Chapitre 2. Le Recit De Regulus

Sirius franchit la porte du square Grimmaurd, et se retrouva face à Kreattur
- Le maitre est de retour, mais il n'y a rien dans cette maison pour lui.
Sirius soupira
- Dégage, je sais qu'il est là.
- Le pauvre Kreattur ne sait pas de quoi le maître veut parler.
Sirius planta ses prunelles  grises dans les grands yeux de l'elfe
- Oh si tu le sais. Dégage de mon chemin.
L'elfe le laissa passer, en couinant.
- Ce n'est rien, Kreattur. Tout va bien..
Le rassura Regulus.qui venait d'entrer dans le salon. Il essaie juste de me protéger
Sirius haussa les épaules.
- Ce n'est qu'un crétin congénital. Comment vas tu ?
Regulus lui sourit.
Propre, rasé de près, les cheveux courts, il aurait presque été difficile de croire que c'était le même homme,
qui s était réfugié dans la cabane hurlante de Poudlard, quelques jours plus tôt. Si ce n'est son regard hanté et son extrême maigreur.
- Je vais bien


Cette conversation, banale, informelle, semblait irréelle. La dernière fois que les deux frères s'étaient retrouvés face à face, comme ça, c'était à Poudlard. Sirius avait pris Régulus à part pour lui annoncer qu'il partait se battre contre Voldemort
- Reste en dehors de cette guerre, lui avait il dit. Ne te laisse pas entraîner dans ce conflit. Tes amis sont du mauvais côté, ils se feront tuer.
- Je ferais ce que je veux, lui avait il répondu d'un ton rogue.
- Ce n'est pas un jeu, Reg. Si on se retrouve face à face, je ne t'épargnerais pas, crois moi.
- Autant que tu le saches, alors, moi non plus. Je ne t'épargnerais pas.
Et fièrement, il lui avait montré la marque des ténèbres, tatouée sur sa peau bléme.
Sirius avait pâli.
- C'est pas vrai ! T'as pas fait ça ! Bon sang mais  quel crétin ! Ce sont des meurtriers, putain ! Ils tuent pour le plaisir. Ils assassinent des gosses.
- Ils se battent pour leur cause ! Pour que les sang pur retrouvent la place qui  leur revient de droit !
- La seule place qu'ils trouveront, c'est celle d'Azkaban où du cimetière, imbécile. Et ce sera aussi la tienne, si tu t'en mêles.
- Ou la tienne. Parce que vous ne pouvez pas gagner. Le seigneur des ténèbres...
- Ton seigneur n'est qu'un abrutis de mage noir, il crève de trouille, et se cache en envoyant des idiots dans ton genre se battre à sa place.
- Tu ne sais pas de quoi tu parles !
- Oh si, je le sais !
- J'ai plus rien à te dire. Avait alors dit Régulus.
Sirius avait soupiré.
- On ne se reverra peut être jamais. Avait il dit.
- On se reverra. Avait répondu Regulus, en dardant sur son frère un regard plein de morgue. Sur les champs de bataille
Et il s'était éloigné. Il n'avait même pas dix sept ans.

Sirius chassa ce souvenir de ses pensées. Et serra son frère contre lui.
- Je suis content que tu sois en vie. Lui murmura t'il.
- C'est grâce à toi.. Répondit Regulus, plus ému, qu'il ne voulait l'admettre.
- Hum disons plutôt à ma progéniture.
Regulus eut un petit rire.
- Elle est pas banale ta fille.
- Ça, tu peux le dire.

Ils s'installèrent dans la cuisine.
C'était étrange, de se retrouver ainsi, dans la maison qui avait bercé leur rires et leurs jeux d'enfants.  et  vu leurs premières disputes, Leurs premières vraies dissentions.
Un silence s'installa, pendant lequel ils se plongèrent avec nostalgie, dans leurs souvenirs.

