CHAPITRE 34 JOYEUX NOËL


Les responsables de Poudlard, toujours désireux d'impressionner leurs hôtes de Beauxbâtons
et de Durmstrang, paraissaient décidés à profiter de Noël pour présenter le château sous son
meilleur jour. Lorsque les décorations furent installées, Harry resta bouche bée : il n'en avait jamais vu d'aussi splendides. Des stalactites de glace éternelle avaient été fixées aux rampes de l'escalier de marbre, les traditionnels douze sapins de Noël de la Grande Salle étaient ornés
de tout ce qu'on pouvait imaginer de plus spectaculaire, des branches de houx à baies lumineuses ou des hiboux d'or qui poussaient de vrais hululements, et les armures avaient été ensorcelées pour chanter des cantiques de Noël chaque fois que quelqu'un passait devant elles.

Entendre chanter « Il est né le divin enfant » par un heaume vide qui ne connaissait que la moitié des paroles constituait un moment inoubliable. A plusieurs reprises, Rusard dut faire
sortir Peeves de l'intérieur d'une armure où il s'était caché pour remplacer les paroles manquantes par des couplets de sa propre invention qui offraient un échantillon assez éloquent de sa grossièreté.

Harry n'avait toujours pas demandé à Cho de l'accompagner au bal. Ron non plus n'avait pas de cavalière et tous deux commençaient à s'inquiéter sérieusement, même si, comme le lui avait fait remarquer Harry, Ron aurait l'air beaucoup moins stupide que lui s'il ne trouvait personne. Harry était censé ouvrir le bal avec les autres champions.

- Il y a toujours Mimi Geignarde, dit-il d'un air lugubre, en parlant du fantôme qui hantait les toilettes des filles du deuxième étage.
- Harry, il faut simplement serrer les dents et y aller, dit Ron le vendredi matin, comme s'ils s'apprêtaient à se lancer à l'assaut d'une forteresse inexpugnable. Quand nous reviendrons dans la salle commune, ce soir, nous devrons avoir tous les deux des partenaires. D'accord ?

- Heu... d'accord, dit Harry.
Mais chaque fois qu'il aperçut Cho ce jour-là - pendant la récréation, à l'heure du déjeuner et
dans un couloir en allant au cours d'histoire de la magie - elle était entourée d'amies. Elle
n'allait donc jamais nulle part toute seule ? Peut-être devrait-il se mettre en embuscade sur le
chemin des toilettes ? Mais non, même là, elle semblait entourée d'une escorte de quatre ou
cinq filles. Pourtant, s'il ne se décidait pas bientôt, quelqu'un d'autre allait inévitablement l'inviter à sa place.

Il eut du mal à se concentrer pendant le cours de Rogue consacré aux antidotes et oublia d'ajouter à sa préparation l'ingrédient essentiel - un bézoard - ce qui lui valut la plus
mauvaise note de la classe. Mais peu lui importait : il était trop occupé à rassembler le courage nécessaire pour entreprendre ce qu'il avait décidé de faire. Lorsque la cloche sonna, il
prit son sac et se précipita vers la porte.

- Je vous retrouve au dîner, dit-il à Ron, Hermione, Cassandra et Ethan avant de monter l'escalier quatre à quatre. Il lui faudrait simplement demander à Cho s'il pouvait lui dire un mot en particulier, voilà
tout...

En pénétrant dans la salle commune, Harry jeta un regard autour de lui. A sa grande surprise, il vit Ron assis dans un coin, le visage défait. Ginny se trouvait à côté de lui et lui parlait en essayant apparemment de le consoler.

- Qu'est-ce qui se passe, Ron ? s'inquiéta Harry lorsqu'il les eut rejoints. Ron leva les yeux vers lui, une expression d'horreur sur le visage.
- Pourquoi est-ce que j'ai fait une chose pareille ? dit-il, effaré. Je ne sais pas ce qui m'a pris !
- Quoi ? dit Harry.
- Il... heu... il vient de demander à Fleur Delacour d'aller au bal avec lui, expliqua Ginny.
Elle eut l'air de réprimer un sourire, mais continua de tapoter le bras de Ron avec douceur.

