CHAPITRE 25 A BAS POTTER


Cassandra et Ethan se rendirent au cours de Botanique, ils croisèrent Ron.
- Tu n'as pas vu Harry ? Lui demanda t'elle.
Il haussa les epaules.
- Il signe sûrement des autographes. Grogna t'il.
Cassandra s'arrêta net, et posant sa main sur l'épaule de Ron, l'obligea à pivoter pour lui faire face.

- T'EN AS PAS MARRE DE FAIRE L'IMBÉCILE ? HARRY EST TON AMI DEPUIS PLUS DE TROIS ANS. TU CROIS VRAIMENT QU'IL A MIS SON NOM DANS CETTE FICHUE COUPE ? Cria t'elle.
- BEIN, EN TOUT CAS, IL Y EST SON NOM ! C'EST TOUT CE QUE JE VOIS !

Il se dégagea d'un coup d'épaule et s'éloigna rapidement
- Il est devenu débile, ou quoi ? S'exclama Cassandra.
- Il est jaloux. Fit remarquer Ethan.
- Jaloux de quoi, tu peux me le dire ? Celui qui a mis son nom veut probablement le tuer, il veut prendre sa place ? Qu'il le fasse, je suis sûre qu'Harry. sera ravi de la lui céder..
- Qu'est ce que je dois céder ? Demanda Harry, qui arrivait avec Hermione.
- Rien ! Grogna Cassandra. Ou plutôt si, un peu de ton intelligence à ce crétin de Ron.
Harry soupira.

Lorsqu'ils entrèrent dans la serre, ils constatèrent que Ron n'était pas le seul, à ne pas goûter la candidature de Harry. Les Poufsouffle, qui partageaient le cours avec les Gryffondor les battaient froids, à présent. Alors que jusque là, ils s'étaient toujours bien entendus
Même le professeur Chourave semblait distante avec Harry. Sans doute parce qu'elle était la directrice de la maison Poufsouffle.

Les Poufsouffle, avaient peu d'occasion de briller. La dernière venait de Cedric Digorry, le jour où il avait gagné le match de Quidditch contre les Gryffondor.
Aussi redoutaient ils que Harry ne leur vole la vedette.

Ernie Macmillan, et Justin Finch-Fletchey avec qui Harry s'entendait très bien, d'habitude. Refusèrent de lui parler, mais
alors qu'ils rempotaient des Bulbes sauteurs à la même table, cela
ne les empêcha pas d'éclater d'un rire passablement désagréable lorsque l'un des Bulbes sauteurs s'échappa de la main de Harry et lui bondit à la figure.

Ron, lui aussi, refusait de parler à Harry. Hermione, assise entre eux deux, se forçait à faire la conversation et tous deux lui répondaient comme si de rien n'était mais en évitant soigneusement de se regarder.

Assis près de Harry, Cassandra fit un geste de la main, et une dizaine de poids sauteurs bondirent sur les deux Poufsouffle, et sur Ron, provoquant une énorme pagaille.

Puis, il y eut le cours de Hagrid.. Et Cassandra fut soulagée de ne pas être à la place de Harry. En effet, il lui fallait à présent composer avec les Serpentard.

Comme il fallait s'y attendre, Malefoy arborait son habituel sourire narquois lorsqu'il arriva devant la cabane de Hagrid.
- Regardez, c'est le champion, dit-il à Crabbe et à Goyle dès qu'il fut suffisamment près de Harry pour être sûr qu'il l'entende. Vous avez vos carnets d'autographes ? Il vaut mieux lui demander sa signature maintenant, parce que ça m'étonnerait qu'il soit encore là très
longtemps... La moitié des champions du Tournoi des Trois Sorciers sont morts pendant les épreuves... Combien de temps croyez-vous que Potter va tenir ? Je suis prêt à parier qu'il ne dépassera pas les dix premières minutes de la première tâche.

Crabbe et Goyle éclatèrent d'un rire servile, mais Malefoy dut s'arrêter là, car Hagrid venait de sortir de sa cabane par la porte de derrière, tenant dans ses bras une pile de boîtes qui oscillait dangereusement.

