CHAPITRE 19. REGLEMENTS DE COMPTE


Une petite foule compact entourait à présent Cassandra. Les Gryffondor, impressionnés par Velia, posaient à la jeune fille, des questions auxquelles elle s'efforçait de répondre.
Mais dès qu'elle le put, elle s'échappa et rejoignit ses parents
- Bravo ma chérie. Tu as été parfaite. Lui assura Meredith.
- Oui, tu lui as cloué le bec à cette garce. Renchérit Sirius.
- Tu as été magistrale. Ajouta James. Je doute qu'elle trouve quoique ce soit à te reprocher, après ça.
- Et puis, si elle le fait, répliqua Meredith, compte sur moi pour lui faire ravaler sa morgue.
- Sur nous tous. Affirma Lily.
Cassandra les remercia d'un sourire, blottie contre sa mère.

Près d'elle, Harry, Ron, Hermione et Ethan attendaient qu'elle dise au revoir à sa famille.
- Merci d'être venu. James.
- C'est normal, tu es notre famille, nous serons toujours de ton côté.
- et nous serons toujours près de toi, ma chérie. Lui assura Lily.

Du coin de l'œil, elle observait Rita Skeeter qui s'entretenait avec Rogue.

Elle s'excusa et les rejoignit.
- Vous continuez à répendre votre venin ? demanda Lily, sèchement.
- Nous ne faisions que bavarder. Mais puis je savoir à qui j' ai l'honneur de parler ?
- Lily Potter. Et ce n'est pas à vous que je souhaite m'adresser. Contrairement à ce que vous pensez, vous n'êtes pas aussi intéressante que vous semblez le croire. Severus, je pourrais te parler un moment ?

James avait suivi sa femme des yeux, et soupira en la voyant parler à Rogue. Il se crispa. Sirius suivit son regard, et posa une main apaisante sur son épaule.

- Je ne pense pas qu'on ait grand chose à nous dire. Répliqua Severus.
- Et bien je ne suis pas d'accord. Combien de temps encore cette petite guerre va t'elle durer ?
- Dois je te rappeler que ce n'est pas moi qui l'ai commencé ?
- Peut être, mais il est temps d'en finir.
- Ça, c'est impossible. Black et Potter sont des salauds.
- James est mon mari, Severus, et je l'aime. Et tout ça... C'est du passé.
- Du passé ? Vraiment ? Quand leurs, enfants m'insultent et me manquent de respect ?.
- Ils ne font que répondre à ton agressivite envers eux. Ne les rends pas responsables des erreurs de leurs pères. Ce n'est pas eux, qui te harcelaient.
- Ils sont comme eux. Fainéant, insolents et irrespectueux.
- Tu sais, que c'est faux. Au fond de toi, tu le sais.
- Ah oui ? Demande un peu au jeune Malefoy, ce qu'il pense de ton fils et de Black !
- Malefoy, c'est lui ta référence ? Sa famille nous déteste.
- Et pour cause, ton mari ne cesse de s'acharner sur eux, comme il le faisait sur moi.
- Ce sont des mangemorts. Tu es bien placé pour le savoir.
- Je croyais qu' on ne devait pas condamner les enfants pour les pêchers, des pères ?
- ils se détestent depuis le premier jour.
- On dirait que l'histoire se répète, n'est ce pas.
- Pourquoi, Sev ? Pourquoi n'es tu pas capable de pardonner ? Vous n'étiez que des enfants.
- Tu sais, très bien pourquoi, madame Potter.
Une larme brilla au coin des yeux de, Lily. Elle posa sa main sur son bras, il frémit, mais ne se dégage à pas, comme si ce contact était une douce torture
- Je ne t'ai jamais aimé comme tu l'aurais voulu, Sev.
- Si Potter n'avait pas été là..
- Ce n'a rien à voir avec James, Sev, je n'étais pas amoureuse de toi.
Mais.. J'aurais voulu qu'on reste ami.
Il eut un rictus amer.
- On ne peut pas tout avoir, dans la vie, Lily. Tu as choisi Potter, mais laisse moi te dire une chose. Quand Cette abomination que tu appelles un enfant innocent plongera le monde dans le chaos, tu te souviendras que j'avais raison.

Et il la planta là.

