Chapitre 26 DUEL DE FURY

Cassandra, décida de partir le lendemain matin, lorsqu'ils descendraient pour déjeuner.
Elle monta se coucher, mais elle ne parvint à s'endormir que sur le matin.

Lorsqu'elle émergea, le dortoir était vide.
Elle se doucha et s'habilla, puis, elle prépara son sac à dos.
Elle abandonna tous ses livres de cours, ne prit que le nécessaire.
Concentrée sur ce qu'elle avait à faire, elle refoulait impitoyablement toutes pensées de ses amis et sa famille.

Puis, après un dernier regard sur le dortoir désert, elle franchit le trou de la salle commune et se rendit à l'infirmerie.
Évidemment, ils étaient tous là, mais aucun ne pouvait la voir.
Une larme perla au coin de ses yeux, elle l'essuya d'un geste vif.

Son regard s'attarda sur Ethan. Elle brûlait d'envie de se blottir dans ses bras, de lui dire qu'elle l'aimait, mais elle n'en fit rien.
Ses yeux gris, balayèrent la pièce.
Hermione, dont le teint était presque aussi pâle que les draps, Harry, l'air fatigué, et inquiet, et Ron, livide, dans son petit lit.

Elle sortit discrètement.
- On peut y aller, dit elle.
- On aura pas à aller très loin, Assura Velia. Elle arrive
- Ou ? Demanda Cassandra subitement inquiète.
- Droit sur l'école.
- Protège la Velia ! Ordonna Cassandra

Velia étendit un bouclier autour de l'école.
- Il ne tiendra pas très longtemps, la prévint elle.
- Peu importe, répliqua Cassandra d'une voix dure, je l'aurais éliminée avant qu'il ne cède.
- Tu es bien sûre de toi ?
- Évidemment ! Je suis une Fury !
- Nous sommes une fury ! Rectifia Velia.
- Tu as raison.  Nous deux, nous sommes imbattables. Viens, allons faire la peau à ce dragon et à sa cinglée de maîtresse.

Delphini était ivre de rage.
Après avoir quitté le château, elle était rentrée chez elle, dans son îlot rocheux.
Mais Lord Voldemort, ne supportait pas les échecs, et la punition avait été sévère.
Marquée dans sa chair, elle n'avait obtenu aucun réconfort de la part de sa mère. Car s'il y avait une chose que Bellatrix détestait par dessus tout, c'était de décevoir son seigneur et maître. La colère de Lord Voldemort s'étant retournée contre elle, Bellatrix était à son tour entrée dans une rage folle. Elle aurait tué sa fille si Rodolphus n'était intervenu.

Une fois remise de ses blessures, Delphini était repartie au combat.
- Et cette fois, tâche de ne pas nous décevoir ! Lança Bellatrix
- Oui mère. Acquiesça Delphini.

Après cela, elle s'était d'abord rendu en forêt, afin de réfléchir à un nouveau plan de bataille.
Elle avait longtemps hésité, renonçant, puis se remotivant, et enfin, elle s'était décidée.
Et ce dimanche matin là, elle fondit sur l'école.

Drogon cracha un puissant jet de flammes, qui se heurta au champ de force de protection mis en place par Velia.
Delphini, cependant s'y attendait.
Elle pointa ses mains en direction du toit de la tour d'astronomie, et concentra toute sa puissance dessus
Une tornade impressionnante s'abattit sur le bouclier.

- J'ai dit non ! S'exclama Cassandra qui apparut alors en face d'elle.
- Ah enfin te voilà ! Répliqua Delphini.
- Il est temps d'en finir. Gronda Cassandra.
- Bien d'accord. Confirma la fille de Voldemort

Et elles se lancèrent dans une lutte infernale, redoublant de puissance, vives, agiles et rapides, arrachant des arbres, des rochers, provoquant des trombes d'eau ou de feu.

Sirius et James étaient arrivés la veille. L'attaque dont Ron avait été victime, avait alerté les Auror.
Cependant, Dumbledore s'était montre inflexible, il ne voulait pas plus d'Auror à Poudlard.
Ils étaient donc repartis non sans avoir interrogé Harry, sur les circonstances de l'accident.
Sirius avait été surpris de découvrir que Cassandra n'était pas avec eux, et était reparti, contrarié de n'avoir pu parler à sa fille.