Chacune d'elles abritait un très grand Scroutt à pétard. Sous le regard
horrifié de ses élèves, Hagrid expliqua que les malheureuses créatures ne se dépensaient pas assez et que leur excès d'énergie inemployée les avait conduites à s'entre-tuer. La solution,
c'était que chaque élève promène un Scroutt au bout d'une laisse pour lui faire faire un peu d'exercice. Le seul aspect positif de cette proposition fut que Malefoy cessa complètement de
s'intéresser à Harry.

- Emmener promener une de ces choses ? lança-t-il d'un air dégoûté en regardant une des boîtes. Et où est-ce qu'on est censé attacher la laisse ? Autour du dard, du pétard ou de la
ventouse ?
- Au milieu, répondit Hagrid qui fit une démonstration. Heu... vous feriez peut-être bien de mettre vos gants en peau de dragon, c'est plus sûr. Harry, viens m'aider à attacher celui-là...

L'intention réelle de Hagrid, c'était de parler à Harry sans que les autres l'entendent.

Les élèves s' étaient dispersés et paraissaient tous en grande difficulté. Les Scroutts mesuraient à présent près de un mètre de longueur et faisaient preuve d'une force peu commune. Ils n'étaient plus mous ni incolores.
Une carapace grise, aussi épaisse qu'une armure, s'était formée autour de leur corps, mais ils n'avaient toujours pas d'yeux ni de tête apparents. On aurait dit un croisement entre des crabes
et des scorpions géants et leur force exceptionnelle les rendait très difficiles à maîtriser.

Ethan se débattait comme un beau diable pour tenter d'attacher son scrout.
Quant à Cassandra, elle comprit vite comment s'y prendre. Elle paralysa l'animal, l'attacha, et le libéra de son emprise avec un sourire triomphant.
Mais alors, une étincelle jaillit à son extrémité, et le propulsa en avant de plusieurs mètres, entraînant la jeune sorcière derrière lui. Elle tomba au sol et fut tiré brutalement en avant.

- Oh, toi, je vais te pulvériser ! Gronda t'elle, en se relevant. tandis que dans sa tête, Velia éclatait de rire.
Couverte de terre, et d'herbe, elle fulminait.

- Ils ont l'air de bien s'amuser, tu ne trouves pas ? dit Hagrid d'un ton joyeux.
Harry comprit qu'il devait parler des Scroutts car ses camarades, eux, ne semblaient pas s'amuser du tout. De temps en temps, avec une détonation inquiétante, l'un des Scroutts à pétard explosait et faisait un bond de plusieurs mètres en avant, traînant à plat ventre au bout de sa laisse l'élève qui essayait vainement de le retenir.

Cassandra attendit patiemment le soir, pour parler à Hermione et Harry de la visite de ses parents, et de la disparition de la mère d'Ethan.

- Je suis sûr qu'ils la trouveront. Affirma Harry.
- J'espère soupira Ethan.

Mais les jours passèrent, sans que ni Sirius ni James ne donnent de nouvelles.

Les quelques jours qui suivirent comptèrent parmi les pires que Harry eût jamais passés à Poudlard.
Cette période lui rappelait sa deuxième année d'école, au moment où bon nombre de ses condisciples l'avaient soupçonné d'attaquer d'autres élèves. Mais à cette époque, Ron était de son côté. Il aurait eu la force d'affronter l'hostilité des autres si seulement Ron était resté son
ami. Il n'était pas question cependant de se réconcilier avec lui tant qu'il refuserait de lui parler. Devant l'antipathie qu'on lui manifestait de toutes parts, il se sentait pourtant bien seul...

Il comprenait l'attitude des Poufsouffle, même s'il en souffrait. Ils avaient leur propre champion à soutenir. De la part des Serpentard, il ne s'attendait qu'à de basses insultes - ils l'avaient toujours détesté, pour avoir si souvent contribué à leur défaite face à Gryffondor, à
l'occasion du championnat de Quidditch et de la Coupe des Quatre Maisons. Mais il avait espéré que les Serdaigle le soutiendraient autant que Cedric et il s'était trompé. La plupart des Serdaigle étaient persuadés qu'il avait cherché à s'attirer encore un peu plus de célébrité en trouvant le moyen de déposer son nom dans la Coupe.