James le regarda partir, un éclat de haine dans le regard. Il rejoignit Lily.
- Lily...
- Je ne veux pas en parler.

Meredith aperçut Rita Skeeter qui avait entreprit un groupe de Serpentard, parmi lesquels se trouvait Drago Malefoy.
Elle partit au pas de charge, tandis que Sirius discutait avec Fudge et Scrimgeour.

- Alors, on continue de cracher son venin ?
- Je ne fais que mon travail. D'ailleurs ces jeunes gens me racontaient des choses très intéressantes sur le comportement nettement moins angélique que l'on voudrait nous le faire croire, de votre fille.
- Hum, vous allez chercher vos informations, dans les égouts du château, répliqua Meredith en dardant sur Malefoy un regard glacial.
Ce dernier, sentant l'orage gronder, s'eloignau, entraînant ses amis derrière lui.
- Et bien, qu'elle morgue ! S'exclama Rita. Je suis sûr que Lucius Malefoy sera ravi d'apprendre ce que vous pensez de lui et de son fils.
Meredith eut un petit sourire narquois.
- Oh je vous assure que la famille Malefoy sait parfaitement ce que je pense d'eux.
- Vous dites toujours ce que vous pensez, n'est ce pas ?
- Pas toujours, hélas. Soupira Meredith. Si c'était le cas, je vous dirais que vous êtes une sale petite garce, et que si jamais vous écrivez la moindre ligne diffamante sur ma fille, je vous ferais à avaler ce torchon, que vous osez appeler un journal,
Elle posait sur Rita un sourire carnassier.
- Encore une menace... Mais nous savons toute les deux, que vous n'en ferez rien.
- Vous avez raison, bien sûr, reprit Meredith, je ne le dirais pas. Par contre...
Avant que Rita ou qui que ce soit ait pu s'y attendre, Meredith la giffla.
Et tandis que Rita, sous le choc portait sa main à sa joue, Meredith lui murmura
- Je suis une Lestrange, Skeeter, je n'ai pas l'habitude de menacer en vain. La prochaine fois, je ne me contenterais pas d'une giffle.

Et elle rejoignit Sirius.
Ce dernier, d'abord surpris par son geste, lui adressa un large sourire. Meredith haussa les épaules.
- Bon sang, Black ! Ne pourriez vous tenir votre femme ! Gronda Fudge. Ce n'est vraiment pas le moment de nous mettre la presse à dos.
- Je ne sais pas quelle conception du mariage vous avez Fudge, mais le temps où les hommes imposaient leur volonté à leurs épouses, est revolu depuis longtemps. Et puis j'approuve toujours tout ce qu'elle fait. Elle est tellement plus intelligente que nous tous réunis.
-  pourtant  frapper Skeeter n'était pas très judicieux.
-Vous auriez préféré que ce soit moi, qui la frappe ?
- j'aurais préféré que personne ne frappe personne. Grogna Scrimgeour.
- Oui, moi aussi. Renchérit Fudge.
- Dans ce cas, Messieurs, attendez vous à du grabuge, parce que cette femme, là, ma femme, elle n'a d'ordre à recevoir de personne. Et si on touche à ses enfants, elle devient pire qu'une fury.
- Justement, il serait peut être temps de lui dire de se calmer.
- Pas de soucis, elle arrive, dites le lui vous même, je suis,  qu'elle vous écoutera, mais  je ne sais pas si ce sera avant ou après vous avoir gifflé, vous aussi. Courage messieurs Sur ce, il est temps que j aille dire au revoir à ma fille . Bonne fin de journée.

Profitant de ce que Cassandra discutait avec d'autres élèves, Sirius se dirigea vers Ethan. Il se tenait un peu à l'écart. En y regardant de plus près, il ressemblait beaucoup à sa mère.

Lorsqu'il vit Sirius s'approcher, il voulut s'éloigner, mais ce dernier l'interpella.

- Monsieur Mackay. Une seconde jeune homme.
- J'ai rien à vous dire, moi.
- Ça tombe bien, c'est moi qui vais parler. Et toi, tu vas écouter. Tu vois  cette jeune fille, c'est ma fille. Et j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux, alors si jamais tu lui fais du mal, même invontairement. Tu le regretteras. Compris ?
- J'ai pas l'intention de lui faire du mal, monsieur. Je l'aime bien votre fille, moi.
- Hum, un petit conseil, ne t'approche pas d'elle, ou tu auras affaire à moi.
- vous ne pouvez pas me demandez ça. Et puis votre fille. Elle fait ce qu'elle veut. Et sans vous manquez de respect. Monsieur, vous n'avez pas d'ordre à me donner.