- Tu as quoi ? dit Harry.
- Je ne sais pas ce qui m'a pris ! répéta Ron, le souffle court. Qu'est-ce que j'avais dans la tête ? Il y avait des gens - tout autour d'elle - j'ai dû devenir fou - devant tout le monde !
Je venais de la croiser dans le hall d'entrée - elle parlait avec Diggory - et j'ai senti quelque chose qui me poussait... Alors, je lui ai demandé...

Ron poussa un gémissement et enfouit son visage dans ses mains. Il continua à parler, mais on avait peine à comprendre ce qu'il disait.

- Elle m'a regardé comme si j'étais un ver de vase. Elle n'a même pas répondu. Alors, tout d'un coup, je ne sais pas ce qui s'est passé, je me suis réveillé et j'ai pris la fuite.

Cassandra et Ethan eclatèrent de rire.

- Elle est en partie Vélane, dit Harry. Tu avais raison. Sa grand-mère en était une. Ce n'est pas ta faute, j'imagine que tu es passé à côté d'elle pendant qu'elle faisait agir son charme magique pour plaire à Diggory et tu as dû prendre une décharge. Mais, de toute façon, elle perdait son temps avec lui. Il va au bal avec Cho Chang. Ron releva la tête.

- C'est elle qui me l'a dit, précisa Harry d'un ton éteint. Je viens de lui demander de m'accompagner...
Ginny cessa soudain de sourire.
- C'est fou, dit Ron. On est les seuls à n'avoir personne - à part Neville. Devine à qui il a demandé ? A Hermione !

- Quoi ? dit Harry, soudain distrait de ses sombres pensées par l'étrange nouvelle.
- Oui, c'est drôle, non ? s'esclaffa Ron dont le visage commençait à reprendre des couleurs. Il m'a raconté ça après le cours de potions ! Il a dit qu'elle avait toujours été gentille avec lui, qu'elle l'aidait dans son travail et tout ça - mais elle lui a répondu qu'elle était déjà prise. Ha, ha ! Tu parles ! Elle ne voulait pas y aller avec Neville... D'ailleurs, qui voudrait ?

- Neville ? S'exclama Cassandra.. Non !
Et elle éclata de rire de nouveaux, imite par Ron et Harry.

- Arrêtez de rire ! dit Ginny, agacée.
A cet instant, le portrait de la grosse dame pivota et Hermione, entra dans la salle commune.
- Pourquoi est-ce que vous n'êtes pas venus dîner ? demanda-t-elle en s'avançant vers eux.
- Parce que - oh, arrêtez de rire, tous les trois- parce qu'ils viennent de se faire envoyer promener par les deux filles à qui ils ont demandé de les accompagner au bal ! dit Ginny.
Harry et Ron cessèrent aussitôt de rire.
- Merci beaucoup, Ginny, dit Ron avec aigreur.
- Alors, toutes les belles filles sont prises ? dit Hermione d'un air hautain. Éloïse Midgen commence à être très jolie, non ? Enfin, je suis sûre que vous finirez par trouver quelqu'un, quelque part, qui acceptera de vous accompagner.

Mais Ron regardait à présent Hermione comme s'il la voyait soudain sous un tout autre angle.
- Hermione, dit-il, Neville a raison, après tout : tu es une fille...
- Quel sens de l'observation ! lança Hermione d'un ton acide.

Cassandra éclata de rire de nouveau.
- Alors, tu n'as qu'à venir avec un de nous deux !

- Non, impossible, répondit sèchement Hermione.
- Allez, arrête, dit Ron d'un air agacé. On a besoin de cavalières, on va avoir l'air vraiment idiot si on n'en a pas, tous les autres en ont...
- Je ne peux pas venir avec vous, dit Hermione, qui rougissait à présent. J'y vais déjà avec quelqu'un d'autre.
- Tu parles ! s'exclama Ron. Tu as dit ça simplement pour te débarrasser de Neville.
- Ah, tu crois ça ? répliqua Hermione, avec un regard qui jetait des éclairs inquiétants. Ce n'est pas parce que tu as mis trois ans à t'en apercevoir que d'autres n'ont pas vu tout de suite
que je suis une fille !