Et puis, le lendemain matin, Méredith avait brutalement lâché le plateau de biscuits que Lily leur avait apporté pour les enfants.
Sirius se leva d'un bond du canapé dans lequel il s'était affalé pour lire la Gazette Du Sorcier.
- Mèry !
Lily et James lui lancèrent un regard inquiet, et Lily attrapa la main de James. L'un et l'autre savaient que cela n'augurait rien de bon, et tous deux pensaient à leur fils, l'élu, qui en avait déjà trop subi.

- Le dragon ! Marmonna Méredith. Il est à l'école !
Il n'en fallut pas plus à James et Sirius pour ameuter leurs collègues et filer à Pré au lard ils y retrouvèrent  la jeune Nymphadora.
Tout était calme à ce moment là.
- Il ne se passera peut être rien. Dit Nymphadora, innocemment.
James et Sirius s'adressèrent un regard entendu. Tous deux savaient que si Mèry l'avait vu, alors, cela se produirait.

Comme pour leur donner raison,  au même moment, une ombre immense obscurcit le ciel, un bruit de battement d'ailes puissantes ainsi que l'air qu'elles brassaient leur fit lever la tête
Le dragon passa au dessus de leurs têtes, et cracha un long jet de flammes.
- Les enfants ! Murmura Nymphadora.
- Il faut évacuer l'école. Répliqua James.
- Non ! Coupa Sirius ils sont plus en sécurité à l'intérieur.
En effet, les flammes ne touchèrent pas l'école.

Cassandra apparut alors au dessus des toits.
Sirius, retint son souffle, les yeux levés vers le ciel, tandis que sa fille affrontait la fille de Lord Voldemort.

Durant plus de deux heures, sous les yeux fascinés et horrifiés des spectateurs, Aurors, villageois, professeurs et élèves, Cassandra et Delphini, animées par la même rage, la même envie de tuer, se livrèrent un combat sans merci.
Cassandra et Velia avaient fusionné et attaquaient de front le dragon et sa maîtresse.
Delphini était à bout de force, ses coups manquaient de puissance, et le dragon fatigué de battre des ailes tout en se battant, dut se poser lourdement dans les rues du village écrasant quelques maisons au passage.
Ses coups de queue rageurs arrachaient des arbres, faisaient voler des bancs, et ses flammes incendiaient celles qui restaient intactes.

Cassandra faiblissait, et même si elle dominait le combat, elle sentait bien qu'elle ne pourrait pas continuer comme ça longtemps. Si elle était certaine de vaincre Delphi, le dragon était une autre paire de manche
Même au sol, il demeurait redoutable.

Un coup de queue l'atteignit à l'épaule .
Elle poussa un cri de douleur et tomba sur les genoux.
Sirius avança.
- N'APPROCHE PAS, ! Gronda t'elle en tournant la tête vers son père.
Elle se relèva, et Velia soigna sa blessure.
Le dragon posa ses yeux sur l'homme qui avait poussé un cri.
Cassandra comprit ce qu'il avait en tête.
- N'Y PENSE MEME PAS !
Elle se plaça entre la bête et son père et forma une lance glacée, avec laquelle elle transperça la gueule béante du dragon.
Il poussa un rugissement sauvage et secoua violemment la tête.

Delphi se jeta sur lui, pour l'aider, et Cassandra en profita pour lui jeter les débris d'une maison. A moitié assommée, Delphi fit fondre la lance, et s'accrocha tant bien que mal à la bête. Elle battit lourdement des ailes, obligeant Cassandra à s'accrocher à un réverbère
- NONNN ! Hurla t'elle. Tandis que le dragon s'élevait déjà au dessus du village dévasté.

Sirius se précipita sur sa fille.
- Tu vas bien ?
- Oui ! Répliqua t'elle d'un ton irrité.
- CASSY ! Hurla ETHAN !
Il se rua sur elle, jouant des coudes
Sirius et les Aurors durent créer un cordon de sécurité. Tous voulait voir de près, toucher ou remercier leur sauveuse.

Ethan la serra contre lui.
Elle le laissa faire, ferma les yeux, et se laissa aller dans ses bras.
C'était bon, de se sentir en sécurité, de sentir son odeur. Sans même s'en rendre compte, elle s'affaisça dans ses bras, à bout de force.

