Chapitre 27 Confrontation
Cassandra n'avait jamais vécu seule, et moins encore, livrée à elle même dans la nature.
Bien sûr, rien ne l'effrayait, si ce n'est cette étrange sentiment de solitude que la présence de Velia, ne parvenait pas à chasser.
Dans les premiers moments, elle avait eu tendance à se retourner pour chercher Harry, ou Ethan, puis, elle s'était faite à l'idée qu'ils n'étaient pas là. Désormais elle était seule.
Velia la transportait en suivant les traces du dragon.
Visiblement, il n'allait pas très bien.
Il se posait souvent lourdement, et ses vols ne duraient jamais longtemps.
Cassandra s'arrêta sur le coup de midi.
Elle venait de trouver l'endroit où Drogon et sa cavalière, s'étaient posés, la veille.
- J'ai faim. Dit elle en s'asseyant sur le tronc d'un arbre que le dragon avait arraché à ses racines.
- Hum, je ne suis pas un elfe de maison,grogna Velia.
- Non, mais tu es une fury. C'est mieux non ? Et puis ça te donne l'occasion de tuer, alors pour une fois, tu peux joindre l'utile à l'agréable
- Très bien, Qu'est ce que ce sera pour mademoiselle ? Lui demanda Velia. Du lapin, du chevreuil ?
- Tu ne vas pas tuer un chevreuil.
- Pourquoi pas ?
Cassandra soupira.
- Un lapin ça fera l'affaire.
Dix minutes plus tard, la fury déposait un lapin encore tout chaud aux pieds de Cassandra. Cela ci observait l'animal mort, d'un air dégoûté.
- Comment ça se mange d'après toi ?
- Comment veux tu que je le sache ?Grommela Velia un brin d'irritation dans la voix.
- Bein j'en sais rien moi ! J'ai jamais eu à me faire à manger.
- Ah ces sorciers, bon je suppose qu'il faut enlever la peau et le faire rôtir
- Sans blague ? Et comment je fais ça ?
- T'es vraiment pas douée !
- Aide moi au lieu de critiquer.
- Hum, si tu veux, on peut aussi retourner à Poudlard. Il te serviront un bon repas sans que tu n'ais à lever le petit doigt. Bon, c'est sûr que ça fera bien marrer Malefoy. La puissante fury vaincu par... Le manque de confort.
- Oh la ferme !
Velia dépeça le lapin, et Cassandra l'embrocha sur un morceau de bois qu'elle tailla en pointe.
Puis elle alluma un petit brasier et fit rôtir l'animal.
Le goût était un peu fade mais mangeable, sauf une partie particulièrement amère, qu'elle abandonna sans regret aux renards.
Les ombres s'étirèrent.
Cassandra s'installa dans un sous bois, elle n'avait pas de tente juste un sac de couchage que sa mère lui avait donné discrètement.
Elle balaya le sol, d'un revers de main et s'allongea dans son duvet, la tête sur son sac.
Il lui était impossible de s'endormir, malgré la fatigue. Les bruits de la nuit l'intrigait, Le hululement d'un hibou, le couinement aigu d'une souris, des bruissements de feuilles, ou des grattement sur le sol, tout ces étranges petits bruits auxquels elle n'était pas habituée et dont elle cherchait l'origine.
Grâce à Velia, elle était au sec et au chaud.
Elle finit par s'endormir au petit matin. Le soleil était déjà haut dans le ciel lorsqu'elle se réveilla.
Velia la conduisit près d'une rivière ou elle put se laver grossièrement et elles repartirent.
Peu à peu Cassandra finit par s'habituer aux bruits et n'y prêta plus aucune attention.
Il n' y avait pas de grands prédateurs dans les forêts anglaises. Elle pouvait donc dormir sur ses deux oreilles, et puis Velia veillait sur elle.
Ce soir là elle avait établi son campement pas très loin d'un camp de réfugiés.
Elle dormait profondément lorsque Velia la réveilla brusquement.
- Cassy lève toi, des types arrivent droit sur toi.
Encore à moitié endormie la jeune fille se frotta les yeux et s'assit dans son duvet.
- Hé, entendit elle. Il y en a une là.
- Elle est toute seule ! Demanda un second.
- On dirait bien, répondit un troisième.
- Et si on lui montrait à quel point elle est la bienvenue chez nous ? Reprit le premier
- Tu rigoles? Répondit le troisième, c' est plein de maladie ces filles la, elles puent en plus !
