3 Joyeux anniversaire Harry
Les Delacour arrivèrent le lendemain matin à onze heures. Harry, Ron, Hermione, Cassandra et Ginny
éprouvaient une franche animosité à l’égard de la famille de Fleur, et ce fut avec mauvaise grâce que Ron remonta dans sa chambre pour mettre des chaussettes identiques et que Harry s’efforça d’aplatir
ses cheveux en bataille.
Lorsque Mrs Weasley estima qu’ils étaient suffisamment présentables, ils se rassemblèrent dans la cour ensoleillée, à l’arrière de la maison, pour y attendre les invités.
Cassandra n’avait jamais vu l’endroit aussi impeccable. Le chaudron rouillé et les vieilles bottes qui
encombraient habituellement les marches avaient disparu, remplacés par deux nouvelles plantes à
Pipaillon qui se dressaient dans de grands pots disposés de chaque côté de la porte. Bien qu’il n’y eût
aucune brise, les feuilles se balançaient paresseusement, dans un élégant mouvement d’ondulation.
Les poulets avaient été enfermés, la cour balayée, et la végétation du jardin contigu soigneusement
taillée, élaguée, remodelée dans son ensemble. Mais Cassandra, qui la préférait dense et touffue, trouvait
le jardin un peu triste quand on n’y voyait pas gambader les habituelles cohortes de gnomes.
Elle n’aurait su dire combien de sortilèges de Protection avaient été déployés autour du Terrier, à la fois
par l’Ordre et par le ministère. Tout ce qu’elle savait, c’était qu’on ne pouvait plus y entrer ou en sortir
directement par des moyens magiques.
Aussi, Mr Weasley était allé attendre les Delacour au sommet d’une colline voisine où ils devaient arriver par Portoloin. Leur approche fut signalée par un rire étrangement aigu qui se révéla être celui de Mr Weasley. Quelques instants plus tard, il apparut à la porte, chargé de bagages et montrant le chemin à une très belle femme blonde, vêtue d’une longue
robe vert foncé, qui ne pouvait être que la mère de Fleur.
— Maman ! s’écria Fleur en se précipitant pour la serrer dans ses bras. Papa.
Monsieur Delacour était loin d’avoir le charme de son épouse. Il avait une tête de moins qu’elle, une silhouette très enveloppée et une barbichette noire et pointue, mais il semblait d’une bonne nature. Chaussé de bottes à talons hauts, il s’avança d’un pas bondissant vers Mrs Weasley et l’embrassa deux fois sur chaque
joue, la laissant dans un état de grande confusion.
— Il ne fallait pas vous donner tant de mal, déclara-t-il d’une voix grave. Fleur nous a expliqué que
vous avez eu un gros travail. Beaucoup de « ardoueurk », comme on dit chez vous.
— Oh, ce n’est rien, ce n’est rien ! roucoula Mrs Weasley. Nous ne nous sommes donné aucun mal,
c’était un plaisir.
Ron se défoula en décochant un coup de pied à un gnome qui avait passé la tête derrière l’une des
plantes à Pipaillon.
— Chère Milady ! s’exclama d’un air rayonnant Monsieur Delacour, qui tenait toujours la main de Mrs Weasley entre ses doigts potelés. Croyez bien que l’union entre nos deux familles qui s’avance à
grands pas sera pour nous un honneur considérable ! Permettez que je vous présente mon épouse
Apolline.
Madame Delacour s’approcha avec grâce et se pencha vers Mrs Weasley pour l’embrasser à son tour.
— Enchantée, dit-elle. Votre mari nous a conté des histoires d’une exquise drôlerie !
Mr Weasley eut un petit rire nerveux. Mrs Weasley lui lança un regard qui le fit taire aussitôt et le visage de Mr Weasley prit l’expression de quelqu’un qui rendrait visite à un ami proche sur son lit de
mort.
— Bien entendu, vous connaissez déjà Gabrielle, ma fille cadette ! poursuivit Monsieur Delacour.
Gabrielle ressemblait à Fleur en miniature. Elle avait onze ans et une longue chevelure d’un blond
pur, argenté, qui lui tombait jusqu’à la taille. Elle adressa à Mrs Weasley un sourire éclatant et la serra
dans ses bras, puis lança à Harry un regard de braise en battant des cils. Ginny s’éclaircit bruyamment
la gorge.
— Eh bien, venez, entrez ! dit Mrs Weasley d’un ton joyeux.
