Chapitre 33. UNE ANNONCE INNATTENDUE
- Potter ! Weasley ! Pourriez-vous s'il vous plaît faire un peu attention à ce qui se passe ?
La voix irritée du professeur McGonagall claqua comme un fouet pendant le cours de métamorphose du jeudi. Harry et Ron sursautèrent.
C'était la fin de la classe.
Le programme du jour était terminé. Les dindes qu'ils avaient
transformées en cochons d'Inde avaient été enfermées dans une grande cage posée sur le bureau du professeur McGonagall (le cochon d'Inde de Neville avait encore des plumes, c'était plutôt un cochon-dinde, comme l'avait fait remarquer le professeur).
Celui de Cassandra avait des ailes.
- Comment peut on avoir un père aussi doué en métamorphose, et l'être si peu soi même ! Avait soupiré Minerva.
Cassandra avait haussé les épaules.
- Bein faut croire que les fury sont plus douée pour détruire que pour la métamorphose.
Depuis que Rita avait révélée sa vraie nature, à toute l'Angleterre, Cassandra était à présent très à l'aise avec sa nature.
Ils venaient de recopier dans leurs cahiers de textes les devoirs indiqués au tableau noir (Décrivez en donnant des exemples les diverses façons d'adapter les sortilèges de métamorphose aux transferts
inter-espèces) et la cloche n'allait pas tarder à sonner.
Harry et Ron, qui s'étaient livrés au fond de la classe à un combat de baguettes farceuses fournies par Fred et George, relevèrent la tête en s'entendant interpeller par le professeur McGonagall. Ron avait à présent un perroquet en fer-blanc à la main et Harry un haddock en caoutchouc.
- Si Potter et Weasley veulent bien être assez aimables pour cesser de se comporter comme des enfants de cinq ans, dit McGonagall avec un regard furieux, tandis que la tête du haddock tombait par terre, tranchée par le bec du perroquet, je pourrai peut-être vous annoncer une nouvelle importante. Le bal de Noël approche. Il s'agit d'une tradition du Tournoi des Trois Sorciers, qui donne l'occasion de mieux connaître nos invités étrangers. Le bal est ouvert à
tous les élèves à partir de la quatrième année mais vous avez le droit d'y inviter des élèves plus jeunes, si vous le souhaitez...
Lavande Brown laissa échapper un gloussement suraigu et Parvati Patil lui donna un coup de coude dans les côtes, en ayant elle-même le plus grand mal à ne pas l'imiter. Toutes deux se retournèrent vers Harry. Le professeur McGonagall ne leur prêta aucune attention, ce qui lui
parut très injuste, lui-même et Ron ayant été rappelés à l'ordre un instant plus tôt.
- Les tenues de soirée seront obligatoires, poursuivit le professeur McGonagall. Le bal aura lieu dans la Grande Salle, le jour de Noël, il commencera à huit heures du soir et se terminera à minuit.
Le professeur McGonagall lança à toute la classe un regard appuyé.
- Bien entendu, le bal de Noël a toujours quelque chose d'un peu... échevelé, reprit-elle d'un ton désapprobateur.
Lavande se mit à glousser plus fort que jamais, la main plaquée contre sa bouche pour essayer de faire un peu moins de bruit. Cette fois, Harry comprit ce qu'il y avait de drôle : quand on voyait le professeur McGonagall, avec ses cheveux impeccablement tirés en un chignon serré, il était difficile d'imaginer qu'elle ait jamais été échevelée, dans tous les sens du terme.
- Cela ne signifie PAS, poursuivit le professeur McGonagall, que nous tolérerons de la part des élèves de Poudlard une conduite plus relâchée qu'à l'ordinaire. Je serais extrêmement mécontente si jamais je voyais un ou une élève de Gryffondor se comporter d'une manière qui
puisse porter atteinte à la réputation de l'école.
La cloche retentit et l'habituel brouhaha s'éleva dans la classe tandis que les élèves rangeaient leurs affaires dans leurs sacs et commençaient à partir.
- Potter, je voudrais vous voir, s'il vous plaît, lança le professeur McGonagall d'une voix suffisamment forte pour couvrir le bruit ambiant.
Imaginant que cette demande n'était pas sans rapport avec le haddock en caoutchouc décapité, Harry s'avança vers l'estrade d'un air sombre.
