Velia ne donnait pas signe de vie, et Cassandra se sentait vulnérable.
Elle ne parvenait pas à faire de la magie sans elle.
Heureusement, Delphini veillait sur elle. Toutes deux se déplaçaient à dos de dragon, et choisissait des endroits isolés de la campagne anglaise.
Drogon allumait les morceaux de bois que Delphini rassemblait, et il faisait fondre la neige pour leur offrir un endroit chaud et sec ou dormir.
La magie primaire, qui émanait de leur corps les protégeait du froid, et de l'humidité.

Drogon était parti chasser, et Delphini avait rassemblé un peu de bois pour le feu.
- Cassy ? Tu peux me donner cette branche la bas ?
Cassandra regarda la branche qui se trouvait à deux mètres d'elle. Elle mourrait d'envie de dire à Delphini de la prendre elle même. Après tout, elle n'avait qu'un seul geste à faire,
Elle se tut cependant, et marcha jusqu'à la branche. Elle la prit et la tendit à la jeune fille qui lui tournait le dos à genoux devant le tas de bois.

- Merci. Dit celle ci sans se retourner. Pourquoi tu ne t'es pas servi de ta magie ?
Cassandra fronça les sourcils, d'un air contrarié
- Tu sais bien que je ne peux pas. Ma magie vient de Velia. Et elle dort toujours.
- Mais Cassy Velia, c'est toi ! Vous n'êtes qu'une seule personne. Les deux moitié d'un tout.
-Bien sûr que non ! Protesta Cassandra. Velia, elle pense et elle agit de son propre chef. C'est elle qui est puissante. Moi..sans elle, je suis comme une moldue, ou une crakmoll si tu préfères.

Delphini soupira et se relèva pour faire face à son amie
- Le problème c'est que tu as toujours refusé cette part de toi, alors tu lui ad donné un nom, et tu l'as rejeté. Velia, c'est toi qui l'a créée, parce que au fond de toi, tu as toujours voulu être une fille comme les autres, mais quoique tu fasses, tu es une fury !
- Non ! Tu te trompes. Je ne suis pas un monstre !
- Évidemment que non, mais comme tout un chacun, tu as une part d'ombre en toi. Velia c'est la part sombre que tu rejettes. Dès que tu l'auras compris et acceptée, alors vous ne serez plus qu'une et tu seras invincible. Pas même mon père ne pourra te vaincre

Cassandra frémit.
- Alors je deviendrais un monstre et je détruirais le monde ! Tous ceux que j'aime !
- Bien sûr que non !
Elle lui prit les mains et Cassandra frémit, sous ce contact.
- Tu es quelqu'un de bien Cassy tu as été assez forte pour te protéger de la noirceur de la magie noire depuis ta naissance. Tu imagines la volonté et la force de caractère qu'il faut pour parvenir à un tel résultat ? Tu as protègé ton âme. Tu as fait de ton côté obscure, une entité bienveillante violente, meurtrière, mais capable d'aimer, de protéger. Ce n'est jamais arrivé, dans toute l'histoire des Fury. Tu es unique Cassy, il faut juste que tu cesses d'avoir peur
Cassandra se dégagea d'un mouvement brusque
- Et si j'y arrive pas ? Si c'est elle, Velia, qui prend le dessus ? Tu imagines ce qui se passera ? Je n'existerais plus. Il n'y aura plus qu'elle et...sa folie meurtrière. C'est un risque que je ne veux pas courir.

Delphini soupira.
- D'accord. Mais en attendant, il faut trouver une solution pour que tu puisses faire de la magie
- Je viens de te dire que sans la magie de Velia, c'était impossible !
- Tu n'en sais rien tant que tu n'as pas essayé. Viens.

Delphini se plaça derrière Cassandra. Cette dernière se crispa lorsque la sorcière se colla contre elle.
Depuis quelques temps, Cassy la trouvait in peu trop familière, un peu trop tactile. Elle ne disait rien, de peur de la froisser, elle ne voulait pas rester seule. Elle qui avait longtemps été une enfant solitaire, ne concevait plus de le redevenir. Et puis sans la magie de Velia, elle se sentait faible, incapable de subvenir à ses besoins.

Delphini saisit les bras de Cassandra et les lui tendit.
- Vas-y concentre toi sur cette branche là-bas. Fais la bouger.
Cassandra se concentra sur la branche morte, mais celle ci ne bougea pas.
Elle se dégagea brusquement
- C'est inutile, ça ne sert à rien, je n'y arrive pas, tu vois bien.
- Parce que tu n'essaies pas, pas vraiment. Ferme les yeux.

