20 Morts et Résurrection
— HARRY ! NON !
Harry se retourna. Hagrid, les membres ligotés, était attaché à un arbre proche. Il se débattait
désespérément, son corps massif secouant les branches au-dessus de sa tête.
— NON ! NON ! HARRY, QU’EST-CE QUE TU…
— SILENCE ! s’écria Rowle en faisant taire Hagrid d’un coup de baguette magique.
Bellatrix, qui s’était levée d’un bond, les yeux avides, la poitrine haletante, regarda Voldemort puis
Harry. Seuls bougeaient les flammes et le serpent dont les anneaux s’enroulaient et se déroulaient
inlassablement dans la cage scintillante suspendue en l’air, derrière la tête de Voldemort.
Harry sentait sa baguette contre lui, mais il n’essaya pas de la sortir. Il savait que le serpent était trop
bien protégé, il savait que s’il parvenait à la pointer sur Nagini, cinquante maléfices le frapperaient
avant qu’il n’ait pu tenter quoi que ce soit. Voldemort et Harry continuaient de s’observer. À présent,
Voldemort penchait un peu la tête de côté, contemplant le garçon qui se tenait devant lui, et un sourire
singulièrement dépourvu de joie retroussa sa bouche sans lèvres.
— Harry Potter, dit-il très doucement.
Sa voix aurait pu se confondre avec le crépitement du feu.
— Le Survivant.
Les Mangemorts ne bougeaient pas. Ils attendaient. Tout attendait autour d’eux. Hagrid se débattait et
Bellatrix haletait. Inexplicablement, Harry songea à Ginny, à son regard flamboyant, à la sensation de
ses lèvres contre les siennes…
Voldemort avait levé sa baguette, la tête toujours penchée de côté, comme un enfant en proie à la curiosité, se demandant ce qui arriverait s’il poussait les choses plus loin. Harry soutenait le regard des yeux rouges. Il voulait que tout se passe vite, pendant qu’il pouvait encore tenir debout, avant qu’il ne perde le contrôle de lui-même, avant qu’il ne trahisse sa peur…
Il vit alors la bouche remuer, puis il y eut un éclair de lumière verte et tout disparut.
La voix de Voldemort Raisonna, quelques minutes plus tard, dans je château et ses environs.
— Harry Potter est mort. Il a été tué alors qu’il prenait la fuite, essayant de se sauver pendant que vous donniez vos vies pour lui. Nous vous apportons son cadavre comme preuve que votre héros n’est plus.
« La bataille est gagnée. Vous avez perdu la moitié de vos combattants. Mes Mangemorts sont plus
nombreux que vous et le Survivant est fini à tout jamais. Il ne doit plus y avoir de guerre. Quiconque
continuera à résister, homme, femme, enfant, sera éliminé ainsi que tous les membres de sa famille.
Sortez maintenant du château, agenouillez-vous devant moi, et vous serez épargnés. Vos parents, vos
enfants, vos frères et vos sœurs vivront, ils seront pardonnés, et vous vous joindrez à moi pour que
nous reconstruisions ensemble un monde nouveau.
Le parc et le château étaient silencieux.
Lily sanglota de plus belle, et James la serra plus fort encore. Sirius, posa ses mains,sur leurs épaules, dans un geste de réconfort. Il ne dit pas un mot. Que peut on dire à des amis qui ont perdu leur enfant ? Quels mots ont assez de puissance pour amoindrir une telle souffrance ? Ils semblent si dérisoire, si ridiculement inutiles.
Méredith fondit en larmes et Regulus la serra dans,ses bras. Elle se blottit contre lui.
La haut, Cassandra entendit la voix de Voldemort, et l'annonce de la mort de Harry, l'assomma quelques secondes.
Elle eut du mal à assimiler la nouvelle
Harry ? Mort ? Cela paraissait incongru impossible. Une fanfaronade du camp adverse.
Donovan, à bout de force était au sol il n'avait plus la puissance nécessaire pour léviter. Mais mais la nouvelle, et l'effet qu'elle produisait sur Cassandra, lui donna un regain d'énergie. Il frappa la fury, de toutes les forces qui lui restaient.