- M'en fiche répliqua le premier, je prends le risque.
Cassandra comprit tout de suite ou ils voulaient en venir.
Elle les laissa approcher
Trois hommes de taille et de corpulences différentes, armés de battes de base Ball, apparurent alors.
- Salut toi, n'ais pas peur, on va pas te faire de mal fit l'un d'eux
- Au contraire ! Renchérit le second, on va te faire que du bien.
Ils manoeuvrèrent pour l'encercler, mais au moment pu ils se jetèrent sur elle, une force invisible les souleva et les suspendit en l'air à près de deux mètres du sol.
Cassandra se leva.
- Vous n'êtes qu'une bande de violeurs, et de brutes épaisses vous mériteriez que je vous frappe jusqu'à ce que mort s'ensuivent.
Terrifiés ils s'agitaient en criant et suppliant.
Elle les secoua, les fit virevolter dans le ciel, avant de les laisser tomber lourdement au sol.
Étourdis, ils eurent du mal à se relever et filèrent sans demander leur reste. Deux d'entre eux avaient vomi et le dernier avait uriné dans son pantalon.
- Tu leur as flanqué une sacrée frousse. S'exclama Velia.
- J'espère que ça les dissuadera de s'en prendre à quelqu'un d'autre.
-Il n'y a pas de doute. Mais ça plaira pas au magenmagot.
- Et alors ? Que veux tu qu'ils me fassent ? Me casser ma baguette ?
Elles rirent.
Au même moment, des cris retentirent, des flammes s'élèvèrent du camp.
Cassandra s'y précipita.
Une dizaine d'hommes armés de battes saccageaient les installations précaires, frappaient les hommes, sortaient de force les femmes, les enfants et les,vieillards des tentes, et y mettaient le feu.
Cassandra eteignit les flammes, et s'éleva au-dessus du camp.
- Ça suffit ! Gronda t'elle. Laissez ces gens tranquilles
- Qu'est ce que c'est que ça?
- Comment elle fait ça ?
- C'est un de leur truc, c'est pas réel.
Cassandra envoya à leur pied une décharge électrique, qui leur fit dresser les cheveux sur la tête.
- La prochaine fois c'est vous que je vise.
L'un d'eux lui jeta son gourdin.
Il s'arrêta à mi chemin, suspendu dans les airs, avant de revenir violemment sur l'homme qui l'avait lancé. Il s'effondra assommé.
- J'espère que tu l'as pas tué. S'exclama Cassandra.
- Non, si j'avais voulu le tuer, crois moi, je m'y serais prise autrement.
Terrifiés, les agresseurs s'enfuirent, et Cassandra disparut.
- Et demain on lira dans les journaux moldus que la vierge est apparut et a sauver un camp de réfugiés.
Cassandra haussa les épaules.
- Les moldus penseront à une hallucination collective ou un truc comme ça. Ils ne croient pas à la magie.
- Mais ce n'est pas le cas du magenmagot.
- Qu'est ce que tu veux qu'ils me fassent ?
Trois semaines passèrent, sans qu'elle ne parvienne à retrouver la trace Delphini.
La solitude lui pesait. Elle avait envie de renoncer, retourner à l'école, retrouver Harry et Ethan, Hermione et Ron.
- Très bien, dit elle, si je ne la retrouve pas d'ici là fin de la semaine, on retourne Poudlard.
Vendredi, arriva, sans qu'elle ne retrouve la trace de Delphini.
Elle s'aprêtait à renoncer, tandis que les ombres s'étiraient, lorsque Velia poussa un cri de triomphe.
- Ils sont là.
- Enfin ! S'exclama Cassandra.
Elles s'approchèrent sencieusement
Le dragon était couché la tête dans son aile, et Delphini n'était pas en vue.
- Elle ne doit pas être loin. Dit Velia sois prudente
Mais pour Cassandra, le temps n'était plus ni à la prudence, ni à la patience.
Elle avança droit sur la bête. Celle ci sortit la tête de dessous son aile et fixa la jeune fille de ses yeux jaunes.
C'est alors qu'elle vit Delphini. Elle était couchée contre l'aile de la bête.
Elle se leva d'un bond souple.
- Comment m'as tu retrouvé, s'étonna t'elle ?
- Peu importe. Je te tiens, c'est tout ce qui compte.
