dixième chapitre🍃
Nyck ne répond pas au message de Téo.
La fin du week-end débouche sur une nouvelle semaine de course. Il se rend en Italie, répond à toutes ses sollicitations, termine la course une nouvelle fois à la porte des points.
Après ses obligations, il cherche Sienna dans le motorhome de chez AlphaTauri. Elle est assise dans la salle où ils font leurs réunions tous les deux, seule, devant son ordinateur. Elle doit entendre Nyck arriver, car elle relève la tête et sourit en le voyant.
-Salut, Nyck. J'ai vu ta story de ce matin, très chouette. Faudra qu'on regarde les stats lors de la réunion.
-Merci, sourit-il, et l'Australienne croise ses bras sur sa poitrine.
-Qu'est-ce que tu fais ici ?
Il soupire.
-J'ai besoin de ton aide.
Sienna hoche la tête.
-C'est quoi, qu'il te faut ? Son numéro de téléphone ? Son adresse ?
Nyck fronce les sourcils.
-Me demande pas comment je sais, pitié, je suis pas aveugle. Donc ? J'ouvre mon docu.
-Adresse, s'il-te-plaît, avoue-t-il, et Sienna lui donne l'information nécessaire. Tu me dis pas que j'aurai pu agir quand il était là ?
Elle secoue la tête.
-Non. Je sais que parfois, il faut un déclic pour oser se l'avouer.
Nyck sourit. Il ne lui demande pas si elle parle de Daniel ou de quelqu'un d'autre.
-Merci, Sienna.
Ils se disent au revoir, et Nyck ne réfléchit pas avant de prendre la direction de l'aéroport. Au lieu de rentrer à la maison avant le prochain Grand Prix ou de rejoindre les HQ d'AlphaTauri pour travailler un peu, il prend un aller simple pour la France.
Il a quelque chose à régler là-bas d'assez important.
Nyck est étonné de la chaleur qu'il fait en France alors qu'il fait nuit Il a l'impression d'avoir passé la soirée à courir pour arriver jusqu'ici, et maintenant, il se sent un peu bête.
Est-ce qu'il ne vient pas de débarquer dans un pays qu'il ne connaît pas juste pour embrasser un homme qu'il a vu pendant trois jours ? Et si Téo avait dit ça comme une façon de parler ? Il avait donc fait tout ce trajet pour une expression ?
Il ne pouvait plus hésiter, de toute façon. Maintenant qu'il était là, autant qu'il aille le voir et qu'ils règlent ce litige ensemble.
Alors Nyck prend un taxi jusqu'à chez Téo. Et lorsqu'il arrive devant l'immeuble et qu'il sonne, il se demande vraiment ce qui lui est passé par la tête.
-Oui ? demande Téo en français, et Nyck se mord la lèvre.
-Salut, lance-t-il bêtement, avant de prendre son visage entre ses mains.
-C'est qui ?
Nyck ne comprend pas ces mots et se sent un peu désemparé.
-Téo, c'est Nyck. De Vries.
-Quoi ? lâche-t-il, en anglais cette fois.
-Est-ce que tu peux m'ouvrir ? Je suis un peu chargé ?
-Je suis au deuxième.
Nyck entre et se dirige vers l'ascenseur sans réfléchir. Une fois à l'étage annoncé, un appartement a la porte ouverte, et la tête de Téo apparaît. Nyck sourit immédiatement.
-Salut, lance-t-il, et Téo ne répond rien, il le laisse entrer et referme la porte derrière lui.
-Tu es venu directement d'Italie ?
Nyck hoche la tête.
-Oui. Le temps de finir le boulot, prendre une douche, et me voilà.
Téo ne dit rien, et Nyck se demande s'il a pris la bonne décision.
-Ça fait deux semaines que je suis parti et j'ai pas eu de nouvelles.
Le pilote baisse les yeux.
-J'ai l'habitude que tu répondes pas quand je vais trop loin dans mes messages, mais je m'attendais pas à ce que tu débarques ici à 22 h un dimanche soir.
-T'es en colère ?
Téo soupire.
-Non, Nyck, je suis pas en colère. Juste, je comprends rien.
-Je pouvais pas répondre à ton message.
-Ah ? Et pourquoi ?
Nyck sourit.
-Parce que ma réponse, c'est de t'embrasser.
Téo reste planté là, et Nyck ne sait pas trop ce qu'il doit faire alors il attend patiemment.
-Pourtant tout ce que je te vois faire depuis que t'es arrivé, c'est parler, lâche enfin le français, et Nyck rit avant de faire un pas vers Téo et d'attraper son visage pour l'embrasser. Il se sent sourire contre ses lèvres et réalise qu'il avait envie de faire ça depuis longtemps.
-Je croyais vraiment que je t'intéressais pas, marmonne Téo quand ils s'éloignent l'un de l'autre pour reprendre leur souffle, et Nyck secoue la tête.
-N'importe quoi.
-C'est toi, n'importe quoi ! T'aurais pu envoyer des signaux, je sais pas !
Téo sourit.
-Mais bon, t'es venu jusqu'ici pour m'embrasser...sacré green flag.
Nyck rit.
-Après, j'ai mal prononcé ton prénom pendant deux jours.
-Je te l'ai dit, ça restait compréhensible. Sinon, je te l'aurai dit avant.
Nyck se fige, dévisageant Téo, qui se glace à son tour.
-Quoi ?
Téo baisse la tête, et quand il la relève, Nyck fronce les sourcils en voyant qu'il se mord la lèvre pour s'empêcher de sourire.
-J'avais remarqué dès le début que tu le disais mal. Daniel aussi, et je lui ai demandé de ne rien te dire. Je trouvais ça mignon, puis je me suis dit au bout de deux jours que quelqu'un allait bien finir par te corriger... donc j'ai préféré le faire moi-même. Désolé.
Nyck ne dit rien, surpris. Il ne s'attendait pas à cette révélation et ne sait pas vraiment ce qu'il en pense.
-Tu sais quoi, pour être à égalité, je vais mal prononcer ton prénom pendant deux jours. Genre, de la façon la plus française possible. Genre, vraiment Hendrick.
Cette fois, Nyck n'a pas besoin de réfléchir à sa réaction : il éclate de rire.
-Ah ? Donc je suis obligé de rester deux jours ici ?
Téo lève les yeux au ciel.
-Quoi, t'avais prévu de repartir directement ?
Nyck hausse les épaules.
-J'ai une semaine devant moi, déclare-t-il, et Téo sourit.
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épilogue demain ou vendredi 🤍
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