Cassandra reçut le choc en pleine poitrine
Elle tomba lourdement au sol, dans un bruit sourd, et cessa de bouger
Donovan, un grand sourire aux lèvres, avança lentement vers elle.
Elle semblait morte
Il la tata prudemment du pied et n'obtint aucune réaction
Il lui donna un coup de pieds dans les côtes, sans plus de résultat.
Il leva alors les yeux vers le ciel, la tête renversée en arrière, et hurla
- JE L'AI EU ! J'AI TUE LA FURY ! TU ENTENDS PAPA ? ELLE EST MORTE.
Près de son maître Bellatrix eut un large sourire.
- Elle est morte maître, plus rien ne peut vous arrêter maintenant.
Alors la voix de Voldemort Raisonna de nouveau, annonçant la terrible nouvelle, anéantissant le dernier espoir des,résistants.
Hagrid enchaîné, portait le corps de Harry, et sanglotait. La nouvelle de la mort de Cassandra le fit pleurer de plus belle.
Méredith et Sirius échangèrent un regard, et levèrent les yeux vers le ciel.
Il n'y avait plus aucune lumière, le combat était terminé, et Cassandra avait perdu
- Non ! S'exclama Méredith, dans un souffle. C'est pas vrai. ! Ça peut pzs être vrai !
Sirius la serra contre lui. Des larmes roulaient sur ses joues.
Regulus les observaient, James et Lily, à genoux dans la terre humide, Sirius et Méredith, enlacés dans la même souffrance, et une rage terrible l'envahit
Sans refléchir, guidé par la haine, il se dirigea vers Donovan.
Les Mangemorts s’immobilisèrent, et se déployèrent en une longue rangée, face aux portes ouvertes de l’école.
— NON !
Ce cri était d’autant plus terrible que personne n'aurait imaginé que le professeur McGonagall puisse émettre un tel son. Une femme éclata de rire.
Bellatrix se délectait du désespoir de Minerva McGonagall.
Des silhouettes se massèrent à la porte du château. Les survivants de la bataille étaient sortis sur les marches de pierre pour faire face à leurs vainqueurs et constater par eux-mêmes la réalité de la mort de Harry. Voldemort un peu plus loin devant lui, caressait d’un doigt blanchâtre la tête de Nagini. Il referma les yeux.
— Non !
— Non !
— Harry ! HARRY !
Les voix de Ron, d’Hermione et de Ginny étaient pire que celui du professeur, et leurs cris agirent comme un détonateur.
La foule des survivants prit le relais, hurlant, vociférant des injures à l’adresse des Mangemorts jusqu’à ce que…
— TAISEZ-VOUS ! s’exclama Voldemort.
Il y eut un bang !, un éclair de lumière brillante et ils furent réduits par la force au silence.
— C’est fini. Pose-le par terre, Hagrid, à mes pieds, c’est là qu’est sa place !
— Vous voyez ? continua Voldemort. Harry Potter est mort ! Comprenez-vous maintenant, vous qui vous êtes bercés d’illusions ? Il
n’était rien, n’a jamais rien été, qu’un jeune garçon qui voulait voir les autres se sacrifier pour lui !
— Il vous a battu ! s’écria Ron.
Le sortilège fut brisé et les défenseurs de Poudlard se remirent à hurler, à vociférer jusqu’à ce qu’un
deuxième bang ! plus puissant que le premier étouffe à nouveau leurs voix.
— Il a été tué en tentant de s’enfuir subrepticement dans le parc du château, reprit Voldemort
– on sentait dans sa voix qu’il se délectait de son mensonge –, il a été tué en essayant de sauver sa propre
vie.
Mais Voldemort s’interrompit. Il y eut des bruits confus puis un cri et un autre bang ! Il y eut
un éclair de lumière et un grognement de douleur.
Quelqu’un avait jailli de la foule et s’était précipité sur Voldemort. La silhouette s’effondra sur le sol, désarmée. Voldemort jeta la baguette de son assaillant et éclata de rire.
— Qui est-ce ? demanda-t-il de sa voix douce semblable à un sifflement de serpent. Qui s’est porté volontaire pour montrer à quel sort doivent s’attendre ceux qui poursuivent le combat lorsque la bataille est perdue ?