Cassandra pouffa.
- Je crois que Ron a besoin d'un dessin pour faire la différence entre une fille et un garçon.

Ron lui jeta un regard noir, puis il sourit à nouveau.
- D'accord, d'accord, on sait que tu es une fille, dit-il. Ça te va ? Alors, tu es d'accord pour venir avec nous, maintenant ?
- Je t'ai déjà dit que c'est impossible ! répondit Hermione avec colère. Je vais au bal avec quelqu'un d'autre !

Et elle se précipita dans l'escalier qui menait aux dortoirs des filles.
- Elle ment, assura Ron en la regardant partir.
- Non, dit Ginny.
- Alors, avec qui elle y va ?
- Je ne te le dirai pas, ça la regarde.
- Très bien, dit Ron, désemparé. Tout ça devient franchement idiot. Ginny, tu n'as qu'à y aller avec Harry et moi, je...
- Je ne peux pas, répondit Ginny en devenant écarlate. J'y vais avec... avec Neville. Il me l'a demandé quand Hermione lui a dit non et j'ai pensé... Tu comprends, sinon, je n'aurais pas pu y aller du tout, je ne suis pas en quatrième année.

Elle semblait totalement déconfite.
- Je crois que je vais aller dîner, dit-elle en s'éloignant vers le portrait, la tête basse.

Ron regarda Harry avec des yeux ronds.
- Qu'est-ce qui leur prend ?
Mais Harry venait de voir Parvati et Lavande entrer dans la salle. Le moment était venu de prendre des mesures énergiques.

- Attends-moi ici, dit-il à Ron.
Il se leva, s'avança d'un pas décidé vers Parvati et lui demanda :
- Parvati, est-ce que tu veux aller au bal avec moi ?
Parvati fut saisie d'une crise de gloussements et Harry dut attendre patiemment qu'elle ait terminé, croisant les doigts dans les poches de sa robe de sorcier.

- Oui, c'est d'accord, répondit-elle enfin, le teint cramoisi.
- Merci, dit Harry, soulagé. Lavande, est-ce que tu veux bien y aller avec Ron ?

- Elle y va avec Seamus, répondit Parvati.
Et toutes deux se remirent à glousser de plus belle. Harry soupira.
- Tu n'as pas une idée pour Ron ? demanda-t-il en baissant la voix pour que Ron ne puisse pas l'entendre.
- Pourquoi pas Hermione Granger ? suggéra Parvati.
- Elle y va avec quelqu'un d'autre. Parvati sembla surprise.
- Oooooh... Qui ça ? dit-elle avec curiosité.
Harry haussa les épaules.
- Aucune idée, avoua-t-il. Alors, pour Ron ?
- Eh bien... dit lentement Parvati. Je pense que ma sœur pourrait... Padma, tu la connais... Elle est à Serdaigle. Je lui demanderai si tu veux.
- Oui, ce serait parfait, dit Harry. Tu me donneras sa réponse, d'accord ?

Et il retourna auprès de Ron en se disant que ce bal ne valait sûrement pas la peine de se donner tout ce mal. Il espérait qu'au moins Padma Patil avait le nez au milieu de la figure.

- En tout cas, dit Ron de mauvaise humeur, on sait avec qui tu y vas, toi. Dit il a Cassandra.

Celle ci, assise sur les genoux de Ethan, rejeta une mèche de cheveux derrière son oreille et sourit.
- Ah, je sais pas. Peut être avec Malefoy.

Ethan lui pinça les hanches et elle éclata de rire.

- Oh lá lá, soupira Velia, ce que j'en ai assez de vous deux !
-Jalouse !
- Pfff, si c'est ça l'amour, très peu pour moi, non mais tu t'es vu, avec tes rires bêtes et tous ces bisous. Beurk !
- T'as pas des rats à chasser, toi ?
- J'en trouve plus. On dirait s'ils ont déserté le château.
- Bein fais comme eux. Dégage.!
- Hé ! L'amour te rend méchante aussi.
- C'est ça, va voir ailleurs si j'y suis sale peste.
- Avec plaisir ! Tyran.. T'es vraiment pas marrante depuis que tu es avec lui.