Et elle emmena les Delacour à l’intérieur de la maison à grand renfort de : « Allez-y, s’il vous
plaît ! », « Après vous, je vous en prie ! », « je n’en ferai rien ! »
Les Delacour se révélèrent des hôtes plaisants et serviables. Ils étaient contents de tout et ravis d’aider
aux préparatifs du mariage. Monsieur Delacour qualifiait tout ce qu’on lui montrait de « Charming,
comme on dit chez vous », depuis le plan de table jusqu’aux chaussures des demoiselles d’honneur.
Madame Delacour était une virtuose des sortilèges ménagers et nettoya impeccablement le four en un
tournemain. Gabrielle ne quittait pas sa sœur aînée, essayant d’apporter son aide de toutes les manières possibles, parlant sans cesse dans un français trop rapide pour qu’on puisse la comprendre.
Le Terrier n’était malheureusement pas conçu pour héberger tant de monde. Mr et Mrs Weasley
dormaient à présent dans le salon après avoir insisté pour que Monsieur et Madame Delacour occupent leur chambre en faisant taire à grands cris leurs protestations. Gabrielle dormait avec Fleur dans l’ancienne chambre de Percy et Bill partagerait la sienne avec Charlie, son garçon d’honneur,
lorsque celui-ci arriverait de Roumanie.
Harry, Ron, Hermione, Cassandra et Ethan n’avaient pratiquement plus
d’occasions de se retrouver ensemble pour établir leurs plans et en désespoir de cause, ils se
portèrent volontaires pour aller nourrir les poulets, dans le seul but d’échapper à la maison surpeuplée.
— Elle ne veut toujours pas nous laisser seuls ! gronda Ron lorsque leur deuxième tentative de réunion dans la cour fut contrariée par l’apparition de Mrs Weasley, un grand panier de lessive sous le bras.
— Ah, très bien, vous avez donné à manger aux poulets, lança-t-elle en venant vers eux. On ferait bien
de les enfermer de nouveau avant l’arrivée des ouvriers, demain… Ils doivent monter le chapiteau,
expliqua-t-elle.
Mrs Weasley s’arrêta pour s’appuyer contre le mur du poulailler. Elle paraissait épuisée.
— Les chapiteaux magiques Millamant… Ce sont les meilleurs. Bill va les escorter. Tu ferais bien de
rester à l’intérieur pendant qu’ils seront là, Harry. Je dois dire que ça complique un peu les choses
d’organiser un mariage avec tous ces sortilèges de Protection autour de nous.
— Je suis désolé, dit humblement Harry.
— Allons, ne sois pas stupide, mon chéri ! répliqua Mrs Weasley. Je ne voulais pas dire… Tu sais bien que ta sécurité passe avant tout ! Au fait, Harry, je voulais te demander comment tu voulais fêter
ton anniversaire. Le jour de tes dix-sept ans, c’est important…
— Je voudrais quelque chose de tranquille, dit précipitamment Harry, en songeant à l’effort supplémentaire qui en résulterait pour eux tous. Sincèrement, Mrs Weasley, un simple dîner serait parfait… C’est la veille du mariage…
— Très bien, si tu es sûr que cela te convient. Je pourrais peut-être inviter Remus et Tonks, qu’en penses-tu ? Et Hagrid ? Et bien sûr tes parents et Sirius et Méredith.
— Ce serait formidable, répondit Harry. Mais, s’il vous plaît, ne vous donnez pas trop de mal.
— Pas du tout, pas du tout… Ce sera un plaisir.
Elle le regarda, d’un long regard pénétrant, puis elle eut un petit sourire triste, se redressa et
s’éloigna. Harry la vit agiter sa baguette près de la corde à linge. Les vêtements humides s’élevèrent
aussitôt du panier pour aller se suspendre tout seuls et Harry sentit soudain monter en lui comme une
vague de remords en pensant à toutes les difficultés, à toutes les souffrances qu’il lui infligeait.
Le lendemain matin, lorsqu’ils descendirent dans la cuisine, ils trouvèrent une pile de cadeaux sur la table. Bill et Monsieur Delacour finissaient leur petit déjeuner, tandis que Mrs Weasley, debout devant sa poêle à frire, bavardait avec eux.
— Arthur m’a chargée de te souhaiter un joyeux anniversaire pour tes dix-sept ans, dit Mrs Weasley
en lui adressant un sourire radieux. Il a dû partir tôt pour aller travailler mais il reviendra à l’heure
du dîner. Notre cadeau est le premier de la pile.