Bellatrix eut un rire ravi.
— C’est Neville Londubat, Maître ! Le garçon qui a causé tant d’ennuis aux Carrow ! Le fils des Aurors, vous vous souvenez ?
— Ah, oui, je me souviens, dit Voldemort en regardant Neville.
Celui-ci s’efforçait de se relever, sans baguette, sans protection, dans le no man’s land qui séparait les
Mangemorts et les survivants de Poudlard.
Sur le seuil, Alice jeta à son mari un regard angoissé. Franc la serra contre lui, le corps tendu, la main crispée sur sa baguette
— Mais tu es un Sang-Pur, n’est-ce pas, mon garçon, toi qui es si courageux ? demanda Voldemort à
Neville qui lui faisait face en serrant ses poings vides.
— Et alors ? répliqua Neville d’une voix sonore.
— Tu as montré du caractère et de la bravoure et tu es issu d’une noble lignée. Tu feras un précieux
Mangemort. Nous avons besoin de gens comme toi, Neville Londubat.
— Je me rallierai à vous quand il gèlera en enfer ! répondit Neville. L’armée de Dumbledore !
s’écria-t-il.
En réponse, des acclamations s’élevèrent de la foule que les sortilèges de Mutisme de Voldemort
n’arrivaient pas à faire taire.
— Très bien, dit Voldemort.
— Si tel est ton choix, Londubat, nous allons revenir au plan d’origine. Ce sera sur ta tête, dit-il à mi- voix, que ça se passera.
Voldemort brandit sa baguette. Quelques secondes plus tard, surgissant de l’une des fenêtres fracassées du château, quelque chose qui avait l’air d’un oiseau difforme vola dans la demi-obscurité et atterrit dans la main de Voldemort. Le tenant par son extrémité pointue, il secoua l’objet moisi qui se déplia et pendit au bout de ses doigts, vide et
effiloché : le Choixpeau magique.
— Il n’y aura plus de Répartition au collège Poudlard, annonça Voldemort. Il n’y aura plus de maisons. L’emblème, le blason et les couleurs de mon noble ancêtre, Salazar Serpentard, suffiront à
chacun, n’est-ce pas, Neville Londubat ?
Il pointa sa baguette sur Neville qui se raidit, immobile, puis il lui enfonça le chapeau sur la tête jusqu’au-dessous des yeux. Des mouvements agitèrent la foule rassemblée devant le château et, d’un même geste, les Mangemorts levèrent leurs baguettes, tenant en respect les combattants de Poudlard.
Franc et Alice firent un pas.
- Laissez le ! Ce n'est qu'un enfant ! Gronda Franc
- Papa Maman, ça ça aller
Bellatrix tendit sa baguette, et tous deux hurlèrent de douleur, s'effondrèrent au sol en se tordant de souffrance.
- Cela vous rappelle des souvenirs ? Demanda Bellatrix, en se délectant de leur douleur
- Cela suffit Bella. L'arrêta Voldemort.
Neville va maintenant nous montrer ce qui arrive aux gens suffisamment sots pour s’opposer à moi, reprit il
Et d’un coup de baguette, il mit le feu au Choixpeau magique.
Dans l’aube naissante, des hurlements déchirèrent l’atmosphère. Neville était en flammes, incapable
de bouger, tandis que ses parents, impuissants, le regardait brûler, horrifiés incapables du moindre geste, ni du moindre mot, pour le sauver.
Ils entendirent, soudain, au loin un grand tumulte, en provenance du mur d’enceinte de l’école. À en juger par
le bruit, des centaines de personnes escaladaient les murailles qu’on ne pouvait voir d’ici, et se précipitaient vers le château en lançant des cris de guerre.
Au même moment, Graup, de sa démarche pesante, apparut au coin du château et hurla :
— HAGGER !
Les rugissements des géants de Voldemort lui répondirent. Ils coururent vers Graup comme des
éléphants, en faisant trembler la terre. Puis des bruits de sabots et des claquements d’arcs résonnèrent
et des flèches s’abattirent soudain parmi les Mangemorts qui rompirent les rangs, poussant des cris de
surprise.