Depuis qu'elle sortait avec Ethan, ses rapports avec Velia, s'étaient dégradés. La fury ne supportait pas leur rapprochement, et chaque fois qu'elle l'embrassait, elle ruait dans la tête de Cassandra comme un taureau furieux.

Malgré la quantité de devoirs que les élèves de quatrième année avaient à faire pendant les vacances, Cassandra n'était pas du tout d'humeur à travailler lorsque le trimestre s'acheva et elle passa la semaine qui précédait Noël à s'amuser le plus possible avec les autres., et surtout avec Ethan qu'elle ne quittait pas d'une semelle

Il y avait presque autant de monde qu'en temps normal dans la tour de Gryffondor, mais elle semblait avoir un peu rétréci, en raison du tapage qui y régnait sans cesse. Fred et George avaient eu beaucoup de succès avec leurs crèmes Canari : pendant les deux premiers jours de vacances, il
était fréquent de voir des plumes jaunes pousser soudain sur le dos de quelqu'un. Mais les élèves de Gryffondor prirent bientôt l'habitude d'examiner avec beaucoup de précautions tout ce qu'on leur offrait à manger, de peur qu'une crème Canari y soit dissimulée. George confia à Harry que Fred et lui travaillaient maintenant à une nouvelle idée et Harry se promit de ne plus jamais accepter d'eux la moindre chips.

A présent, la neige tombait dru sur le château et dans le parc. Le carrosse bleu pâle des Beauxbâtons avait l'air d'une grosse citrouille givrée, à côté de la cabane de Hagrid qui
ressemblait à un pain d'épice recouvert de sucre glacé. Les hublots et les mâts du vaisseau de
Durmstrang étaient eux aussi recouverts de givre. A la cuisine, les elfes de maison se surpassaient, envoyant sur les tables de succulents et réconfortants ragoûts ainsi que des gâteaux plus savoureux que jamais et seule Fleur Delacour arrivait à trouver des raisons de se
plaindre.

- Enfin, c'est insensé, c'est beaucoup trop lourd, tout ce qu'on mange à Potdelard, dit-elle un jour avec mauvaise humeur, tandis qu'ils quittaient la Grande Salle (Ron se cacha derrière Harry pour qu'elle ne le voie pas). Je ne vais plus pouvoir rentrer dans mes robes !

- Oh, mais voilà une véritable petite tragédie, dit sèchement Hermione. Elle se prend vraiment
pour quelqu'un, celle-là !
- Hermione, avec qui tu vas au bal ? demanda Ron.

Il ne cessait de lui poser la question, espérant obtenir une réponse en la prenant au dépourvu. Mais Hermione se contenta de froncer les sourcils et répondit :

- Je ne te le dirai pas, tu te moquerais de moi.
- Tu plaisantes, Weasley ? dit Malefoy, qui était sorti derrière eux. Tu ne vas quand même pas me dire que quelqu'un a demandé à ça de l'accompagner au bal ? Une Sang-de-Bourbe aux dents de lapin ?

Harry et Ron firent brusquement volte-face, Cassandra fit mine de lever le bras,mais Ethan l'arrêta.
- Pas ici, tu es folle. Lui. Murmura t'il

Hermione agita la main en regardant par- dessus l'épaule de Malefoy et lança :
- Bonjour, professeur Maugrey !

Malefoy devint livide. Il fit un bond en arrière, jetant des regards frénétiques autour de lui pour voir où était Maugrey, mais celui-ci se trouvait toujours à la table des professeurs, où il terminait son assiette de ragoût.

- Tu m'as l'air d'une petite fouine très nerveuse, Malefoy ! dit Hermione d'un ton cinglant.

Le petit groupe éclata de rire.
- Tu vois, glissa Ethan à Cassandra, elle sait se défendre toute seule garde tes pouvoirs pour des combats plus important.