Il fallait reconnaître que Cedric avait beaucoup plus l'allure d'un champion. Avec son nez droit, ses cheveux bruns et ses yeux gris, les filles le trouvaient exceptionnellement séduisant
et il était difficile de dire qui suscitait le plus d'admiration ces temps-ci, Cedric ou Viktor Krum.

Un jour, à l'heure du déjeuner, Harry avait vu les mêmes filles de sixième année, qui s'étaient montrées si avides d'obtenir un autographe de Viktor Krum, supplier Cedric de signer leurs sacs.

Le professeur Trelawney lui prédisait sa mort avec plus de certitude que jamais et il avait tellement raté ses sortilèges d'Attraction pendant le cours du professeur Flitwick que ce dernier lui avait donné des devoirs supplémentaires - seul Neville en avait eu également.

- Ce n'est pas si difficile, Harry
le rassura Hermione à la sortie du cours de Flitwick.
Pendant toute la classe, elle avait fait voler divers objets vers elle, comme si elle avait été une sorte d'aimant bizarre qui attirait irrésistiblement les chiffons à essuyer le tableau, les
corbeilles à papiers et les Lunascopes. À l'instar de Cassandra qui ne se donnait même plus la peine d'utiliser sa baguette., enclanchant des hurlement hystériques du petit sorcier.

- VOTRE BAGUETTE ! MISS BLACK ! UTILISEZ VOTRE BAGUETE !
- Pourquoi faire, répliqua Cassandra. Puisque j'y arrive comme ça
- VOUS ÊTES UNE SORCIÈRE ET LES SORCIÈRES SE SERVENT D'UNE BAGUETTE.
- Je suis une fury ! Dit elle, et les fury n' utilise pas de baguette.
- VOTRE BAGUETTE OU JE VOUS METS UNE RETENUE !
- très bien, vous l'aurez voulu, mais je vous préviens je suis plus dangereuse avec une baguette que sans. Parce que là, je ne contrôle rien du tout.

Comme pour prouver ses dires, elle fit un mouvement brusque, qui projeta un jet de lumière orange au dessus des têtes des élèves qui eurent tout juste le temps de se baisser. Il balaya la classe, et provoqua un trou dans le mur
Cassandra tourna vers Flitwick un regard éloquent.
- Je vous l'avais bien dit !

- Tu ne t'es pas assez concentré, voilà tout. Dit Hermione à Harry.
- Je me demande bien pourquoi ! Répliqua celui ci d'un air sombre, tandis que Cedric Diggory passait devant eux, entouré d'un groupe de filles minaudantes qui regardèrent Harry comme s'il appartenait à une variété particulièrement répugnante de Scroutts à pétard. Mais ça ne fait
rien, je me rattraperai au cours de potions, cet après-midi...

Les cours de potions, qui regroupaient les Gryffondor et les Serpentard, avaient toujours constitué une horrible corvée mais, ces jours-ci, c'était devenu une véritable épreuve. Être enfermé dans un cachot pendant une heure avec Rogue et les Serpentard - dont chacun tenait
à punir Harry d'avoir été désigné comme champion de l'école - représentait un des plus mauvais moments que Harry puisse imaginer.

Le vendredi précédent, il avait déjà eu à subir un cours dans cette atmosphère - Hermione, assise à côté de lui, n'avait cessé de lui répéter à voix basse : « N'y fais pas attention, n'y fais pas attention » - et il n'y avait aucune raison pour que celui d'aujourd'hui soit moins pénible.

Lorsque Hermione et lui arrivèrent devant la classe de Rogue, après le déjeuner, les Serpentard étaient déjà là, chacun exhibant un gros badge sur sa robe de sorcier.

Pendant un instant, Harry eut l'idée absurde qu'il s'agissait peut-être des badges de la S.A.L.E., mais il vit qu'ils portaient tous le même message, en lettres rouges et lumineuses qui brillaient dans la pénombre du sous-sol :

Vive CEDRIC DIGGORY
le VRAI champion de Poudlard !