Et il s'éloigna, laissant Sirius stupéfait.
- Il manque pas de culot, ce gosse.
Meredith le rejoignit, et secoua la tête
- Tu n'as pas pu t'en empêcher, hein.
- Que veux tu, on ne se refait pas. Mais tu es mal placée pour me juger, après ce que tu as fait à Skeeter.
Elle sourit, en haussa les épaules
- Que veux tu, dit elle, on ne se refait pas.
Il rit, l'enlaça et l'embrassa.
- Je t'aime Meredith Black.
- Ça tombe bien, dit elle. Moi ausdi je t'aime, Sirius Black.
- Maman, papa. Vous pouvez pas faire ça ailleurs ? Gronda Cassandra, en leur désignant les regards moqueurs des élèves, braqués sur eux.
- OUPS ! Dirent Sirius et Méredith, en cœur.
Cassandra leva les yeux au ciel.

L'article parut quelques jours plus  tard.
Sirius buvait son café, comme tous les matins, lorsque le hibou livra la gazette du Sorcier.
- Ah, je crois que ta journaliste  préférée, a pondu son torchon. S'exclama t'il.
Meredith posa Leo dans son parc, et prit le journal.

  Ange ou démon ? Disait le titre
- Ça commence bien. Soupira Meredith.

Quelle surprenante rencontre que celle que j'ai eu l'occasion de faire dans l'enceinte de notre chère école de sorcellerie, Poudlard, en effet n'avait rien de mieux à faire, en cette veille d'arrivée des délégations étrangères, en vue du Tournois des trois sorciers, que d'organiser un spectacle haut en couleur, devant l'ensemble des élèves, le corps enseignant, et bien sûr notre ministre et le directeur du bureau des Aurors.

Sur l'estrade, une jeune fille de quatorze ans, belle comme un Cœur, avec sa bouille d'ange, et ses grands yeux gris. Une illusion, bien préparé, qui pourtant ne m'a nullement impressionné. Car sous ses dehors angélique, cette jeune fille, élève à Poudlard, est bel et bien un démon. Une fury, pour être exact. Qui prétends être domestiquée, et veiller sur nous. Mais, qu'en est il vraiment ? Les élèves de Poudlard, avouent  avoir peur de cette jeune fille, certains affirment  qu'elle s'est servi de ses pouvoirs contre eux, et l'un de ses professeurs assure qu'elle est dangereuse, caractérielle, et qu'il en faudrait peu, pour qu'elle blesse ou tue. Même si jusqu'alors il ne semble pas que des incidents sérieux aient eu lieu, rien ne dit que ce ne sera jamais le cas.
Peut on vraiment apprivoiser un tel fléau ?
De plus, on peut se poser des questions, sur la capacité du ministère à nous protéger, puisque notre ministre, admet lui même vouloir utiliser cette jeune file pour l'aider au cas où un hypothétique  danger pour lequel  le bureau des Auror serait impuissant, surgirait. Mais que fera  le ministère, si ce fameux danger, auquel il font allusion, n'est autre que cette jeune fille elle même ?
Souhaitons, pour notre pays, que notre bien aimé ministre ait raison de faire confiance à une antité entièrement constitué  de magie noire.
Avec un peu de chance, elle ne se transformera pas en tyran, et ne prendra t'elle pas la place du terrible mage noir, de sinistre réputation.
Naturellement Nous suivrons cette affaire de très, très près.

- Je vais lui faire bouffer son journal. Gronda Meredith.
- Et je te filerais un coup de main. Renchérit Sirius. Mais avant, je vais régler son compte à cette ordure de Rogue.