Le jour de Noël, Harry se réveilla en sursaut en se demandant ce qui l'avait si brusquement tiré du sommeil, il ouvrit les paupières et vit deux grands yeux ronds et verts qui le fixaient de
tout près dans l'obscurité.

- Dobby ! s'écria Harry en reculant si violemment qu'il faillit tomber du lit. Ne me fais pas ça !
- Dobby est désolé, monsieur ! couina l'elfe d'un air anxieux.

Il avait fait un bond en arrière, ses longs doigts plaqués sur sa bouche.
- Dobby voulait seulement souhaiter un « Joyeux Noël » à Harry Potter et lui apporter un cadeau, monsieur !

Harry Potter a dit que Dobby pouvait venir le voir un jour, monsieur !
- Ce n'est pas grave, répondit Harry, dont la respiration était encore un peu saccadée, tandis que son cœur retrouvait peu à peu un rythme normal. Mais, à l'avenir, donne-moi plutôt un petit coup de coude, d'accord ? Ne te penche pas sur moi comme ça...

Harry ouvrit les rideaux de son baldaquin, prit ses lunettes sur la table de nuit et les mit sur son nez. Son cri avait réveillé Ron, Seamus, Dean et Ethan. Tous les quatre, les yeux ensommeillés, les cheveux en bataille, regardaient ce qui se passait par l'entrebâillement de leurs rideaux.

- Quelqu'un t'a attaqué, Harry ? demanda Seamus d'une voix pâteuse.
- Non, c'est Dobby, marmonna Harry. Vous pouvez vous rendormir.
- Non... Les cadeaux ! dit Seamus en montrant les paquets entassés au pied de son lit.

Puisqu'ils étaient réveillés, Ron, Dean et Neville décidèrent d'en profiter pour regarder eux aussi leurs cadeaux. Harry se tourna vers Dobby qui était resté debout à côté de son lit, apparemment inquiet à l'idée de l'avoir mis de mauvaise humeur. Une boule de Noël était attachée sur le cache-théière dont il était toujours coiffé.

- Est-ce que Dobby peut donner son cadeau à Harry Potter ? couina-t-il timidement.
- Bien sûr, répondit Harry. Heu... j'ai aussi quelque chose pour toi.
C'était un mensonge. Il n'avait rien acheté pour Dobby, mais il se hâta d'ouvrir sa grosse valise et en retira une paire de chaussettes qui avaient une drôle de forme. C'étaient les plus vieilles et les plus laides qu'il possédait. La raison pour laquelle elles avaient une drôle de forme, c'était qu'il y avait rangé son Scrutoscope un an auparavant et ne l'en avait plus sorti depuis. Il ôta le Scrutoscope et donna les chaussettes à Dobby.

- Désolé, j'ai oublié de faire un paquet-cadeau..., dit-il. Mais Dobby semblait absolument ravi.
- Les chaussettes sont les vêtements préférés de Dobby, monsieur ! dit-il en enlevant ses
chaussettes dépareillées pour mettre celles de l'oncle Vernon. J'en ai sept, maintenant,
monsieur... Mais... monsieur..., dit-il, les yeux écarquillés après avoir tiré les chaussettes sur
toute leur longueur, ce qui les faisait arriver jusqu'à son short, ils ont fait une erreur dans le
magasin, Harry Potter, ils vous ont donné les deux mêmes !
- Harry, enfin, comment as-tu pu ne pas t'en apercevoir ! s'exclama Ron, assis sur son lit au milieu de tous les papiers qui avaient enveloppé ses cadeaux. Tiens, Dobby, prends aussi ces deux-là, tu pourras les mélanger avec les autres. Et voilà ton pull. Il jeta à Dobby une paire de chaussettes violettes qu'il venait de trouver dans un paquet et le pull-over que Mrs Weasley avait tricoté pour lui.
Dobby paraissait au comble de la félicité.