- Ça te plaît, Potter ? lança Malefoy d'une voix sonore en voyant Harry approcher. Et ce n'est pas tout regarde !
Il appuya sur son badge et le message qu'il portait s'effaça, remplacé par un autre qui scintillait en lettres vertes :

A BAS POTTER

Hurlant de rire, les Serpentard appuyèrent tous sur leurs badges jusqu'à ce que le slogan
A BAS POTTER étincelle tout autour de Harry qui sentit une bouffée de chaleur lui monter à la tête

- Oh, mais c'est très drôle, ça, dit Hermione d'un ton sarcastique à Pansy Parkinson et ses amies de Serpentard qui riaient plus fort encore que les autres. Vraiment très spirituel.

Ron était adossé au mur avec Dean et Seamus. Il ne riait pas mais ne faisait rien non plus pour défendre Harry.

- Tu en veux un, Granger ? demanda Malefoy en tendant un badge à Hermione. J'en ai plein.
Mais ne me touche pas la main, je viens de la laver et je ne voudrais pas me salir au contact d'une Sang-de-Bourbe.

La colère que Harry avait accumulée tous ces derniers jours le submergea soudain comme si un barrage venait de céder dans sa poitrine. Il avait sorti sa baguette magique avant même de
se rendre compte de ce qu'il faisait. Les élèves qui l'entouraient reculèrent en désordre vers le fond du couloir.

- Harry ! s'écria Hermione en essayant de le retenir.
- Vas-y, Potter, dit tranquillement Malefoy qui avait saisi sa propre baguette. Maugrey n'est
pas là pour te protéger, cette fois-ci. Alors, fais-le si tu as quelque chose dans le ventre...

Pendant une fraction de seconde, ils se regardèrent dans les yeux, puis tous deux attaquèrent
exactement au même instant.
- Furunculus ! s'exclama Harry.
- Dentesaugmento ! s'écria Malefoy.

Des traits de lumière jaillirent des deux baguettes, se heurtèrent en plein vol et ricochèrent en déviant de leur trajectoire. Celui lancé par Harry toucha Goyle au visage et celui de Malefoy atteignit Hermione. Goyle poussa un hurlement en plaquant ses mains sur son nez qui se couvrait d'horribles furoncles. Hermione se tenait la bouche en laissant échapper des gémissements terrifiés.

- Hermione !
Ron s'était précipité à son secours.
Harry se retourna et vit Ron écarter la main qu'Hermione serrait sur sa bouche, révélant un spectacle désolant. Les dents d'Hermione - d'une taille déjà supérieure à la moyenne - grandissaient à une vitesse alarmante. Elle ressemblait de plus en plus à un castor à mesure
que ses incisives s'allongeaient vers son menton. Lorsqu'elle prit conscience de ce qui lui arrivait, elle poussa un cri de panique.
- Qu'est-ce que c'est que tout ce bruit ? dit alors une voix doucereuse et menaçante.

Rogue venait d'arriver.
Les Serpentard se mirent à parler tous en même temps pour donner leur version de l'incident.

Rogue pointa vers Malefoy un long doigt jaunâtre.
- Expliquez-moi, dit-il.
- Potter m'a attaqué, monsieur...
- Nous nous sommes attaqués en même temps ! s'écria Harry.
- Et il a atteint Goyle... Regardez...
Rogue examina Goyle dont le visage ressemblait aux illustrations d'un livre sur les champignons vénéneux.

- A l'infirmerie, Goyle, dit Rogue d'un ton très calme.
- Malefoy a frappé Hermione, dit Ron. Regardez !
Il força Hermione à montrer ses dents à Rogue - elle faisait de son mieux pour les cacher avec ses mains, mais sans grand succès, car elles atteignaient à présent le col de sa robe.

Pansy Parkinson et les autres filles de Serpentard, secouées d'un fou rire silencieux, montraient Hermione du doigt derrière le dos de Rogue.

- Je ne vois pas grande différence, dit Rogue en jetant un regard glacial à Hermione.

Les larmes aux yeux, elle laissa échapper un gémissement puis tourna les talons et courut à toutes jambes dans le couloir, disparaissant au loin.

