
Messieurs
Lunard, Queudver, patmol et
Cornedrue
Spécialistes en assistance aux maniganceurs de mauvais coups, sont fiers de vous présenter la carte du Maraudeur.
Harry et Cassandra se lancèrent un regard incrédule. L'un comme l'autre connaissait les surnoms que se donnaient leurs parents. Ils se surnommaient les Maraudeurs, et Lunard était le surnom de Remus, Patmol, celui de Sirius, et Cornedrue, celui de James. Quand à Queudver, ils. n'étaient pas sans savoir qu'il s'agissait de Peter Pettivrew. Quand à la raison de ces surnoms, ils n'igoraient pas qu'ils avaient un rapport avec le fait qu'ils étaient des animagi non déclarés. Sirius était un grand chien noir, James un cerf, quand à Remus, Harry savait qu' il n'était pas un animagus, et il ignorait pourquoi, il se faisait appeler Lunard. Quand à Pettigrew, personne ne prononçait son nom, sans s'attirer les foudres de son père ou de Sirius.
Ce document était sans aucun doute, l'œuvre de leurs pères et de leurs amis.
Devant les yeux des deux enfants, le parchemin, s'était transformé en un plan détaillé du château, et du parc environnant. Mais le plus remarquable, c'était les points minuscules qui se déplaçaient ici ou là. Chacun accompagné d'un nom écrit en lettre minuscules. Ébahi, Harry se pencha sur le parchemin.
Un petit point sur le coin supérieur gauche, indiquait que le professeur Dumbledore faisait les cent pas, dans son bureau. Un autre point représentait Miss teigne. La chatte du concierge rodait dans le couloir du premier étage. Peeves cabriolait dans la salle des trophées.
Cassandra remarqua alors, autre chose. Cette carte, montrait plusieurs passages secrets qu'ils ne connaissaient pas. Et plusieurs d'entre eux, menaient...
- à Pré au lard. Dit Fred. Il y en a sept, en tout. Rusard connaît ces quatre là. Mais on est sûr d'être les seuls à connaître ceux ci. Ne t'occupe pas de celui qui se trouve derrière le miroir. On l'utilisait jusqu'à l'hiver dernier, mais il y a eu un éboulement, et il est devenu impraticable. Celui là, personne n'a du l' utiliser vu que l'entrée se trouve juste sous le saule cogneur. Mais celui ci, donne dans la cave de Honeydukes. On l'a pris très souvent. Et vous remarquerez que l'entrée, est située juste derrière la statue de la sorcière borgne.
- Lunard, Queudver, Patmol et Cornedrue, nous vous devons beaucoup. Soupira George, en tapotant la carte.
- C'était des hommes pleins de noblesse qui ont travaillé sans relâches, pour que les générations à venir puissent violer les règlements. Dit Fred, d'un ton solennel.
- Exact. Dit George.
Cassandra se retint de rire à grand peine. S'ils savaient que les messieurs en question, étaient devenus professeur et Auror ! Bien sûr, les frasques des Maraudeurs, étaient bien connus de leurs enfants, mais les imaginer passer des jours, des semaines, voir des mois, à réaliser une telle carte, afin d'en faire profiter d'autres esprits frondeurs, semblait impossible à concevoir. Elle se demanda ce que son père dirait, en voyant son œuvre, entre ses mains et celles de Harry. Après tout, il s'agissait de leur héritage, en quelque sorte, il était normal qu'elle leur revienne.
- N'oublies pas d'effacer la carte, après chaque usage. Sinon, tout le monde pourra la lire. Ajouta Fred.
- Il suffit de tapoter la carte avec ta baguette, et de dire "Méfait Accompli".
Et le parchemin redeviendra vierge.
- À tout à l'heure chez Honeydukes
Fred et Georges, quittèrent alors la salle, avec un sourire satisfait.
Cassandra, et Harry, contemplaient la carte, avec un mélange d'admiration, pour l'intelligence de leurs pères, et le travail colossal que la réalisation de cette carte avait du représenter, et toutes les perspectives qu'elle leur ouvrait.
- On devrait peut être en parler aux parents, tu crois pas ? Dit Harry.
Ils s'échangêrent un regard.
- Non ! Dirent ils en cœur.
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