- Ah oui ? Tu crois que te pointer devant moi et me dire je te tiens, va va suffire pour que je me rende ?
- Non, j'espère bien que tu vas te battre, je n'aime pas tuer de sang froid.
Le dragon poussa un rugissement de colère.
Cassandra fit apparaître de lourdes chaînes et les lança sur la bête.
Celle ci se redressa lourdement, et tenta d'échapper à l'entrave, mais les chaînes s'enroulaient impitoyablement autour de lui, lui interdisant tout mouvement l'une d'elle le musela, l'empêchant de cracher des flammes.
Delphini tenta d'intervenir, mais Cassandra la repoussa violemment.
Elle lui jeta alors une trombe d'eau gigantesque, que Cassandra arrêta d'une main tendue, paume ouverte
Tandis qu'elle guidait les chaînes de l'autre main.
Delphini tenta alors de lui jeter un tracteur oublié dans un champ.
Cassandra le saisit et le lui jeta dessus.
Delphini l'évita de justesse.
Elles s'affrontèrent de nouveaux et déchaînèrent un flot gigantesque de violence.
Provoquant un tremblement de terre Cassandra tenta d'enterrer sa rivale, mais, celle ci sortit de terre et arrachant un arbre, elle le jeta à la tête de Cassandra tandis que celle ci lui tournait le dos.
Cassandra réduisit le projectile en petit copeaux de bois.
Delphini poussa un cri de rage, mêlé d'impuissance.
- Je vais te tuer !
Pour toute réponse, Cassandra la souleva et la secoua violemment, avant de l'envoyer valser contre un arbre.
Puis elle se tourna vers le dragon
Elle forma une lance de glace, afin de tuer la bête, mais une lance de feu la toucha à la hanche.
Elle poussa un cri de douleur. Et s'effondra.
Le choc avait brisé le bras gauche de Delphini. Elle avait des vertèbres déplacées, et des côtes cassées, mais bien qu'elle ait du mal à tenir debout, elle s'était redressée, prête à défendre Drogon jusqu'à la mort.
Profitant de ce que Cassandra était provisoirement neutralisée, elle libéra Drogon. Celui-ci, furieux, envoya une gerbe de flammes à la jeune femme, repliée sur elle même, ivre de douleur.
Puis, il se redressa, se secoua pour se débarrasser des lourdes chaînes, il tourna la tête vers,Delphini, et celle ci d'en servit comme d'un ascenceur,pour grimper sur son dos. Chaque mouvement était une torture, incommensurable.
Drogon battit des ailes, et s'envola.
Cassandra poussa un cri de rage.
- Oh non ! Pas encore.
Elle forma une lance de glace et la lança de toutes ses forces sur l'animal
Drogon poussa un cri tandis que la lance déchirait son aile, et entrait dans son flanc.
Il perdit de l'altitude et plongea vers le sol. Il atterrit dans un fracas épouvantable.
- Tu l'as eu ! S'exclama Velia. En plein dans le mille.
- Oui, mais elle aussi, elle m'a eu. Grogna t'elle
- Hum, attends, laisse moi faire.
Velia répara les lésions, causée part la lance, et soulagea les brûlures
Tu auras sûrement une cicatrice, les blessures de magie noire laissent de Vilaines cicatrices.
- Génial ! Il manquait plus que ça ! Bon, il faut les retrouver.
Elle n'eut aucun mal à retrouver la bête, elle était couchée sur le flanc, son aile repliée dans une position anormale, elle soufflait despetits jets de vapeur, et gémissait, semblant souffrir terriblement
Près de lui, Delphini semblait inconsciente.
Cassandra s'approcha et le dragon tenta de se redresser, en vain.
Il fixa Cassandra de ses yeux mordorés.
Delphini ouvrit les yeux.
- Vas y dit elle. Mais fais vite. S'il te plaît. Ne le fait pas souffrir.
Des larmes brillaient dans les yeux de Delphini
Elle se hissa près de la tête de Drogon, et embrassa la tête écailleuse de l'animal.
Quelque chose remua dans le coeur de Cassandra, de la pitié, de la peine ?
Elle tendit les mains, prête à frapper.
Elle n' avait jamais tué de sang froid. Donner la mort au cours d'un combat, et la donner à un être à terre et ses défense, étaient deux choses bien différentes.
