CHAPITRE 7 REGULUS BLACK


Regulus Black était libre. Après avoir passé treize ans en isolement à Azkaban, puis avoir été en fuite  traqué comme un animal, cette liberté soudaine lui donnait le vertige.
Qu'allait il faire de sa vie, à présent ?

C'est à cela qu'il songeait derrière les murs du square Grimmaurd.
Depuis que da présence auprès de Dumbledore et des membres de l'Ordre avait été remarquée, et avec la démission de Fudge, il avait été contraint de passer devant le magenmagot. Sirius, James Potter, et Dumbledore avaient pris sa défense, et il avait été gracié, pour service rendu.

En fait, Sirius avait menacé de révéler à la presse, l'enfermement illégal de son jeune frère, un scandale dont le nouveau ministre de la magie, Rufus  Scrimgeour, se passait volontiers.

Mais Regulus se sentait toujours coupable. Ses nuits étaient peuplées de cauchemars  dans lesquels mes voyages de ses victimes, lorsqu'il etait  un mangemort, apparaissaient pour le hanter.
Ou qu'il aille, il ne connaîtrait pas la paix.
De plus, il se sentait redevable  envers les Potter, et son frère.
Et puis, Voldemort était de retour,et Regulus était dévoré par un terrible  secret qu'il ne pouvait révéler.

Il sortit de sa poche un médaillon. Il l'avait récupéré dans une vitrine du square Grimmaurd. Kreattur était censé l'avoir détruit, mais il n'y était pas parvenu... Regulus cherchait à présent un moyen de le détruire, et ne le quittait plus.
Il s'était aperçu très vite, que l'objet  emprunt d'une magie très noire, influait sur ses émotions, le rendant aigri, vindicatif, constemment de mauvaise humeur  aussi le rangeait il dans un petit coffret, au fond de sa poche.
A présent qu'il était libre, il aurait tout le loisir de trouver un moyen de détruire cet objet.

Il tournait en rond depuis trois jours  cherchant à donner un sens à sa vie.
Pendant longtemps, il avait cru qu'il devait redonner ses lettres de noblesse aux sang pur  que c'était là,  le but de sa vie. Puis, il avait réalisé que la fin ne justifiait pas les moyens.
Il ne cautionnait pas les meurtres gratuits et  les tortures. Il haïssait le climat de Terreur instauré par le seigneur des ténèbres.

Et du fond de sa cellule, il avait eu le temps de réfléchir à ses erreurs.
Certes il pensait toujours que les sang purs devaient jouer un plus grand rôle, étant plus puissant dans l'ensemble.
Mais après tout, le seigneur des Ténèbres, était un sang mêlé, et il était plus puissant que tous les sang purs, à l'exception de Dumbledore.

Peu à peu, ses plus intimes convictions, avaient fait place à une dure réalité, il était dans l'erreur.
Toutes ses années, à écouter ses parents, puis Bellatrix  et enfin Voldemort, avaient placé des oeillères devant ses yeux.
Sa jalousie et son ressentiment envers son frère, qui l'avait lâchement abandonné au profit de Potter, avait largement contribué à se chercher des alliés que ce dernier désapprouverait.
Et il s'était lui même enfermé dans le rôle du fils parfait dont ses parents pourraient être fièrs.

Mais à présent, il y voyait clair.  Et il avait honte de son comportement.
Se racheter ? Oui, bien sûr, il pouvait le faire, en se battant aux côtés de ses anciens ennemis. Pardonner à son frère, son égoïsme, et lutter contre ses anciens amis.
Mais cela suffirait il à chasser les images de ses victimes ? Rendrait il ses nuits plus paisibles ? La cause était noble, mais cela serait il suffisant  pour sa redemption ?
Rien n'était moins sûr.

Néanmoins sa décision était prise. Il l'avait pris bien avant  d'être libre, le jour où il avait pris ce médaillon, il avait bascule de l'autre côté. Il s'était retourné contre son maître, et il n'y avait pas de retour possible. D'ailleurs, en aurait il un, qu'il aurait refusé de faire marche arrière.
Voldemort était un monstre sans foi ni  loi, et il n'y avait que lui, Regulus Black  à savoir à quel point il l'était.
Désormais, sa place était aux côtés de son frère.

Fort de cette décision, il sortit du Square Grimmaurd, et alluma une cigarette. Il prit une longue bouffée, et marcha jusqu'à une ruelle  en face des maisons de villes, toutes semblables   alignées, les unes contre les autres.
Il aperçut une silhouette sombre à quelques mètres.
Son instinct lui dicta la prudence.
Bellatrix Lestrange avait mis sa tête à prix, et n'importe quel jeune abrutis, désireux de se faire connaître auprès du lieutenant de Voldemort, tenterait de rapporter un trophée afin de démontrer sa valeur.