- Je crois que tu as des choses à me dire. Dit Sirius d'une voix nouée par l'émotion.
Régulus soupira.
- Ça va être vite fait. Fudge à fait en sorte que je ne puisse rien dire à personne de ses magouilles.
- Alors commençons par le début. Comment t'es tu retrouvé à Azkaban et comment es tu devenu un animagus, et quand ?
- C'est une longue histoire. Avant d'en arriver là, il faut que je t'explique tout ce qui m'est arrivé, depuis que j'ai rejoint  Voldemort.

Sirius leur servit du thé, et se mit à l'aise, pour écouter le récit de son frère.
- Il faut que tu saches, que j'ai toujours été jaloux de toi. Tu étais l'aîné, celui que les parents, et toute la famille portaient aux nues, malgré ton caractère frondeur et indépendant, ils attendaient tous de toi, que tu redores le blason des Black.


Sirius sourit.
- C'est sûr qu'ils ont été déçus.
Régulus lui rendit son sourire.
- C'est clair. Toujours est il que moi, ils ne me voyaient pas. J'avais l'impression d'être invisible. C'était toujours Sirius par ci, Sirius par là. Même s'ils ne te le montraient pas, les parents étaient fiers de ton caractère fort, et intransigeant.
- Pourtant, ils ont tout fait pour me briser. Répondit Sirius avec amertume.
- Ils auraient voulu que tu sois plus respectueux, et plus obéissant, mais jusqu'à ce que tu entres à Poudlard, ils étaient très fiers de toi.
- Ils avaient une curieuse façon de le montrer. Répliqua Sirius, qui avait encore le souvenir des maléfices infligés par ses parents, à chacune de ses rébellions.
- Peut être, mais je t'assure que c'est vrai. Et puis, tu es entré à Gryffondor, et tu es tombé de ton pied d'estale. Du coup, j'y ai vu une chance, un signe, que je pouvais enfin exister à leurs yeux. Ils étaient tous tellement en colère, contre toi, tous leurs espoirs reposaient sur moi, et j'en étais si fier !
- J'avais remarqué. Dit Sirius en souriant.
- Mais j'ai vite compris, que ce n'était pas suffisant. Poursuivit Regulus. Tu restais le plus brillant, le plus populaire, de l'école. Moi, encore une fois, j'étais le frère de Black.
- Reg...
- Laisse moi finir. Ça a commencé avec Meredith. J'avais remarqué que tu ne lui parlais pas et l'évitais comme la peste. Ce que je ne comprenais pas d'ailleurs. Vous étiez toujours fourré ensemble au Manoir, et dans les Réceptions. Moi, elle me voyait à peine.
- Ne m'en parle pas. Soupira Sirius. La plus grande bêtise de toute ma vie.
- Je m'en doute. Quoiqu'il en soit, lorsqu'elle m'a demandé si je voulais qu'elle m'aide pour mes devoirs, j'ai sauté sur l'occasion. Non pas qu'elle m' intéressait, parce que déjà, à cette époque, les filles ne m'intéressaient pas. Je les trouvais stupides à glousser comme des dindes, et à toujours se déplacer en groupes, même pour aller aux toilettes. Bien sûr Meredith n'était pas comme ça, mais bon, ce qui m'attirait surtout, c'est que c'était ton amie. Et je savais que ça t'énerverait de me voir avec elle.
- C'est le moins qu'on puisse dire, mais je ne pouvais pas vous le reprocher étant donné que je faisais tout, pour l'éviter.
- Toujours est il qu'il n'y a pas qu'à toi, que ça ne plaisait pas. Avery, Mulciber et Rosier m'ont interdit de la fréquenter. À leurs yeux, c'était une traître à son sang, au même titre que toi.
- Je sais.
- C'est alors que Rogue s'est proposé. Et là, je savais que ça te mettrait en rage
- Mouais, on peut dire que tu as fait très fort, sur ce coup là.
Ni l'un ni l'autre, n'avait oublié la terrible altercation qui avait eu lieu dans la bibliothèque, le jour où Sirius avait surpris son frère, en compagnie de Severus Rogue et Lily Evans qui a cette époque, était  souvent avec lui.
- Ce jour là, j'ai cessé d'être le frère de Black, aux yeux des Serpentard. Ils ont vu que je te tenais tête, et que je me fichais de ce que tu voulais ou ne voulais pas que je fasse. Mais en dehors de ça, la victoire était faible. Tu restais  toujours le plus brillant et le plus populaire. Tout semblait facile, pour toi. L'année suivante,  comme si ça ne suffisait pas. Tu es entré dans l'équipe de Quidditch. Et la encore, vous étiez les meilleurs.
- Tu parles, je n'étais qu'un batteur.
- Mais vous étiez bons. Vraiment bons.
- Mais toi, tu étais génial, sur un balai.
Régulus sourit.
- Dès que tu es rentré dans l'équipe, j'ai commencé à m'entraîner. Je voulais être le meilleur, celui qui conduirait mon équipe à la victoire. Alors l'année suivante, je suis devenu attrapeur.
- Le meilleur attrapeur, que j'ai vu depuis longtemps, à part Harry, bien  sûr.
- Ah, oui, Potter, lui c'est vraiment un bon. Il a ça dans le sang, ce mome.
- C'est pour ça que tu es devenu un animagus ?
Régulus sourit.
- J'avais remarqué que les nuits de pleine lune ton ami Lupin se rendait près du saule cogneur, accompagné du professeur McGonagall. Un soir, j'ai attendu qu'elle soit rentrée au château et je me suis approché. Je les avais suffisemment observé pour savoir qu' il y avait un truc, qui immobilisait le saule. Et j'avais fini par trouver. Alors je me suis faufilé dans le passage. Mais quand j'ai entendu les hurlements du loup, j'ai compris, et je me suis enfui.
- Heureusement pour toi. Il t'aurait tué.
- Je sais.
- Pourquoi tu n'as rien dit ?
_ Honnêtement. J'en sais rien...Mais, quelques jours plus tard, je l'ai croisé à la bibliothèque. Il aidait des premières années Serpentard à faire leurs devoirs. Et.. Je me suis dit.. Qu'il ne méritait pas que je le dénonce. C'était un type bien, malgré... Enfin, tu sais...
- Oui, Rem est le meilleur d'entre nous. Mais ça ne me dit pas comment tu as eu l'idée de devenir un animagus.