Le professeur attendit que les autres élèves soient partis avant de déclarer :
- Potter, les champions et leurs partenaires...
- Quels partenaires ? s'étonna Harry.
Le professeur McGonagall le regarda d'un air méfiant, comme si elle le soupçonnait d'essayer d'être drôle.
- Vos partenaires pour le bal, Potter, dit-elle d'un ton glacial. Vos cavalières.
Harry eut l'impression que quelque chose se contractait du côté de son estomac.
- Des cavalières ? Il se sentit rougir.
- Je ne sais pas danser, dit-il précipitamment.
- Oh mais, il faudra bien, répliqua le professeur McGonagall d'un ton agacé. C'est justement ce que je voulais vous dire. Il est de tradition que les champions et leurs partenaires ouvrent le bal.
Harry se vit soudain coiffé d'un haut-de-forme et vêtu d'une queue-de-pie, accompagné d'une
fille habillée d'une robes à fanfreluches. Une. Isuon des plus déplaisantes
- Je ne sais pas danser, répéta-t-il.
- C'est une tradition, dit le professeur McGonagall d'un ton ferme. Vous êtes un champion de Poudlard et vous allez faire ce que l'on attend de vous en tant que représentant de l'école.
Alors, débrouillez-vous pour avoir une partenaire, Potter.
- Mais... Je ne...
- Vous m'avez entendue, Potter ? coupa le professeur McGonagall d'un ton qui ne souffrait aucune réplique.
Une semaine plus tôt, Harry aurait pensé que trouver une cavalière pour un bal n'était rien comparé à l'obligation d'affronter un Magyar à pointes. Mais maintenant qu'il en avait fini avec ce dernier et qu'il lui fallait inviter une des filles de Poudlard à l'accompagner au bal de
Noël, il se demandait si un nouveau combat avec un dragon ne serait pas préférable.
Harry n'avait jamais vu autant d'élèves manifester le désir de rester à Poudlard.
.Ils n'avaient plus que le bal en tête - les filles surtout, et Harry fut stupéfait de voir à quel point elles semblaient soudain nombreuses. Il n'y avait jamais fait attention jusqu'alors
mais, à présent, il en voyait partout.
Des filles qui gloussaient et murmuraient dans les couloirs, des filles qui se mettaient à hurler de rire quand des garçons passaient devant elles, des filles surexcitées qui comparaient des listes de vêtements pour décider de ce qu'elles allaient mettre le soir de Noël...
- Pourquoi faut-il toujours qu'elles se promènent en troupeaux ? dit Harry à Ron en voyant passer devant eux une douzaine de filles qui pouffaient de rire. Comment on fait pour en
prendre une à part et lui demander si elle veut venir au bal ?
- Essaye avec un lasso, suggéra Ron. Tu sais déjà à qui tu vas demander ?
Harry ne répondit pas. Il savait parfaitement à qui il aimerait demander, mais encore fallait-il
en avoir le courage... Cho avait un an de plus que lui. Elle était très belle. C'était une excellente joueuse de Quidditch et tout le monde l'aimait beaucoup.
Ron semblait deviner ce qui se passait dans la tête de Harry.
- Ça ne devrait pas être très difficile pour toi. Tu fais partie des champions et tu viens de te battre contre un dragon. Elles vont faire la queue pour t'accompagner.
Par égard pour leur récente réconciliation, Ron s'était efforcé de réduire au minimum l'amertume qu'on sentait encore percer dans sa voix. En fait, au grand étonnement de Harry, la suite prouva qu'il avait raison.
Une fille aux cheveux bouclés, élève de troisième année à Poufsouffle et à qui Harry n'avait jamais parlé de sa vie, lui demanda dès le lendemain d'aller au bal avec elle. Harry fut
tellement interloqué qu'il répondit « non » avant même d'avoir pris le temps de réfléchir. La fille s'éloigna, vexée, et Harry dut subir les plaisanteries de Dean, de Seamus et de Ron pendant tout le cours d'histoire de la magie.
Le lendemain, deux autres filles vinrent se proposer pour l'accompagner au bal. L'une était en deuxième année; l'autre, une élève de cinquième année, avait (à sa grande horreur) une carrure suffisante pour l'assommer en cas de refus.
