Après-propos




Ça y est, c'est fini.

Je dois dire au revoir à Tom et Lou, définitivement cette fois, ou presque (j'y reviens plus loin)

J'espère que la suite de leur aventure vous aura plu... autant que j'ai galéré à l'écrire.

Si « Oxymore a coulé de source, et s'est laissé écrire en trois mois, ça a été bien plus difficile ici. Des heures et des heures de recherches, de lecture et d'interview concernant la thalassémie, le coma, les séquelles, et bien entendu, la mafia. Et pour trouver comment on allait coincer Montolo, il y en a eu des nuits blanches ! Ça a été dur, mais j'y tenais beaucoup, pour deux raisons, qui sont les deux thèmes de cette histoire.

La mafia, déjà. J'ai découvert la Calabre il y a quinze ans avec mon mari calabrais, originaire de Casalnuovo (j'ai à peine changé le nom), et en même temps, le joug incroyable des mafieux là-bas. J'ai trouvé ça hallucinant, cette omerta, l'acceptation du peuple là-bas. Je suis allée un jour sur une plage déserte, un type avait été descendu devant tout le monde quelques heures plus tôt. J'ai discuté avec un marchand de journaux dont « l'edicola » avait été incendiée trois fois avant qu'il ne se résigne à payer le « pizzo », une vendeuse de fringues qui se fait régulièrement piller sa boutique parce qu'elle refuse de céder. On ne peut même pas prononcer le mot dans la rue, tout le monde fait comme si ça n'existait pas. Il n'y a pas beaucoup de résistance, et les pouvoirs publics sont complètement vérolés, avec mes yeux de française, je trouve ça dramatique. Alors, en rêve, parce qu'un roman c'est un peu ça, j'ai réglé leur compte à ces salopards. Ça n'avance à rien, mais ça fait du bien quand même.

Et sachez que chaque lieu, chaque endroit que j'ai décrit en Calabre existe réellement. C'est le plus bel endroit du monde, si un jour vous avez l'occasion d'aller y faire un tour, n'hésitez pas. Et la nourriture y est merveilleuse.

L'autre thème que j'ai souhaité aborder, c'est la relation entre Tom et Lou.

En finissant « Oxymore », il y a avait une chose qui me chipotait. Même si j'en étais consciente (j'en parle d'ailleurs au chapitre de la crémaillère de Thomas), ça me gênait que Lou soit à ce point dépendante de Tom. Il revient avec son rêve, et il n'y a que dans ses bras qu'elle retrouve le bonheur, que lui qui peut la rendre heureuse. C'est mimi, c'est romantique mais bon, je trouvais que la relation n'était pas très équilibrée et ça me gênait. Voilà pourquoi j'ai presque tué Thomas. Je voulais que Lou trouve dans sa souffrance la force de se battre seule. Et voilà pourquoi je l'ai laissé abîmé. Pour qu'il ait, à son tour, des doutes et des faiblesses, besoin d'elle.

J'espère qu'ils me pardonneront.

Et comme je ne peux pas leur dire adieu, je leur ai trouvé une place dans ma prochaine histoire, en tant que personnages secondaires cette fois.

Pour finir, je remercie mon Enzo à moi, qui a relu les dialogues des scènes difficiles, m'a aidée à traduire parfois en calabrais ou avec des expressions idiomatiques, m'a fait découvrir et aimer la Calabre, me laisse passer tant de soirées avec l'ordinateur sur les genoux ou la tablette dans les mains pour répondre à vos messages, parce qu'il sait que ça me rend heureuse.

Merci aussi à mes meilleures amies, Katia et Céline qui ont tout relu, corrigé, relevé les incohérences, m'ont boostée et soutenue.

Et merci à vous, toutes les lectrices. Ju_Lit OceBec et @evilflowerrr  qui m'inondent parfois de commentaires, mais qu'est-ce qu'on rigole. Et à toutes les autres, dont votre nom s'affiche quand vous m'avez accordé une petite étoile, je sais que vous êtes là et ça fait vraiment, vraiment, chaud au cœur.

Merci à toutes pour votre lecture, votre présence, votre soutien, quel que soit la manière dont il se manifeste. Je crois que je n'exagère pas quand je dis que vous rendez ma vie plus belle encore.

Merci, et à bientôt j'espère.

Marjorie

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