Harry s’assit, prit le paquet carré qu’elle lui avait montré et déchira l’emballage. Il trouva à l’intérieur une montre très semblable à celle que Mr et Mrs Weasley avaient donnée à Ron pour ses dix-sept ans. Elle était en or avec des étoiles qui tournaient autour du cadran en guise d’aiguilles.
— Il est de tradition d’offrir une montre à un sorcier qui atteint sa majorité, expliqua Mrs Weasley, en
l’observant d’un œil anxieux, à côté de sa cuisinière. J’ai bien peur que celle-ci ne soit pas neuve
comme l’était celle de Ron.
Harry s’était levé et la serrait contre lui. Il s’efforça d’exprimer dans
cette étreinte beaucoup de choses qu’il ne pouvait traduire en mots et peut-être les comprit-elle car
lorsqu’il la relâcha, elle lui tapota maladroitement la joue, puis agita sa baguette magique un peu à
l’aveuglette, projetant hors de la poêle plusieurs tranches de lard qui tombèrent sur le sol.
— Joyeux anniversaire, Harry ! lança Hermione qui fit irruption dans la cuisine et ajouta son propre
cadeau au sommet de la pile. Ce n’est pas grand-chose, mais j’espère que ça te plaira. Qu’est-ce que tu
lui as offert ? demanda-t-elle à Ron, qui sembla ne pas l’avoir entendue.
— Vas-y, ouvre le cadeau d’Hermione ! dit-il.
Elle lui avait acheté un nouveau Scrutoscope. Les autres paquets contenaient un rasoir enchanté offert
par Bill et Fleur (« Alors, là, vous n’aurez jamais eu la peau aussi douce quand vous vous serez rasé
avec ça, lui assura Monsieur Delacour. Mais attention, il faut lui demander clairement ce que vous voulez… Sinon, hou, là, là, vous vous retrouverez avec un peu moins de cheveux que prévu…»
Il y avait aussi des chocolats apportés par les Delacour et une énorme boîte des derniers articles en
provenance des Farces pour sorciers facétieux, envoyée par Fred et George.
Un livre sur les sorts courants de guérison, offert par Lily et James, et une seconde baguette, offerte par Sirius et Méredith, au cas où.
Cassandra et Ethan déscendirent à leur tour et posèrent un cadeau sur la pile.
- C'est un cadeau commun dit Cassandra. Oh, et Velia te souhaite un bon anniversaire.
A ce moment là, Velia bondit et la silhouette de flammes apparut, faisant sursauter tout le monde.
Elle adressa un petit signe de la main à Harry et dessina un " joyeux anniversaire Harry "avant de disparaître
- Quelle cabocharde ! S'exclama Cassandra.
Leur cadeau consistait en une gourmette en argent.
- Velia la ensorcelée, j'ai la même, comme ça, je saurais si tu as des ennuis si on est séparé, elles se mettront à briller, lui murmura t'elle.
Harry, Ron, Hermione, Cassandra et Ethan, ne restèrent pas longtemps à table, car avec l’arrivée de Madame Delacour, de Fleur et de Gabrielle, il y eut un peu trop de monde dans la cuisine pour qu’ils s’y sentent à l’aise.
— Je vais les mettre dans ton sac pour toi, dit Hermione d’un ton léger en prenant les cadeaux des bras de Harry tandis qu’ils remontaient l’escalier. J’ai presque fini les bagages, j’attends simplement que le reste de tes caleçons soient lavés, Ron.
Les balbutiements de Ron furent interrompus par le bruit d’une porte qui s’ouvrait au premier étage.
— Harry, tu veux bien venir un instant ?
C’était Ginny. Ron s’immobilisa brusquement mais Hermione le prit par le bras et l’entraîna avec elle.
Cassandra haussa les épaules. Mais un éclat de colère étincela dans les yeux de Ron. Il voulut les suivre, mais Cassandra se plaça devant lui.
- Accorde leur un peu de temps.
Elle parvint à le retenir quelques minutes, mais il finit par la bousculer, et ouvrit soudain la porte à la volée. Ils sursautèrent, s’écartant l’un de l’autre.
— Oh, dit Ron, fort à propos. Désolé.
— Ron !
Hermione était juste derrière lui, légèrement essoufflée. Il y eut un silence tendu puis, d’une petite
voix, Ginny lança.
— En tout cas, joyeux anniversaire, Harry.