Tous deux savaient qu'ils n'en feraient rien, mais ça les soulageaient d'imaginer ce qu'ils leur feraient subir

Ce matin là, Hermione lut la gazette.
- Skeeter parle de toi, Cassy dit elle
Cassandra retint son souffle, et saisit le journal, d'une main tremblante. Elle lut l'article, et soupira. Puis, elle tourna la tête vers les autres élèves, mais  en dehors des regards narquois des Serpentard, elle ne vit aucune animosite ou frayeur, sur les visages de ses camarades.
Toute la journée, aux hasard des rencontres dans les couloirs, elle reçut de nombreux gages de sympathie. Apparemment, ce que Rita appelait un spectacle de haut vol, avait séduit les élèves, toutes maison confondues, et même quelques Serpentard.
En fin de compte, cette  interview qu'elle avait tant redouté, avait été une bonne idée.

Quelques jours plus tard, alors que Harry et Ron travaillaient sur leur devoir de Divination, en inventant toutes sortes de malheurs atroces qui étaient sensés leur arriver cette année, Hermione arriva avec  une liasse de parchemins dans une main
et dans l'autre une boîte remplie d'objets qu'on entendait remuer au rythme de ses pas.
Cassandra était sur son devoir d'arytmancie avec Ethan, ils abandonnèrent leur travail pour voir de plus près ce qu'il y avait dans la boîte.

Elle  ouvrit la boîte et leur montra son contenu. A l'intérieur, il y avait une cinquantaine de badges de différentes couleurs qui portaient tous les mêmes lettres : S.A.L.E.
– Sale ? dit Harry en prenant un des badges pour l'examiner. Qu'est-ce que c'est que ça ?
– Pas sale, répliqua Hermione, d'un ton agacé. Il faut dire S-A-L-E. Ça signifie Société d'Aide à la Libération des Elfes.
– Jamais entendu parler, dit Ron.
– Bien sûr que non, répondit sèchement Hermione. C'est moi qui viens de la créer.
– Ah bon ? dit Ron, vaguement surpris. Et tu as combien de membres ?
- Si vous adhérer cela fera cinq
- Et tu crois qu'on va se promener avec des badges sur lesquels il est écrit « sale » ? dit Ron.
– S-A-L-E ! répéta Hermione avec ardeur. Au début, je voulais l'appeler : Arrêtons les Mauvais Traitements Scandaleusement Infligés à nos Amies les Créatures Magiques et
Luttons pour un Changement de leur Statut, mais les badges étaient trop petits. J'ai donc fini par choisir ce nom-là et voici notre profession de foi.

Elle brandit sous leur nez la liasse de parchemins.
– J'ai fait des recherches poussées à la bibliothèque. L'esclavage des elfes a commencé il y a des siècles, je n'arrive pas à croire que personne n'ait jamais rien fait contre jusqu'à
aujourd'hui.
– Hermione, ouvre un peu tes oreilles, dit Ron d'une voix forte. Ils — aiment — ça. Ils aiment vivre en esclavage !
– Notre objectif à court terme, répliqua Hermione, d'une voix encore plus forte, en faisant mine de ne pas l'avoir entendu, consiste à obtenir que les elfes bénéficient de salaires et de
conditions de travail convenables. Notre objectif à long terme sera la modification de la loi
sur l'interdiction des baguettes magiques et la nomination d'un elfe au Département de
contrôle et de régulation des créatures magiques, car leur sous-représentation est proprement
scandaleuse.
– Et comment on fait tout ça ? demanda Harry.
– Nous commençons par recruter de nouveaux membres, répondit Hermione d'un ton joyeux.
Une contribution de deux Mornilles par adhérent donnera droit à un badge et permettra de
financer une campagne de tracts. Ron, tu seras trésorier. J'ai une boîte en fer, là-haut, pour récolter les fonds et toi, Harry, tu seras secrétaire. D'ailleurs, tu devrais peut-être prendre en
note tout ce que je dis pour faire le compte rendu de notre...

Hermione s'interrompit, le visage rayonnant et Harry resta immobile, partagé entre l'exaspération qu'elle lui inspirait et son amusement devant l'expression de Ron. Il avait l'air
tellement abasourdi qu'il n'arrivait plus à ouvrir la bouche.

Ce ne fut donc pas lui qui rompit le
silence, mais un léger « tap, tap » au carreau. Harry se tourna vers la fenêtre qui se trouvait de l'autre côté de la salle commune, à présent vide, et aperçut à la lueur du clair de lune une chouette blanche perchée sur le rebord.