- Elle était très jolie, il faut le reconnaître, dit Ron, lorsque son fou rire se fut atténué.
- Elle avait trente centimètres de plus que moi, répondit Harry, encore sous le coup de l'émotion. Imagine de quoi j'aurais eu l'air si j'avais essayé de danser avec elle.
Les paroles d'Hermione au sujet de Krum lui revenaient sans cesse en mémoire.
« Elles l'aiment simplement parce qu'il est célèbre ! » Harry doutait fort que les filles qui lui avaient demandé de l'accompagner auraient eu la même idée s'il n'avait pas été l'un des champions.
Ressentirait-il la même gêne si c'était Cho qui le lui demandait ?
Dans l'ensemble, Harry devait admettre que, en dépit de la perspective peu réjouissante d'avoir à ouvrir le bal, sa vie s'était considérablement améliorée depuis qu'il avait accompli la première tâche.
Il s'attirait beaucoup moins de réflexions désagréables lorsqu'il marchait dans les couloirs et, à son avis, Cedric n'y était pas étranger. Il n'aurait pas été étonné que Diggory
ait dit à ses camarades de Poufsouffle de le laisser tranquille, pour le remercier de l'avoir prévenu au sujet du dragon. Les badges VIVE CEDRIC DIGGORY semblaient également
moins nombreux.
Bien entendu, Drago Malefoy continuait de lui citer des passages de l'article de Rita Skeeter chaque fois qu'il en avait l'occasion, mais ils provoquaient de moins en moins
de rires - et comme pour renforcer ce sentiment de bien-être, aucun article sur Hagrid n'avait paru dans La Gazette du sorcier.
Lors du dernier cours de soins aux créatures magiques du trimestre, Harry, Ron et Hermione
demandèrent à Hagrid comment s'était passée l'interview avec Rita Skeeter.
- Pour dire la vérité, elle n'avait pas l'air très intéressée par les créatures magiques, répondit Hagrid.
A leur grand soulagement, Hagrid avait renoncé à tout contact direct avec les Scroutts. Ils passèrent le dernier cours derrière sa cabane, assis autour de tables à tréteaux sur lesquelles ils préparèrent de nouvelles sortes de nourritures susceptibles d'allécher les redoutables créatures.
- Elle voulait simplement que je lui parle de toi, Harry, poursuivit Hagrid à voix basse. Je lui ai dit qu'on était amis depuis le jour où tu es arrivé à Poudlard. Elle m'a posé
des questions du genre : « Vous n'avez jamais eu à lui faire de réflexion en quatre ans ?» ou
« Il n'a jamais essayé de chahuter pendant vos cours ? » Je lui ai répondu que non mais elle
n'avait pas l'air contente du tout comme si elle voulait absolument me faire dire que tu étais un horrible cancre.
- Bien sûr, c'est ce qu'elle veut, dit Harry en jetant des morceaux de foie de dragon dans un grand saladier de métal. Elle ne peut pas écrire indéfiniment que je suis un pauvre petit héros à la vie bien tragique, ça finirait par devenir ennuyeux.
- Elle veut prendre les choses sous un nouvel angle, Hagrid, dit Ron avec pertinence, tout en épluchant des œufs durs de salamandre. Cette fois-ci, vous auriez dû dire que Harry était un dangereux délinquant complètement fou.
- Mais ce n'est pas vrai ! répondit Hagrid, sincèrement choqué.
- Elle aurait dû interviewer Rogue, dit Harry d'un air maussade. Il lui aurait raconté tout ce qu'elle voulait entendre. Depuis qu'il est entré dans cette école, Potter a consacré la plus
grande partie de son temps à dépasser les limites...
Ron, Cassandra Ethan et Hermione éclatèrent de rire.
- Il a dit ça ? s'étonna Hagrid. Tu as peut-être fait quelques entorses au règlement, Harry, mais tu es quelqu'un de bien.
- Merci, Hagrid, dit Harry avec un sourire.
- Vous allez venir au bal, le jour de Noël, Hagrid ? demanda Ron.
- J'irai peut-être y faire un tour, oui, marmonna Hagrid. Ce sera sûrement une belle fête. C'est toi qui ouvriras le bal, Harry ? Avec qui iras-tu ?