Ethan la souleva dans ses bras, mais Sirius fit mine de la lui prendre.
Ethan le foudroya  du regard.
- Je peux la porter monsieur Black. Affirma t'il.
Sirius n'insista pas et lui emboîta le pas, suivit par Dumbledore pendant que James et les Auror, s'occupaient de ramener l'ordre et trier les blessés.

Cassandra ouvrit les yeux et croisa des yeux bruns, frangés de longs cils noirs.
- Maman ?
Méredith sourit à sa fille.
- Je suis là, mon coeur, comment te sens tu ?
- Fatiguée. Elle s'est enfuie, maman, elle est partie, j'ai pas réussi à la tuer.
- Ce n'est pas grave, ma chérie. Repose toi.

Toute la journée, elle sombra dans un sommeil agité. Méredith et Ethan la
Veillèrent.
La nuit tomba, et Cassandra se réveilla.
Elle se sentait encore lasse, mais sa première pensée, fut pour Delphi,
Ou était elle ? Pouvait elle la retrouver ?
Elle jeta un regard à sa mère endormie, et sourit.
De l'autre côté du lit, Ethan dormait aussi dans un fauteuil.
Cassandra se leva
- Ou vas tu ? Demanda,Velia.
- Il faut que je la retrouve.
- On s'en va alors ?
- À ton avis ?
- Chouette ! Mais...qu'est ce que tu vas faire pour eux ?
Cassandra soupira.
Elle s'approcha de sa mère, et déposa un bisous léger Comme une carresse sur sa joue.
- Je t'aime maman.
Dans son sommeil, Meredith sourit.
Puis, Cassandra se tourna vers Ethan.
Elle se baissa.
- Je suis désolée, mon coeur, je ne peux pas faire autrement, tu comprends, c'est pour ça que je suis née.

Elle se leva, et il saisit sa main.
Leurs regards se croisèrent.
Elle ne dit pas un mot, lui non plus.
Des larmes parlèrent au coin des yeux de Cassandra
Il se leva sans lâcher sa main. Elle ne la retira pas.
Il l'embrassa avec passion, elle y répondit avec ferveur.
- Viens, murmura t'elle d'une voix rauque.
Il la suivit et ils se rendirent dans la cabane hurlante.

Cassandra n'avait pas envisagé sa première fois dans le lit poussiéreux et vermoulu, sur le matelas troué, d'une vieille cabane abandonnée.
Mais elle ne voyait pas le pauvre décors de la chambre au papier jauni, moisi, et déchiré, elle ne voyait que lui, n'entendait que les battements sourds de leurs coeurs qui battaient à l'unisson du désir violent, qu'ils avaient l'un de l'autre.

Il la déshabilla, maladroitement, les mains tremblantes. Elle en fit autant, en muselant Velia, dont les commentaires moqueurs l'empêchait de s'abandonner librement.
Leurs carresses, étaient malhabiles, leurs regards troublés ils n'osaient se regarder dans les yeux, ni contempler leur nudité réciproque.
Lorsqu'il la pénétra, elle grimaça sous la douleur.

Ce ne fut pas la vague de plaisir à laquelle elle s'attendait.
Il n'y avait aucune tendresse, dans cette brève étreinte. Non pas qu'il ne le souhait pas, il aurait voulu que leur première fois ressemble à celle des livres, mais n'etait pas si facile de contrôler le désir qui l'envahissait. Trops maladroits, gênés, et apeurés ils n'étaient que deux enfants, innocents, et sans expérience, mus par leur instinct, et l'appel de leurs sens, exacerbés par le désir.
Elle sourit timidement à Ethan, lorsqu'il lui demanda s'il ne lui avait pas fait mal.
Elle n'aimait pas mentir, et surtout pas à lui.
- Je suis désolé, dit il...

Elle se lova contre lui, et l'embrassa.
Il y répondit avec passion.
Et c'est à regret, qu'elle s'eloigna de lui.
Elle se leva et s'habilla en silence, en lui tournant le dos, elle ne voulait pas le voir, elle redoutait de ne pas avoir le courage de partir.
Il ne dit rien, guettant chacun de ses gestes, espérant en vain, qu'elle renonce mais sans chercher pour autant à la convaincre, cela devait venir d'elle.