Il sourit.
-  À cause de toi. Je vous ai surpris, un soir, je vous ai vu entrer dans le passage, sous le saule, et ressortir ensuite, enfin, ce n'était plus vous, mais vos animagus. Je ne savais pas alors qui était qui, même si je me doutais que tu étais le chien. J'étais furieux. Une fois de plus, tu avais réalisé un exploit. Tu étais devenu un animagus, derrière le dos de Dumbledore. Alors je me suis dit que moi aussi, je devais en devenir un. Ça m'a pris deux ans. J'ai réussi lors de ma dernière année d'études. Je me suis dit que ce serait un sacré avantage, pour les partisans de Voldemort d'avoir un animagus dans leur rang
- Pourquoi tu leur as jamais dit que nous étions des animagi ?
Il soupira.
- J'en sais trop rien. Je suppose que j'aimais assez l' idée de savoir des choses sur toi que tout le monde ignorait. Et puis, à l'époque, tu étais encore chez les parents.je ne voulais pas que tu te fasses renvoyer. J'ose même pas imaginer la réaction des parents, s'ils avaient su ce que tu avais fait.
Sirius déglutit. Lui aussi, préférait l'ignorer.
- Ensuite, si j'en ai pas parler aux mangemorts, c'est parce que je trouvais ça inutile. Je voyais pas quel avantage tu pouvais en tirer. Et puis, il aurait fallu que je dise que j'en  étais un, moi aussi.
- Merci d'avoir gardé le silence.
- J'ai failli le dire. Le jour où Potter a sauvé la vie de Rogue. Quand il a dit que tu l'avais envoyé là bas, pour qu'il se fasse tuer, j'étais furieux. J'allais au bureau de Dumbledore, pour lui dire, et puis, j'ai croisé Meredith.
Elle a cru que je m'apprêtais à révéler que je savais que Lupin était un loup garou. Elle m'a supplié de ne rien dire. Je lui ai dit que vous étiez des animagi. Elle m'a dit que c'était une raison de plus pour me  taire.