Regulus,sortit sa baguette et attendit.
La silhouette s'approcha, et le jeune homme constata qu'elle lui était familière.
Sa main se crispa sur sa baguette.
- Et bien Fudge, lança t'il, voilà que vous vous cachez dans l'ombre à présent ? Vous qui aimez tellement la lumière.
L'ancien ministre de la magie, retira le capuchon qui couvrait sa tête  et cachait son visage. Il arrivait aux épaules de Régulus qui le toisait avec répugnance.
- Je voulais mettre quelques petites choses au point, avec toi Black.
Regulus fronça les sourcils.
- Vous n'avez rien à craindre Fudge, vos secrets seront bien gardés. Je ne divulguerais pas vos minables petites magouilles avec Malefoy, si c'est ce qui vous inquiéte.
- Cela vaudrait mieux pour toi. La liberté peut paraître grisante, mais un accident est si vite arrivé 
Regulus soupira.
- Inutile de me menacer  Fudge. Vous n'êtes plus rien, aujourd'hui  et tout le monde se fiche de vos exactions. Nous avons tous d'autres préoccupations.
- Oui, oui  j'entends bien, mais ce n'est pas toi que je menace  il serait regrettable que Bellatrix Lestrange apprenne l'existence de ta bâtarde de soeur.

Le sang de Régulus ne fit qu'un tour.
- Je vous conseille fortement de ne pas vous en prendre à elle !
- Vraiment ? Mais comment fera tu  pour m'en empêcher ?
Sa mère est morte, elle n'a plus personne et elle cherche l'identité de son père. Il serait charitable de le lui fournir. Après tout  c'est une Black, et à ce titre elle a droit au même héritage que toi et ton frère, et aux même ennemis.
Regulus jeta un sort d'étranglement à Fudge, qui ne s'y attendait pas.
Il porta ses mains à sa gorge, son visage vira au rouge écarlate.
- Écoutez moi bien, gronda Regulus à voix basse. J'en sais assez sur vous pour vous envoyer directement à Azkaban pour de nombreuses années.
Alors un petit conseil  laissez ma soeur tranquille. Ne l'approchez pas, ne lui écrivez pas, n'entrez pas en communication avec elle sous aucun prétexte.
- Ceci ne dépendra que de vous.
- Je ne suis pas le seul gardien de vos petits secrets Fudge. Malefoy sera prêt à tout pour sortir de prison, et il se fiche bien, de marcher sur vous pour parvenir à ses fins.
- Malefoy ne dira rien. Il a bien trop peur de Voldemort, je crois savoir que le mage noir n'aime pas les balances.
- Et bien je vous le souhaite. Et n'oubliez pas Fudge. Si jamais,il devait arriver quoi que ce soit à ma soeur vous la suivriez dans la tombe.

Puis il transplana, furieux.
Il entra dans un pub, il avait besoin d'un verre. Fudge l'avait mis en rage.
L'alcool calma un peu sa colère.
Et il réfléchit au meilleur moyen de protéger la fille illégitime d'Orion Black.
Son père était amateur de jolies femmes, et il se souciait peu des conséquences de ses fornications.
Sa mère, avait passé des années à corriger ses erreurs tuant impitoyablement les mères et les enfants, qui rusquaient d'entacher la réputation des Black, et de réclamer un héritage dont selon elle, ils n'étaient pas dignes.
Bellatrix se chargeait souvent de ces corvées pour elle. C'est ainsi qu'elle avait trouvé et exécuté la mère de cette jeune fille que Fudge, à la demande d'Orion avait cru avoir  caché soigneusement. L'enfant avait miraculeusement échappé à la mort,et depuis Fudge la cachait.
Mais elle était à présent en Angleterre, à la recherche de ses origines, inconsciente du danger qu'elle courrait.
Certes, Walburga et Orion n'étaient plus, mais cela n'était qu'un détail pour Bellatrix, qui ne supportait pzs que l'une de ses victimes lui ait échappé.
Il allait devoir prendre des mesures pour la protéger, et cela impliquait de parler d'elle à son frère.
Il avait plutôt bien réagi lorsqu'il avait appris l'existence d'Aria, la petite fille d'Orion, qu'il avait finalement adopté après la mort de ses parents. Il y avait de bonnes chances qu'il accueille leur petite soeur de la même façon.

Il songea à la façon dont lui même avait réagi lorsque Fudge lui avait appris son existence.
Il était à Azkaban à ce moment là, et Fudge, persuadé qu'il n'en sortirait jamais, lui avait fait cette confidence.
Mais à l'époque, Regulus avait mal pris, l'existence de cet enfant.
- Pourquoi la protéger ? Avait il demandé.  Cette gamine n'a aucune importance ! Elle ne sera jamais une Black.
- Votre père tient beaucoup à elle et à sa mère.
- Ce sont des moins que rien ! Elle peuvent bien aller en enfer !