Ron avait les oreilles écarlates. Hermione paraissait mal à l’aise. Cassandra leva les mains en signe d'impuissance.
- J'ai essayé de le retenir. Dit elle.
Harry aurait voulu leur claquer la
porte au nez mais on aurait dit qu’un courant d’air glacé avait pénétré dans la pièce et son moment de félicité avait éclaté comme une bulle de savon. Toutes les raisons qu’il avait de mettre fin à sa liaison avec Ginny, de s’éloigner d’elle le plus possible, étaient revenues sournoisement dans la pièce lorsque Ron en avait ouvert la porte, et le bonheur de cet instant d’oubli s’était volatilisé.
Il regarda Ginny, voulant lui dire quelque chose, même s’il ne savait pas quoi, mais elle lui avait
tourné le dos. Il pensa que pour une fois peut-être, elle s’était laissé gagner par les larmes. Devant
Ron, cependant, il ne pouvait rien faire pour la consoler.
— À tout à l’heure, dit-il et il suivit les deux autres dans le couloir.
Ron descendit les escaliers d’un air décidé, traversa la cuisine toujours bondée et sortit dans la cour.
Harry lui avait emboîté le pas, Hermione trottinant derrière eux, visiblement effrayée.
Lorsqu’il eut atteint l’espace désert de la pelouse fraîchement tondue, Ron se tourna vers Harry.
— Tu l’as laissée tomber. Pourquoi tu t’amuses avec elle, maintenant ?
— Je ne m’amuse pas avec elle, protesta Harry, alors qu’Hermione les rejoignait.
— Ron…
Mais Ron leva la main pour la faire taire.
— Elle avait le moral à zéro quand tu as rompu…
— Moi aussi. Tu sais très bien pourquoi j’ai rompu. Ce n’était pas parce que j’en avais envie.
— Oui mais maintenant, tu vas dans sa chambre pour la bécoter et elle va de nouveau s’imaginer des
choses…
— Elle n’est pas idiote, elle sait que c’est impossible, elle ne s’attend pas à… à ce qu’on finisse mariés, ou…
En même temps qu’il parlait, Harry voyait surgir dans sa tête l’image éclatante de Ginny, vêtue d’une
robe blanche et se mariant avec un inconnu sans visage, grand et antipathique. Dans un instant de
vertige, cette idée le frappa soudain : l’avenir de Ginny était libre, débarrassé de toute entrave, alors
que le sien… Il n’avait devant lui que Voldemort.
— Si tu commences à la tripoter à la première occasion…
— Ça n’arrivera plus, coupa Harry d’un ton brusque.
Le ciel était sans nuages mais il avait l’impression que le soleil avait disparu.
— OK ? ajouta-t-il.
Ron paraissait moitié indigné, moitié penaud. Il se balança d’avant en arrière sur ses talons puis
répondit :
— Bon, alors, c’est… ouais, d’accord.
Ce jour-là, Ginny ne chercha plus à se retrouver en tête à tête avec Harry. Elle n’eut aucun regard, aucun geste qui puisse laisser croire qu’ils avaient partagé autre chose qu’une conversation polie quand il s’était trouvé dans sa chambre.
L’arrivée de Charlie fut toutefois un soulagement pour Harry.
Elle lui offrit une distraction de choix lorsque Mrs Weasley obligea son fils à s’asseoir dans un fauteuil et leva sa baguette d’un geste menaçant en lui annonçant qu’il allait enfin avoir une bonne coupe de cheveux.
Comme le dîner d’anniversaire de Harry aurait rempli à craquer la cuisine du Terrier, même avant
l’arrivée de Charlie, Lupin, Tonks Sirius, Méredith, James, Lily et Hagrid, des tables furent disposées bout à bout dans le jardin.
Fred et George ensorcelèrent des lanternes violettes, toutes marquées du chiffre 17, pour qu’elles
restent suspendues d’elles-mêmes dans les airs, au-dessus des invités.
Hermione fit jaillir de l’extrémité de sa baguette des serpentins dorés et violets qui vinrent s’enrouler
comme une véritable œuvre d’art autour des arbres et des buissons.
— Très beau, dit Ron tandis que, d’un dernier mouvement de sa baguette, Hermione colorait d’or les
feuilles du pommier sauvage. Tu as vraiment l’œil pour ces choses-là.
— Merci, Ron ! répondit Hermione, à la fois ravie et un peu perplexe.