- Je ne sais pas encore, répondit Harry qui se sentit à nouveau rougir. Hagrid n'insista pas.
Au fil des jours, la dernière semaine du trimestre devenait de plus en plus agitée. Des rumeurs sur le bal de Noël couraient de tous les côtés, mais Harry n'en croyait pas la moitié - on disait par exemple que Dumbledore avait acheté huit cents tonneaux d'hydromel à Madame
Rosmerta. Il semblait vrai, en revanche, qu'il avait engagé les Bizarr' Sisters. Leurs chansons passaient sans cesse sur RITM (RADIO INDÉPENDANTE À TRANSMISSION MAGIQUE),
c'était un groupe très connu.
Voyant que tout le monde avait l'esprit ailleurs, certains enseignants, comme le petit professeur Flitwick, renonçaient à faire normalement leurs cours. Le mercredi, Flitwick
autorisa les élèves à jouer à ce qu'ils voulaient et passa la plus grande partie de l'heure à parler avec Harry du remarquable sortilège d'Attraction dont il avait fait usage pour accomplir la première tâche du tournoi.
D'autres professeurs ne faisaient pas preuve de la même indulgence. Ainsi, rien ne pouvait empêcher le professeur Binns de lire d'une voix monocorde ses notes sur les révoltes de gobelins. Même sa propre mort n'avait pas empêché Binns d'enseigner, il ne fallait donc pas s'attendre à ce qu'un événement aussi insignifiant que Noël le détourne de ses habitudes. Il était extraordinaire de voir comment, racontées par lui, les émeutes sanglantes et féroces des gobelins paraissaient aussi ennuyeuses que le rapport de
Percy sur l'épaisseur des fonds de chaudron.
Les professeurs McGonagall et Maugrey les firent également travailler jusqu'à la toute dernière minute de leurs cours. Quant à Rogue, bien sûr, il était tout aussi impensable d'imaginer qu'il les laisserait jouer pendant sa classe que de lui demander d'adopter Harry. Avec un regard mauvais, il leur annonça qu'il passerait le dernier cours du trimestre à tester leurs antidotes.
- C'est vraiment un affreux bonhomme, dit Ron d'un ton amer, lorsqu'ils furent remontés dans
la salle commune de Gryffondor. Nous coller un examen le dernier jour. Nous gâcher ce qui reste du trimestre avec toutes ces révisions.
- Ça n'a pas l'air de trop te fatiguer, fit remarquer Hermione, en levant les yeux de son cahier de potions.
Ron était occupé à construire un château de cartes avec son jeu de bataille explosive - un
passe-temps beaucoup plus intéressant que les châteaux de cartes de Moldus, car son échafaudage pouvait exploser à tout moment.
Cassandra, lovée contre Ethan, l'embrassait passionnément.
Lorsqu''ils avaient décidé de sortir ensemble, Cassandra avait tenté de rester discrète. Elle rougissant chaque fois que Ethan lui prenait la main, et n' acceptait de l'embrasser qu'en cachette.
Et puis, il en avait eu assez.
- Tu as honte de sortir avec moi ? Lui avait il demandé, furieux.
- Bien sûr que non !
- Mais tu veux pas que ça se, sache !
- On n'est pas obligé de le crier sur tous les toits.
- Donc, tu as honte. Écoute si tu regrettes..
- Non, c'est pas ça. Mais.. J'aime pas me donner en spectacle. Je me suis fait assez remarquer comme ça, cette année.
- Et moi, je suis heureux de sortir avec toi, et je me fiche que tout le monde le sache. Mais bon, si c'est pas ton cas, il vaut peut être mieux en rester là !
Furieux, il avait quitté la classe vide dans laquelle ils s'étaient réfugiés, pour être tranquille, et avait gagné la salle commune.
Elle l'y avait rejoint quelques minutes plus tard, et devant tous les élèves de Gryffondor, présent dans la salle, elle l'embrassa.
Par la suite, ils ne perdirent pas une occasion de s'embrasser, sans se préoccuper de qui que ce soit.
- C'est Noël, Hermione, dit Harry d'un ton nonchalant.
Confortablement installé dans un fauteuil auprès du feu, il relisait pour la dixième fois En vol avec les Canons.