Harry, bien vivant sortit la cape d’invisibilité de sous sa robe de sorcier, la déploya sur lui et se leva
d’un bond, au moment où Neville parvenait lui aussi à bouger.
D’un mouvement rapide, fluide, Neville s’était libéré du maléfice du Saucisson qui l’avait paralysé.
Le Choixpeau enflammé tomba de sa tête et il tira de ses profondeurs un objet argenté, avec une
poignée incrustée de rubis étincelants…
La lame aux éclats d’argent fendit l’air, mais son sifflement fut inaudible dans le vacarme que produisaient les hurlements des nouveaux venus, le fracas des géants qui s’affrontaient, le martèlement de sabots des centaures, et pourtant il sembla que tous les regards se tournaient vers elle.
D’un coup unique, Neville trancha la tête du grand serpent. Elle tournoya haut dans les airs, luisant dans la lumière que déversait le hall d’entrée. La bouche de Voldemort s’ouvrit dans un cri de fureur que personne ne put entendre et le corps du serpent s’abattit lourdement à ses pieds…
Caché sous la cape d’invisibilité, Harry jeta un charme du Bouclier entre Neville et Voldemort avant
que ce dernier ait eu le temps de lever sa baguette.
Puis, dominant les hurlements, les rugissements, le tonnerre des géants qui se battaient en piétinant le sol, le cri de Hagrid retentit plus fort que tout le reste :
— HARRY ! beugla-t-il. HARRY… OÙ EST HARRY ?
Il régnait un chaos total. Les centaures qui chargeaient dispersaient les Mangemorts, tout le monde fuyait les pieds monstrueux des géants et les renforts venus d’on ne savait où approchaient dans un
grondement d’orage.
Harry vit des créatures ailées voler autour des têtes des géants de Voldemort, des Sombrals et Buck l’hippogriffe leur donnaient des coups de griffes dans les yeux pendant que
Graup les rouait de coups. À présent, les sorciers défenseurs de Poudlard, tout comme les Mangemorts, avaient dû se replier dans le château.
Harry lançait maléfices et sortilèges à tous les Mangemorts passant à sa portée. Ils s’effondraient sans savoir qui ou quoi les avait frappés, et leurs
corps étaient piétinés par la foule qui battait en retraite.
Toujours caché sous la cape d’invisibilité, Harry fut brutalement poussé dans le hall d’entrée. Il
cherchait Voldemort et le vit, de l’autre côté du hall, jeter des sortilèges en reculant vers la Grande
Salle. Il lançait ses maléfices à droite et à gauche, sans cesser de hurler des instructions à ses partisans. Harry envoya d’autres charmes du Bouclier et les victimes que Voldemort visait, Seamus Finnigan et Hannah Abbot, coururent devant lui pour se joindre à la bataille qui déjà faisait rage à
l’intérieur de la Grande Salle.
Donovan fixait le corps sans vie de son adversaire, avec une joie indicible
- Tu te croyais invincible hein ? Espèce d'idiote. Mais t'es morte et ton pote Potter aussi.
Il éclata d'un rire de dément, qui s'étrangla soudain dans sa gorge.
Il baissa les yeux, et fixa sans y croire,
L'épée de glace qui lui perçait la poitrine. Il croisa alors les yeux noirs, insondables de Cassandra, dans lesquels se reflétaient le visage aux traits crispés par la douleur et l'incompréhension de Donovan.
- Tu étais morte . Je.. T'ai tue !
Cassandra retirera l'épée, qu n'était qu'un prolongement de son bras, et repoussa le corps de Donovan qui tomba lourdement au sol
Elle se redressa et se s'approcha.
- Pauvre idiot ! Tu croyais vraiment que tu pouvais me tuer aussi facilement ?
Elle tendit le bras vers lui et fit jaillir toute sa puissance.
Le corps de Donovan se désintégra en fines particule.
Satisfaite, elle se rua vers le parc ou la bataille faisait rage.
Un à un, elle attaqua les géant, les tuant net. Elle vit Voldemort s'engouffrer à l'intérieur.
Elle demeura à l'extérieur pour éliminer les renforts monstrueux, qui se massaient devant les portes
La seconde manche de la dernière bataille, venait de commencer.
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