16 Fol Oeil
Tandis que Cassandra se préparait à affronter Donovan, dans le château au cours des quelques minutes que Harry, Ron et Hermione avaient passées dans la Salle sur Demande : les murs et le plafond tremblaient plus fort que jamais, de la poussière s’était répandue dans l’atmosphère et par une fenêtre, Harry vit des éclairs de lumière verte et rouge si proches que les Mangemorts n’allaient sans doute pas tarder à pénétrer à l’intérieur de l’école. Il aperçut également Graup le géant qui errait au-dehors, brandissant une gargouille de pierre arrachée au toit et poussant
des rugissements mécontents.
— Espérons qu’il va en piétiner quelques-uns ! dit Ron, alors que d’autres cris s’élevaient à
proximité.
— À condition qu’il ne piétine personne dans notre camp ! répliqua une voix.
Harry se retourna et vit Ginny et Tonks, leurs baguettes à la main, devant la fenêtre voisine dont
plusieurs carreaux avaient été pulvérisés. Au moment où il la regardait, Ginny lança un maléfice qui atteignit de plein fouet un groupe de combattants, au-dessous d’eux.
— Bravo, fillette ! gronda une silhouette qui courait dans leur direction à travers un nuage de
poussière.
Harry reconnut Abelforth, à la tête d’un groupe d’élèves, ses cheveux gris voletant derrière lui.
— Ils vont peut-être réussir à ouvrir une brèche dans le rempart nord. Ils ont amené leurs propres géants !
— Vous avez vu Remus ? lui cria Tonks.
— Il se battait avec Dolohov, lui lança Abelforth. Pas revu depuis.
— Tonks, dit Ginny. Tonks, je suis sûre que tout va bien pour lui…
Mais Tonks s’était précipitée dans la poussière, sur les talons d’Abelforth.
Ginny, impuissante, se tourna vers Harry, Ron et Hermione.
— Ils s’en sortiront à merveille, assura Harry, tout en sachant qu’il prononçait des paroles creuses.
Ginny, nous allons revenir dans un petit moment, pour l’instant reste à l’écart, mets-toi à l’abri…
Venez ! ajouta-t-il à l’adresse de Ron et d’Hermione.
Ils retournèrent en courant vers le pan de mur derrière lequel la Salle sur Demande attendait les
exigences de son prochain visiteur.
« J’ai besoin de l’endroit où tout est caché », supplia Harry dans sa tête.
La porte se matérialisa à leur troisième passage.
Dès qu’ils l’eurent franchie et refermée derrière eux, le tumulte de la bataille s’évanouit : tout devint
silencieux. Ils étaient dans un espace de la taille d’une cathédrale, qui avait l’apparence d’une ville, ses
murs imposants constitués d’objets cachés là par des milliers d’élèves depuis longtemps disparus.
Remus affrontait Dolohov, le Mangemort était puissant, une brute épaisse dont les tirs bien qu'imprecis étaient suffisemment efficaces, pour mettre à mal le loup garou.
- Tu ne crois quand même pas que tu vas faire le poids notre moi, saleté d'hybride ! On devrait tous vous exterminer !
- C'est Greyback qui devrait être content d'entendre ça ! Répondit Remus.
- Oh lui, il n'est rien ! C'est un pion qui a son utilité.
- Je ne suis pas sûr qu'il apprécie. Répliqua Remus.
Dolohov avait un défaut, il était un.peu trop confiant dans ses capacités, et un peu trop méprisant pour les pouvoirs de Remus.
Celui ci, cependant se fatiguait vite.
Harry, Ron et Hermione avaient échappés de peu au feudeymon allumé par Crabbe, ce dernier n'avait pas eu cette chance.
Des cris, des hurlements et les bruits caractéristiques de combats singuliers emplirent soudain le couloir. Harry jeta un coup d’œil et crut que son cœur allait cesser de battre : des Mangemorts avaient pénétré dans Poudlard. Fred et Percy venaient d’apparaître, reculant vers eux, tous deux aux prises avec des hommes masqués et encapuchonnés.
Harry, Ron et Hermione se précipitèrent à leur rescousse. Des jets de lumière jaillirent dans toutes les
directions et l’homme qui affrontait Percy se hâta de battre en retraite. Son capuchon glissa alors de
sa tête et ils virent un front bombé, des cheveux noirs parsemés d’argent…
— Bonjour, monsieur le ministre ! s’écria Percy.
Il lança un maléfice droit sur Thicknesse qui lâcha sa baguette et crispa les mains sur sa poitrine,
visiblement très mal en point.
— Vous ai-je informé de ma démission ?