Fudje n'avait pas insisté, alors, et ils n'avaient plus parlé d'elle.
Les années avaient passé, Regulus avait oublié l'existence de l'enfant et sa mère,
Et Fudge lui avait appris le décès de la mère de sa soeur.
Ce qu'il avait ressenti alors l'avait surpris lui même.
- L'enfant ? Ou est elle ? Avait il demandé d'une voix blanche 
- En sécurité, pour le moment.
- Est ce qu'elle sait qui elle est ?
- Non.
- Et elle ne doit jamais le savoir. Pour sa propre sécurité.
- Sa sécurité t'importe à présent ?
- Oui, avait il admis. Qu'elle porte ou non le nom des Black, elle est la fille d'Orion. Elle est ma soeur.

Il était bien incapable de dire ce qui l' avait fait changer d'avis. L'enfermement, la solitude, au fond cela n'avait pas d'importance. Cette enfant innocente, n'avait pas choisi d'être une Black, son seul crime était d'être née, et elle ne méritait  pas de  mourir pour ça.
Fudge lui avait Remis une photo d'elle, et il l'avait toujours concervé sur lui.
Bien qu'il ne la connaisse pas, il s'était attaché à cette frimousse qui lui ressemblait tellement.

Il sortit la photo de sorcier sur laquelle une enfant de Quinze ans souriait  et agitait la main.
Des cheveux noirs coupés courts épaix et bouclés, aureolaient un visage aux traits fins et aristocratiques.
Son visage rieur était constellé de tâches de rousseurs, et une petite cicatrice barrait son nez, légèrement retroussé. Ses beaux yeux bleux, en amande,  frangés de longs cils noirs, lui donnait une apparence fragile et vulnérable.
La photo était froissée, à force d'avoir été pliée et dépliée. Il avait passé tant de temps à la regarder, durant ses nuits d'insomnies  ou ses longues journées interminables de solitude.
Il était soulagé de la savoir en sécurité 
Mais à présent, il avait peur  pour elle.
Elle devait avoir vingt cinq ans, à présent, et les recherches qu'elle menait pour connaître ses origines, risquaient de la conduire à sa perte.
Car Fudge avait raison, Bellatrix la tuerait sans hésiter.
D'une part, parce qu'elle représentait à ses yeux, une tâche indélébile sur l'arbre généalogique des Black, ensuite parce qu'elle lui avait échappé  et qu'elle ne supportait pas que ses proies s'en sorte. Enfin parce que tout ce qui pouvait les  atteindre, Sirius et lui, ne pouvait que la réjouir.

Il avait reçu son message.
Peu de temps après l'attaque du département des mystères.
Lorsqu'elle avait compris qu'il les avaient trahis.
Elle lui avait fait passer un message.
Dans la gazette du sorcier, le récit d'un massacre l'avait fait bondir.
La famille de Aiden, avait été tuée.
Bella les avait tué pour le punir.
C'était un avertissement. Tu seras le prochain.
- Et bien, viens Bella ! Je t'attends !
Et qu'on en finisse.

Il but son verre d'un trait, et quitta le bar. Puis, il transplana chez son frère.
Méredith l'accueillit, un large sourire chaleureux plaqué sur le visage. Mais, ses traits tirés en disaient long sur ses angoisses cachées. Autrefois, il arrivait à lire en elle, Comme dans un livre. Mais à présent...
- Reg ! Quelle joie de te voir...libre.
Il lui sourit en retour.
- Oui, moi aussi je suis content de te voir. Sirius est la ?
- Oui, tu as changé d'avis ? Tu viens vivre avec nous ?
- Non, je...Il vaut mieux que je reste au Square Grimmaurd. Mais je viendrais vous voir très souvent.
- J'espère bien.
Elle s'était assombrie.
- J'ai pris goût à la solitude, tu sais, et après  cette année,  avec tout ce monde..j'avoue avoir besoin de calme.
Elle soupira.
- Je comprends.
Regulus déposa un baiser sur sa joue.
- Je t'aime Mèry.
Elle retrouva son sourire.
- Moi aussi. Sirius est dans le salon.
Regulus, s'y rendit.

- Tiens, s'exclama Sirius. Tu as décidé de nous rejoindre finalement ?
- Non, désolé, en revanche..Il faut que je te parle, en privé.
Sirius fronça les sourcils.
- De quoi ?
Regulus hésita, puis il sortit la photo.
- D'elle, dit il.
Sirius la regarda et tourna vers son frère, un regard interrogateur.
- Elle s'appelle Edenn, et c'est notre soeur.

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