Hermione lui lança également un regard sévère.
- J'aurais pensé que tu ferais quelque chose de plus constructif, Harry, même si tu ne veux pas réviser tes antidotes !
- Quoi, par exemple ? demanda Harry en regardant Joey Jenkins de l'équipe des Canons envoyer un Cognard sur le poursuiveur des Chauves-Souris de Fichucastel.
- L'œuf ! murmura Hermione entre ses dents.
- Écoute, Hermione, j'ai jusqu'au 24 février pour y penser.
Il avait rangé l'œuf d'or dans sa valise et ne l'avait plus ouvert depuis la fête qui avait suivi sa première tâche. Après tout, il lui restait encore deux mois et demi avant d'être vraiment obligé de percer le mystère de ces hurlements.
- Mais il te faudra peut-être des semaines pour découvrir ce que ça veut dire ! fit remarquer
Hermione. Tu vas avoir l'air d'un parfait idiot si tout le monde sait en quoi consiste la prochaine tâche sauf toi !
- Laisse-le tranquille, Hermione, il a bien mérité de se reposer un peu, dit Ron.
Il posa les deux dernières cartes sur le château qui explosa en lui brûlant les sourcils.
- Bravo, Ron, tu es très bien comme ça... Ça ira à merveille avec ta tenue de soirée !
C'étaient Fred et George. Ils s'assirent avec eux à la table tandis que Ron se tâtait les sourcils pour essayer d'évaluer les dégâts.
- Ron, on peut t'emprunter Coquecigrue ? demanda George.
- Non, il est en train de porter une lettre, répondit Ron. Pourquoi ?
- Parce que George veut l'inviter au bal, dit Fred d'un ton narquois.
- Parce qu'on veut envoyer une lettre, espèce de sombre idiot, dit George.
- A qui vous écrivez comme ça, tous les deux ? demanda Ron.
- Ne mets pas ton nez dans nos affaires, sinon je te le brûle aussi, répliqua Fred en brandissant
sa baguette magique d'un air menaçant. Alors... Vous avez des filles pour vous accompagner au bal ?
- Pas encore, dit Ron.
- Tu ferais bien de te dépêcher, vieux, sinon il ne restera plus que les moches, dit Fred..
I
Et vous, vous serez avec qui ?
- Angelina, dit aussitôt Fred, sans la moindre gêne.
- Quoi ? s'exclama Ron. Tu lui as déjà demandé ?
- Tiens, tu fais bien de me le rappeler, répondit Fred. Il se retourna et s'écria :
- Oh, Angelina !
Angelina, qui bavardait près de la cheminée avec Alicia Spinnet, leva les yeux vers lui.
- Quoi ? demanda-t-elle.
- Tu veux venir avec moi au bal ?
Angelina observa Fred comme si elle le jaugeait du regard.
- D'accord, dit-elle, puis elle reprit sa conversation avec Alicia, un petit sourire aux lèvres.
- Et voilà, dit Fred. Ce n'est pas plus difficile que ça. Il se leva en bâillant et ajouta :
- On ferait peut-être bien de prendre un hibou de l'école, George. Viens...
Et tous deux sortirent de la salle commune. Ron cessa de tâter ses sourcils et regarda Harry
par-dessus les débris fumants de son château en ruine.
- Il a raison. On devrait peut-être s'en occuper aussi... de trouver une fille pour le bal. Sinon,
on va finir avec une paire de trolls.
Hermione laissa échapper une exclamation indignée.
- Une paire de quoi ? Comment tu as dit ?
- Je préférerais encore me retrouver tout seul que d'y aller avec... disons avec Éloïse Midgen,
répondit-il en haussant les épaules.
- Son acné s'est beaucoup arrangée ces temps derniers. Et elle est très sympathique !
- Elle n'a pas le nez au milieu de la figure, dit Ron.
- Ah oui, je comprends, répliqua Hermione avec irritation. Donc, en résumé, tu prendras la plus belle fille que tu trouveras même si c'est la pire des chipies ?
- Heu... Oui, c'est à peu près ça, admit Ron.
- Je vais me coucher, lança Hermione d'un ton sec.
Et sans ajouter un mot, elle monta l'escalier qui menait aux dortoirs des filles.
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