– Hedwige ! s'écria-t-il.
Il bondit de sa chaise et courut ouvrir la fenêtre. Hedwige prit son vol et se posa sur la table, au beau milieu des prédictions de Harry.
– Il était temps ! s'exclama Harry qui se dépêcha de la rejoindre.
– Elle rapporte une réponse ! dit Ron d'un air surexcité en montrant le morceau de parchemin chiffonné attaché à une patte de la chouette.
Harry s'empressa de le détacher et s'assit pour le lire. Hedwige se percha sur ses genoux enhululant doucement.

Harry l'avait envoyé à Regulus. Il souhaitait lui parler de sa cicatrice, qui lui avait fait mal, à plusieurs reprises. Hors, chaque fois que cev phénomène s'était produit, Voldemort, n'était jamais loin.
Il n'avait pas voulu en parler à ses parents, de peur qu'ils s'inquiètent, et après en avoir longtemps délibéré, il s'était rangé à l'avis de Cassandra.
Il pouvait toujours en parler avec le frère de Sirius. Peut être qu'il  saurait quoi en penser, lui. Il connaissait bien le seigneur des ténèbres, pour avoir été longtemps à son service.

Qu'est-ce qu'il dit ? demanda Hermione d'un ton haletant.

Harry jeta à Ethan un regard éloquent. Même s'il aimait bien le jeune homme, il ne le connaissait pas suffisemment pour lui parler de sa relation étroite avec l'évade d'Azkaban.

Comprenant le problème, Cassandra se leva en soupirant.
- Tu me raconteras ? Dit elle, en entraînant Ethan à l'écart
Des que Harry fut sûr qu'ils ne pouvaient pas les entendre, il lut la lettre

Elle  était brève et semblait avoir été écrite dans la précipitation. Harry la lut à haute voix :

Harry,
Je m'envole immédiatement vers le nord. Ce que tu me dis sur ta cicatrice n'est que le dernier élément en date d'une série d'étranges rumeurs qui me sont parvenues jusqu'ici Si elle te fait à nouveau mal, va tout de suite voir Dumbledore. On me dit qu'il a sorti Maugrey Fol Œil de sa retraite, ce qui signifie qu'il a su lire les signes, même s'il est le seul.
Je te contacterai bientôt. Mes amitiés à Ron et à Hermione. Et ouvre l'œil,
Harry.

Regulus

– Il s'envole vers le nord ? murmura Hermione. Il revient ici ?
– Qu'est-ce qu'il a lu, comme signes, Dumbledore ? dit Ron, l'air perplexe. Harry... Qu'est-ce qui te prend ?

Harry venait de se frapper le front avec le poing, faisant perdre l'équilibre à Hedwige.
– Je n'aurais jamais dû le lui dire ! s'exclama-t-il avec fureur.
– De quoi tu parles ? s'étonna Ron.
– C'est pour ça qu'il a voulu revenir ! dit Harry en tapant du poing sur la table.
Hedwige sursauta et alla se poser sur le dossier de la chaise de Ron avec un hululement indigné.
– Il revient parce qu'il croit que j'ai des ennuis ! Alors que tout va bien pour moi ! Et je n'ai rien du tout à te donner, ajouta Harry d'un ton sec à l'adresse d'Hedwige qui faisait claquer son bec avec espoir. Si tu veux manger quelque chose, va à la volière.
Hedwige lui jeta un regard offensé et s'envola par la fenêtre en lui donnant au passage un coup d'aile sur la tête.

– Harry, dit Hermione d'un ton qui se voulait apaisant.
- Je vais me coucher, répliqua sèchement Harry. A demain.

Dans le dortoir, il mit son pyjama et se coucha dans son lit à baldaquin, mais il ne se sentait pas du tout fatigué.
Si Régulus  revenait et se faisait prendre, ce serait à cause de lui. Pourquoi n'avait-il pu se taire ?
Quelques instants de douleur avaient suffi à le faire bavarder... Si seulement il avait eu assez de bon sens pour ne rien dire...

Un peu plus tard, il entendit Ron qui montait à son tour dans le dortoir, mais il ne lui parla pas. Pendant un long moment, il demeura étendu les yeux ouverts à contempler le dais sombre de son lit. Un silence total régnait dans le dortoir et s'il avait été moins préoccupé, Harry se
serait aperçu que l'absence des habituels ronflements de Neville signifiait qu'il n'était pas le
seul à rester éveillé.

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