A contre coeur, elle obéit.
De nouveau, Delphini lui prit les bras et l'équipe tendit.
- Essaie de visualiser la branche. Tu la vois ?
Cassandra soupira, mais se concentra. Elle allait renoncer lorsque la branche lui apparut. Ce fut d'abord une forme floue, qui peu à peu se précisa, bientôt elle en perçut tous les détails.

- Je la vois ! S'exclama t'elle. Ca y est, je la vois. Je la vois Delphi.
- Je savais que tu y arriverais, Ne te déconcentre pas, imagine que tu bouge la branche, regarde la bouger.
Cassandra se concentra et elle vit la branche rejoindre le tas.
Un large sourire éclaira le visage de Delphini.
- Tu vois, je te l'avais dit.
Cassandra se rembrunit
- Ça vient de toi
- Quoi ?
- La magie, elle vient de toi c'est toi qui a fait bouger la branche.
- Quoi ? Mais non !
- Si et tu le sais très bien.

Cassandra s'écarta et s'assit près du tas de bois.
Delphini l'imita en silence.
Drogon arriva à ce moment là et son jet de flammes mit le feu au tas de bois.

Trois semaines plus tard, elles campaient dans la forêt de Dean.
Deux beaux lapins rôtissaient sur une broche en bois qui tournaient lentement, seule.
Elles n'avaient plus reparlé de Velia, ni de magie, mais leur complicité n'était plus tout à fait la même, des non dit planaient autour d'elles.

Des bruits de bois brisé, les alertèrent.
Sur le qui vive, elles se levèrent et se tournèrent vers le bruit. Quatre hommes surgirent alors.
Ils semblaient avoir froid, et louchaient sur les lapins, d'un air affamé.

- Bonsoir mesdemoiselles, dit l'un d'eux. Vous accepteriez qu'on se joigne à vous ? On a bien essayé de faire du feu, mais le bois mouillé ne prend pas, apparemment, on est moins doué que vous.
Cassandra et Delphini se consultèrent du regard, et hochèrent la tête.
Bien que cette compagnie ne soit pas de leur goût, elles ne se voyait pas renvoyer ses hommes dans le froid. La guerre chassaient les nés moldus loin de chez eux. Traqués, pour la plupart peu habitué à vivre en plein air, surtout à cette époque, elke se sentait obligé de leur venir en aide. Elles restaient malgré tout vigilente

Ils s'installèrent près du feu.
- Bein dites donc, ils sentent bon ces lapins. Vous au moins vous savez survivre en.pleine nature.
- On se débrouille. Répliqua Cassandra.

Delphini envoya un message mental à Drogon, pour lui dire de tester à l'écart.
- Je vois ça et drôlement bien en plus.
Cassandra retira les lapins et Delphini les partagea avec eux.
- Merci. Et qu'est ce que deux jolies jeune filles font toutes seules dans ka forêt ?
- Et vous ? Demanda abruptement Delphini
- Oh nous on fuit vous savez qui. Nous sommes nés moldus, alors quand on a reçu notre convocation pour fixer notre statut du sang, on a préféré filer.
- C'est aussi notre cas. Dit Cassandra. Ma soeur et moi nous fuyons aussi.
- Mouais, c'est comme ça, aujourd'hui, la guerre jette toute sorte de gens sur les routes. On en a croisé quelques uns depuis notre départ. Et...des rafleurs aussi.

Plus tard, dans la nuit, tandis,que leur compagnons d'infortune dormaient à poing fermés, Cassandra ouvrit les yeux, et croisa le regard de Delphini.
- Tu as entendu ? Demanda t'elle.
Delphini acquiesça et mit un doigt sur sa bouche, pour lui faire comprendre de se taire.
Quelques minutes plus tard, cinq hommes débouchèrent et les,encerclèrent, réveillant les quatre né moldu, affolés.

- Bien maintenant qye tout le monde e est réveillé, voyons voir si vous êtes sur la liste.
Vos noms.
Les né moldu declinèrent leur identité, d'une voix éteinte.
- Quelle surprise ! Vous êtes.tous kes quatre sur la liste.

Ils furent aussitôt ligottés les uns aux autres
- Ah vous miss ? Demanda le rafleur à
Cassandra.
Elle le fixa droit dans les yeux.
- va te faire voir, mais bon moche comme tu es, je suis sûr que tu dois t'évanouir de frayeur devant ton miroir. C'est pour ça que tu pues, T'oses plus passer devant, amies tu préfères ne pas te laver.
L'homme la frappa violemment au visage, lui éclatant le nez, qui se mit à saigner abondamment. Les lèvres fendues, Cassandra tomba en arrière, dans la neige boueuse.