— Ma parole, Perce, c’est de l’humour ! s’exclama Fred tandis que le Mangemort qu’il combattait
s’effondrait sous le choc de trois sortilèges de Stupéfixion simultanés.
Thicknesse était tombé par terre et de minuscules piquants jaillissaient sur toute la surface de son corps. Il semblait se transformer en une sorte d’oursin. Fred regarda Percy d’un air réjoui.
— Tu as vraiment fait de l’humour, Perce… Je crois que je ne t’avais plus entendu dire quelque chose
de drôle depuis que tu…
L’atmosphère sembla alors exploser. Ils étaient tous regroupés, Harry, Ron, Hermione, Fred et Percy,
les deux Mangemorts à leurs pieds, l’un stupéfixé, l’autre métamorphosé. Et ce fut en cet instant précis où le danger paraissait momentanément écarté que le monde éclata en morceaux. Harry se
sentit catapulté dans les airs, se protégeant la tête de ses bras, et ne put que serrer le plus étroitement
possible cette mince tige de bois qui constituait sa seule et unique arme. Il entendit les cris, les hurlements de ses compagnons, sans le moindre espoir de savoir ce qui leur était arrivé…
Autour de lui, tout n’était plus que douleur et pénombre. Il était à moitié enseveli sous les décombres
du couloir qui avait subi une terrible attaque : un courant d’air froid lui indiqua que le flanc du château était éventré et la sensation de tiédeur poisseuse sur sa joue signifiait qu’il saignait.
Pourtant, au milieu de ce chaos, il aperçut Fred, enveloppé d'une sorte de bulle d'air qui creva soudain, le libérant, sain et sauf. Sans cela, il serait mort, dans l'explosion.
Harry tourna la tête vers le trou béant et aperçut alors Cassandra.
.Elle affrontait Donovan, mais celui ci avait perçu la présence de Harry, et avait fait explosé le mur. Cassandra avait tout juste eu le temps de créé un champ de protection, pour protéger Fred, qui se tenait trop pres du mur
Harry hocha lentement la tête, et Cassandra entraîna Donovan loin du château.
Puis, par la brèche ouverte dans le mur de l’école, il vit tomber un corps. Des maléfices jaillirent de
l’obscurité et volèrent vers eux, frappant le mur derrière leur tête.
— Couchez-vous ! hurla Harry, alors que de nouveaux sortilèges surgissaient dans la nuit.
Ron et lui avaient tous deux attrapé Hermione, l’obligeant à se coucher par terre, et Percy s’était
allongé sur Fred pour le protéger
— Venez, il faut partir d’ici ! s’écria Harry.
Hermione poussa un hurlement et Harry n’eut pas besoin de demander pourquoi. En se retournant, il
vit une araignée monstrueuse, de la taille d’une petite voiture, qui essayait de passer par l’énorme
trou du mur défoncé : l’un des descendants d’Aragog s’était joint au combat.
Ron et Harry crièrent en même temps et leurs sortilèges se combinèrent pour frapper le monstre qui
fut projeté en arrière, les pattes agitées d’horribles secousses, puis disparut dans l’obscurité.
— Il a amené des amis ! s’exclama Harry, en jetant un coup d’œil à travers l’ouverture du mur
éventré par les maléfices.
D’autres araignées géantes grimpaient au flanc du château, libérées de la Forêt interdite dans laquelle
les Mangemorts avaient dû pénétrer. Harry lança sur elles d’autres sortilèges de Stupéfixion, précipitant le chef des monstres sur ses congénères qui roulèrent au bas de la muraille, hors de son champ de vision. Puis de nouveaux maléfices volèrent au-dessus de la tête de Harry, passant si près qu’il sentit leurs ondes de choc lui ébouriffer les cheveux.
— Partons d’ici ! MAINTENANT !
Harry poussa Hermione devant lui en même temps que Ron
il suivit Ron et Hermione. Malefoy et Goyle avaient disparu mais, au bout du couloir rempli de poussière et de gravats, les vitres des fenêtres depuis longtemps pulvérisées, il vit une foule de gens qui couraient en tous sens, amis ou ennemis, il n’aurait su le dire. Tournant l’angle du mur, Percy
poussa un mugissement de taureau :
— ROOKWOOD !
Il se précipita vers un homme de haute taille qui poursuivait deux élèves.
Juste devant eux Alastor Maugrey passa de sa,démarche claudiquante. Il jurait et exortait les membres de l'Ordre à se battre
- Vigilance Constante ! Hurlait il.
- Fol Oeil ! S'exclama soudain une voix grave.
Rodolphus Lestrange s'avança, à visage découvert. Enveloppé dans son long manteau noir, un sourire en coin méprisant sur le visage le Mangemort avança droit sur Le vieil Auror.
