Le commencement


- Salut pap' je suis rentrée !
- Coucou chérie ! J'espère que ça a été au volley cette après-midi !
- Oui comme toujours, bon je monte dans ma chambre j'ai trop de maths à faire.

J'enjambe les escaliers deux à deux en essayant de ne pas me laisser envahir par l'angoisse. Je ferme la porte et me dirige vers mon ordinateur posé sur ma table en bois. La faible lumière de l'extérieur illumine la pièce sombre. Mon anxiété ne fais qu'un bond de plus, ma gorge se resserre lorsque j'ouvre mon ordinateur. Je ne peux réprimer un léger cri de stupeur..
Ça a recommencé..
« Sale pute j'espère que tu te jètera d'un pont c'est justice pour Darci !! »
« Alors Cassandra comme ça tu crois que te pointer au volley allait arranger les choses ? Pauvre idiote personne ne veut plus de toi. Tu n'est qu'une ratée. »
« Oh ma pauvre chérie te voir pleurer dans les toilettes m'a fait comprendre que tu es encore plus faible que ce que je pensais ! Mais pas de pitié pour les salopes. Bisous bisous ! Et ne reviens jamais !»

Pourquoi ?.. Ma gorge se resserre de nouveaux et ma vision se trouble.. Je n'arrive plus à respirer.. Vite. Je m'assois sur mon lit, j'essaye de calmer cette impression qu'on m'étrangle en vain..
J'étouffe des sanglots dans cette pièce sombre en fixant le plafond.. Peut être que si j'avais eu une mère je ne serais pas si bizarre ni une traînée.. Je commence à pleurer car cette tension est insoutenable. Je tourne alors le regarde vers cette petite lumière, elle se fraye un passage même dans cet endroit respirant le malheur,ma peine est inscrite sur les murs. Elle est marquée comme à l'encre invisible.  Et il n'y a que moi pour le voir. Tout respire l'angoisse, je n'en peux plus..
Je n'arrive plus à réfléchir clairement, mais je sais ce que je dois faire. J'attrape mon sac rapidement et sors une pochette. Je sors mes anxiolytiques et triple ma dose. J'espère qu'aucune force du destin ne tentera de me sauver car il n'y a plus un jour ou je souhaite vivre pour voir ce que je suis devenue. Et ce à quoi ressemble ma vie.
Je les prends un à un sans regrets et me couche dans mon lit. Les anxiolytiques font effet rapidement et je me sens comme droguée, tout devient flou tout ralenti, je ralentis. Mes paupières deviennent lourdes. Puis je tombe dans les abysses. Ma conscience se perd. Et c'est la fin, la noirceur totale.

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