Delphini avait éclaté de rire sous la remarque de son amie.
L'homme près d'elle, lui donna un coup de poing dans le ventre, qui la plia en deux sous la douleur.

Aussitôt, l'homme fut brutalement soulevé, et projeté contre un arbre.
L'homme qui avait frappé Cassandra fut vit la terre s'ouvrir sous,ses pieds, dans un bruit terrifiant de tremblement de terre, et il disparut en hurlant, enterré vivant.
Les trois autres tendirent leur baguette d'une main tremblante.

Ils tentèrent de ligotter Delphini, en vain.
L'un d'eux attrapa Cassandra par kes cheveux l'obligeant à se relever et lui mit sa baguette sur la gorge.
- Arrête ça, ou je tue ta copine.

Delphini se figea, et darda sur Cassandra un regard entendu
Mais la jeune fille ne se pensait pas capable de faire de la magie. Elle mit la,déception dans le regard de son amie, et baissa la tête
Au même moment l'un des hommes contourna Delphini, figée et la frappa à l'aide d'un gourdin.
Elle s'effondra dans la boue.

Cassandra poussa un cri de rage, et la magie noire afflua en elle, à la vitesse d'un torrent furieux.
Ses yeux devinrent deux billes noires dans lesquels se refletaient les coupables qu'elle entendait punir.e
In.instant, elle crut que Velia était réveillée maus elle ne l'a sentit pzs en elle.
Les trois hommes furent soulevés de terre, et Cassandra les projeta avec violence contre les arbres autour, à plusieurs reprises.
Elle était dans un tel état de rage, qu'elle les démembra et projeta leurs restes à des kilomètres autour d'elle.
Delphini était revenue à elle, et contemplait le spectacle morbide d'un oeil fascine et effrayé à la fois

Elle se relèva et s'approcha de son amie.elle posa une main timide sur son épaule
Cassandra se retourna vivement, et Delphini fut soulevé. Une pression énorme comprimait sa gorge l'etranglant lentement. Elle se débattit violemment, frappant Cassandra pour qu'elle la lâche
Celle ci le fit aussitôt, tandis qu'elle refoulait la magie noire, et redevenait elle même

Delphini, tomba mollement dans la neige fondue, le visage congestionné.
Elle reprit lentement sa respiration.
- Je suis désolée, je voulais pas...

Delphini toussa et cracha.
- Ça va, c'est rien.
- J'aurais pu te tuer !
- Mais tu l'as pas fait
- Mais j'ai failli !
Delphini se relèva et posa ses mains sur les épaules de Cassandra.
- Mais je vais bien ! Regarde, je vais bien.
- Tu es sûre ?
- Oui. Cassy, tu as fait de la magie.
- Nnon, c'est pas moi c'est....Velia ?
- Elle est là ?

Cassandra chercha en elle une trace de la présence de Velia, mais celle ci demeurait muette.
- Nnon non, c'est....moi....C'est moi qui ai fait ça !
- Oui ! Je te l'ai dit la magie est en toi. Velia c'est toi.

Cassandra s'écarta.
- Non... Il..faut pas, c'est trop dangereux, tu ne comprends pas. Tu as un vu ce que j'ai fait ? Tu imagines ce que je pourrais faire, si on ne faisait qu'une ?
- Tu aurais une puissance inégalée. Personne ne pourrait te vaincre.
- Et je détruirais le monde.
- Non Cassy tu le protégerais
Cassandra soupira.
- J'en suis pas aussi sûre que toi.
- Fais toi confiance.

Cassandra ne répondit pas, maus elke commençait à en avoir assez qu'on lui dise de fusionner avec Velia. Quelles étaient les intentions de Delphini ? Était elle sincère, lorsqu'elle prétendait être son amie, ou tentait elle de la manipuler pour le compte de son père ? Et si l'intervention de Lord Voldemort n'était qu'une mise en scène permettant à Delphini de se rapprocher elle, et de la pousser à fusionner.

Cassandra espérait que ce n'était pas le cas, elle redoutait plus que tout la trahison de celle qu'elle considérait à présent comme une amie.

Les quatre né moldu s'étaient enfuis, paniqués, aussi levèrent elle le camp.
Drogon était de retour,et ils s'éloignèrent sur son dos.