Mais Cassandra avait un autre but en tête, elle voulait retrouver Delphini,
C'était presque obsessionnel. Comme si la guerre s'arrêterait avec sa disparition. Rien ni personne n'aurait pu la faire renoncer.
Elle quitta la cabane, en silence

- Ou étais tu ?
Elle sursauta violemment.
- Papa ?
- Tu n'étais pas à l'infirmerie.
- Tu es perspicace.  Grimaça t'elle.
- Qu'est ce que tu faisais dans la cabane hurlante ?
- Pourquoi est ce que tu me demandes lu j'étais, puisque  tu le sais parfaitement ?
- Qu'y faisais tu ?
Elle soupira.
- À ton avis ?
- Je veux pas le savoir !
- Papa, je suis presque majeur.
- Je sais. Vous vous êtes protégé j'espère.
- Velia y a veillé.
- Beurk ! Fit celle ci. Dégoûtant !
Un bref sourire étira les lèvres de la jeune femme.
- Bon, tu retournes à l'infirmerie.
- Pas question.
- Bon sang Cassy !
- Papa, je suis une grande fille, et une fury. Les sortilèges, les potions, les baguettes, c'est pas moi ! Je suis pas
Comme toi, ou maman. Alors tu peux essayer de me couler dans le moule de la personne que tu voudrais que je sois, je ne m'y sentirais pas à l'aise, et je chercherais toujours à m'en échapper.

Sirius, lui prit le bras
- Je ne veux pas que tu partes.
- Tu ne peux pas me forcer à rester.
- Cassy, tu es ma petite fille, et jamais je n'oublierai ton regard terrorisé le jour où on s'est rencontré
- Je ne suis plus une enfant papa. Je n'ai plus besoin que tu me protèges, je peux le faire moi même.
- Mais pour moi, tu seras toujours une enfant. Tu seras toujours mon enfant.
- Je sais

Elle planta ses yeux gris, dans les siens, si semblables.
- Laisse moi partit papa.
- Non. Cassy, ne me demande pas ça.
- Mais, je ne te le demande pas, papa, je te le dis. Je m'en vais.
- Mais tes études...
- Soyons sérieux...tu n'y crois pas toi même. Avoue qu'une fury aux ASPIC, ça fait pas très sérieux ! Je suis nulle en Potion, aux sortilèges, et j'en passe.
Je ne suis pas douée avec une baguette, parce que ce n'est pas dans ma nature. Ma magie est différente, elle ne s'embarrasse pas d'une baguette.
- Je sais...mais.

Cassandra se lova dans les bras de son père.
- Je t'aime papa, finalement, tu as été un père génial.
- Et toi tu n'es pas trop mal comme gamine.
Elle blottit sa tête contre sa poitrine.
Je suis contente qu'on se soit trouvé, en fin de compte.
Sirius sentit un noeud se former au creux de son estomac. Une terrible angoisse le secoua. L'impression fugitive, qu'il ne la reverrait plus.
- Ne pars pas.
- Je n'ai pas le choix. On doit la retrouver. Je dois, la retrouver.
Il lui prit les mains,
- Au moins, promets moi d'être prudente
- Je le serais je te le promets.
Et que vais je dire à ta mère ?
Cassandra sourit tristement, en songeant à la femme endormie à son chevet.
- Inutile de lui dire quoi que soit, elle le sait déjà.

En effet, Méredith venait d'apparaître
- Laisse la partir Sirius.
- Mais....Non ! Je... Elle est trop jeune !
Il la serrait presque convulsivement.
Doucement,  mais fermement, Méredith écarta les bras de Sirius
- Laisse la partir répéta t'elle.
Il céda, et Cassandra se jeta dans les bras de sa mère.
- Merci maman.

Celle ci prit en coupe le visage de sa fille
- Sois prudente, ma chérie. Et n'oublie pas que nous sommes là, en cas de besoin.
- Je sais maman. Je vous aime.
- Cassy, reprit Sirius, si tu as besoin d'aide, pour quoi que ce soit..
Cassandra sourit avec douceur à son père.
- Je sais papa. Tout ira bien. On se voit bientôt.
- T'en fais pas beau gosse, il ne lui arrivera rien, je veille sur elle. Affirma Velia dans les pensées de Sirius.

Puis Cassandra entra au château, afin de prendre ses affaires.
Elle jeta un dernier regard à la masse rassurante du château.
Elle pouvait encore renoncer
- Allez Velia on y va ! Dit elle d'une voix ferme.

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