Ils avaient l'air si vulnérables, ses mains tremblèrent, elle hésitait, troublée.
- Qu'est ce que tu attends ? Demanda Velia.
- Je, Je ne peux pas. Pas comme ça. Dit elle
- Bon, laisse moi faire alors, ce sera rapide.
- Non !
Elle approcha sa main de la blessure de la bête
Delphini tourna la tête vers elle, tout en parlant au dragon, en fourchelang
- Ça va aller Drogon, je suis là, ne t'en fait pas. Je te quitte pas.
- Ne t'en fait pas, je n'ai pas peur de mourir.
- Je t'aime Drogon. Pardon. Tout ça c'est de ma faute
- Je t'aime aussi, Adieu petite.
Cassandra posa avec précaution sa main sur la blessure.
Delphini ferma les yeux, le visage ruisselants de larmes.
- Cassy qu'est ce que tu fait ? Demanda Velia.
Elle ne répondit pas. Une lueur orangée, fluorescente sortit de sa main, une aura de chaleur réparatrice recouvrit la plaie.
La plaie se referma, la douleur disparut.
Delphini se tourna vers Cassandra
- Pourquoi ? Demanda t'elle.
- Ça, c'est ce que j'aimerais bien savoir, moi aussi. Grommela Velia
Cassandra haussa les épaules.
- Je sais pas.
Elle s'approcha de Delphini et répéta l'opération.
- Voilà dit elle.
- Merci....Et maintenant ? Demanda Delphini,
- Maintenant ? On mange, il faut que vous repreniez des forces.
- Hum grogna Velia, je doute qu'un lapin suffise à nourrir cette bête là.
- Il nous faut un cerf, Velia
- Un cerf ? Je croyais u'on ne devait pas toucher aux cerfs ?
- Disons que c'est exceptionnel. Et puis James ne le saura pas.
- Tant que c'est pas lui, qui se fait bouffer, OK va pour un cerf.
Cassandra sourit.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Reprit Delphini. Que vas tu faire de nous ?
- J'en sais rien. On verra demain
Velia jeta au pied du dragon un grand cerf dix cors.
Puis, elle laissa tomber aux pieds de Cassandra deux beaux lapins.
Cassy alluma un feu, et fit rôtir les lapins.
Elles mangèrent en silence.
- Je comprends pas pourquoi tu nous as aidé. Reprit Delphini. Après..tout ce que je t'ai fait.
- Ouais, renchérit Velia, moi aussi, j'aimerais comprendre.
- Je sais pas, reconnu Cassandra. Je voulais vraiment te tuer, mais...
Drogon grogna, et Cassandra se retourna vivement.
- Il veut juste te dire merci.
- Hum, j'espère que j'aurais pas à le regretter.
- Ce ne sera pas le cas. Je t'assure. Drogon et moi, on quitte l'Angleterre, on va en Roumanie, on va vivre avec les dragons sauvages
- Ils te mettront en pièces.
- Non pas avec Drogon à mes côtés et puis,même si je ne suis pas assez puissante pour te battre, je le suis suffisemment pour les tenir en respect
- Tu ne rentres pas chez toi ?
Le visage de Delphini se durcit.
- Non. Tu sais, mes parents ont une tolérance zéro en ce qui concerne les échecs.
- Ils n'iront pas jusqu'à te tuer ?
- Je ne sais,pas, franchement j'en sais rien. Mais de toute façon, je n'ai plus envie de leur obéir.
- Pourquoi ?
- Parce que...Quand je t'ai vu avec tes amis, j'ai compris que c'était ça, que je voulais.
- Ça quoi ?
- Des amis, des vrais, qui t'aiment telle que tu es, et qui te soutiennent, quoi que tu fasses.
Cassandra songea à Ethan, Harry Hermione, Ron, ses amis qui lui manquaient tellement.
- Oui, dit elle, j'ai beaucoup de chance de les avoir.
Elles discutèrent longuement et Cassandra réalisa qu'au fond, Delphini lui ressemblait beaucoup, elles avaient eu la même petite enfance solitaire, mais à la différence de Delphini, Cassandra avait été aimée. Par sa mère, d'abord, puis, par son père, ses amis.
Elle réalisait à présent la chance qu'elle avait de les avoir.
Une bouffée de nostalgie la saisit. Elle n'avait plus qu'une envie, les retrouver.
Ethan lui manquait à lui faire mal.
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