Sirius fronça les sourcils.
- Alors, elle savait.
- Oui. Et comme toujours, elle te protégeait.
- J'ai vraiment agi comme un con, avec elle.
- Je te le fais pas dire. Mais... On se comporte  souvent comme des crétins, avec les gens qu'on aime.

Il laissa passer un court silence.
- Tu te souviens de Nathan Yaxley ?
- le gamin qui a été tué par son père ?
- Oui. Il a été mon premier copain. Enfin, après Rodolphus, mais lui, c'était pas vraiment un  copain, c'était plus une première expérience.
Sirius grimaça.
- Je veux même pas y penser. T'imaginer avec Rodolphus ? Beurk.
Regulus éclata de rire.
- C'est le fait que je couche avec des hommes qui te dérange, ou c'est juste Rodolphus ?
- je me fiche que tu sois gay, bon sang. Je te l'ai déjà dit. Mais Rodolphus ?
- On prend ce qu'on trouve, que veux tu. Non, plus sérieusement, il a été le premier. J'étais qu'un gamin et...
- Stop ! Je veux rien savoir.
- OK. Je voulais juste te dire que j'ai pas été correct avec Nathan. On est sorti un an ensemble, et puis, j'ai rencontré Aiden. Il venait d'Australie, il était Orphelin, il vivait chez sa tante. Ça été le coup de foudre. Quand Nathan l'a appris, il a essayé de se suicider. Dumbledore à cru bien faire et l'a renvoyé chez lui, et son père l'a tué. C'était de ma faute.
-  Tu pouvais pas savoir.
- Non ? Je sais pas, mais en tout cas, c'est ma première victime.
-  Ce n'est pas toi qui l'as tué.
- C'est tout comme. Tu sais, c'est moi qui ai convaincu Aiden d'entrer chez les mangemorts. J'étais tellement fier, le jour où Voldemort m'a tatoué la marque des ténèbres, avec sa baguette. Avec Aiden, on savait qu'on devait faire gaffe, que c'était mal vu d'être homo, chez eux. On était prudents. Enfin, on le croyait, mais.. On était si jeune, si inconscient. On pensait qu'on était trop malin, trop intelligent, pour se faire prendre. Tu sais comment ça s'est terminé. Mais, même avant la mort d'aiden, je voulais tout arrêter. Les meurtres, la violence gratuite, j'en pouvais plus. Je voyais pas en quoi l'assassinat de moldus innocents pouvait faire avancer la cause  des sang purs. J'étais écœuré. Mais la goutte d'eau qui a fait débordé le vase, c'est le bus. Quand j'ai vu Avery mettre le feu à ce bus... Putain, j'ai vu rouge. J'ai tué Avery, mais j'ai rien pu faire pour les gamins, qui étaient encore coincés à l' intérieur. Je vous ai vu, toi, Potter et Lupin, essayer de les sauver. Je me suis dit que je m'étais vraiment  planté, que j'aurais dû être avec vous.
- Je me souviens de ce jour là. Je t'ai  vu tuer Avery.
- Et puis Aiden est mort. Une victime de plus à mettre sur mon compte.
Il y en a tellement. Leurs visage me hantent jours et nuits, leur cris de terreur, de souffrance !
Il se prit la tête dans les mains. Sirius s'agenouilla près de lui.
- Hé, je sais ce que tu ressens, moi aussi, je suis hanté par mes victimes.
- Mais tu n'as pas tué d'innocents. Moi si ! Des gens incapables de se défendre, qui ignoraient tout de la magie... Aiden et moi, nous avions prévu de partir, de nous enfuir, en Australie. Après sa mort, j'ai fait profil bas. J'ai attendu mon heure. Je savais des choses sur Voldemort, qui pouvait aider à le détruire. Des choses que je n'étais pas sensé connaître.