- Lestrange !
Ils ne dirent pas un mot de plus.
Ils s'affrontèrent dans un duel dont l'issue ne pouvait être que fatale.
Redoublant de violence, Alastor usait de toute son expérience, pour atenindre Rodolphus. Mais celui ci lui donnait du fil à retordre, usant de magie noire, souple et rapide, il paraît et tiraient avec une habileté que l'âge de Maugrey, avait bien du mal, à contrer.
Acculé, le vieil Auror tenta une manoeuvre habile, mais pour se faire, il dut baisser sa garde
- AVADA KEDAVRA ! Gronda Rodolphus
La lueur verte atteignit ke vieux combattant en pleine tête.
Il glissa au sol, tel une poupée de chiffon, un air de totale surprise sur le visage.
Harry hurla.Rodolphus, un rictus satisfait sur les,lèvres, se tourna vers lui.
- Potter ! Le maître sera enchanté lorsque je te livrerais à lui.
- Pas si vite. Rody. Harry, Hermione, ne restez pas là !
- Méredith ! Je vais enfin me débarrasser de toi !
- Tu essaies depuis ma naissance et tu vois je suis toujours là.
- plus pour longtemps !
— Harry, par ici ! s’écria Hermione.
Elle avait entraîné Ron derrière une tapisserie et tous deux semblaient aux prises l’un avec l’autre.
Pendant un instant de folie, Harry pensa qu’ils avaient recommencé à s’embrasser. Mais il vit qu’en
fait Hermione essayait de retenir Ron, de l’empêcher de courir après Percy.
— Écoute-moi… ÉCOUTE-MOI, RON !
— Je veux aider… Je veux tuer des Mangemorts…
— Ron, nous sommes les seuls à pouvoir en finir ! S’il te plaît… Ron… Il nous faut le serpent… nous
devons tuer le serpent ! insista Hermione.
Mais Harry savait ce que Ron ressentait. Se lancer à la poursuite d’un nouvel Horcruxe ne pouvait lui
apporter la satisfaction de la vengeance. Lui aussi voulait se battre, , il voulait également retrouver les autres Weasley et, par-dessus tout, avoir la certitude, la certitude absolue, que Ginny n’était pas… mais il ne pouvait laisser cette pensée se former dans son esprit.
— Nous allons nous battre ! s’exclama Hermione. Il le faudra, pour atteindre le serpent ! Mais ne perdons pas de vue ce que nous devons f… faire ! Nous sommes les seuls à pouvoir en finir ! répéta- t-elle.
Elle aussi pleurait. Tout en parlant, elle essuyait son visage avec sa manche déchirée, roussie. Sans
lâcher Ron, elle se tourna vers Harry et respira profondément pour se calmer.
— Il faut que tu saches où se trouve Voldemort, puisque le serpent doit être avec lui, n’est-ce pas ?
Vas-y, Harry… regarde ce qui se passe dans sa tête !
Pourquoi cela lui fut-il si facile ? Parce que sa cicatrice le brûlait depuis des heures, comme mpatiente de lui montrer les pensées de Voldemort ? Obéissant à Hermione, il ferma les yeux et aussitôt, les cris, les détonations, les sons discordants de la bataille se noyèrent jusqu’à devenir tout juste perceptibles, comme s’il se trouvait loin, très loin du tumulte…
Il était debout au milieu d’une pièce sinistre et nue mais étrangement familière, avec ses murs recouverts de papier décollé par endroits et toutes ses fenêtres, sauf une, condamnées par des planches.
Le vacarme de l’assaut contre l’école était étouffé, distant. La seule fenêtre qui n’était pas masquée laissait voir de lointaines explosions de lumière, là où se dressait le château, mais à
l’intérieur de la pièce il faisait sombre. Seule une lampe à huile l’éclairait.
Il contemplait sa baguette qu’il roulait entre ses doigts, ses pensées tournées vers la salle du château,
la salle secrète dont lui seul connaissait l’existence, la salle qui, tout comme la chambre, ne pouvait
être découverte qu’à force d’intelligence, de ruse, de curiosité… Il était sûr que le garçon ne
trouverait pas le diadème… Bien que la marionnette de Dumbledore eût déjà été beaucoup plus loin
qu’il ne l’aurait pensé… trop loin…
— Maître, dit une voix désespérée, éraillée.
Il se tourna : Lucius Malefoy était assis dans le coin le plus sombre, ses vêtements en haillons. Il portait toujours les marques du châtiment qu’il avait reçu après que le garçon eut réussi à s’échapper.
L’un de ses yeux était encore fermé, bouffi.