Harry se détourna, se souriant à lui-même. Il avait l’étrange impression que, lorsqu’il aurait le temps de le lire, il trouverait un chapitre sur les compliments dans Douze moyens infaillibles de séduire les sorcières. Il croisa le regard de Ginny et lui sourit avant de se rappeler sa promesse à Ron. Il
s’empressa alors d’engager la conversation avec Monsieur Delacour.
— Attention devant, attention devant ! lança Mrs Weasley d’une voix chantante.
Elle franchit la porte du jardin, précédée d’un objet semblable à un Vif d’or géant, de la taille d’un
ballon de plage, qui flottait devant elle. Un instant plus tard, Harry s’aperçut qu’il s’agissait de son
gâteau d’anniversaire que Mrs Weasley préférait transporter par la voie des airs, à l’aide de sa
baguette magique, plutôt que de prendre le risque de le porter elle-même sur ce sol inégal. Quand le
gâteau eut enfin atterri au milieu de la longue table, Harry s’exclama :
— Ça a l’air absolument magnifique, Mrs Weasley.
— Oh, ce n’est rien, mon chéri, répondit-elle d’un ton affectueux.
Par-dessus l’épaule de sa mère, Ron leva les deux pouces vers Harry en formant sur ses lèvres les
mots : « Très bon. »
Vers sept heures du soir, tous les invités étaient arrivés, sous la conduite de Fred et de George qui les
avaient attendus au bout de la route. Pour l’occasion, Hagrid portait son plus beau – et horrible –
costume marron et pelucheux. Malgré le grand sourire que Lupin lui adressa en lui serrant la main, Harry trouva qu’il avait l’air malheureux. C’était curieux, car Tonks, qui se tenait à côté de lui, paraissait tout simplement radieuse.
— Joyeux anniversaire, Harry, dit-elle, et elle le serra dans ses bras.
— Alors, ça y est, tu as dix-sept ans ? lança Hagrid en prenant le verre de vin de la taille d’un seau que lui tendait Fred.
— Ça va, Ron, Hermione, Cassandra Ethan ?
— Très bien, assura Hermione. Et vous ?
— Oh, pas mal. Beaucoup de travail, on a eu des bébés licornes, je vous les montrerai quand vous reviendrez.
Harry évita le regard de Ron et d’Hermione pendant que Hagrid fouillait dans sa poche.
— Tiens, Harry, reprit Hagrid. Savais pas quoi t’offrir, mais je me suis rappelé que j’avais ça.
Il sortit une petite bourse à l’aspect légèrement duveteux, dotée d’un long cordon destiné de toute évidence à être passé autour du cou.
— De la peau de Moke. On peut cacher ce qu’on veut, là-dedans et seul son propriétaire peut
récupérer ce qu’il y a mis. Rares, ces trucs-là.
— Merci, Hagrid !
— Oh, c’est rien, dit-il en agitant une main de la taille d’un couvercle de poubelle. Et voilà Charlie !
Je l’ai toujours bien aimé, celui-là… Hé ! Charlie !
Charlie s’approcha, passant les doigts d’un air un peu triste sur ses cheveux brutalement raccourcis. Il
était plus petit que Ron, trapu, et ses bras musculeux portaient de nombreuses traces de coups de
griffes et de brûlures.
— Salut, Hagrid, comment ça va ?
— Ça fait une éternité que je voulais t’écrire. Comment va Norbert ?
— Norbert ? s’esclaffa Charlie. Le Norvégien à crête ? On l’appelle Norberta, maintenant.
— Qu… Norbert, une fille ?
— Eh oui, dit Charlie.
— Comment peut-on le savoir ? interrogea Hermione.
— Elles sont beaucoup plus féroces, répondit Charlie.
James serra son fils dans ses bras.
- Alors mon grand, ça y est, tu es adulte ?
- Pour moi tu seras toujours mon petit garçon, dit Lily en le serrant à son tour dans ses bras.
Sirius leva les yeux au ciel.
- Ah les femmes ! Viens là, champion
Sirius lui donna une accolade.
Méredith lui sourit.
- Bon anniversaire Harry.
Cassandra pouffa en voyant Harry passer de bras en bras.
Meredith lui sourit.
- Ne te moque pas, ce sera bientôt ton tour.
Le sourire de Cassandra s'effaça aussitôt. Elle réalisa qu'elle ne feterait pas son anniversaire. Elle serait quelque part avec ses amis à la rechetche des Horcruxes, loin de ses parents. Elle croisa le regard de sa mère, et elle comprit qu'elle savait, à la lueur douloureuse fuguace.
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