Sirius fronça les sourcils.
- Quoi ? Quelles choses ? .
- Je... Je ne peux pas te le dire.
- Quoi ? Mais, pourquoi ?
- Langue de plomb.
- Merde.
- Toujours est il que j'ai fait ce qu'il faut. Du moins, je le croyais.
- Comment ça tu le croyais ?
- Si ça avait marché, il serait mort. Quand le sortilège l'a frappé, tu sais, celui qui a rebondi sur Potter.
- Tu parles de Harry ?
- Oui.
- Attends j'y comprends rien. Tu as fait quelque chose qui aurait dû tuer Voldemort ?
- Oui, mais.. Il a survécu.
- Je suppose que tu ne peux pas me dire ce que tu as fait ?
Il secoua la tête.
- Comment t'es tu retrouvé à Azkaban ?
- Oh ça... Tu sais, après la mort d'Aiden, je n'avais plus envie de vivre. Mais je ne voulais pas mourir pour rien.. Je voulais faire quelque chose d'utile.
- Oh, Reg !
- Je voulais le détruire. Et j' en  avais les moyens, enfin, c'est ce que je pensais. Je n'étais pas sensé m'en sortir. Mais.. Je l'ai fait. J'ai réussi à sortir de cet enfer, mais j''étais grièvement blessé. Des moldus m'ont trouvé, ils m'ont conduit à l'hôpital moldu. Et.. L'un des nôtres m'a fait transférer à Sainte Mangouste. La bas, quelqu'un m'a pris pour toi, il a voulu prévenir Maugrey, mais à la place, il est tombé sur Fudge. Bien sûr, lui m'a tout de suite reconnu. Il m'a fait transférer, ne me demande pas où, je l'ignore. Je suis resté plusieurs mois dans le comas. Quand j'en suis sorti, j'ai eu droit à un interrogatoir en règle. Et puis, je me suis retrouvé à Azkaban, en isolement. Fudge venait me voir  souvent. Quand je lui ai demandé quand aurait lieu mon jugement, il m'a dit que tout le monde me croyait mort, et que c'était très bien comme ça.
- Mais... Ça n'a pas de sens !
- Je sais trop de choses.
- Quelles choses ?
- Je..
-  Peux pas me le dire. Oui, j'ai compris.
- Je suis désolé.
- C'est pas de ta faute.
-  Fudge venait me voir, cet abruti se sentait obligé de me faire ses confidences. Il était très heureux de m'apprendre le décès des parents.
- Walburga a tué Orion.
- Quoi ? Mais.. Il m'a dit qu'il avait fait une chute dans l'escalier.
- Bon sang, Reg, Orion était soûl du matin au soir, tu l'as déjà vu tomber ? Tituber, oui, mais une chute dans l'escalier ? Elle venait d'apprendre que tu étais mort. Elle a peter un câble, et elle l'a tué. Kreattur me l'a confirmé.
- Merde ! Et elle, elle est morte de quoi ?
Sirius ricanna.
- Crise cardiaque. Un comble pour une femme sans cœur.
- Elle n'était pas sans cœur. Sirius.
- Reg !
- Non ! Dure, froide, aigrie et amère, oui, mais elle nous aimait, à sa façon.
-  Tu ne sais pas ce qu'est l'amour d'une mère. Euphemia Potter. C'était une mère. Chaleureuse, douce aimante et bienveillante. Lily, Andromeda, et Méredith, oui, ce sont des mères. Mais cette espèce de folle, qui m'enfermait des journées entières dans un placard. Qui me privait de nourriture et me jetait des maléfices, non, Reg, c'était un monstre, mais sûrement pas une mère.
- Nous n'avons pas les mêmes souvenirs.
- Oui. J'en ai peur.