— Maître… s’il vous plaît… Mon fils…
— Si ton fils est mort, Lucius, ce n’est pas ma faute. Il n’est pas venu se joindre à moi, comme le reste
des Serpentard. Peut-être a-t-il décidé de devenir ami avec Harry Potter ?
— Non… jamais, murmura Malefoy.
— Il faut l’espérer, cela vaudrait mieux pour toi.
— Ne… Ne craignez-vous pas, Maître, que Potter meure d’une autre main que la vôtre ? demanda
Malefoy, la voix tremblante. Ne serait-il pas… pardonnez-moi… plus prudent de mettre un terme à la
bataille, d’entrer dans le château et de le chercher v… vous-même ?
— Ne fais pas semblant, Lucius. Tu veux que la bataille cesse pour savoir ce qui est arrivé à ton fils.
Mais je n’ai pas besoin de chercher Potter. Avant la fin de la nuit, c’est lui qui sera venu me trouver.
Voldemort baissa à nouveau le regard sur la baguette qu’il tenait entre ses doigts. Il était troublé… et
les choses qui troublaient Lord Voldemort devaient être remises en ordre…
— Va chercher Rogue.
— Rogue, M… Maître ?
— Rogue. Maintenant. J’ai besoin de lui. J’ai un… service… à lui demander. Va.
Effrayé, titubant un peu dans la pénombre, Lucius quitta la pièce. Voldemort resta là, debout,
continuant de rouler la baguette entre ses doigts, les yeux fixés sur elle.
— C’est le seul moyen, Nagini, murmura-t-il.
Il se retourna et il était là, le grand serpent au corps épais, suspendu dans les airs, ondulant avec grâce
dans l’espace ensorcelé, protégé, qu’il avait créé pour lui, une sphère transparente, étoilée, quelque
chose qui ressemblait à la fois à une cage scintillante et à un aquarium.
Avec un haut-le-corps, Harry s’arracha à cette vision et rouvrit les yeux. Au même moment, ses
tympans furent assaillis par les hurlements, les vociférations, les coups, les fracas de la bataille.
— Il est dans la Cabane hurlante. Le serpent est avec lui, entouré d’une protection magique. Il vient
d’envoyer Lucius Malefoy chercher Rogue.
— Voldemort est dans la Cabane hurlante ? s’exclama Hermione, outrée. Il ne… Il n’est même pas en
train de se battre ?
— Il pense que ce n’est pas nécessaire, dit Harry. Il pense que c’est moi qui vais aller vers lui.
— Mais pourquoi ?
— Il sait que je recherche les Horcruxes… et il ne se sépare plus de Nagini… De toute évidence, il
faudra bien que je me rende auprès de lui, si je veux m’approcher de la créature…
— Très bien, dit Ron en redressant les épaules. Il n’est pas question que tu y ailles, c’est ce qu’il veut,
c’est ce qu’il attend. Donc, tu restes ici pour t’occuper d’Hermione et moi j’irai le chercher…
Harry lui barra le chemin.
— Vous deux, vous ne bougez pas. Je vais y aller sous la cape d’invisibilité et je reviendrai dès que
je…
— Non, l’interrompit Hermione. Il serait beaucoup plus logique que je prenne la cape et…
— N’y pense même pas, gronda Ron.
Hermione avait tout juste eu le temps de répondre : « Ron, je suis aussi capable que toi de…», lorsque
la tapisserie au sommet de l’escalier sur lequel ils se tenaient se déchira soudain.
— POTTER !
Deux Mangemorts masqués avaient surgi devant eux, mais à peine avaient-ils fait le geste de lever
leurs baguettes qu’Hermione s’était déjà écriée :
— Glisseo !
Sous leurs pieds, les marches s’aplatirent aussitôt en formant un toboggan. Harry, Ron et Hermione
furent précipités vers le bas de l’escalier, incapables de contrôler leur chute, glissant à une telle
vitesse que les sortilèges de Stupéfixion des Mangemorts passaient loin au-dessus de leur tête. Ils traversèrent comme une flèche la tapisserie qui masquait le pied de l’escalier et atterrirent dans un
couloir en roulant sur eux-mêmes, pour finir leur course contre le mur opposé.
Au même moment Éthan arriva.
Il tenait son épaule droite de sa main validé, son bras pendait me long de son corps.
- Ça va les gars ? Leur demanda t'il.
- Oui répondit Hermione. Tu es blessé ?
- Une égratignure. Une pierre m'est tombée dessus, rien de tres brillant.
Delphini eşt morte. Voldemort l'a tuée ainsi que son dragon. Elle essayait de sauver Cassy.
Un silence tendu suivit cette nouvelle.
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