- Oh, monsieur, c'est très gentil ! s'exclama-t-il de sa petite voix aiguë, les yeux à nouveau remplis de larmes, en s'inclinant bien bas devant Ron. Dobby savait que monsieur doit être un grand sorcier, car il est le plus grand ami de Harry Potter, mais Dobby ignorait que c'était un esprit aussi généreux, aussi noble, aussi magnanime...

- Ce ne sont que des chaussettes, dit Ron, dont les oreilles avaient rosi, mais qui semblait quand même flatté. Oh, là, là, Harry !

Il venait d'ouvrir le cadeau que Harry lui avait fait, un chapeau de l'équipe des Canons de Chudley.

- Super !
Il le mit sur sa tête, la couleur du chapeau jurant horriblement avec celle de ses cheveux.

Dobby tendit alors à Harry un petit paquet qui contenait... des chaussettes.
- Dobby les a faites lui-même, monsieur ! dit l'elfe d'un ton satisfait. Il a acheté la laine grâce à son salaire !
L'une des chaussettes était rouge vif avec des motifs en forme de balais volants ; l'autre était verte et ornée de Vifs d'or.

- Elles sont... Elles sont vraiment... Merci, Dobby, dit Harry qui les mit aussitôt.
A nouveau, les yeux de Dobby se remplirent de larmes de bonheur.
- Dobby doit s'en aller, maintenant, on prépare déjà le réveillon dans les cuisines ! dit l'elfe avant de sortir en hâte du dortoir en adressant de grands signes de la main à tout le monde.

Ethan regardait ses camarades se, jeter sur leurs paquets. Il n'y aurait pas de cadeau pour lui. Sa seule famille était ses parents, et ils n'étaient plus de ce monde. Il n'y aurait plus jamais de lait de poule, plus de chants de Noël, ils n'irai ent plus chercher l'arbre dans la, forêt, pour le décorer en famille. Ces pensées, lui arrachèrent un faible gémissement étouffé, que ces calamarades n'entendirent pas, trop occupé, à dechirer les papiers dorés qui envelopait leurs cadeaux.

Avec un profond soupir, il s'allongea de nouveau sur son lit.
- Tu regardes pas tes cadeaux ? Lui demanda Ron, surpris.
- Je n'en ai pas. Repliqua Ethan, avec amertume.
- Bein, c'est quoi ça ? Lui demanda t'il en lui désignant des paquets qui de assaut de sous son lit.

Ethan se pencha, surpris.
Effectivement. Quelques colis colorés, s'étalaient sur le parquet.

Surpris, il prit le premier paquet.
Enveloppé dans un papier doré et chatoyant, le cadeau était long et fin.
Il hésita à l'ouvrir.
- Un balai ! S'écria-t-il.. Ça vient des parents de Cassy !

Harry et Ron s'approchèrent.
- Un éclair de feu. Dit Ron. Comme Harry.
- Il y a une lettre. Lui fit remarquer Harry.

- Cher Ethan,

Sirius et moi te souhaitons un joyeux Noël.
Nous, ne connaissons pas suffisemment tes goûts, mais nous espérons que ce balais te plaira, et adoucira un peu ta peine.
Bon courage, nous pensons très fort à toi.

Meredith.

- Wouah ! Je.. Je m'y attendais pas du tout.
- Il y en a un autre, regarde. Lui dit Harry, en lui tendant un paquet plus petit et plus lourd.

Ethan déchira le papier. Il s'agissait d'un livre. L'archeogie du monde sorcier par Eleonora Mackay.
Les larmes brillèrent dans les yeux du jeune homme.

- Wouah, c'est ta l'été qui l'a écrit ? Demanda Ron.
Ethan hocha la tête.
- Je ne sa savais même pas qu'elle l'avait terminé.

Il l'ouvrit et poussa un gémissement en lisant la dernière dédicace.

À mon fils adoré, dans l'espoir qu'il me pardonne de l'avoir traîné dans le monde entier.

Une larme glissa sur la joue d'Ethan
- Il y a une lettre. Lui dit Harry. Oh, ça vient de ma mère.