Au bout d'un court silence, il reprit.
- Et puis Fudge m'a dit que Meredith était morte, qu'elle avait été tuée par Rabastan. J'ai eu tellement de peine, pour toi. Quelques mois plus tard, il m'a dit que Voldemort était également mort. J'étais tellement soulagé. Je pensais que j'avais reussi. Il m'a raconté ce qui s'était passé. Je savais, pour la prophétie. Je pensais qu'elle s'était réalisée. Tout ce qui m'intéressait, c'est de savoir si toi tu étais toujours en vie. Et puis il m'a dit que tu avais une fille, et que Meredith était en vie, finalement, qu'elle avait simulée sa mort, et élevée sa fille seule, il m'a dit qu'elle avait été enlevée par Rabastan  que ta fille était une fury. Ça avait l'air de le réjouir
- Pourquoi ? 
- Parce que Voldemort est vivant. Ce qui prouve que j'ai échoué. Dit il avec amertume. Et Fudge compte sur Cassandra pour l'éliminer.
- Alors c'est ça ! C'est pour ça qu'il l'a laisse tranquille.
- Oui. Sans doute. Il m'a aussi  dit que tu avais pris un maléfice qui t'avait rendu aveugle.
-  Oui, je t'avoue que j'ai passé un sale moment.
- Il m'a dit que tu étais mourant.
Sirius soupira.
- C'est Cassandra qui m'a sauvée.
- Elle est incroyable cette gamine.
- Je sais.
- Et j'ai appris, que tu avais retrouvé Meredith.
- Oui, dans un sale état, mais bien vivante, heureusement.
- Et tu as tué Rabastan
Sirius frémit au souvenir du corps mutilé du mangemort.
Et tu as eu un autre enfant, tu t'es marié.
- Oui. J'aurais aimé que tu sois là.
- Moi aussi. Mais j'étais heureux pour toi.
- Pourquoi tu t'es échappé ?
- Parce que Fudge m'a apporté un exemplaire de la gazette du sorcier. Il  le faisait souvent. Il me tenait informé de ce qui se passait dans le monde.
Quand j'ai vu la photo de cette famille, qui posait devant les pyramides. J'ai ressenti.. Je sais pas, un malaise. Quelque chose clochait.
Je l'ai regardé de plus près, et j'ai vu.
- Peter.
- Oui. Je vous avais assez vu vous transformer, pour savoir que Pettigrew était un rat. Et Fudge m'a dit que tout ce qu'on a retrouvé de lui c'était un doigt, après qu'il ait tué une douzaine de moldus, en s'enfuyant.
- Et il  manquait un doigt à la patte du rat.
- Oui.
- Peter a essayé de faire croire à sa mort. Il s'est coupé un doigt et a provoqué une explosion qui a tué une douzaine de moldus, et il a filé dans les égouts. Malheureusement pour lui, nous, on était là, Remus, James et moi, et on l'a vu. Mais.. Il nous a échappé.
- Oui, et il a recommencé, grâce à Lupin.
- Ce n'était pas la faute de Lupin.
- Non, c'était la mienne. J'aurais dû faire preuve de courage, te parler. Mais,  J'ai pas osé.
- Comment t'es tu échappé ?
- Ça c'était facile. Je l'avais déjà fait..
- Quoi ?
- Enfin, je n'étais pas sorti de l'île. Mais, quand j'en avais marre, quand c'était trop dur, je me métamorphosais, et j'attendais qu'ils me donnent à manger, pour sortir.
- Je vois. Tu parles d'un isolement. Mais  je comprends pas, pourquoi tu ne t'ais pas enfuis plus tôt ?
- Parce que... Je méritais d'être là.
- Reg !
- Non, Sirius. Je n'étais pas une victime innocente. Oui je regrette, ce que j'ai fait, mais j'ai tué des gens innocents, des hommes, des femmes, des... Enfants. Putain, j'étais un mangemort ! Un putain de mangemort. Et ces visages, ces cris..
Sirius soupira.
- Alors, tu vois. J'étais à ma place à Azkaban.
- Non. Tu avais des circonstances atténuantes. Et tu aurais dû avoir un procès. Tu avais le droit de te défendre.
- Et mes victimes ? Quels droits avaient  elles ?
- c'était la guerre, Reg.
- ARRÊTE ! ARRÊTE. DE ME TROUVER DES EXCUSES !
- TRES  BIEN. TU ES UN MONSTRE ! C'EST CE QUE TU VEUX ENTENDRE ?
- je...
-  Bon. En tout cas, tu es libre maintenant. C'est l'essentiel.
- Oui, tu parles, je suis en cavale. Je suis obligé de me cacher.
- Ce ne sera pas toujours le cas. Je vais plaider ta cause.
- C'est inutile.. Fudge veut ma mort. Je sais trop de choses.
-  Des choses que tu ne peux pas révéler.
- Non.