Ce fut sans doute une chance que Harry et Ron se mettent à hurler en même temps à l'adresse de Rogue. Une chance que les parois de pierre du couloir répercutent leurs voix dans un vacarme si confus qu'il lui fut impossible de comprendre exactement de quoi ils le traitaient. Il en perçut cependant l'essentiel.

- Voyons, dit-il de sa voix la plus veloutée. Cinquante points de moins pour Gryffondor et une retenue pour Potter et Weasley. Et maintenant, rentrez en classe ou je vous donne une semaine entière de retenue.

Harry était tellement furieux que ses oreilles tintaient. L'injustice de Rogue lui donnait envie de lui jeter un sort qui l'aurait réduit en une charpie informe et gluante. Il passa devant lui, s'avança avec Ron jusqu'au fond de la classe et posa violemment son sac sur la table. Ron, lui aussi, tremblait de rage. Pendant un moment, il sembla que tout était redevenu normal entre eux, mais Ron se retourna brusquement et alla s'asseoir à côté de Dean et de Seamus, laissant
Harry seul à sa table.

Folle de rage, Cassandra n'avait pas bougé.
- Vous avez un problème miss Black ?
- Non professeur répondit Ethan à la place de la jeune fille. Tout va bien.
- J'ignorais que vous vous appeliez miss Black, monsieur Mackay.

Tandis que tout le monde s'esclaffait, Ron y compris, une vibration résonna dans toute la classe. Les tables et le bureau bougèrent légèrement.
Ethan attrapa le bras de Cassandra, la tira brutalement vers la table de Harry, et l'obligea à s'asseoir.

Rogue lui adressa un regard scrutateur,

De l'autre côté de la salle, Malefoy tourna le dos à Rogue et appuya sur
son badge avec un sourire narquois. Les mots A BAS POTTER brillèrent à nouveau.

Harry resta immobile, le regard fixé sur Rogue, qui commençait son cours, et imagina toutes les horreurs qu'il aimerait lui faire subir... Si seulement il avait su lancer le sortilège Doloris... Il aurait volontiers envoyé Rogue les quatre fers en l'air, comme cette araignée agitée de convulsions...

- Les antidotes ! dit Rogue en regardant tout le monde de ses yeux noirs et froids, animés d'une lueur inquiétante. Vous devriez tous avoir établi vos recettes, à présent. Je veux que vous les prépariez avec le plus grand soin. Ensuite, nous choisirons quelqu'un pour en essayer une..

Le regard de Rogue croisa celui de Harry qui comprit aussitôt à quoi il devait s'attendre.

C'était lui que Rogue allait empoisonner. Harry s'imagina saisissant son chaudron, se


précipitant à l'autre bout de la classe et l'abattant avec force sur la tête visqueuse de Rogue...

Mais des coups frappés à la porte interrompirent ses pensées.


C'était Colin Crivey. Il se glissa dans la classe, en adressant un grand sourire à Harry, et s'avança vers le bureau de Rogue.


- Oui ? dit sèchement celui-ci.


- Monsieur, s'il vous plaît, je dois emmener Harry Potter en haut.


Rogue baissa les yeux vers Colin dont le sourire disparut aussitôt.


- Potter a un cours de potions à suivre, répliqua Rogue avec froideur. Il ira là-haut à la fin de


la classe. Le teint de Colin devint rosé vif.

- Monsieur... heu... c'est Mr Verpey qui veut le voir, dit-il, mal à l'aise. Tous les champions doivent y aller, je crois qu'ils veulent prendre des photos...

Harry aurait volontiers donné tout ce qu'il possédait si cela avait pu empêcher Colin de prononcer ces derniers mots. Il risqua un regard en direction de Ron, mais celui-ci


contemplait obstinément le plafond.

- Très bien, très bien, dit Rogue d'un ton sec. Potter, laissez vos affaires ici, je veux que vous reveniez tout à l'heure pour tester votre antidote.

- Heu... Monsieur, s'il vous plaît, il faut qu'il prenne ses affaires, couina Colin. Tous les champions...


- Très bien, coupa Rogue. Potter, prenez votre sac et disparaissez de ma vue !

Harry mit son sac sur son épaule, se leva et se dirigea vers la porte. En passant devant les pupitres des Serpentard, il vit briller de toutes parts le slogan A BAS POTTER.


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