Cher Ethan,

James et moi avons une pensée pour toi, en ce premier Noël sans tes parents. Le magenmagot a fait ouvrir le coffre de tes parents, et on y a trouvé ce livre. Je te l'envoies, dans l'espoir qu'il te procure un peu de réconfort.
Joyeux Noël. Et sache que tu n'es pas tout seul, dans cette épreuve. Nous sommes là, si tu as besoin de quoique ce soit.

Lily Potter.

- Ta mère est vraiment gentille, Harry. Dit Ethan d'une voix noyée par l'émotion.
- Et ça, c'est de notre part à tous. Dit Ron. Comme on savait pas trop quoi t'offrir, on a pensé que ça te ferait plaisir

Il lui tendit un petit paquet.
Il s'agissait d'un cadre de photo, et à l'intérieur, une photo de leur moi était groupe.
Au milieu, se tenait Cassandra. Elle souriait, à droite, il y avait Harry et Ron, à sa gauche, Ethan et Hermione.
Les jeunes gens se bousculaient en riant. C'était Colin Crivey, qui avait prit la photo.

- On en a tous une. Lui précisa Harry
- Merci les gars. Ça me touche.
- Et ça, c'est un petit plus, mais ne lui dit pas que je te l'ai donné. Reprit Harry.
Il lui tendit une photo représentant Cassandra.

- Harry, elle... Elle est vraiment trop belle.
- Ouais, c'est ma mère qui l'a prise cet été.
- Merci.
- De rien..
- Et Cass, elle t'a rien offert ?
Il haussa les épaules.
- Non, mais je pensais bien qu'elle le ferait pas. Elle est pas du genre à offrir des cadeaux.

Harry et Ron aprouvèrent. Ce genre de tradition mettait la fury mal à l' 'aise. Meme si elle avait fait beaucoup de progrès côté relationnel, il lui restait encore beaucoup à apprendre.

Harry, Ron et Ethan retrouvèrent Hermione et Cassandra dans la salle commune et ils descendirent ensemble prendre leur petit déjeuner. Ils passèrent la plus grande partie de la matinée dans la tour de
Gryffondor où chacun s'émerveillait de ses cadeaux.

Prenant Ethan à part, elle lui glissa dans la main, un petit paquet, en rougissant.
- Je.. J'ai pas l'habitude de faire ça, dit elle, mais...Voilà, joyeux Noël..

Surpris, il ouvrit le paquet. C'était une chaîne en or blanc, au bout duquel pendait un médaillon en forme de cœur. À l'intérieur, elle avait glissé une photo d'elle.
- Je porte le même. Dit elle.
Et elle lui montra la photo. Le représentant.
- Je l'ai découpée dans la photo de nous que Crivey a pris.. Après l'avoir dupliquée, bien sûr.
- Je ne m'y attendais pas du tout.. Murmura t'il.
- J'ai eu peur de pas le recevoir à temps. Je m'y suis prise un peu tard.
- Moi aussi j'ai un cadeau pour toi.
Il lui tendit un petit paquet.
Il s'agissait d'une gourmette en argent. Sur la petite plaque, le prénom de Cassandra etait gravée en lettres de feu. Elles scintillaient, comme des flammes.
- Je trouvais que ça te ressemblait.
Elle lui sourit, et ils s'embrassèrent.

Puis ils retournèrent dans la Grande Salle pour un somptueux déjeuner où furent servis une centaine de dindes et des puddings de Noël, dans les détonations incessantes des pétards surprises.

L'après-midi, ils sortirent dans le parc. La neige était intacte, à part les profonds sillons qu'avaient tracés les pas des élèves de Beauxbâtons et de Durmstrang sur le chemin du
château. Hermione préféra assister à la bataille de boules de neige entre Harry Ethan et Cassandra et les Weasley
plutôt que d'y participer et elle remonta à cinq heures se préparer pour le bal.

- Tu as besoin de trois heures pour ça ? dit Ron en la regardant d'un air incrédule.
Cet instant d'inattention lui valut de prendre sur la tête une grosse boule de neige lancée par George.
- Tu y vas avec qui ? lui cria Ron alors qu'elle s'éloignait, mais elle se contenta de lui adresser
un signe de la main et disparut à l'intérieur du château.

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