Un autre silence
- Tu sais, tu as une fille incroyable.
- Je sais.
- La première fois que je l'ai vu, j'ai su que c'était elle. Je venais de me faire attaquer par un loup. J'ai cru qu'elle allait me tuer. Mais non.. Elle m'a conduit chez Hagrid, elle m'a nourri..
-  Et tu l'as protégé des détraqueurs.
- Tu parles, j'ai juste hurlé à la mort.
- Heureusement que tu étais là.
-  Sans moi, elle ne serait pas entrée dans la forêt.
- Rien n'est moins sûr, avec elle. Tu sais que j'ai failli te tuer ? Mais elle m'a fait jurer de ne pas te faire de mal.. Je savais que quelque chose clochait chez ce loup. Mais j'étais loin de me douter.
Regulus sourit.
- J' ai cru que tu avais compris, le jour où tu m'as coursé jusqu'à la grotte.
- Tu as attaqué James.
- Non. J'ai essayé de le protéger. J'avais faim. J'ai vu la meute se préparer à chasser. Je me suis dit que j'arriverais peut être à grappiller quelques restes.. J'ai vu le cerf, je l'ai vu se métamorphoser, j'ai su que c'était Potter, alors j'ai attaqué les loups, et tu es arrivé. J'aurais dû fuir, mais...je me suis dit que je devais te conduire à la grotte.
- Et tu as bien fait. Comment as tu eu les mots de passe ?
- Ah, ça c'est le chat. Incroyablement intelligent, ce chat. Au début il se méfiait, il a tout de suite compris que je n'étais pas un loup, et il m'a aidé.
- Oui, les animaux sont parfois surprenant. Et à propos d'animaux, qu'as tu fait de l'Hyppogriffe ?
- Il est dans le grenier.
- Non ? Voilà qui aurait plu à Walburga.
- Elle aurait fait une crise d'apoplexie.
- Ou elle l'aurait donné à Bella pour son laboratoire.
Sirius déglutit. Il gardait des souvenirs cuisant du laboratoire de Bellatrix. Elle y torturait   des animaux sans défense, et parfois, son jeune cousin.


-  Je vais devoir y aller. Dit il.. Je t'ai apporté des vêtements et un peu d'argent.
Il lui tendit une bourse.
- Merci. Oh, il faut que je te rende la baguette de ta fille
- Garde là, tu en a plus besoin qu'elle. Et puis on lui en a acheté une autre. Et tu sais.. Cassy n'a pas vraiment besoin de baguette pour exercer sa magie.
- Oui, j'avais remqrqué.
- Quand j'ai su que c'était  une fury, je me suis dit que tu n'avais vraiment pas de chance, je me souvenais de Henry.. Et puis j'ai rencontré Cassandra, et je me suis rendu compte qu'elle était très différente..
- Oui, elle l'est. Elle se contrôle parfaitement, et puis il y a Velia.


Et Sirius lui expliqua ce qu'était la fury, comment elle cohabitait dans le même corps, Cassandra et elle.
- C'est incroyable.
-  Oui. Cassy est une gamine fantastique. Oh, au fait, je t'ai apporté quelque chose.
Il lui tendit une photo.. Cassandra tenait un bébé dans les bras.
- Ce sont mes enfants. Dit il.
Ému, Regulus prit la photo.
- Ils sont magnifiques, Sirius. Je suis tellement content pour toi.
- Merci. Si tu as besoin  de quoi que ce soit...
- T'inquiète je t'enverrais un hibou.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top